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Paroles et Visages - Page 33

  • Hohneck décembre 1944

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    Chaque fois que je me rends au Hohneck, un sommet Vosgien de la route des crêtes, lors d’une promenade, jamais je ne manque de m’arrêter – et de me recueillir durant quelques minutes- devant ce monument érigé en souvenir des tirailleurs tunisiens qui ont héroïquement résisté durant une semaine dans le froid hivernal, encerclés par l’armée allemande menant une contre offensive après la prise du Hohneck, et ayant péri sous les assauts au lance-flammes dans les décombres de l’hôtel du Hohneck le 14 décembre 1944.

     

    De l’âge de 9 à 14 ans – et pour être vraiment précis entre le 22 septembre 1957 et le 21 mai 1962 avec une interruption du 17 février au 12 juin 1959 – j’ai vécu avec mes parents en Tunisie puis en Algérie…

    À Blida en Algérie l’un de mes meilleurs copains au Lycée Duveyrier en classe de 6ème s’appelait Ould Druis et nous avions durant les récréations, âgés de 13 ans que nous étions, ensemble, des conversations que les « grands de Terminale » n’avaient pas. Nous nous partagions alors la 1ère place lors des compositions trimestrielles de rédaction…

    Mon copain me disait à propos des « événements d’Algérie » : « l’indépendance on l’aura, ils vont nous instaurer une République Démocratique, mais ce sont les grands chefs de l’Armée de libération et du FLN qui prendront le pouvoir et s’en mettront plein les poches ; et nous, les gens du peuple, on sera aussi pauvres que du temps où les Français ont été les maîtres durant cent trente ans »…

    Depuis l’âge de treize ans et « à plus forte raison au fil des années de ma vie jusqu’à nos jours », de la Droite, de la Gauche, des révolutionnaires, des extrêmes (droite ou gauche), des idéologies, des religions, de la politique… « j’en suis revenu »… « C’est toujours la même histoire… Avec des maîtres différents dont on change – en général dans la violence – mais les pauvres, les démunis, ceux et celles qui peinent, travaillent, sont en première ligne dans les batailles et sous la mitraille, ce sont toujours les mêmes et de ce côté là ça change pas…

     

  • "Jupiter laisse un peu Lucie faire"

    « Jupiter » n’est pas – très loin s’en faut » - le seul « apanage » d’un Emmanuel Macron… Mais d’une manière général le terme de « Jupiter » désigne toute personne, homme (ou femme) qui est convaincue d’avoir toujours raison, consciente qu’elle est du bien fondé de ses réflexions, de ses appréciations, de la pertinence de ses critiques à propos de tout ce que peut exprimer un interlocuteur, et qui en conséquence a une tendance très marquée à infirmer ce qu’argumente l’autre et jusqu’à même dénigrer l’autre, à contester ses habitudes, son mode de vie, ses préférences, ses engouements, l’environnement qui est le sien et ne fait l’objet d’aucun changement, ses fréquentations, son manque d’ambition, sa propension à se satisfaire de peu – si tout cela est le cas…

     

    « Jupiter » donc, est un personnage « sûr de lui », arrogant (sans forcément montrer qu’il est arrogant) et lorsqu’il est rencontré, qu’il est un interlocuteur avec lequel on a un échange de vive voix, que ce soit par téléphone ou dans une discussion face à face, il est nettement préférable de le laisser s’exprimer, parler de ce qui pour lui importe, de ses projets, de ses réalisations, de tout ce qui « meuble » son quotidien de vie, de ses préoccupations personnelles dans le travail ou dans l’activité qu’il exerce, d’écouter ses avis, en somme d’acquiescer à tout ce qu’il dit du fait « qu’il a raison »… Plutôt que de lui raconter ce que l’ on fait, qui on a vu, de lui exposer son quotidien de vie, lui parler de ce qu’on aime, qu’on pense, qu’on préfère, ce à quoi on aspire… Parce tout cela « il s’en fout », cela ne l’intéresse pas, n’entre pas dans ses « valeurs », dans ses préoccupations à lui…

    Si on ne le lui dit pas expressément, à moins que l’on le lui laisse entendre car, intelligent comme il l’est il va s’en douter ; « Lucie » va faire ce à quoi elle tend, que ce soit « mine de rien » ou par volonté déterminée, c’est à dire qu’elle ne fera rien, « Lucie » de ce que souhaiterait «Jupiter » (rien sûrement, de ce qui importe le plus pour « Jupiter »)…

     

    « Lucie » en quelque sorte, c’est l’interlocuteur contesté et critiqué, et infirmé, contredit, mal ou peu reconnu dans ses valeurs, dans ses choix de vie et d’environnement, dans ses habitudes, son mode de vie, ses idées, ses aspirations différentes de celle de « Jupiter »…

    « Jupiter, laisse Lucie faire ou plutôt ne rien faire de ce qui pour toi importe et devrait être fait » !

