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Journal - Page 202

  • Des vaches non plus à lait mais à merde

    En France en 2023, environ 1400 sites de méthanisation utilisent de la biomasse agricole pour produire du biogaz…

    La biomasse étant l’ensemble des matières organiques pouvant se transformer en énergie…

    La moitié de ces sites de méthanisation sont détenus par des agriculteurs (en fait des éleveurs de bovins)…

    Ainsi voit-on apparaître au détour d’un bois, au milieu des champs, de ci de là, dans le paysage français, ces dômes verts, énormes… Dans lesquels  fermentent  à l’intérieur, les lisiers et fumiers issus de l’élevage et émettant du méthane, un gaz qui, récupéré, produit de l’électricité et de la chaleur.

     

    Un certain nombre de ces éleveurs de bovins – peut-être entre le tiers et la moitié d’entre eux – se sont entièrement « reconvertis » en producteurs de méthane (alors que pour d’autres tels le « gros agriculteur  du coin » que vous connaissez, pas très loin de chez vous, continuent à élever des vaches pour le lait dans des unités automatisées robotisées et « s’essayent » à la production de méthane)…

     

    Que ce soit des vaches à lait dans des unités robotisées ou surtout des « vaches à merde » dans les unités productrices de méthane, les vaches vivent 24h sur 24 enfermées dans de vastes hangars, sans espace pour se mouvoir, et sous leurs pieds s’accumulent les bouses en permanence… (Il est évident que ces vaches, si elles se mouvaient dans un pré, déposeraient au sol leurs « pavés de merde » disséminés, et qu’il faudrait donc ramasser et occasionnerait un surcroît de travail)…

     

    Sous ces énormes dômes verts, fermentent par voie liquide ou solide, des tonnes de bouses – mais pas seulement, puisqu’y sont déposés conjointement, d’autres matières organiques en décomposition putréfaction telles que, par exemple, des produits alimentaires légumes, viandes invendus ou périmés, issus de grandes surfaces Intermarché, Leclerc, Carrefour etc.-

    dans un mileu fermé sans oxygène, où des micro-organismes décomposent la matière organique brassée, réduite en une sorte de « purée », en plusieurs gaz dont méthane et dioxyde de carbone…

     

    Le digestat ( produit restant après transformation en gaz) est ensuite utilisé en épandage dans les champs pour fertiliser les sols… Digestat il faut dire, contenant beaucoup de toxines, de pesticides, de nitrates, tout cela très néfaste pour les insectes, les petits animaux, les oiseaux, pour nombre d’espèces en voie de disparition, pour la microbiologie des sols…

     

    À la méthanisation est associée l’exploitation du colza pour produire du biocarburant (ainsi que de la betterave fouragère, du blé et du maïs)…

    Si en Union Européenne, la culture OGM des céréales (colza, blé, maïs) est légalement interdite, il n’en demeure pas moins qu’en tant que produits importés depuis des pays hors Union Européenne, le colza notamment, venu d’Australie, de Chine, du Canada, ainsi que le maïs, le soja (du Brésil) sont eux, bel et bien cultivés OGM… Nos aminaux d’élevage et consommateurs de céréales et de viandes, que nous sommes tous, en absorbant forcément, de ces produits OGM viandes et céréalesQui arrivent dans les ports européens par cargos géants ayant navigué sur des milliers de kilomètres d’océan…

     

    Les « grands bénéficiaires » de l’ « industrie de la mort future de l’espèce humaine et de toutes les autres espèces vivantes » sont Total Energie, Engie, et d’une manière générale tous les Lobbies de l’industrie et de l’agriculture très énergivores, qui, aidés et soutenus par les états et leurs politiques de développement « durable », subventionnent, financent tous ces « projets » de « transition écologique »…

     

    Pour conclure : des vaches désormais « à merde » plutôt qu’à lait (quoique le lait on en a encore bien besoin et qu’on continuera à en produire), une quantité de 20 à 30 % de produits alimentaires de grandes surfaces, invendus et destinés à produire par putréfaction, de l’énergie… Et du « bio » (carburant, énergie, électricité) qui est bel et bien en train, peu à peu - mais en accéléré dans les années présentes - de « faire crever la planète » (et nous avec)…

     

     

  • La mémoire

    Milan Kundera, dans « l’insoutenable légèreté de l’être », roman publié en 1984, évoque une zone du cerveau que, selon lui, l’on pourrait appeler « mémoire poétique ».

