compteur

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Paroles et Visages - Page 15

  • À défaut d'œuvres majeures en Histoire et en Littérature, de très bons ouvrages

    C’est tout ce que l’on sait des autres pour avoir été le témoin des paroles qu’ils ont dites, de leurs agisemments et comportements ; et c’est aussi tout ce que l’on croit savoir des autres, pour l’avoir imaginé et qui peut être réel… Qui masque en partie ou rend si difficile et si incertain la connaissance profonde et au plus juste des autres…

    Et c’est avec ce qui est su des autres, et avec ce qui est imaginé des autres, que les écrivains, les auteurs d’ouvrages, font des romans, des récits, des livres…

    Et en ce sens, il n’y a pas, en littérature, d’œuvre majeure, puisque la connaissance profonde et au plus juste des autres, notamment des personnes évoquées dans le roman ou le récit, demeure une connaissance dépendante de ce que l’on sait et de ce que l’on imagine…

    Il en est de même pour l’Histoire écrite, produite, par les historiens pouvant être des spécialistes de telle époque : c’est tout ce que l’on sait du passé et du présent, des événements qui se sont produits, tel que cela a été révélé dans la recherche et dans le travail, et uniquement ce savoir là, partiel et donc incomplet, qui fait l’Histoire que l’on lit, dont on tire films et documentaires…

    Il n’y a donc pas, en Histoire comme en littérature, d’œuvre majeure, mais seulement de très bons ouvrages…

    De toute manière, de ce que les autres sont et font, il faut en être le témoin vivant, ainsi que de ce qui se passe dans le présent que nous pouvons observer… Nous ne sommes pas témoin de ce que pouvait vivre au quotidien, un paysan du 13ème siècle dans le Limousin ou le Berry… Nous ne sommes pas témoins de ce que nous ne voyons pas… (Des imaginatifs, oui, encore que pour imaginer il faut bien imaginer à partir de quelque chose que l’on sait ou que l’on croit savoir)…

    En tant que témoin vivant que nous sommes, qui peut raconter, on a tous chacun de nous dans l’oreille, qui résonne, un « son de cloche »… Alors, ce qui bruit dans la terre de nos jardins…

     

  • Les Grands Textes

    Les Grands Textes des Grands Auteurs, depuis l’antiquité gréco-romaine jusqu’à nos jours, autrement dit ce que l’on pourrait qualifier en matière d’expression écrite de « monuments de littérature et de philosophie », si emblématiques, si connus de par le monde, si légendaires, si étudiés dans les écoles, si porteurs, si inspirateurs et si modèles qu’ils soient… N’ont pas pour autant que l’on sache, mis le monde, la société, la civilisation, le rapport de relation au quotidien entre les humains ni non plus d’une manière générale le rapport de relation des humains avec les autres êtres vivants et les choses – de la nature- en adéquation (ou en conformité) avec le contenu des Grands Textes…

     

    Et si les auteurs de ces Grands Textes, de leur vivant, à leur époque, n’ont jamais abdiqué en face de l’obscurantisme auquel ils étaient confrontés – notamment l’obscurantisme des religions et des croyances populaires ; n’ont jamais abdiqué en face de ce que l’Ordre du Monde imposait de croire et de penser, n’ont jamais abdiqué en face de la brutalité, de la violence du monde et des comportements déplorables des Hommes ; s’ils ont réellement mené un combat incessant, déterminé, et, pour certains d’entre eux ont été en conformité dans leurs actes avec ce qu’ils ont exprimé dans leurs textes, dans leur œuvre écrite… Ils n’ont pas pu pour autant « changer en mieux le monde, la société, la civilisation, l’individu, la collectivité humaine »…

     

    Les religions, les idéologies, les meneurs d’hommes (dans leurs «bonnes intentions » et donc, dans le meilleur de ce qu’ils avaient à apporter) – parfois (mais dans leur mouvement originel à vrai dire) - ont tenté de le faire (de changer la société et l’homme) mais en vérité les religions, les idéologies et les meneurs d’hommes ont failli, ont désuni et opposé les hommes  ; les révolutions aussi, ont tenté « l’aventure plus heureuse et plus juste » mais -comme l’on sait- elles ont « mal tourné » (elles se sont même révélées contre-productives).

