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Paroles et Visages - Page 121

  • Un cauchemar ...

    Entre deux murs parallèles, de chacun environ 4 mètres de hauteur, d’une dizaine de mètres de longueur, et séparés l’un de l’autre d’un espace à peine de la largeur d’un homme ou d’une femme « non corpulant », je me trouvais coincé, couché sur le dos, au milieu de détritus ménagers, dans la rigole au bas de ces deux murs…

     

    J’essayais de me retourner sur le côté, y arrivant à grand peine, et surtout je tentais de me traîner le long de la rigole étroite jonchée de détritus ménagers très malodorants et de surcroît parcourue de temps à autre par des rats…

     

    La longueur, environ dix mètres à franchir pour me libérer, me paraissant énorme, je désespérais de parvenir au bout…

     

    À mi hauteur des deux murs, se trouvaient, coincés entre les deux murs, une suite de ballots compressés, rectangulaires, de déchets ménagers non recyclables compactés de telle sorte qu’ils ressemblaient à ces grosses bottes de paille que l’on voit dans des champs après les moissons…

     

    Je savais mais sans savoir comment, que des explosifs à retardement avaient été jetés par dessus l’un des deux murs et que ces charges explosives dotées de déclencheurs programmés étaient tombées le long de la barre formée par les ballots entre les deux murs…

     

    N’ayant pu avancer dans la rigole que d’à peine un mètre, les charges explosèrent et je me trouvai en partie enseveli sous les détritus de déchets ménagers non recyclables, détachés et projetés jusqu’en bas dans la rigole …

     

    Des heures et des heures dans le noir, la puanteur et le silence interrompu par le couinement des rats, se mirent à passer, et de temps à autre je criais aussi fort qu’il m’était possible, espérant être entendu par des secouristes…

     

    Je savais qu’avant de me trouver coincé entre ces deux murs entre lesquels je m’étais réfugié afin d’échapper à des gens qui voulaient me tuer, qu’au delà de ces murs, s’étendait une vaste, très vaste zone de bâtiments dévastés, en ruines, d’habitations effondrées, de friches industrielles, d’usines désaffectées, d’entrepôts et de hangars disloqués, à la suite d’un séisme de forte magnitude (ou de la présence d’un front de guerre opposant des armées retranchées) – les deux hypothèses se confondant…

     

    Les heures et les heures passant, je réalisais que j’allais mourir d’épuisement, de manque d’eau et de nourriture, dans cette puanteur accrue de détritus ménagers, étouffé peu à peu et mes bras, mes jambes, mon visage, grignotés par les rats…

     

     

  • Ah, cette "2 Dada" des années 50 !

    Deux chevaux.jpg

    Dans la liste de « Pas de... », le « Pas de... » qui m’interpelle le plus c’est « Pas de GPS »…

    Parce qu’à cette époque, jusque dans le milieu des années 1970 et « un peu au delà » si l’on veut, nos routes étaient « nationales » avec des bornes kilométriques peintes en rouge en haut, parfois encore bombées et avec en leur milieu, une signalisation horizontale en bandes jaunes…

    Il n’y avait pas de rond-points, les carrefours les plus compliqués étaient en « patte d’oie » ; il n’y avait pas de bretelles de sortie parce que pas d’autoroutes… Et pour accéder à l’ « hôtel à la papa » que tu voyais depuis la route, situé sur ta gauche, l’on ne tournait pas d’abord à droite puis ensuite plusieurs fois autant à gauche qu’à droite (ce qui est à présent le cas pour atteindre l’Ibis Budget » qui, à vol d’oiseau te paraît tout proche et sur ta gauche)…

    L’on comprend donc pourquoi à l’époque, en 1955 ou encore en 1970, on n’avait pas besoin de GPS dans sa bagnole !

    De nos jours, sans GPS tu galères ! Avec ces aménagements péri-urbains sans cesse modifiés, ces contournements, couloirs de présélection directionnels, bretelles de sortie, rond-points à plus de 3 sorties… Sans GPS c’est l’enfer ! Soit dit en passant, plutôt que des « Garmin » ou des « Tom-Tom » ou autres – intégrés au tableau de bord des bagnoles (pour lesquels il faut périodiquement télécharger sur internet les mises à jour incessantes), il y a – sur smartphone - « Wase » qui est à mon sens le « top du top » !