    Cette « mémoire poétique » enregistre ce qui nous charme, nous émeut, et donne à notre vie sa beauté… Dit-il…

     

    En fait, cette « mémoire poétique » n’est autre que notre mémoire purement visuelle (qui est en même temps une mémoire enregistrant, outre ce que l’on observe visuellement, ce que l’on ressent ou perçoit au moment de l’observation)…

     

    Ainsi en est-il de cette mémoire (poétique selon Milan Kundera ou visuelle en réalité) : par exemple un visage, un beau paysage, un arbre, un animal, une vitrine, un marché se tenant sur la place d’un village, une chose ou une autre, aperçue, dont on se souvient…

     

    Cela peut-être aussi une phrase, un poème, un texte, dont on se souvient et que l’on peut reproduire en récitant mot pour mot…

     

    Cela peut-être, encore, une situation de relation particulière à un moment donné, un événement survenant, dont on conserve le souvenir précis en une image en pensée se formant (pouvant cependant être altérée ou devenir floue, avec le temps qui passe)…

     

    La mémoire visuelle fonctionne mieux que la mémoire « identificatrice » qui, elle, est une mémoire qui retient ce dont les choses, les êtres et les événements se nomment ou s’identifient et que parfois l’on peine à retrouver.

     

    La mémoire « identificatrice » est une mémoire qui s’acquiert par l’acquistion des connaissances (ce que l’on apprend à l’école, par l’éducation que l’on reçoit, par une formation pour un métier, pour une activité, par ce que l’on apprend par soi-même dans des livres ou en s’informant d’une manière ou d’une autre sur ce qui se passe autour de nous)…

     

    Ainsi la mémoire des animaux est-elle une mémoire purement visuelle et de perception des choses et des situations, événements survenant ; l’identification se faisant alors par l’image (alors que l’humain, lui, identifie par l’image se formant en son esprit et par le fait de nommer les choses)…

     

     

  • Anecdotique ...

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    Pour les fêtes dans les localités des Landes… Tartas, Mont de Marsan, Dax, etc. … Une « nouveauté » : la municipalité installe plusieurs de ces « WC à pipi » mis à disposition des « festayres » hommes…

    Il faut dire que par rapport aux années 2020 et 2021 (années de covid, de masque et de pass sanitaire), en 2022 et surtout en 2023, ces fêtes annuelles dans les Landes (et à Bayonne), non seulement à Dax et à Mont de Marsan mais aussi dans des villes de 2/3 mille habitants, comme par exemple à Tartas, Rion des Landes, Pontonx sur Adour… Amènent beaucoup de monde, et que l’on retrouve – en 2023 – la dimension d’ambiance, de fréquentation qui était celle des années 1960 : sur les « Allées Marines » (le long de la Midouze) à Tartas, à « perte de vue » manèges, baraques de forains et foule de gens en famille et entre amis, et de jeunes…

    Et les « chapiteaux de bouffe populaire » des associations « PST » et « Club Taurin » archi pleins avec des files d’attente pour le ticket repas, durant plus de trois heures, le midi et le soir…

    J’en reviens à ces « WC à pipi » : en les voyant (la municipalité de Tartas a « fait fort » - il y en avait un tous les 300 mètres) ça m’a rappelé les « vespasiennes » à Paris en 1967 où je m’étonnais de voir des bouts de pain trempant dans la rigole… « Fleur bleue » que j’étais à l’âge de 19 ans lors du premier été que je passais à Paris en 1967, j’ignorais totalement que les bouts de pain dans les vespasiennes, c’étaient des vicieux qui les jetaient afin de revenir les sentir…

     

    Au 3ème jour cependant, le dimanche, je ne retrouvais plus la dimension d’ambiance et de fréquentation qui était celle des années 1960, les manèges tournaient, en particulier ceux « à vertigineuse sensation » mais « à moitié plein » à peine… Et la foule, moins dense qu’au premier et deuxième soir…

