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Les cahiers de coloriage

L’Art… D’écrire, de dire, de peindre, de dessiner, de composer de la musique ; enfin toute forme d’Art qui, dans le temps d’une vie évolue, se réalise dans le travail, dans la recherche, dans la création pure… Et demeure toujours inachevé, ne dira donc jamais tout quoiqu’il ait pu dire, et sera un jour déposé, exercé qu’il fut dans tel ou tel domaine par son auteur, comme un bagage sur le quai lorsqu’il faudra prendre un train dont la destination est inconnue…

 

L’Art en général, est étranger – et parfois suspect, souvent déroutant – aux personnes qui suivent les voies tracées et jalonnées, ne déviant pas de leur trajectoire par peur, par l’inconfort que ces personnes peuvent trouver en s’écartant de la route…

Ce sont les mêmes personnes, celles qui suivent la voie tracée, qui entre autres loisirs, achètent des cahiers de coloriage…

Les créateurs, les imaginatifs, eux, n’achètent pas ces cahiers de coloriage qui les ennuieraient à mourir  : ils conçoivent eux mêmes leurs paysages, leurs scènes, leurs personnages…

 

Un imaginatif, un créatif, entre toutes les activités qu’il exerce, préfèrera toujours celles de ces activités qui incitent à l’imagination, à la création ; et délaissera donc, ou négligera tout ce qui n’incite pas particulièrement à imaginer, à créer… Par exemple colorier des motifs proposés sur des cahiers ou des revues de pages de coloriage, s’adonner à des jeux, suivre des émissions de télévision… À l’exception cependant de la lecture, car lire un livre, notamment un roman ou un récit, selon la description faite de personnages, de paysages, de situations, tout cela composant une histoire, c’est imaginer en les portraitisant en pensée, les personnages dans les situations où ils se trouvent, décrites par l’auteur du livre, comme si ces personnages seraient présents, bien vivants parmi nous…

 

Les imaginatifs et les créatifs, pas tous cependant mais quelques uns d’entre eux, lorsqu’ils évoquent des personnages rencontrés et fréquentés, des choses vues et des situations vécues à un moment donné ou durant une époque de leur vie, non seulement se souviennent mais situent dans le temps et cela, par rapport à d’autres choses et situations vécues précédemment…

 

Se souvenir seulement, sans pouvoir situer dans le temps, c’est comme « voir se dérouler en images » sur une surface plane, donc sans distinction d’hier, d’avant-hier ou d’il y a un an, dix ans, ce qui a été vécu, les situations, les scènes et les personnages en un même plan unique… (ou en un plan différent mais ne pouvant être situé par rapport à ce qui se trouve sur un autre plan)…

D’où, pour un écrivain se faisant le biographe de sa vie, l’importance qu’il y a, à se souvenir et à situer ce dont il se souvient…

 

À propos des personnes qui suivent les voies tracées et jalonnées, ne s’écartent pas de la toute suivie, soit par peur de l’inconnu, soit pour l’inconfort qu’elles craignent de devoir subir en s’écartant, ne sont pas enclines à produire quelque chose qu’elles imaginent… Ces personnes là, en général, sont en esprit, dans leurs activités quasimement toutes « pragmatiques » ou purement utilitaires, à « mille lieues » de comprendre ce qui motive et soutient la vie des imaginatifs, des créatifs, des artistes, des écrivains… Mais il faut porter au crédit de ces personnes leur faculté à se révéler « bons spectateurs » et parfois admirateurs des imaginatifs, des créatifs… Encore faut-il que les imaginatifs, que les créatifs soient « référencés » et « qu’ils aient fait leurs preuves »…

 

Si tu es un imaginatif, un créatif sans références, d’un rayonnement équivalent à la clarté de la lune sur la surface de la Terre… En face de la scène où tu te tiens, la salle sera sans spectateurs ou presque…

 

 

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