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En trois langues, Française, Hébraique et Arabe, ce poème de Victor Hugo

 

L'hébreu et l'Arabe sont issus de l'Araméen ; l'Araméen est issu de l'Accadien ... Et les trois langues (avec le Français ) sont issues, avant l'Accadien, de L'indo Europeen (qui est, l'Indo européen, l'une des neuf grandes familles de langage originelles, les huit autres étant : sino-thaique, ouralo-altaique, sémitique-chamitique, malayo-polynésienne, dravidienne, bantique, océanique, amérindienne)...

Voir à ce sujet : https://yugcib.forumactif.org/t341-la-realite...

Dans la situation de rupture où nous sommes parvenus à la fin de ce premier quart de 21ème siècle, les huit grandes familles de langage originelles qui devaient être il y a 7 ou 6 000 ans une réalité"vivable" n'excluant pas pour autant des désaccords et des conflits entre peuples ; est devenu de nos jours une conflagration entre d'une part des fanatiques guerriers et d'autre part des gens de "bonne volonté mais utopiques" devant se résoudre au combat contre les fanatiques guerriers... Il n'est pas sûr du tout, que l'utopie devienne réalité - du moins "réalité approchante" ... Parce que, à un certain degré de cruauté, de barbarie, de tueries, qui est celui aujourd'hui atteint (mais atteint du fait de la puissance actuelle des armes), il ne peut y avoir de recul -mais au contraire une accélération... Il ne demeure donc aux "gens de bonne volonté" de par le monde, qu'une seule, nécessaire et tragique option : celle de se défendre par les armes et non plus que par les mots ...

... Néanmoins, ce poème de Victor Hugo a en lui, garde en lui... Tout son sens :

 

Depuis six mille ans la guerre

Plaît aux peuples querelleurs,

Et Dieu perd son temps à faire

Les étoiles et les fleurs.

Les conseils du ciel immense,

Du lys pur, du nid doré

N'ôtent aucune démence

Du cœur de l'homme effaré

Les carnages, les victoires,

Voilà notre grand amour ;

Et les multitudes noires

Ont pour grelot le tambour.

La gloire, sous ses chimères

Et sous ses chars triomphants,

Met toutes les pauvres mères

Et tous les petits enfants.

Notre bonheur est farouche ;

C'est de dire : Allons ! mourons !

Et c'est d'avoir à la bouche

La salive des clairons.

L'acier luit, les bivouacs fument ;

Pâles, nous nous déchaînons ;

Les sombres âmes s'allument

Aux lumières des canons.

Et cela pour des altesses

Qui, vous à peine enterrés,

Se feront des politesses

Pendant que vous pourrirez,

Et que, dans le champ funeste,

Les chacals et les oiseaux,

Hideux, iront voir s'il reste

De la chair après vos os !

Aucun peuple ne tolère,

Qu'un autre vive à côté

Et l'on souffle la colère

Dans notre imbécilité.

C'est un Russe ! Égorge, assomme.

Un Croate! Feu roulant.

C'est juste. Pourquoi cet homme

Avait-il un habit blanc ?

Celui-ci, je le supprime

Et m'en vais, le cœur serein,

Puisqu'il a commis le crime

De naître à droite du Rhin.

Rosbach ! Waterloo ! Vengeance !

L'homme, ivre d'un affreux bruit,

N'a plus d'autre intelligence

Que le massacre et la nuit.

On pourrait boire aux fontaines,

Prier dans l'ombre à genoux,

Aimer, songer sous les chênes ;

Tuer son frère est plus doux.

On se hache, on se harponne,

On court par monts et par vaux ;

L'épouvante se cramponne

Du poing aux crins des chevaux.

Et l'aube est là sur la plaine !

Oh ! j'admire, en vérité,

Qu'on puisse avoir de la haine

Quand l'alouette a chanté.

Victor Hugo

" Liberté, égalité, fraternité "

Chansons des rues et de bois – 1865.

