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Paroles et Visages - Page 11

  • Le tissu associatif en France

    La loi de 1901 relative aux associations d’intérêt public est, très certainement en France, à l’origine d’un développement aussi dense que structuré, d’un « tissu associatif » avec, toutes activités confondues, culturelles, sportives, et de loisirs, et d’aides aux personnes… D’environ 1,4 à 1,5 million d’associations réparties dans 34875 communes… Qui, lorsque l’on le compare, ce tissu associatif, à celui existant dans les autres pays de l’Union Européenne, se distingue par une forte tradition associative soutenue il faut dire, par des politiques de financement, d’organisations, de fonctionnement et de gestion différents de ceux des autres pays européens…

    En effet, une partie du financement vient de subventions versées par le Conseil Régional et par les Municipalités – mais dépendantes, en vérité, des budgets alloués…

    D’autres pays tels l’Allemagne et les Pays Bas, ont eux aussi, un tissu associatif bien développé…

    L’une des caractéristiques les plus évidentes du fonctionnement de toutes les associations, est qu’elles sont pour une très grande part, animées et maintenues en activités, par des bénévoles, par des membres motivés et présents, qui sont – peut-on dire - « des personnes de bonne volonté »…

    Dans une société d’aujourd’hui sur fond d’économie de marché qui privilégie la rentabilité et le profit, et ne cesse d’accroître les inégalités, où sont sacrifiés la culture et le dialogue ; dans un contexte de brutalisation des rapports sociaux, d’inciviltés et de violence accrue des agressions au quotidien, de délitement du lien social et de la relation humaine, de communautarismes exacerbés et fanatisés… Et que le langage (la parole, le dialogue, l’échange) se trouve dénaturé, perverti, par les « fake news » (les fausses nouvelles, les mensonges), la propagande de masse des agitateurs politiques, les industries du « loisir à domicile » (avec Netlix par exemple et avec les séries de télévision et les émissions de divertissement), la virulence des réseaux sociaux… Tout cela qui se substitue à la puissance de l’imaginaire et à la capacité de réflexion, et qui crée du vide, du silence, de l’indifférence, de l’isolement, d’une part ; ou de la violence, de la colère, de l’exaspération, de la crispation, de la haine, du rejet, d’autre part…

    Le fait – évident et heureux – d’un tissu associatif tel qu’il existe dans notre pays la France, avec autant de personnes de bonne volonté pour le faire vivre et durer, ce tissu associatif ; c’est bien là « un signe positif » (et encourageant) qui, autant qu’il le peut, offre un démenti à cette société en déliquescence qualifiée – comme l’écrit Roland Gori professeur honoraire des universités – de « dé-civilisation »…

    Ainsi la culture, le dialogue, le lien social, aussi malmenés qu’ils soient ; ne péritont pas, vu le nombre, la détermination, et le travail, l’agissement, le dévouement, d’autant de personnes de bonne volonté dans ce pays, la France…

    Vive la France et son tissu associatif !





  • La culture en danger

    En 1982 à Mexico, s’était tenue une conférence mondiale sur les politiques culturelles, dont il ressortait cette définition la plus juste et la plus complète de la culture :

     

    « La culture dans son sens le plus large, est considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. »

     

    Depuis le début des années 1990 – mais il faut dire- après une « gestation » d’une vingtaine d’années, ont émergé deux grands courants ou deux visions, de la culture :

     

    L’un issu de l’économie de marché de la consommation, qui privilégie la rentabilité, produit des spectacles (notamment de télévision et aussi de cinéma), des programmes et des festivités, de la littérature « grand public », selon les intérêts, selon les ambitions, selon les projets de société qui sont ceux des géants du monde de l’industrie, de la finance et du numérique…

     

    L’autre est issu de ce qui, dans la société – en France notamment mais aussi dans le monde – a changé depuis le printemps de 1968 aux USA puis en Europe, avant de se propager partout dans un monde qui s’est pour ainsi dire « occidentalisé dans les modes de vie »…