     

    Quand aux hôtels auquels l’on se rend le soir si le trajet à effectuer excède 1000 km, « fini/fini - exit » les « hôtels à la papa » de jadis (souvent en centre bourgade et certains avec garage)… Ce sont à présent des hôtels du groupe ACCOR totalement standardisés et les mêmes partout, en général implantés en zones péri-urbaines de ZI ou de ZAC… Pour atteindre ces hôtels ACCOR un bon GPS s’impose ! Et la réservation (jadis se faisant par téléphone à cadran de 10 chiffres) se fait aujourd’hui par « Booking com » sur internet ! (« gros avantage » : Booking com te dit s’il y a encore des chambres disponibles pour l’hôtel que tu as ciblé, ce qui t’évite de galérer deux heures de recherche pour « coucher ce soir quelque part »)…

     

    « On a beau dire ce qu’on veut » mais dans le contexte actuel d’infrastructures routières et autoroutières et de tous ces aménagements industrialisés de territoires… L’intelligence Artificielle des GPS, Wase et compagnie, « c’est pas du luxe, c’est pas du superflu » c’est même absolument indispensable !

     

     

     

  • Une "géographie" de notre société

    Dans la société humaine des « pays développés » (économiquement et mode-de-vie-consuméristement parlant) du 21ème siècle en dépit de tout ce qui à terme, menace cette société…

    Il existe, très majoritairement, et cela dans tous les « milieux sociaux » - sauf peut-être celui de ces milieux le plus défavorisé – quoique…

    Un « type de personnage tout à fait emblématique, reproduit à des millions d’exemplaires, dont la caractéristique essentielle – et très nettement visible – est d’être à la fois « dans son droit et dans une juste raison de faire, d’agir, de penser, de se comporter de telle ou telle façon » ET en même temps « de se présenter, de se manifester publiquement, de se définir aux yeux de tous comme étant une victime de ce que d’autres lui font subir et qu’en aucun cas il ne peut tolérer »…

    Autrement dit « le bourreau et la victime » en même temps !

     

    Dès lors que des dispositions sont prises par des autorités accréditées, que des règlementations sont stipulées, que des limitations sont précisées, que des faits et gestes et comportements, et dires sont encadrés… D’une part…

    Et que des « gêneurs », des « offusqués », des « moralisateurs », se font « empêcheurs de tourner en rond »… D’autre part…

    Ce « type de personnage emblématique de la société consumériste développée du 21ème siècle » s’estime atteint dans sa dignité et invoque ces « droits » que lui confère la communauté à laquelle il appartient… Sinon même le « droit » qu’il s’est lui-même octroyé au nom de « sa » liberté…

     

    Et ce qui accompagne cet « état d’esprit » dans la société humaine du 21ème siècle – mais qui à vrai dire existait déjà depuis un peu plus de 50 ans (1970)… Cet « état d’esprit » consistant à se sentir victime d’un côté, mais dans son droit d’un autre côté ; l’est, accompagné, soutenu, encouragé… Dans la tolérance, dans la complaisance, dans le « laisser faire », par les gouvernements successifs en place, dans un « ordre du monde » et de « consensus », et… Il faut le dire aussi « la Gauche dans ses diverses composantes – NUPES actuelle » s’est « nourrie » de cet état d’esprit… Ainsi d’ailleurs que les partis politiques dits « modérés » de la Droite et du Centre… Et avec à présent le Rassemblement National – ex Front National, qui « là dedans met son grain de sel » (mais à sa manière – en « bon gendarme » qu’il se prétend pour la sécurité et le bien être sinon la liberté du « citoyen lamda honnête et travailleur»)…

     

    Et si l’on ajoute à tout ce « merdier » ambiant les réseaux sociaux, les médias, toute la clique des intellectuels des plateaux de télévision tous auteurs de bouquins… « On n’est pas sorti de l’auberge » !…

     

    Ainsi, toute la violence du monde s’amplifie de cette « géographie des comportements individuels et sociaux » en laquelle les exigences et les aspirations des uns et des autres, se heurtent, se combattent, se refusent à s’entendre et à s’accepter…

     

     

  • Abaya ou rien

    Abaya ou rien.jpg

    La réflexion qui en mon esprit s’impose à la vue de cette photo est la suivante :

     

    D’un côté l’on voit une femme couverte de la tête aux pieds dont aucune partie « suggestive » de son corps n’est visible ; ce qui dans un ordre d’opinion actuel en lequel la religion notamment l’Islam s’impose ou fait l’objet d’acceptation consensuelle, s’accorde avec l’image de la femme que se font les « pétris de religion » et plus généralement tous les « pharisiens » de la condition féminine dont les officiants en leur prétoire sont des hommes…