     

     

  • La culture : un produit de l'Homme

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    À noter – avant toute chose – que l’Homme – avec un « h » majuscule – est l’être humain… En effet, par exemple en langue germanique l’homme est « der Mann » et l’être humain « das Mensch »… Donc en langue française, l’Homme est à la fois « homme et femme » et « homme » sans majuscule à « h », c’est l’homme…

    La culture est donc, en langue française, un produit de l’Homme…

    « ... j'écris toujours. Que faire d'autre ? C'est mon habitude et puis c'est mon métier. Longtemps j'ai pris ma plume pour une épée : à présent je connais notre impuissance. N'importe : je fais, je ferai des livres ; il en faut ; cela sert tout de même. La culture ne sauve rien ni personne, elle ne justifie pas. Mais c'est un produit de l'homme : il s'y projette, s'y reconnaît ; seul ce miroir critique lui offre son image. Du reste, ce vieux bâtiment ruineux, mon imposture, c'est aussi mon caractère : on se défait d'une névrose, on ne se guérit pas de soi. »

    Jean-Paul Sartre — Les Mots (1964)

     

    « Écrire » pour celui ou celle qui fait tout au long de sa vie, « œuvre d’écriture », ne peut essentiellement être QUE « prendre sa plume pour une épée » ( ou pour une arme )… Il y a en effet, une certaine impuissance à mener quelque combat que ce soit, pour une idée, pour une cause, par exemple dans un but humanitaire, ou encore « afin de rendre meilleurs les autres et - autant que possible, ce qui est plus difficile - soi-même »… En guerroyant par les mots contre l’inacceptable, contre ce qui détruit, contre ce qui violente, contre la vulgarité, contre l’ordre établi, contre l’opinion qui prévaut, contre des certitudes portées en soi que l’on parvient à relativiserTout cela sur fond de morale, de « pensée juste », de pertinence de la réflexion, d’ouverture sur le monde, et de bien d’autres choses mises en avant, clamées haut et fort et érigées en barricades devant le Mal…

     

    En ce sens donc, la culture ne sauve rien ni personne… Cependant le combat que l’on peut mener – que d’ailleurs beaucoup mènent et qui ne sont pas forcément des intellectuels, des artistes, des écrivains- n’est jamais, à aucun moment, inutile, vain ou « perdu d’avance »… Puisqu’il est, ce combat, l’une des composantes essentielles, intemporelles, immuables de l’« ordre du monde et de l’univers » au même titre que la dureté du monde (du monde humain, du monde des êtres vivants), dureté elle aussi immuable, intemporelle… Dureté qui ne peut qu’être « intégrée » dans l’entendement humain (dans la compréhension et dans l’appréhension du monde par l’humain)…

     

    Sans intégration consciente, réelle, profonde, de la dureté du monde et de ses « lois d’airain »… Il ne peut y avoir devant soi qu’un « miroir » qui n’a de cesse de projeter dans notre intériorité, tout ce que le réfléchissement de la lumière par le miroir, « filtre pour notre gouverne personnelle »…

     

    Le pire, c’est lorsque, dans un refus en soi, de l’intégration de la dureté du monde par la vision que l’on se fait du monde, l’on en arrive à faire courir les autres autour de soi derrière l’ « étendard » de la morale et de la « cause décrétée juste »… Ce qui est de l’imposture, imposture d’autant plus grande du fait du refus de l’intégration en soi de sa propre dureté…

    Le pire aussi, c’est lorsque, ne parvenant pas à intégrer la dureté du monde, l’on s’évertue dans un effort de « croyance messianique et propagandiste » à « cultéïser » l’ouverture aux autres, la complaisance, la bienveillance, la tolérance (pouvant aller jusqu’à l’acceptation de l’inacceptable)…

     

    « J’écris toujours » … En effet pour un écrivain, ou plus généralement pour qui « fait œuvre d’écriture » tout au long de sa vie ; que faire d’autre qu’écrire, inlassablement, jour après jour et passant parfois par des moments d’épuisement ? Sinon, autant que possible, de « relier » son écriture à de l’action, à du comportement ; à éviter en somme, l’imposture ?