    Ce courant là, de culture, indirectement, sert aussi les intérêts des géants du monde de l’industrie, de la finance et du numérique ; c’est celui par exemple, de ces nouveaux ruraux, de ces pseudos écolos, qui en majorité d’entre eux sont de la génération des « rassis » (jeunes retraités) plus ou moins « financièrement à l’aise », les clientèles de Décathlon et des grands festivals -Avignon, Francofolies, Eurokéennes… Trentenaires, quadragénères et jeunes adultes et adolescents dont beaucoup sont des consommateurs de canabis et de cocaïne…

    L’on y trouve encore dans ce courant là, accessoirement, des artisans locaux du genre producteurs d’herbes aromatiques, de miel, de toutes sortes de produits gastronomiques, de fromage de chèvre, de fabricants d’objets de décoration et ou utilitaitres, de « petites troupes théâtrales en tissu associatif »…

     

    Ces deux courants ou ces deux visions de la culture – dans l’ordre présent du monde (et dans l’ordre à venir) – ne correspondent plus à cette définition de la culture telle que celle définie en 1982 à Mexico…

     

    Parce que, d’une part, les traits distinctifs d’une société, d’un peuple, d’un pays, ou d’un groupe social ou encore d’une personne en particulier, ont été lissés, arasés, formatés ; et que les droits fondamentaux ont été laissés de côté, et que les valeurs ont été dépréciées, par l’économie de marché de la consommantion dirigé par les géants de l’industrie, de la finance et du numérique…

     

    Et que d’autre part, toutes les « gauches et opposition bon-teint » du monde ont fait de la culture un « wagon de saltimbanques accroché à un train qui roule pour la Grande Compagnie »… Et que bien sûr dans le wagon de saltimbanques, les personnages ont et gardent leurs traits distinctifs…

     

    Les exigences accrues de la Grande Compagnie contribuent à la disparition des traits distinctifs lorsque ces derniers ne « font plus recette » et surtout lorsqu’ils dérangent…

     

     

  • La "grande fête" du PSG

    La « grande fête » du PSG sur les Champs Elysées et sur les places publiques de nombreuses villes dans toute la France ; les 11,5 millions de téléspectateurs qui onr suivi le match…

    Tout cela n’a pas eu l’heur de susciter en moi le moindre enthousiasme, et encore moins la même « vénération universelle » !

    L’image que je retiens de cette équipe du PSG c’est celle de cet avion bleu du Qatar dont la porte s’ouvre pour la descente des joueurs, tous des milliardaires du foot qui en aucune façon, ne « représentent la France » ni même la ville de Paris et les Parisiens, puisque le PSG n’est rien d’autre qu’un club privé…

    Ma détestation « absolue et inconditonnelle – et de toujours- du PSG – et du foot en général… Rejoint toutes mes autres détestations de cet « Ordre du monde » fait de dureté, de violence, d’hypocrisie, de culte de la consommation, de perversion, de déviances obsènes, d’ignominies, de cruauté, de déloyauté, d’arrogance, de communautarismes et de crispations exacerbées, de religion, d’indifférence, de nivellement de pensée… Etc, etc.

    En quoi la victoire de ce club Qatari qu’est le PSG, en quoi la « religion » du Foot comme celle des Dieux et des Jeux Romains, serait-elle « porteuse des plus nobles vertus » sportives » ? Quant on sait tout en faisant semblant de ne pas le savoir – et même en l’occultant totalement – que, derrière tout le foot et quasiment tous les sports, c’est l’argent, ce sont les milliards, ce sont les sponsors ultra lobbyisés mondialisés, toute la logistique de financements et de marquetings, qui « mènent la danse » ! Et n’arrêtent pas de faire mettre cent balles dans le dada à des millions de gens pour que ça branle pendant une heure trente !

    « Les plus nobles vertus sportives » ! Vous m’en direz tant ! … Et tant, et tant, à ne plus savoir quoi en faire, de ces « vertus sacrées » qui font galoper tout le monde !

    Ce qui rend le PSG encore plus champion dans les « nobles vertus du sport » c’est qu’il se la joue « pro les pauvres, pro les défavorisés, pro les défenseurs des opprimés, pro les jeunes de banlieue , pro les palestiniens laminés, pro les oubliés, pro les exclus… Du haut de ses milliards… Et invité dans les « Garden Party » des gouvernants !

