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Journal - Page 121

  • Allons à Grand Frais ...

    Ou à Intermarché, ou à Leclerc, ou à Carrefour, ou dans n’importe quelle très grande surface de produits alimentaires et de consommation courante au quotidien, située dans une zone urbaine de plus de dix mille habitants…

    Demeurons un moment devant un rayon poissonnerie de produits conditionnés en emballages transparents sous réfrigération permanente à 4 degrés, tous ces produits présentés, à disposition de la clientèle, à profusion et en diversité le long d’un étal de six mètres de long…

    Tous ces produits sont à consommer dans les trois jours, ce sont des produits frais à durabilité limitée, avec une date indiquée sur l’emballage…

     

    Observons…

    Les allées et venues des gens

    Et, dès lors que 10 % de la marchandise disparaît de l’étalage, l’on peut voir un employé regarnissant les vides… De telle sorte qu’à tout moment l’étalage regorge d’une quantité égale de produits…

    Une question que vous vous posez… Peut-être… Mais à plus vrai dire… Sans doute pas…

    Que devient le tiers ou le quart – au mieux – de la marchandise, invendu, au bout de trois jours ?

    Car c’est bien là une réalité : il est impossible qu’en dépit du nombre d’acheteurs, de personnes présentes poussant un caddie, à tout moment de la journée notamment aux heures d’affluence, que tout parvienne à être écoulé…

    Il reste forcément une quantité invendue de produits.

     

    Et « par extension » pensez à tous les autres étalages de produits fruits, légumes, viandes, conserves, etc. … De rayonnages, de rangées, à perte de vue dans le magasin où tout est à profusion et dans une quasi infinie diversité… Soit dit en passant une bonne partie de tous ces produits, en particulier les fruits et les légumes, viennent de pays lointains en Afrique, Asie, Amérique, Nouvelle Zélande, Chine… Acheminés et conditionnés pour le transport dans des cargos, des avions sur de longues distances, et pour finir dans des camions frigorifiques sur des centaines de kilomètres à travers l’Europe et la France…

     

    Lorsqu’il s’agit de produits à durée limitée – de trois jours en général – par exemple pour ce que l’on voit en rayonnage de poissonnerie à Grand Frais… Les invendus sont retirés et placés « en attente du sort qui les attend » (je vais y revenir)…

     

    Mais, en ce qui concerne les autres produits, dont la date limite de consommation est plus lointaine que de trois jours (par exemple les yaourts) ou même pour les produits sans limite précise de date (produits « non périssables »), du fait d’un incessant renouvellement afin de présenter en permanence une même quantité du produit… Forcément, il reste de l’invendu, environ un tiers ou un quart de la marchandise – celle là non périmée- mais retirée de la vente et elle aussi, placée « en attente du sort qui lui est destiné »…

     

    Réfléchissons 2 minutes : qui peut imaginer que, par exemple, des dizaines de boîtes de thon, de sardines, de petits pois, de haricots verts, de raviolis, de soupes en carton, de bouteilles en plastique de jus de fruits, soient toujours les mêmes durant six mois, aux mêmes emplacements ?

    « En attente du sort qui attend tous ces produits – périmés ou non »…

     

    Quel est ce sort ?

    Sûrement pas pour les démunis, pour les restaurants du cœur (qui soit dit en passant, sont alimentés par ce que les gens achètent et donnent aux bénévoles d’associations humanitaires, présents à la sortie du magasin certains jours)…

    Les produits périmés ou non, invendus, vont… Aux méthaniers pour la production de « biogaz » et de carburants « bio » essence diesel… Sont donc broyés, ensilés pour la fermentation… Les grands groupes de produits énergétiques gaz, essence, diesel, biocarburants, notamment Total Energie, sont les grands investisseurs et bénéficiaires dans cette « puante, désolante, révoltante affaire de biocarburants et énergie propre » !

     

    Lorsque parut « Soleil Vert » de Richard Fleischer le 26 juin 1974, nous étions alors en ces années d’après mai 1968, à l’apogée des « trente glorieuses » - consommation de masse tout à gogo - et d’insouciance en matière d’écologie… Et « Soleil Vert » c’était « de la science fiction »…

    En 2023, trente neuf ans plus tard, nous sommes en plein dans la science fiction devenue réalité : ce qu’on ne bouffe pas parce qu’on a le ventre trop plein (du moins la moitié de la population – mais en aucun cas l’autre)… Ça fout le camp en putréfaction pour du gaz et du biocarburant (de l’énergie dont on a tant et tant de plus en plus besoin), ça fait de l’« or brun » pour Total… En un mot ça pue la merde à en crever ! …

    Et effectivement, on en crève, oui, vu le nombre sans cesse croissant de gens de toutes générations – à commencer par nos enfants- en mauvaise santé, obèses, diabétiques, cardiaques, atteints de toutes sortes de maladies chroniques, alzheimer pour les vieux et non vieux, grabataires en EHPAD, cancers tous aussi vaches les uns que les autres, etc. … Sans compter nos toutous et nos minous nourris « soit-disant en produits de croquettes diététiquement équilibré » (mais fabriqués à partir de toutes sortes de déchets pesticidés)…

     

    Roulons, roulons, voguons, et allez… Partons en croisière de rêve sur des paquebots géants qui carburent bio ou « énergie propre » ça fait « plus moral/plus vertueux » !