    « Au fond » (ou « au final ») les Grands Textes sont restés – et demeureront jusqu’à la disparition de l’espèce humaine actuelle- des « remparts censés nous protéger des invasions barbares » mais illusoires ou factices sont ces « remparts »…

     

     

  • Instruction et analphabétisme

    Selon Christian Bobin, écrivain et poète Français né le 24 avril 1951 à Le Creusot en Saône et Loire, et mort le 23 novembre 2022 à Chalons sur Saône ; le monde d’aujourd’hui – du 21ème siècle – est peuplé de gens qui sont à la fois instruits et analphabètes, qui maîtrisent les ordinateurs et ne comprennent plus rien aux âmes : il leur faudrait parler une langue qui n’a plus cours, autrement plus fine que le patois informatique.

     

    L’instruction en effet, par l’école, dans la quasi totalité des pays du monde, s’est généralisée, et, outre celle qui se fait dans les écoles, il y a aussi celle qui se fait par les livres, les journaux, que l’on lit ; par le cinéma, par la télévision, par la radio, par l’information qui circule sur internet…

     

    Mais l’analphabétisme qui ne devraît être que celui de ne point savoir lire et écrire, c’est aussi celui de l’obscurantisme qui lui, tout en demeurant le même que celui qui a toujours existé, s’augmente au 21ème siècle, de tout ce que véhiculent les transporteurs de l’information autrement plus rapides que ne l’étaient les transporteurs de jadis (la feuille imprimée, les colporteurs, par exemple)…

     

    C’est pourquoi, comme l’écrit Christian Bobin, nous sommes à la fois instruits et analphabètes… (mais en vérité, plus instruits et plus analphabètes que les générations qui nous ont précédées)…

    Parce que la langue qui avait cours « dans le temps », elle n’était sans doute « pas très châtiée », n’était qu’un patois purement local, n’était que locutions, termes et formulations imagées, populaires et grossières selon les « bien parlant » du temps… Mais c’était une langue qui pouvait tout exprimer de ce qui vient de l’âme (de l’intériorité de chacun) – et d’ailleurs en dépit de mille dialectes et patois locaux, régionaux, les gens parvenaient à se comprendre – par le regard, le geste, l’expression du visage…

     

    Le jargon mondialisé, informatisé, anglicisé, codifié, icônifié, avatarisé, signalétiquisé, hashtaguisé, dégrammairisé, désorthographié, a broyé, concassé, liquéfié, poli, arasé… Tout sur son passage, réduit les nuances à des effets de langage…

    Réduit les nuances et atrophié la pensée, et grand’ouvert la porte des obscurantismes (qui était déjà bien ouverte)…

     

     

  • Ah, tous ces "bouffeurs" du soir !

    Lors de sorties qu’il m’est arrivé de faire durant ce dernier été, et encore cet automne, à Gérardmer, Saint Dié, Kaysersberg, Alsace, route des vins et autres lieux fréquentés en Lorraine… J’ai été surpris de voir tous ces gens attablés – en terrasse donnant sur la rue mais autant à l’intérieur – le soir, dans les restaurants, dès 19h voire parfois avant…

    C’est donc fou, ce que l’on peut « bouffer autant le soir qu’à midi » pour bien des gens, pas forcément des jeunes de 30/40 ans en bonne santé et « aux dents longues » mais aussi des « rassis », des « seniors et senioresses » de plus de 70 ans même !