     

     

  • La transition écologique

    Dans la vision, dans le projet, dans ce qui est déjà accompli en partie, dans ses perspectives et dans les décisions qui sont prises, tout cela de cette vision, dans l’Ordre de pensée tel qu’il est aujourd’hui du monde – en particulie de la France, du Gouvernement de la France, de chacune des différentes composantes de la société Française, ainsi que dans la vision qui celle de chacun de nous à sa manière selon ses vues… Et si l’on la confronte, cette vision Française, à la vision qu’en ont les autres pays du monde, notamment de certains de ces autres pays « moins engagés »…

     

    Il est évident que la transition écologique a un prix, un prix considérable, c’est à dire non seulement un coût financier élevé mais aussi et surtout un coût en développement et en pression exercée d’activité humaine, parce que c’est toute une économie de marché, tout un mode de vie – consumériste – à revoir, à orienter différemment, ce qui suppose, pour ne pas dire impose, d’avoir recours à de nouvelles technologies, à de nouveaux matériaux, à de nouvelles procédures , et d’envisager en l’acceptant et en s’adaptant, un mode de vie différent, notamment en ce qui concerne l’alimentation d’une part, et les produits de consommation courante dont nous nous servons, d’autre part…

     

    Il est évident aussi que la transition écologique coûte davantage, financièrement parlant, aux populations moins favorisées en revenus… À moins que ces populations ne bénéficient d’aides du Gouvernement (ce qui n’est pas ou n’est plus « à l’ordre du jour… D’ailleurs si c’était le cas, le coût financier général de la transition écologique se verrait forcément accru… )

     

    Toujours est-il que la pression exercée par la nécessaire activité humaine en vue de la transition écologique – surtout exercée cette pression, dans l’urgence – ne peut que peser, encore davantage de ce qu’elle pèse déjà, pour notre planète avec ses huit milliards d’humains…

    Autrement dit, le « remède » c’est celui d’une « chimiothérapie lourde » pour retarder l’issue fatale d’un cancer déjà bien avancé !

    Il « eût fallu » concevoir et mettre en place la transition écologique dès avant les années 1980 et ainsi, l’étaler sur un plus grand espace de temps…

     

    Reste à savoir si la société autant en France qu’ailleurs, dans les années 1960, 1970, aurait été en capacité de commencer une transition écologique…

    Et d’ailleurs si cela avait été le cas, dans quelle mesure et dans quelle finalité et dans quelle dimension auraient évolué : la technologie, notre mode de vie consumériste, nos besoins, nos habitudes prises ?

     

    Le coût financier – d’un ensemble d’activités relatives à la transition écologique – ainsi et surtout aussi, le coût en effort et en création de nouvelles industries, de nouvelles entreprises de fabrication, de nouveaux matériaux – de construction, d’emménagements environnementaux, d’objets et appareillages, et de véhicules de transport (individuel et collectif, et de marchandises) … Le coût encore, que nécessite le changement de mode de vie au quotidien autant pour chaque personne que pour une société toute entière… Tout cela c’est ce que l’on appelle de l’investissement…

     

    Or, tout retour sur investissement (le bénéfice attendu) implique de la durée dans le temps avant que ne parvienne le résultat espéré, et en conséquence une période pendant laquelle il faut comme on dit « ramer », accepter de devoir supporter, souffrir des maux que l’effort entraîne (« on n’ a rien sans rien »)…

     

    Dans le cas de la transition écologique, le coût en poids et en pression d’activités humaines afin de combattre les effets du changement climatique – effets sur la santé, sur la biodiversité, sur les sols, sur l’air que l’on respire- s’inscrit dans une urgence accrue, du fait que « le temps nous est compté » et que, forcément, dans une telle urgence, le bénéfice attendu est non seulement inexistant dans l’immédiat, mais à contrario il fait défaut, de telle sorte que l’investissement dans la hâte se révèle contreproductif…

    C’est la raison pour laquelle je « compare » l’effort d’investissement pour la transition écologique dans l’urgence – notamment – et entre autres- avec la voiture électrique nécessitant l’utililisation de « métaux rares » pour les batteries… À une « chimiothérapie lourde » qui retarde une échéance fatale…

     

    Œuvrer pour la transition écologique ou ne pas œuvrer ? C’est à dire œuvrer dans l’urgence puisque nous n’avons plus la durée devant nous, ou ne pas œuvrer ou encore, seulement essayer de ne pas aggraver ? C’est là, le dilemme…

