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discrimination

  • Lutte contre les discriminations

    Dans le combat contre « toutes les formes » de discrimination, où s’est engagé théoriquement (reste à savoir ce qu’il en est dans la réalité) le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique ; ces formes de discrimination sont « aux yeux de l’opinion publique » celles liées à l’origine ethnique, à la couleur de peau, à la religion, au milieu social, à la différence culturelle, à l’endroit où l’on demeure (si c’est dans une « cité à problèmes », à l’école, au collège, au lycée où l’on a accompli sa scolarité, au niveau d’études supérieures que l’on a… Entre autres discriminations…

     

    Mais il est une toute autre forme de discrimination, beaucoup plus insidieuse et généralisée, que tout le monde pratiquement et au quotidien subit et contre laquelle presque personne ne s’oppose (et n’a guère les moyens de s’opposer à moins de vivre totalement isolé, en autarcie complète et de n’être plus un consommateur de ce que produit l’économie de marché -difficile soit dit en passant) : c’est celle liée au « profilage » car en effet, surtout depuis le développement exponentiel des technologies investigatrices sous l’égide de l’Intelligence Artificielle, tous les citoyens ou individus sont « profilés », c’est à dire fichés et sériés selon leurs habitudes de consommation tous produits (avec les cartes de fidélité des enseignes commerciales), les loisirs auxquels ils s’adonnent, les livres qu’ils lisent, les spectacles auxquels ils assistent (séances de cinéma, réservations, abonnements), les sports qu’ils pratiquent, et par tout ce qu’ils montrent d’eux-mêmes et de leurs proches (vidéos, photos), par tout ce qu’ils expriment et produisent sur Internet (les réseaux sociaux, les blogs), par les associations et par les groupes dont ils font partie, par leurs fréquentations, leurs relations ; par tout achat effectué par carte bancaire dans les boutiques mais surtout « en ligne » avec Amazon, e-bay etc. … Et même les personnes réfractaires à l’internet ou ne maîtrisant pas les bases pour se servir d’internet, et qui « font encore à l’ancienne » n’échappent plus à l’intrusion dans leur quotidien de vie, des technologies investigatrices…

     

    En conséquence de tout cela il en résulte – pour prendre un exemple bien précis à savoir celui de la recherche d’un emploi – qu’une personne en âge de solliciter un emploi dans une entreprise, en secteur privé ou public, se verra « confirmée ou rejetée » en fonction de son « profil » de personnalité déterminé, détaillé, analysé, sérié et apparaissant à la recherche effectuée par l’agent recruteur sous la direction d’ un « DRH » (responsable et gestionnaire des Ressources Humaines)…

    Une pratique déjà mise en place, et appelée à se généraliser partout dans les années à venir, depuis le développement exponentiel des technologies investigatrices « boostées » par l’Intelligence Artificielle…

     

    Autrement dit : « selon comment tu vis, comment tu fais, qui tu fréquentes, ce que tu vois, ce que tu achètes, selon tout ce dont tu es fait dans ton intériorité (et qui a déterminé ton profil), tu seras choisi ou rejeté… Et c’est ainsi que fonctionnera le monde de 2040, de 2050… « Bonjour les dégâts » (la plupart « collatéraux ») !

     

     

    Il faudra désormais – et c’est d’ailleurs déjà la règle – qu’un salarié en toute activité de l’ économie de marché, ait un profil selon les normes établies d’ un ordre du monde régi par les dominants et les décideurs… Autant dire qu’un demandeur d’emploi ou qu’un salarié ne devra pas être trop marginal, susceptible de contester, de ne pas obéir, de poser le moindre problème à ses employeurs… Un « profil type » en somme, qu’il sera nécessaire d’avoir pour être choisi et pouvoir exercer une fonction répondant aux objectifs de l’entreprise…

    Il faut dire aussi que le système éducatif en place et en constantes réformes, concourt à former des individus qui entrent dans un cadre « normatif » défini ou dans un « profil type »… Cela commence d’ailleurs dès l’école maternelle… Et, il y a, « comme pour faire soit disant bonne mesure et pour sauver les apparences », cette illusion entretenue, de « développement et de prise en compte de la personnalité de l’enfant, de l’adolescent » mis en avant et faisant l’objet de circulaires émises par les autorités…

    Autrement dit « la main de fer de l’Ordre du Monde dans le gant de velours du progressisme sociétal » …

     