     

    Toutes ces « bouffes », ces plats, ces menus, ces cartes s’ouvrant en chemises à plusieurs volets, ces pinards (avec la carte des pinards), ces cinquante mille sortes de préparations culinaires souvent avec des sauces aux noms bizarres et imprononçables sortis « de derrière les fagots »… Et dans les quantités servies, sur des assiettes carrées, rectangulaires, en losange, en triangle, coins recourbés… Ça me donne le tournis ! Et « ça ne me fait ni rêver ni saliver » (rire)…

     

    Si le « fast food » c’est vrai, envahit notre pays et entre dans les habitudes des gens notamment des jeunes ; il n’en demeure pas moins que la restauration traditionnelle et gastronomique « ne se porte pas si mal que cela », et qu’il y a encore une importante clientèle de tous âges et en famille ; pour se rendre en quelque établissement renommé proposant un menu du jour à la carte « dans les 20,25,30 euro  - ou plus »…

     

    Et l’on voit souvent écrit « fait maison et avec des produits locaux »… Mais l’on « sait sans le savoir », aussi, que beaucoup de viandes d’animaux d’élevage, de denrées, de fruits, légumes… Viennent d’Amérique, d’Afrique, de Chine, d’Australie ; dans le cadre de traités économiques de marché passés avec des pays qui « ne respectent pas certaines normes relatives à la santé publique »…

     

    « Bouffer autant le soir qu’à midi, des repas complets avec hors d’œuvre plat fromage dessert »… Il semble que ce soit la norme dans tout le monde développé de la consommation de masse… Du moins pour – rien que chez nous en France – des millions de gens ayant « budgétairement parlant » la capacité de dépenser des 20,25,30 euros dans les restaurants autant le midi que le soir…

    Il faut croire que tous ces gens qui « bouffent le soir autant qu’à midi » n’ont pas de problème de digestion (soit dit en passant, des renvois de choucroute, de gratin dauphinois, de civet de chevreuil, de navarin, de gambas en sauce américaine et autres préparations bien sauçues aux divers fumets… à une plomb’du mat en discothèque dans une danse rapprochée, « c’est pas très heureux ! » (rire)…

     

  • Série Histoire de France sur France 2

    Lundi 22 ocobre épisodes 5 et 6… Dans cette série documentaire « Notre Histoire de France » réalisée par Caroline Benarrosh, Yannick Adam de Villiers et François Tribolet, nous sommes – je me risque à le dire - « dans une Histoire pour les Nuls »… Mais l’on doit cependant reconnaître que, vu le niveau de culture historique actuel du commun des mortels dans ce beau pays de France, notamment chez les jeunes des écoles, des collèges et des lycées – mais également chez les 30/40 ans… L’on pourrait tout de même qualifier ce documentaire Notre Histoire de France , de « premier choix », ayant au moins le mérite d’esquisser « dans les grandes lignes » l’histoire de notre pays, la France…

     

    Je ne sais pas si c’est « si heureux que cela » d’introduire comme témoin des événements de chaque époque évoquée (comme s’il s’y trouvait au beau milieu des personnages de chaque époque en tant que narrateur présent sur les lieux) le comédien Tomer Sisley…

    Les passionnés d’Histoire ayant acquis -disons- « quelques connaissances » en regardant cette série documentaire « n’apprendront certainement rien de plus que ce qu’ils savent déjà »…

     

    Espérons que l’historienne Claude Gauvart, spécialiste du Moyen Age, tout comme Georges Minois ; se révèle « assez convaincante » dans sa tentative de rétablir la réalité historique du personnage mythique de Jeanne d’Arc – que tout croyant qui se doit et que même des gens ne mettant jamais les pieds à l’église – pense avoir été inspirée de Dieu par des voix entendues (ce qui fonde la légende)…

     

    Les « gros plans » sur les combats, sur les batailles, sont surtout à mon sens des « effets d’image » … Soit dit en passant je « rigole » en pensant à certaines personnes « sensibles » (plus des femmes que des hommes) « horrifiées » à la vue des « trucidages » à l’épée ou à la masse de fer… Qui néanmoins ne grimacent pas à la vue de la côte de veau servie dans leur assiette, ou à la vue d’une fricassée de cuisses de grenouilles…

    Et je « rigole » aussi en pensant à de jeunes dames et demoiselles ou même à des personnes d’une sensibilité exacerbée et « bizounoursique », horrifiées à l’évocation d’une tuaille de lapin ou de cochon pratiquée à la ferme dans la campagne des années 1950… Toutes ces personnes décidant de ne pas regarder « Notre Histoire de France » sur France 2 « parcequ’il y a trop de tueries et de massacres »…