     

     

     

  • La société française depuis l'affaire Dreyfus

    Il y eut en France

    L’antisémitisme du temps de l’affaire Dreyfus, de la fin du 19ème siècle

    L’antisémitisme du temps de l’« État Français » sous Philippe Pétain et Pierre Laval, de l’occupation allemande, des années 1940 à 1944

     

    Et il y a présentement, en 2023

    L’antisémitisme d’aujourd’hui

     

    L’antisémitisme, qu’il soit celui de 1895, celui de 1942 ou celui de 2023, en France, c’est le même, dans la réalité et dans le vécu au quotidien qui sont ceux de 2023… Non plus certes dans la réalité et dans le vécu de 1895 et de 1942…

    Autrement dit, l’antisémitisme « c’est de l’antisémitisme, point barre »…

     

    Je ne peux plus supporter l’antisémitisme – je ne l’ai d’ailleurs JAMAIS supporté…

    Et je le déclare solennement, résolument et publiquement.

    Il est scandaleux, révoltant, indigne de notre pays la France, que des Juifs depuis ces dernières années, vivant, travaillant, ayant leur famille en France et de surcroît citoyens Français, puissent ne pas se sentir en sécurité dans notre pays, et doivent de résoudre à quitter notre pays pour se rendre en Israël…

     

    Je ne pense pas que la société Française ait beaucoup évolué depuis l’affaire Dreyfus : ce sont les mêmes opinions publiques de masse, les mêmes comportements de délation, les mêmes lâchetés, trahisons, indifférences, abandons, démissions, les mêmes rejets de l’étranger, de l’indésirable, du Juif, du migrant, la même violence latente, les mêmes individualismes, les mêmes inclinations à contester tout ce qui « ne convient pas », n’entre pas dans un ordre établi d’opinion, tout cela sur fond ou arrière plan de communautarismes, de politique en vigueur, de religion, de morale conventionnelle afin de se « donner bonne conscience », de ralliements opportunistes, de fractures sociales, de médiatisation et d’« air du temps »… Tout cela dans lequel s’engouffrent et dominent bon nombre d’intellectuels, de gens bien placés/bien pourvus et influents qui écrivent des bouquins et qu’on voit sur les plateaux de télévision dans des débats polémiques…

     

    Mais – il faut le dire aussi – en dépit de toute cette déliquescence de la société française, de toute cette violence et des dominations de l’opinion publique… En 1895, en 1942, en 2023… Aussi manifeste, aussi « orchestré », aussi évident, dramatique, et durable que tout cela soit…

    Il y a aussi – et il faut le dire, vraiment le dire et l’écrire et en témoigner publiquement – les mêmes solidarités, les mêmes générosités, dans la société française, avec les initiatives, les réalisations, les projets, le travail au quotidien de beaucoup d’entre nous de « gens de bonne volonté » ; les associations humanitaires d’aide sociale, secours populaire… Qui existaient en 1895, en 1942 et qui existent toujours en 2023 !

    Artistes, créateurs, écrivains, femmes et hommes de tous âges et de toutes conditions – actifs et retraités - impliqués dans l’humanitaire et dans des associations, gens de bonne volonté… Cela fait tout de même beaucoup de monde, sans doute un bon tiers de la population française ou même plus (il sera toujours difficile d’établir des statistiques)…

     

     

  • Précarité et fragilité de la vie

    Lézard.png

    M’étant rendu vendredi 23 juin à la médiathèque du Marsan à Mont de Marsan, dans une allée menant à la médiathèque j’ai aperçu une lézarde qui devait, de par sa taille, être une jeune lézarde, en situation de mise bas (« accouchement ») de quatre œufs dont l’un était encore accroché, à peine sorti, au flanc de la jeune lézarde…

    Par une température de 30 degrés sous un soleil bien haut dans le ciel, en un endroit peu propice il faut dire, pour une telle opération de mise bas (c’était une allée en dalles de ciment) la jeune lézarde expirait, l’effort étant trop grand pour elle, et j’imaginais mal comment ces quatre œufs, mous et de la taille d’une mouche, pouvaient éclore plus tard…