     

    « On ne se guérit pas de soi »… Que guérir, en fait, de soi ? De ce qui nous nuit, de ce qui infirme ce que l’on exprime, pourtant « au plus juste » et avec autant de détermination, de volonté de bien faire ? Alors même que ce qui nous nuit et infime ce que l’on exprime, nous le portons en nous bien que refusant de l’intégrer…

     

     

  • Sous des regards autour de soi, ou sans aucun regard

    Passer des heures ou même des jours entiers, plusieurs jours consécutifs, à ne voir personne, absolument personne, à vivre dans un isolement complet soit à l’intérieur de sa maison ou autour de sa maison, soit en forêt, dans la nature en se promenant tout seul, soit encore en un lieu où il y a du monde mais coupé délibérément de ce monde autour de soi…

    C’est possible mais pour cela, il ne faut pas « avoir un besoin quasi viscéral  d’un public autour de soi, un public à la fois spectateur de ce que l’on montre et exprime, et en même temps interlocuteur en réponse et réaction à ce que l’on montre et exprime »…

    À la limite dans des situations très spécifiques et purement occasionnelles où l’on éprouve le besoin d’être vraiment seul, et pour un temps en général assez court, oui… Par exemple, en des moments où « l’on se fait ou s’octroie  quelque chose pour soi, qui n’est pas forcément pour notre bien ou conforme à ce qui devrait se faire » sans regard scrutateur, juge, critique, désaprobateur, moralisateur de quelqu’un, un ami, un proche (autrement dit – rire - « sous le seul regard de Dieu – un « dieu » bien sûr très bienveillant très compréhensif » qui forcément absout)…

    Je crois (c’est quasi une certitude pour moi) qu’un artiste, qu’un écrivain, qu’un poète, qu’un musicien, qu’en général toute personne produisant quelque œuvre personnelle avec oui ou non son talent, dans sa facture, passionnée que cette personne peut être… A besoin, un besoin « quasi viscéral » d’un public autour d’elle (quelque soit d’ailleurs la dimension de ce public, même s’il ne s’agit que de moins de dix personnes)… Et, non seulement d’un public, mais aussi et surtout d’un public qui réagit, qui est un interlocuteur…

    Et « ça commence », ça, dans la toute petite enfance, à trois ans quand on fait des cabrioles dans le couloir ou dans la cour de l’école pour « épater les copains »… Mais « épater » non pas dans le sens d’éblouir, de « faire l’intéressant », mais plutôt dans le sens d’exprimer quelque chose en soi de singulier, qui ne ressemble pas à ce que font les autres et qu’on a envie de communiquer, de partager…

    Et « y’a des fois » le partage, ou la « fusion », ou l’unicité du moment de partage, ou dans l’esprit ou « l’atmosphère » qui anime le partage… C’est « quasi orgasmique » !



    De même qu’il y a des gosses qui n’éprouvent pas le besoin de faire des cabrioles dans le couloir ou dans la cour de l’école devant les copains ; de même il y a des personnes qui, n’ayant pas « un tempérament ou une âme d’artiste, de créateur, d’écrivain, de poète » n’éprouvent pas le besoin de montrer aux autres quelque chose qu’ils font (ne sont pas en général très présents sur les réseaux sociaux par exemple) ou, à la limite, rédigent leur « mémoires » sur un joli carnet de papéthèque avec un beau stylo à plume, sans montrer à personne ce qu’ils écrivent ainsi…

    Ces gens là, qui n’ont « pas une âme d’artiste » ne comprennent quasiment jamais celui ou celle qui « a une âme d’artiste et de créateur »… C’est pas qu’ils soient « complètement bouchés, insensibles, indifférents »… Mais « presque » ! Et, encore heureux quand ils « te foutent la paix », ne te critiquent, ne te marginalisent pas !

    C'est très dur (mais pas tout à fait impossible) de parvenir à convaincre les personnes (notamment des proches) qui ne comprennent pas ce besoin d'exprimer, de produire, d'avoir un public, pour un artidste, pour un écrivain…