 

 

 

 

במשך ששת אלפים שנה המלחמה
משמח עמים מריבים,
ואלוהים מבזבז את זמנו לעשות
כוכבים ופרחים.
העצה של השמיים העצומים,
מהשושן הטהור, מהקן הזהוב
אינו מסיר כל דמנציה
מלב האיש המפוחד
הקטל, הניצחונות,
זו האהבה הגדולה שלנו;
וההמונים השחורים
הפעמון שלהם הוא התוף.
תהילה, מתחת לכימרות שלה
ותחת מרכבות הניצחון שלו,
שם את כל האמהות המסכנות
וכל הילדים הקטנים.
האושר שלנו עז;
זה לומר: קדימה! בואו נמות!
וזה שיש בפה
הרוק של הבאגלס.
הפלדה זורחת, הביוואקים מעשנים;
חיוור, אנחנו משתוללים;
נשמות אפלות מאירות
לאורם של התותחים.
וזה בשביל הוד מעלות
מי, בקושי קברת,
יהיה מנומס
בזמן שאתה נרקב,
וזה, בתחום האסון,
תנים וציפורים,
מחריד, אלך לראות אם הוא נשאר
בשר אחרי העצמות שלך!
אף אדם לא סובל,
תן למישהו אחר לגור ליד
ואנחנו מפוצצים את הכעס
בטמטום שלנו.
הוא רוסי! גרון, נוק אאוט.
קרואטי! אור מתגלגל.
זה רק. למה האיש הזה
היה לו מעיל לבן?
זה, אני מוחק אותו
ואני עוזב, בלב רגוע,
מאז שביצע את הפשע
להיוולד בצד ימין של הריין.
רוסבך! ווטרלו! נקמה!
האיש, שיכור מרעש נורא,
אין יותר אינטליגנציה אחרת
מאשר הטבח והלילה.
יכולנו לשתות מהמזרקות,
התפלל בצל על ברכיך,
לאהוב, לחשוב מתחת לאלונים;
להרוג את אחיך זה יותר מתוק.
אנחנו קוצצים אחד את השני, אנחנו חורצים אחד את השני,
אנחנו רצים על גבעה ודיל;
הטרור נצמד
מהאגרוף לשיער של הסוס.
והשחר כאן במישור!
הו! אני מעריץ, למען האמת,
שיכולה להיות לנו שנאה
כשהעפרוני שר.
ויקטור הוגו
"חירות, שוויון, אחווה"
שירי הרחובות והיערות – 1865.


لمدة ستة آلاف سنة الحرب
يرضي الشعوب المشاكسة،
والله يضيع وقته في القيام
النجوم والزهور.
نصيحة السماء الهائلة
من الزنبق النقي، من العش الذهبي
لا يزيل أي خرف
من قلب الرجل الخائف
المذبحة والانتصارات
هذا هو حبنا العظيم.
والجموع السوداء
جرسهم هو الطبل.
المجد، تحت الوهم
وتحت مركباته المنتصرة،
يضع جميع الأمهات الفقيرات
وجميع الأطفال الصغار.
سعادتنا شرسة.
إنه القول: هيا! لنمت!
ويكون في الفم
لعاب الأبواق.
يلمع الفولاذ، وتدخن المعسكرات؛
شاحب، نذهب البرية؛
النفوس المظلمة تضيء
على أضواء المدافع.
وهذا لأصحاب السمو
من ، بالكاد دفنت ،
سيكون مهذبا
بينما تتعفن،
وذلك في الميدان الكارثي،
ابن آوى والطيور,
البشع، سوف يذهب لمعرفة ما إذا كان سيبقى
لحم بعد عظامك!
ولا شعب يتحمل
دع شخصًا آخر يعيش في البيت المجاور
ونفجر الغضب
في غبائنا.
إنه روسي! الحلق، اضرب.
كرواتي! ضوء المتداول.
صحيح. لماذا هذا الرجل
هل كان لديه معطف أبيض؟
هذا واحد، وأنا حذفه
وأرحل بقلبٍ مطمئن
منذ أن ارتكب الجريمة
أن يولد على يمين نهر الراين.
روزباخ! واترلو! انتقام !
الرجل، في حالة سكر، مع ضجيج رهيب،
لم يعد لديه أي ذكاء آخر
من المذبحة والليل.
يمكننا أن نشرب من الينابيع،
صلوا في الظل على ركبتيكم،
أن تحب، أن تفكر تحت أشجار البلوط؛
قتل أخيك أحلى.
نحن نقطع بعضنا البعض، ونهاجم بعضنا البعض،
نركض فوق التل والوادي.
الإرهاب يتمسك
من القبضة إلى شعر الحصان.
والفجر هنا على السهل!
أوه ! أنا معجب، في الحقيقة،
أنه يمكن أن يكون لدينا الكراهية
عندما غنت القبرة.
فيكتور هيقو
" الحرية، المساواة، الإخاء "
أغاني الشوارع والغابات – 1865
 

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