     

    La « conversation » entre Jupiter et Lucie, ça se résume au minimum à dire et d’ailleurs Lucie (et pour cause) « manque d’inspiration » avec Jupiter en face d’elle …

     

    Des « Jupiter » il y en a « à la pelle »… Cela va du jeune de 15/16 ans jusqu’au papy et à la mamy de plus de 70 ans… Sans doute « par la force des choses » moins au-delà de 80 ans parce que les très âgés n’ont plus tellement les moyens d’être des « Jupiter »…

    Peut-être plus d’hommes que de femmes… Quoi que…

    Et de tous milieux sociaux sauf parmi les plus pauvres, les plus démunis dont les moyens sont limités question « dominer et snober » l’autre…

     

    En général ils ont « belles maisons et belles voitures » (les « arrivés bien dans leur 30/40/50 ans, ayant réussi dans la vie »)… Mais ce ne sont pas forcément des « intellectuels »…

    Ils t’écrasent, te snobent, te piétinent ; au moins pire ils sont condescendants… Certains, hommes mariés ou ayant compagne, sont durs et parfois violents à l’égard de leur femme (dont ils « pourrissent la vie »)…

     

    La conversation, l’échange, le dialogue, la moindre communication « obligée » ou « fortuite » que je puis avoir avec un « Jupiter » ou une « Jupiteresse »… « Tourne ultra court » et se résume donc à deux ou trois mots dans l’échange et, « pour rien au monde » il me viendrait l’idée de « m’embarquer » dans quelque exposition que ce soit en face d’un Jupiter, de ma vie privée, de mes pensées, de mes rêves, de mes aspirations, de tout ce qui fait l’être que je suis dont il ne saura jamais rien d’autre que ce qu’il imaginera « à tort ou à raison » (raison sans avoir vraiment raison) à mon sujet…

     

    « Comme par hasard » aux Jupiters il ne leur arrive assez souvent jamais quelque chose qui « casse leur vie » du genre un cancer, un truc vache… Et cela d’autant plus que ce sont des « ultra jupiter » encore plus jupiter que les autres… C’est tout juste si leur femme, à force de subir leur violence au quotidien depuis des années, se résoud à porter plainte à la gendarmerie du coin, et si, enfin quelque peu « bousculés » par les représentants de l’Ordre, les Jupiters enfin baissent la tête et font profil bas…

     

    C’est pourquoi, même ne souscrivant trop guère au mouvement féministe « Balance ton porc » je conçois cette expression et tout ce qu’elle veut dire « balance ton porc » (et dans le cas où c’est la femme l’agresseur l’oppresseur : « balance ta truie »)…

     

     

     

     

    Mais l’opposition systématique, permanente et répétitive d’un tel ou d’une telle à notre égard, à propos de quasiment tout ce que l’on exprime, de tout ce que l’on fait, de nos choix de mode de vie, etc. … N’est pas forcément « une très grosse épine » plantée dans notre pied toute notre vie durant… Bien que cette épine dans le pied soit douloureuse et difficile à supporter…

    Elle a le « mérite » - si l’on peut employer le terme de « mérite » - cette épine, de nous porter à nous interroger et, « sans remettre les pendules à l’heure pour autant », elle nous fait prendre conscience de l’être que l’on est en face de l’autre, au milieu des autres, en regard du monde dans lequel on vit et des valeurs qui sont celles de ce monde dans lequel on vit…

    Quant à dire « merci » à l’autre, ou, comme c’est dit chez les chrétiens « tendre l’autre joue », ça « c’est une toute autre histoire » !…

    Il est certain que la vie au quotidien, sans la présence de ce Untel ou Unetelle dans notre vie, en perpétuelle opposition systématique et dont il faut subir les critiques, les attaques, les propos acerbes, les reproches… Est « bien plus confortable »… (Mais il y a cependant ce « regard des autres à notre sujet » que nous ne connaissons pas ou croyons connaître, ce que les autres pensent mais ne disent pas et, toutes ces apparences que les autres se donnent et qui font illusion, ces bienveillances et ces écoutes qui n’en ont que l’apparence)…

     

     

     

  • 80 ans après le Débarquement

    En 2024 nous sommes 80 ans après le 6 juin 1944 jour du débarquement allié anglo américain sur les plages normandes ; et après le 15 août 1944 jour du débarquement en Provence sur la côte méditérranéenne…