     

    Quoique l’on fasse ou ne fasse pas, la vie (les êtres vivants et les végétaux), si on l’assimile à un immense organisme de trente et quelque milliards de composantes… Sur Terre ou ailleurs… Est en tant qu’immense organisme, d’une immense intelligence naturelle, « cosmique », universelle… Qui a « tout prévu » : ses venues, ses développements, ses déclins, ses disparitions, ses renouvellements, tout cela relié et se succédant selon des cycles ou dans des périodes de temps qui ne sont pas de l’échelle de la vie humaine ni non plus de l’échelle de la vie de n’importe quel être vivant…

     

    La vie vaincra toujours, tant que durera l’univers ; nous savons, par exemple, que sur notre planète la Terre, à la fin de l’époque du Cambrien (la plus ancienne période de l’ère primaire le Paléozolique) vers -490 millions d’années, eût lieu la première (et plus grande) disparition des espèces vivantes et des végétaux qui ont existé sur la Terre en millions d’espèces différentes entre – 1,9 milliards d’années et – 490 millions d’années… Soit 98 % des êtres vivants… Et que la vie s’est de nouveau développée à partir des 2 % restants…

     

     

  • Le cirque Morello

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    Ayant assisté au spectacle produit par ce cirque, le samedi 31 mai 2025 à Audon en Haute Chalosse dans les Landes, où s’étaient rendus environ 20 personnes dont en majorité des familles avec jeunes enfants ; la première pensée qui m’est venue à l’esprit au bout d’à peine 10 minutes de spectacle, est celle- ci :

    Le monde du cirque et cela quelle que soit l’importance ou la renommée du cirque, est celui d’une vision du monde et de la société, différente de toutes les autres visions que l’on peut avoir, du monde, de la société, de la relation humaine…

    Une vision qui, du temps du spectacle, nous projette hors de l’actualité du monde et qui, en quelque sorte, nous réconcilie avec le genre humain… Parce que cette vision là qui nous vient, durant le spectacle, est intemporelle et nous renvoie à ce qui est essentiel (et l’a toujours été) dans la relation humaine : la cohésion, l’unité, le partage, le caractère familial qui est celui de la troupe c’est à dire des artistes et des intervenants pour l’intendance et pour l’organisation…

     

    Si l’actualité du monde telle qu’elle se présente dans toute sa violence, dans toute sa dureté et avec toutes ses inégalités, ses injustices, ses désordres, ses perversions, ses délitements, ses crispations, ses appétits de consommation et ses individualismes accrus…

    La vision, la toute autre vision que nous donne le monde du cirque – et en l’occurrence le cirque Morello en particulier et à sa manière - « bouscule » si l’on peut dire, tout autrement que par la violence, la réalité dramatique du monde… Et « cela n’a rien à voir avec quelque leçon de morale que ce soit » (c’est une réalité qui éteint la désespérance – du moins pour un temps et qui « fait trace dans notre vie »)…

     

    Cette vision du monde et de la société, outre celle du monde du cirque, nous la retrouvons aussi dans le monde des artistes, des créateurs, des écrivains, des poètes, des penseurs, des acteurs et réalisateurs de cinéma, de théâtre… Et « en élargissant », dans le monde de toutes les personnes de bonne volonté sur cette Terre… MAIS – il faut le dire : « pour autant que l’individualisme et que le développement personnel de chacun puisse ne pas primer sur le bien être, sur l’intérêt, sur la cohésion, sur l’unité d’une collectivité globale faite d’innombrables êtres « uniques tels qu’ils sont chacun »… Car il y a bien – naturellement et intemporellement depuis des dizaines de milliers d’années – une interaction entre d’une part l’être unique dans sa singularité et dans ce qui fait que cet être ne ressemble à aucun autre ; et d’autre part la collectivité humaine toute entière…

     

     

     

    Depuis dix générations, Eugène l’actuel « patriache » âgé de 70 ans (il est entré dans le monde du cirque à l’âge de 3 ans en 1958) exerce son activité de clown musicien avec son fils Juanito et le fils de ce dernier, Aran, âgé de 11 ans, jongleur… Le cirque Morello fait vivre deux familles, en tout une dizaine de personnes et des animaux : un âne, un poney, une chèvre et deux pigeons…