    Je reviens dix minutes après, la lézarde était morte…

    J’imaginais mal, aussi, (rire) la « médiatisation » d’un tel « événement »… Pensant à l’impact dans l’opinion publique, qu’eurent récemment le sauvetage difficile de cinq touristes ayant payé chacun 250 000 euro pour une expédition par 3700 mètres de fond dans un sous marin à proximité de l’épave du Titanic… Et le naufrage en méditerrénée d’un bateau de migrants sur lequel avaient pris place 1400 personnes dont beaucoup sont portées disparues en mer, et plus de 70 repêchées mortes…

    Il n’y a à vrai dire, « pas de condition sociale définie » chez les humains, et « pas de condition spécifique déterminée » chez les les animaux… En ce qui concerne la précarité et la fragilité de la Vie…

     

     

  • Choix décisifs toujours difficiles

    Certains choix décisifs que l’on est amené à faire dans sa vie, à un moment ou un autre, dans des situations difficiles pouvant nous paraître sans issue ; s’apparentent à des sauts effectués depuis un escarpement rocheux en équilbre instable, de trente ou quarante mètres de hauteur, dans la mer en dessous, en bas d’une falaise abrupte où se fracassent sur une grève déchirée et hérissée de grosses veines de roche, les vagues de la mer agitée…

    Acculés que nous sommes, à ces choix décisifs, la question du courage de devoir faire le choix, ne se pose pas… Seule peut-être ? Se pose la question au sujet des conséquences graves, désastreuses, ou incertaines, qu’entraînerait un contact brutal de la tête et des épaules, dans l’eau…

    Il faut dire, de nos jours, que le formatage généralisé de nos existences mesurées, policées, épiées, profilées, « galeries-marchandisées », soumises à de multiples et répétitives contraintes, à la crainte ou au refus d’un autrement ou d’un ailleurs… A raréfié les choix décisifs à prendre, réduit le nombre de sauteurs dans la mer depuis un promontoire rocheux… Mais pas réduit pour autant le nombre de sauteurs depuis une hauteur sans mer en dessous… Et encore moins, beaucoup moins, les coursiers, marcheurs ou sauteurs ou trottineurs, dans la demi obscurité d’un long crépuscule enluminé de toutes parts d’enseignes aux couleurs éclatantes sur d’immenses, interminables perspectives jalonnées de moulages où ils sont invités à se fondre…

     

     

  • Liberté Égalité Fraternité

    Liberté – Égalité - Fraternité … Sur le fronton des mairies de France, dans nos cœurs, dans nos esprits… Qu’on nous apprend encore à l’école (en principe soit dit en passant)… Je veux bien et même j’adhère, je soutiens, je suis « archi pour »…

     

    MAIS… Dans la réalité de la vie au quotidien en France déjà, et « par extension » dans le « vaste monde » de ci de là (mais pas partout loin s’en faut) c’est surtout, surtout/surtout, « en principe »…

     

    Aux États Unis d’Amérique par exemple, les gouvernements autant « républicain » que « démocrate » mettent en avant et « subliment » la liberté, mais se soucient peu d’égalité ; quant à la fraternité aux USA c’est pour l’essentiel l’affaire des associations de bienfaisance…

     

    Dans la Russie du temps de l’URSS et de leurs alliés d’Europe de l’Est, et dans les pays d’aujourd’hui de type et de régime « démocratie république populaire » (ou qui se réclament comme tel) c’est l’égalité qui est mise en avant et prônée – mais pas, surtout pas la liberté… Encore faut-il, dans ces pays là, de « démocratie république populaire », que l’égalité soit réelle : or elle ne l’est pas, puisque ce sont les « privilégiés propriétaires de rien » qui tiennent les bonnes places et jouissent de tout ce que l’État leur fournit « au frais du peuple »… Quant à la fraternité, dans ces pays là, elle garantit à peine de quoi bouffer, encodé formaté planifié, sans qu’il soit besoin de porter secours à son semblable…

     

    En France où l’on voit écrit sur le fronton des mairies (encore que… pas toutes) « Liberté – Égalité - Fraternité »… Les partis de droite et du centre encouragent et permettent de s’exercer la liberté mais se soucient peu d’égalité, les partis de gauche vénèrent l’égalité sans forcément la rendre effective mais font fi des libertés… Quant à la fraternité, en France et en Europe, elle est surtout le fait des associations humanitaires, restaurants du cœur en France, des bénévoles du Secours Populaire ou Catholique, et, tout de même il faut le dire, d’un certain nombre de nos concitoyens qui, « pas si riches que ça », donnent ce qu’ils peuvent « de bon cœur » notamment dans les catastrophes climatiques qui ravagent des villages et des terroirs, ou pour les SDF, les réfugiés, les plus démunis, les handicapés…

     

    La fraternité ce « parent pauvre » a cependant bon nombre d’ennemis, dont toutes ces minorités agressives, revendicatrices de droits, qui manifestent dans la violence, dans l’ostentation, et qui ne se liguent entre elles que par opportunisme d’intérêts, toutes aussi nihilistes et faussement anarchistes libertaires les unes que les autres, qui se battent et se concurrencent entre elles…