    Ce qui signifie clairement que la génération concernée, des combattants de 1944, est celle des gens aujourd’hui âgés en 2024, de plus de cent ans… En effet ces combattants de 1944 étaient âgés de 20 ans lorsqu’ils ont débarqué sur le sol Français le 6 juin et le 15 août…

    En tenant compte du fait que de jeunes soldats à l’époque, pouvaient être âgés de moins de vingt ans ( 18 ou 19 et en « forçant un peu » 17 ), les plus « jeunes » en 2024 auraient donc 97, 98 et 99 ans…

    Lors des cérémonies commémoratives du 6 juin dernier – en 2024 – il s’est avéré que ces anciens combattants, très âgés, n’ont guère pu pour bon nombre d’entre eux, effectuer le voyage en avion afin d’être présents et à l’honneur, lors de la cérémonie commémorative ; et cela d’autant plus que le voyage en avion devait être précédé par un déplacement assez long par exemple depuis une ville de Californie ou du Wyoming jusqu’à l’aéroport JFK de New York…

    Ce que nous devons aux Américains (citoyens des Etats Unis d’Amérique) pour leur contribution à la libération de notre pays la France, nous le devons à ces gens venus se battre sur le sol français entre le 6 juin 1944 et jusqu’à la libération de l’Alsace à la fin de 1944, qui à l’époque étaient âgés de 17 à un peu plus de 20 ans (au delà de 25 ils sont tous morts en 2024)…

    Autant dire – et « il faut le dire » - que nous devons rien, absolument rien aux Américains qui aujourd’hui sont âgés de 25 à 77 ans – sauf peut-être à ceux de 60 à 77 ans qui sont les enfants de leurs parents anciens combattants et donc « motivés » si l’on peut dire, du fait du témoignage direct de leurs parents…

    Nous ne devons rien, absolument rien, rien de rien aux américains des jeunes générations, des générations matures de 40 à 60 ans… Sauf peut-être cette « culture » moderne de la consommation et des produits US notamment cinéma musique danse qui depuis 1945, envahit la France et l’Europe Occidentale…

    « Personnellement » je ne vois pas un Donald Trump (ou son équivalent Démocrate) en juin 2025, accompagné d’une délégation de personnages du Gouvernement des Etats Unis d’Amérique, âgés de moins de 78 ans – et encore moins des américains de 30 à 60 ans, présents à la cérémonie commémorative en 2025, 2026 et par la suite… Ce serait un « non sens » à mon avis…

    Les jeunes américains – tout comme d’ailleurs les jeunes européens – sont dans une « toute autre vision du monde » de nos jours, que celle de leurs parents, grands et arrières grands parents ; et, dans une « toute autre culture » également…

    S’il y a – et si il faut qu’il y ait- un « devoir de mémoire » et s’il y a nécessité à entretenir le souvenir, à commémorer, à conserver les documents archivés, les récits et témoignages écrits, filmés, photographiés… Il ne faut pas cependant, que les commémorations soient – comme elles peuvent se révéler être – des « spectacles » plutôt que de véritables commémorations…

    Le combat à mener de nos jours, le « vrai combat » - si je puis dire – c’est celui contre cette « culture » de l’hyper consommation, des apparences, de l’argent, du « tout tout de suite », du pouvoir que l’on a sur l’autre, de la domination, de la performance, du « moindre effort », du « tout pour tous »… Et c’est aussi le combat contre les obscurantismes, les superstitions, l’ignorance  ; contre ce que les religions ont d’indécent, de provoquant, d’ostentatoire…

     

    Donald Trump élu en novembre 2024 ça « changera pas grand-chose » que si son concurrent démocrate était élu… Sauf que, pour l’Ukraine devant se défendre contre la Russie et par extension pour l’Europe, « c’est pas ce qu’il y a de mieux » l’option Trump !

     

     

  • "Segments d'existence"

    Pour de nombreuses personnes la vie est faite de « segments d’existence »…

     

    Rares sont les personnes qui passent le temps de leur vie en un seul et même « segment d’existence » c’est à dire en un même lieu d’habitation depuis leur enfance, entouré des mêmes personnes – de leur famille parents grands parents oncles et tantes, frères et sœurs, cousins et cousines, enfants, mari, femme, amis, connaissances, voisins – avec tout au long de la vie à mesure que passe le temps et veillissent toutes ces personnes proches, quelques disparitions successives plus ou moins espacées dans le temps… Et des enfants qui vont s’établir « ailleurs » mais que l’on retrouve périodiquement par exemple une fois par an en été durant quelques jours…

    Ce n’est plus alors là, la vie, un « segment d’existence » pour ces rares personnes, mais une « ligne droite » - qui n’en est pas vraiment une puisque la ligne est plutôt sinueuse avec parfois de petites interruptions- mais c’est quand même une ligne droite…