  • De la discrimination collective à la discrimination individuelle

    Des femmes aux Noirs et aux Arabes, aux Africains, aux riches et aux pauvres en passant par les immigrés, les homosexuels, les déficients mentaux, les personnes de physique « ingrat », les étrangers en général, les communautés « dérangeantes », les jeunes de banlieues « difficiles », etc. … Toutes sortes de discriminations relatives à telle ou telle catégorie de personnes, il y a pour point commun le fait que ces discriminations sont toutes collectives et dépendent d’émotions, de sentiments, d’expériences vécues par les uns et par les autres, expériences malheureuses et difficiles en des situations particulières, très tendues, de relation, et sont identifiées, répertoriées comme inscrites ou listées de la même manière ou sur le même mode que sur un tableau d’affichage qui s’apparente à une sorte de « Big Data » (un ensemble de données entregitrées et stockées mais un « Big Data humain », c’est à dire un cerveau humain ayant de grandes capacités …

     

    « Big Data » donc, depuis le début des civilisations et des sociétés organisées, hiérarchisées, fonctionnait, était opérationnel comme l’est le cerveau humain mais « en plus vaste »…

     

    Que l’on se rappelle les « mouchards » dans les cabarets, du temps de Louis XIV, les inquisiteurs au Moyen Age, et « en bien plus élaboré » les fiches et les listes de gens suspects ou indésirables ou juifs ou résistants dans les commissariats de police en 1942 sous l’autorité de la Gestapo…

     

    Au 21ème siècle apparaît et se développe un autre type de discrimination : la discrimination individuelle (qui avait aussi existé auparavant, mais faite par des hommes et des femmes et organisée en systèmes de fonctionnement et d’investigation), et qui tend à devenir désormais automatisée, avec les nouvelles technologies du numérique, de l’informatique, de l’internet, de la robotique…

     

    Avec l’Intelligence artificielle et avec les algorythmes, à présent, nul ne peut échapper à quelque repérage, ciblage, identification, poursuite, censure, et pire, jusqu’à l’emprisonnement et la mort, dans les états autoritaires… Parce que l’Intelligence et les algorythmes battent à la course tous les policiers du monde et gagnent en efficacité et en capacité, tout ce que font les contrôleurs humains…

     

    Ainsi lors d’un entretien d’embauche, pour un emploi nécessitant des compétences, de l’expérience, d’avoir suivi une formation spécifique ; un chef d’entreprise ou l’un de ses réprésentants peut désormais recourir à l’Intelligence Artificielle et à la robotique, avant de décider si oui ou non telle personne postulante répond au « profil » demandé dans l’exercice d’une fonction. Et l’entité d’intelligence artificielle sait tout de la personne, de sa vie privée, de ses activités, de ses préférences, de ses relations, de ses loisirs, de ses pensées, de ses convictions, de sa vie intérieure… Du fait que cette personne, que chacun d’entre nous, au quotidien, paye ses achats avec une carte bancaire, possède des cartes de fidélité, va sur internet, utilise les moteurs de recherche et que son activité en tant que consommateur et en tant qu’intervenant faisant des choix, est enregistrée, traduite en données et listée (tout cela avec les algorythmes)…

    D’où la discrimination individuelle croissante qui s’ajoute à la discrimination collective, devenant à la fois une discrimination collective ET individuelle…

     

    Il y est déjà très difficile voire quasi impossible d’éviter tous les barrages mis en place, de la discrimination individuelle (un peu moins difficile peut-être, pour la discrimination collective relative à un groupe de personnes)… Mais plus l’intelligence articifielle et la robotique progresseront en efficacité et en capacité, et seront utilisées par les dominants et les décideurs, multipliant et généralisant les barrages ou les filtres, afin de déterminer des profils, et plus la difficulté d’éviter ou de passer à travers, croîtra…

     

    Même les personnes les « mieux avisées » et les plus responsables de leurs actes, de leurs choix, et dotés d’une grande capacité de réflexion et d’analyse, d’une part… Et même les personnes « en marge » des nouvelles technologies de la communication, de l’internet et du numérique, qui, forcément « laissent moins de traces », d’autre part ; ne pourront plus éviter dans leur vie au quotidien, de se trouver à un moment ou à un autre, dans telle ou telle situation, observés, épiés, repérés, listés… Ne serait-ce que lors de l’achat – pourtant en espèces – d’un produit alimentaire dans un supermarché, et cela parce que tout est codé, enregistré quelque part, faisant l’objet d’une « étude de marché » ou d’une étude des comportements et donc, de discrimination individuelle et collective ayant pour conséquence une identification et ciblage de catégories de personnes (ce qui, soit dit en passant, contribue au renforcement et à la multiplicité des communautarismes dans des habitudes propres à telles sortes de personnes, de consommateurs de différents milieux sociaux et de diverses cultures)…

     

    Il est certain que l’intelligence artificielle et que la robotique, dors et déjà, « battent les humains à la course » - et de très loin…

    Mais n’oublions pas qu’à l’origine de l’intelligence artificielle et de la robotique, il y a bel et bien des cerveaux humains qui ont créé, conçu, développé…