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Paroles et Visages - Page 29

  • Ce "JE" qui transparaît toujours ...

    Dans tout ce qui s’exprime, en particulier par l’écriture, et notamment sur les réseaux sociaux internet et les blogs par les publications accompagnées ou non d’images, de photos, de séquences vidéo, des uns et des autres ; mais aussi par les auteurs d’ouvrages qui sont des romans, des récits ou des essais… C’est le narratif qui s’impose, et narrer c’est raconter, décrire, exposer, rendre compte, retracer, tout cela en une histoire ou en un récit et en une succession de faits, d’événements et de personnages réels ou fictifs…

    Et le narratif dominant c’est celui du « je », même si « je » n’apparaît pas dans ce qui est exprimé, car « je » d’une manière ou d’une autre transparaît toujours…

    Et ce « je », qu’il paraisse ou transparaisse dans ce qui est raconté, décrit, exposé à la vue des autres, soutient – plus ou moins- une réflexion, laquelle réflexion cependant, est souvent influencée par une opinion dominante ou par ce que peut exprimer une personne jouissant de considération, bien connue et dont les propos sont partagés, relayés…

    Sortir ou tout au moins se démarquer de ce narratif dominant qui est celui du « je », c’est assurément ce qu’il y a de plus difficile pour qui fait – ou essaye de faire - « œuvre d’écriture » tout au long de sa vie… C’est même tellement difficile que cela paraît quasi impossible…

    La liberté que l’on peut prendre dans ce que l’on exprime et que l’on expose à la vue des autres (liberté par rapport à ce qui domine ou s’impose ou fait référence ou se fond dans un ordre commun de pensée), cette liberté est personnelle et donc forcément laisse transparaitre ce « je » que l’on écrit pas…

    « On n’est jamais très loin de l’imposture » quoique l’on exprime, en parole ou en écrit, le plus sincèrement du monde et avec la conviction en soi la plus déterminée… Et le seul moyen de ne pas laisser l’imposture s’introduire et demeurer maîtresse du jeu, c’est de lier ce que l’on exprime à son comportement, à ses agissements ; à faire de son apparence le reflet de son intériorité… Et non plus cette image de soi que l’on « fabrique » avec tout ce que le monde et que la société mettent à notre disposition comme sur les étalages d’un marché…

     

     

  • Grand enterrement général

    « Il est triste de voir les membres d’une famille ne plus se parler. Un jour viendra où ils le regretteront. Et ce jour s’appelle l’enterrement. »

     

    Non seulement les membres d’une famille mais aussi des personnes qui furent durant vingt ans des amis et qui un jour ont cessé de se voir et de se parler…

    L’enterrement ? Ils, elles n’iront pas, et d’ailleurs ne sauront pas…

    Les regrets ? Il n’est point sûr qu’ils, elles en aient, des regrets…

     

    Fractures, ruptures…

     

    Ils, elles, ne t’ont plus vu voler toi qui de plus en plus loin battait des ailes d’un ciel à l’autre et d’horizon en horizon…

    Et là où tu te posais ils, elles n’ont pas su…

     

    Dans les enterrements, en général, c’est des « il était ceci il était cela »… Mais en vérité si vérité il y a « c’est pas du tout ça » - même si ça y ressemble…

     

    Ce qui a été perdu sera-t-il retrouvé ?

    Ce n’est pas sûr…

    C’est peut-être autre chose qu’on touvera – ou plus probablement que l’on imaginera…

     

    Le non dit ne sera jamais révélé

    Le dit sera oublié

    Le numérisé c’est dans le temps de l’Histoire bien moins que de l’écrit sur de la pierre

    Et tout loin s’en faut n’est pas numérisé…

     

    Grantenterrement Général

    Trois cent personnes, un corbillard, des dames chic en noir et en trench, des messieurs compassés costardés – des rassis et des jeunots…

    Des bagnoles garées en files, le « cela est juste et bon » du Curé

    La Pompe… Funèbre mais révélatrice de l’Ordre du Monde

     

     

     

  • Déjanticolerie

    Caleçon déchiré et mantes dépattées

    Verges dansolotantes entre les plis de draps jaunes froissés

    Boursoufflures et enflures sur des peaux calcinées de souris mortes

    Vent fou et muffles applatis

    Funambules preux et âneliers d’une fête à l’autre et d’un arc timbré à une soupape ventousée

    Traits passés sur des tombes en forme de virgule

    Roides et fiers les hannetons de pierre sur une barre d’acier

    C’est la baraka des angelots autour de seaux renversés

    Ribambelle de moines haut niquant des atèles juchés sur de gros joncs

    Faits mûrs et veines m’en foutent rien en vue

    Arzègue et sa culotte verte

    Coccix carré

    Verres et pistoles fendus

    En cul et en bottes va tant guère ailleurs qu’ici où tu loufes melon salé

    Roufignoles brandies au dessus d’une crête vert-durcie de purée Stocci émergée de l’assiette triangulaire de Papy