     

    Pour bien d’autres personnes la vie est faite de « segments d’existence » dont le terme de chaque segment est une rupture, c’est à dire que du jour au lendemain ou en l’espace de quelques jours, semaines ou mois tout au plus, s’opère un changement « radical » dans la vie jusque là menée où notre environnement était celui du lieu où l’on habitait, de la femme, du mari ou de la personne avec laquelle on vivait, des amis, des voisins, des connaissances qui étaient les nôtres… Car, dans la « rupture » disparaissent de notre environnement quotidien, toutes ces personnes que l’on rencontrait, que l’on fréquentait, en particulier celles de ces personnes qui nous étaient les plus proches et avec lesquelles on vivait…

    Dès lors que s’est opérée la rupture, commence un « autre segment d’existence » la plupart du temps sans lien avec le pécédent, sans lien avec les autres qui ont précédé successivement… Sans pour autant que les « segments » précédents s’effacent car demeure le souvenir dans la mesure où surgit le souvenir…

     

    C’est le nombre de « segments d’existence » dont est faite notre vie, qui fait de notre vie « une vie accidentée », une vie dont on ne sort jamais indemne après chaque « rupture » ou fin de « segment »… Mais… à chaque fois « neuf » ou presque ( en vérité « retapé » ou « ravalé de façade » ou « transformé »… Sans pour autant être « moins fragile »…

     

     

  • Internet est un marché

    Sur Internet tout ce qui est gratuit, donc sans abonnement payant, est limité en capacité de stockage en ligne ( Dropbox, Cloud, One Drive entre autres) ainsi qu’en possibilités sur les sites, les blogs, les forums, de produire tout ce que l’on souhaite exprimer en nombre de publications par jour, en fichiers de texte document de tous formats PDF, OpenOffice, Word ; limité en photos, images et vidéos (en général cela va de 2 à 5 Go)…

    Si tu souhaites avoir de la visibilité, de l’audience, des « followers » ou abonnés, plus que ne peut t’en donner un hébergeur de sites et de blogs dans sa version gratuite sans abonnement ( ou Dropbox,Cloud, One Drive pour tes fichiers et albums ) il te faut alors payer afin de disposer de davantage de possibilités d’exportation de contenus – de messages, de publications, de photos, d’images, de vidéos…

    Et le « top du top » c’est, en plus, d’avoir un « nom de domaine » pour son site ou son blog, ce qui « paraît-il » accroît la visibilité sur Internet… Et pour un nom de domaine il faut aussi s’abonner, renouveler tous les ans…

    Sur les réseaux sociaux, Facebook, Twitter, Instagram, Tik Tok, etc. … Je ne sais pas trop ce qu’il en est (en général on peut y produire tout ce que l’on veut, même jusqu’à dix, quinze photos, séquences vidéos, par jour… Pratiquement sans limite… Cependant en ce qui concerne la visibilité ou l’audience, par exemple sur Facebook il existe (je crois) un « outil » - payant- qui « offre » un « panel » d’abonnés plus ou moins important selon ton choix… Mais, d’après ce que j’ai pu comprendre, cela revient assez cher (et ne peut à vrai dire concerner que de grosses entreprises commerciales et d’acteurs présents et influents sur le Marché, moins souvent un particulier)…

     

    Abonnements avec renouvellement annuel payants, nom de domaine… Qu’en adviendra-t-il pour ton site, pour ton blog, à ton décès ou en cas d’impossibilité majeure de renouveler ?

    Internet oui, très bien pour tout un chacun qui s’exprime, produit, diffuse, partage ; très bien pour les artistes et pour les écrivains (qui jadis dans le « bon vieux temps » devaient passer par un éditeur, un producteur, et qui de nos jours s’éditent et se produisent eux-mêmes en toute liberté)…

    Mais Internet n’a pas de « découvreur de talents », Internet n’est qu’un marché, Internet ne fait rien pour la postérité, Internet est une immensité sans limite de milliards de milliards de données enregistrées dont au bout d’un temps indéterminé un certain nombre de ces données se perd…

     

    Ah, le blog de Jean Luc Mélenchon ! Ah le blog de Marine Le Pen ! … Le blog de Pierre Assouline ! Le blog de Michel Onfray ! … Vous m’en direz tant !

    « Bolgs et Gîtes cathédraux » des « Grand-messes universelles » et de milliers de « fol-open-over » qui se relayent « scoup’s  zé élucubes » des grands ténores de la bling-scène mondiale !

    « Bolgs et Gîtes cathédraux »… Et… Poussières enluminées grossies à la loupe, imaginées planètes ou chevelures de comètes !