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  • Qu'est-ce que la philosophie ?

    Dans « l’imagerie populaire » - si l’on peut dire – la philosophie c’est cette matière qui est enseignée dans les classes terminales des lycées et qui porte sur l’étude des penseurs de l’Antiquité Grecque et Romaine, sur d’autres penseurs plus « récents » des « Temps Modernes », du 18 ème siècle des « Lumières », et des « actuels » grands auteurs et penseurs du siècle dernier – voire du début du 21ème siècle quoique l’on se demande lesquels en fait…

     

    Tous ces auteurs et penseurs que l’on étudie dans les classes terminales des lycées, dont on lit, commente et analyse les ouvrages, et font l’objet de sujets de Baccalauréat, et qu’après le Bac on continue en faculté, d’étudier en suivant une formation universitaire, littéraire… Ont chacun d’entre eux conceptualisé, défini, classé, isolé, « mis en avant » des courants de pensée, d’idée, de « vision du monde »…

     

    Il faut dire que les textes de tous ces ouvrages de penseurs, de l’antiquité grecque et romaine puis des temps modernes, du 18ème siècle des lumières, et des contemporains du 20ème… Sont d’une rigueur analytique et quasi scientifique tels, qu’ils ne peuvent vraiment être à la portée (intelligibles) que de ceux et celles des élèves des lycées, puis des personnes ensuite, de tous âges, qui ont été formées à l’étude de ces textes…

     

    Mais la philosophie n’est elle « que cela » ?

     

    N’a – t – elle pas « un sens plus élargi » ou si l’on veut « plus universel », n’engloberait- elle pas la poésie, la littérature, et par le texte littéraire, tout ce qui porte à réflexion, à pensée, à développement d’idée, à « image  ou métaphore », à récit, conte, nouvelle, témoignage…

    Et ne serait-elle pas aussi, le corollaire – ou l’alliée ou « l’autre face » des Mathématiques, science dite exacte et qui exige comme pour la pensée, pour la réflexion, pour l’expression… De la rigueur, autant de rigueur et de précision, de pureté, de « vérité intemporelle » (si l’on peut dire) ?

     

    C’est cette philosophie là, au sens « élargi et universel », proche des mathématiques et de la physique (et de leurs lois et principes)… Que l’on n’enseigne pour ainsi dire que très peu, à l’école, dans toutes les écoles – primaires, secondaires, universitaires…

     

    C’est cette philosophie là qui intéresse le plus grand nombre d’entre nous, dont en particulier ceux et celles qui n’ont pas de « cursus universitaire », qui sont de ces gens que l’on dit « être de peu » souvent soupçonnés de se complaire dans l’ignorance, de se conformer par facilité à un ordre d’opinion en vogue…

     

    C’est cette philosophie là qui n’est que peu « mise en valeur »… Sans doute considérée comme étant « subversive », contestataire de l’Ordre du Monde – sans pour autant il faut le reconnaître, rejetée par l’ordre du monde (elle est même parfois captée ou achetée)…

     

    Sublime et incitant à une profonde réflexion sur le sens de la philosophie, cette pensée de Gaston Bachelard, dans « la psychanalyse du feu » :

     

    « Tout ce que l’on peut espérer de la philosophie c’est de rendre la poésie et la science complémentaires, de les unir comme deux contraitres bien faits. »

     

     

     

     

  • La Voie Royale

    Rares sont les réalisateurs et auteurs d’œuvres artistiques ou littéraires qui, dans une volonté déterminée et permanente tout au long de leur vie, s’écartent de ce qu’on pourrait appeler « la voie royale », c’est à dire du « passage obligé » par lequel l’auteur, le créateur, le réalisateur d’une œuvre se fait en quelque sorte, directement ou indirectement introduire par des intervenants ayant du pouvoir, de l’autorité, de l’influence, tous ces intervenants que ce soient des personnes physiques, des personnes morales (organismes, associations, autorités locales (de la puissance publique et administrée) ou régionales, sponsors, soutiens, etc. …) étant pour ainsi dire quasiment tous « de l’Ordre dans lequel fonctionne le monde », un Ordre politique, économique, marchand, dont les principaux « grands acteurs » sont les décideurs, les médias…

     

    Et cela même – de nos jours avec Internet et la communication/diffusion instantanée – par le biais « très élargi » des réseaux sociaux en lesquels il devient indispensable afin d’être « visible », de se créer avec les « outils » mis à disposition de tous, une « communauté d’amis » (en fait une communauté de préférence la plus importante possible, de connaissances – ce qu’en « langage du Web anglicisé » l’on appelle des « followers »)…

     

    Ainsi fonctionne la « Voie Royale »… Ou le « passage obligé »… Dans un « Ordre du Monde » (un « consensus » de pensée, de pratique, de mode) auquel l’auteur, le créateur, le réalisateur, l’artiste, l’écrivain, le comédien… Doit nécéssairement se rallier (avec l’idée en lui selon laquelle il ne se soumet pas forcément)…

     

    Cette détermination, cette volonté – exercée dans la liberté (dans une liberté pure) peut aller juqu’au refus de toute proposition émise ou faite par quelque intervenant que ce soit, quand bien même cet intervenant peut être un personnage ou un organisme détenant pouvoir, autorité et capacité de décision…

     

    Dans quelle mesure, alors, en conséquence d’un tel choix de s’écarter, de ne pas emprunter la « Voie Royale », l’artiste, le créateur, le réalisateur, l’auteur, l’écrivain ; peut-il contribuer – dans sa liberté totale, dans son indépendance absolue – à apporter au monde dans lequel il vit, sa « part », sa « part » faite de son travail, de son œuvre, du « meilleur de lui-même » en quelque sorte ?

     

    C’est là une question « difficile »… Mais qui à vrai dire, se la pose, cette question ? A-t-elle d’ailleurs un sens ? Une finalité ? Peut-elle être une « voie, une autre voie de passage » ?

     

    Non seulement la question est «difficile » mais de surcroît, la question est liée à ce que l’Ordre du monde dans sa pratique, dans le dessein qui est le sien, a « comme prévu dans ses plans » : faire venir, « acheter » (d’une manière ou d’une autre), tout en lui donnant la possibilité de se considérer « libre et indépendant », l’artiste, le créateur, le réalisateur, l’auteur, l’écrivain qui, en quelque sorte ainsi « rallié », participe à l’Ordre du Monde, un ordre « marchand », un ordre de « clientèles »…

     

    C’est la raison pour laquelle il y a, il y a toujours eu et il y aura encore pour longtemps, si peu de réalisateurs d’œuvres qui s’écartent totalement de la « Voie Royale », ne s’y laissent « rallier »…