    Père au quai mais mère Huche pas descendue du van

    Roses moites

    Mains beurrées sans sel ni pine aigre

    Lue d’un seul œil à mille facettes et comprise en une nano seconde la mandchourette à estampes

    Bop’ti tractor à vapor avalé la pelouse et trottinette ilectrouque descendu Godzila en bas du boulevard des pires aînés

    Raté le Panthéon

    Investi dans le caleçon long plutôt que dans le pantalon

    Et à défaut de pantalon dans le pantacourt

    Ou dans la salopette à vapeur

    Je mise sur la poix et sur le trail

    Ma patte a foulé les lords nains hier à la salle polyvalente

    Snobées par les quolibets des grands lords les petites anchoises nacrées

    La niche et le bar niaient l’une les jeunes chiots criards et l’autre les eaux profondes de l’océan

    Mais au bar hurlait le louveteau rétif sous les huées des chemineaux époustoufflés marinés bardellisés tenaillés tirebouchonnés vinaigrés enluminés

    Puti catu véolo camilla nestorina fatma vancouver sao paulo zorro poutehin sancho pansa

    À Dieu la valise

    À Mézigue le caleçon qui prend pas le pipi

    À un autre foie quand la vraie zicule aura en sol ou en la tinté

    En papouasien en slovénien en sahélien ou en swahili ça donne quoi tout ça

     

     

  • Petite question d'actualité ...

    Au sujet des conflits et guerres actuelles :

     

    Si l’armée Ukrainienne dotée enfin d’armement lourd, de bombardiers, de drones très puissants longue distance, de chars d’assaut de haute technologie, de sections de combattants hyper équipés pour le combat en zone urbaine, rasait à 90 % une ville russe de cent mille habitants, tuait des milliers de personnes dont des femmes et des enfants, obligeait d’autres milliers de personnes à un exode massif vers des camps de réfugiés où ne serait pas assuré de ravitaillement en eau et denrées alimentaires… Est-ce que la Communauté Internationale traiterait l’Ukraine comme elle traite Israël qui bombarde Gaza ?

     

    Des « Gaza russes ça serait pas plus mal, pas plus inhumain, pas plus immoral ; des populations russes en majorité pour Poutine et son régime, c’est comme des populations palestiniennes en majorité pour le Hamas : pourquoi tant de soutien et de manifs pour les palestiniens, et pourquoi serait-on scandalisé et ferait-on des manifs si l’armée Ukrainienne écrabouillait des villes russes ?

    Si Benyamin Netanyaou est un assassin, alors Vladimir Poutine est un assassin encore plus assassin !

     

    Des Gaza russes ! Des Gazas russes ! En territoire russe des villes rasées ! Mort à Poutine !

    Bon sang, lors du débarquement allié en juin 1944, toutes ces villes de Normandie détruites, des milliers de victimes… Mais dans ces villes y’avait les Nazis et un certain nombre de Français pour Pétain et Laval ! « On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs » !

    Bombarder les côtes normandes en juin 1944, c’était nécessaire ; déloger les Nazis de Caen ça ne pouvait se faire qu’en foutant Caen par terre ! Oui sans doute de « bons Français » (pour la Résistance) sont morts sous les bombes – hélas – mais c’est sûr, archi sûr, des Nazis et des Collabos y ont laissé leurs tripes dans les bombardements !

    Et la Terreur en 1973/1794 ? Des innocents, oui d’accord… Mais aussi et surtout, des salauds, des vrais salauds, ont été « raccourcis » !

     

    La violence est un « passage obligé » - hélas nécessaire bien que dramatique et injuste parce que ça fait pas dans la nuance, dans le détail…

    C’est après, qu’on réfléchit, qu’on « refait autrement » si possible… La violence « passage obligé » mais pas « passage durable »…

    L’araignée géante carnivore qui avance vers l’intellectuel acculé dans un cul de sac de roches en muraille, pour l’anéantir l’araignée il faut un bazouka incendaire, pas une trompette ni une clarinette qui fait de la jolie musique comme pour charmer des serpents à sonnette !

     

    Et les américains et les humains en général, faut-il qu’ils aient honte de Hiroshima et de Nagazaki ?

    Y’avait que ça, la BOMBE, pour mettre fin aux atrocités de Hirohito empereur du Japon et d’un peuple guerrier et conquérant ! Du coup, cent mille morts, deux villes rasées en août 1945, et les japs et les armées de Hirohito ont capitulé !

     

     

  • His birthday

    Today is September 5th, his « bourriquette-à-versaire » *

     

    * « bourriquette-à-versaire » en Français dans le texte.

     

    Elle sera vieille dans ces années 2060 où j’aurai cessé depuis une génération, d’être témoin de mon temps…