     

    D’un autre côté l’on voit une femme dénudée genre « bombe sexuelle », ce qui dans un tout autre ordre d’opinion lui aussi dominant dans la société actuelle, s’accorde avec l’image de la femme que se font les hommes dont on dit d’eux qu’ils ont une bite à la place du cerveau…

     

    Et ça va jusque là :

     

    « Pourquoi la femme entièrement couverte et « abayahée » (ou voilée ou même en Hijab) ne serait -elle pas au bout de quelque cursus universtaire exceptionnel – Docteur Honoris Causa de quelque chose ou Prix Nobel de Physique ou de la Paix (oui, pourquoi pas)…

     

    Et « pourquoi la femme entièrement dénudée ne serait-elle pas, au-delà de son apparence de bombe sexuelle, une rappeuse en vogue plébiscitée par cent mille fans sur Youtube » ?

     

    C’est vrai que… « Docteur Honoris Causa » et voilée « ça en impose » ! Tout comme la première ministre néozélandaise qui est venue voilée à la mosquée où l’on rendait hommage aux victimes d’un attentat terroriste contre des musulmans à Christchurch…

    Et qu’une rappeuse sur Youtube suivie par cent mille fans, toute dénudée, en tatouages et piercings et cheveux verts ou bleus… « ça en jette » !

     

    Merde au consensualisme troudebalesque de l’ordre du monde !

    Merde aux modèles imposés/plébiscités/résalsociés et aux cent mille likes et balles dans le Dada qu’on des milliards à mettre dans la fente !

    Merde aux pharisiens de la condition féminine siégeant dans les prétoires !

    Merde à ces deux versions de la femme que sont l’une entièrement couverte, et l’autre entièrement dénudée…

     

  • Qu'est-ce que la philosophie ?

    Dans « l’imagerie populaire » - si l’on peut dire – la philosophie c’est cette matière qui est enseignée dans les classes terminales des lycées et qui porte sur l’étude des penseurs de l’Antiquité Grecque et Romaine, sur d’autres penseurs plus « récents » des « Temps Modernes », du 18 ème siècle des « Lumières », et des « actuels » grands auteurs et penseurs du siècle dernier – voire du début du 21ème siècle quoique l’on se demande lesquels en fait…

     

    Tous ces auteurs et penseurs que l’on étudie dans les classes terminales des lycées, dont on lit, commente et analyse les ouvrages, et font l’objet de sujets de Baccalauréat, et qu’après le Bac on continue en faculté, d’étudier en suivant une formation universitaire, littéraire… Ont chacun d’entre eux conceptualisé, défini, classé, isolé, « mis en avant » des courants de pensée, d’idée, de « vision du monde »…

     

    Il faut dire que les textes de tous ces ouvrages de penseurs, de l’antiquité grecque et romaine puis des temps modernes, du 18ème siècle des lumières, et des contemporains du 20ème… Sont d’une rigueur analytique et quasi scientifique tels, qu’ils ne peuvent vraiment être à la portée (intelligibles) que de ceux et celles des élèves des lycées, puis des personnes ensuite, de tous âges, qui ont été formées à l’étude de ces textes…

     

    Mais la philosophie n’est elle « que cela » ?

     

    N’a – t – elle pas « un sens plus élargi » ou si l’on veut « plus universel », n’engloberait- elle pas la poésie, la littérature, et par le texte littéraire, tout ce qui porte à réflexion, à pensée, à développement d’idée, à « image  ou métaphore », à récit, conte, nouvelle, témoignage…

    Et ne serait-elle pas aussi, le corollaire – ou l’alliée ou « l’autre face » des Mathématiques, science dite exacte et qui exige comme pour la pensée, pour la réflexion, pour l’expression… De la rigueur, autant de rigueur et de précision, de pureté, de « vérité intemporelle » (si l’on peut dire) ?

     

    C’est cette philosophie là, au sens « élargi et universel », proche des mathématiques et de la physique (et de leurs lois et principes)… Que l’on n’enseigne pour ainsi dire que très peu, à l’école, dans toutes les écoles – primaires, secondaires, universitaires…

     

    C’est cette philosophie là qui intéresse le plus grand nombre d’entre nous, dont en particulier ceux et celles qui n’ont pas de « cursus universitaire », qui sont de ces gens que l’on dit « être de peu » souvent soupçonnés de se complaire dans l’ignorance, de se conformer par facilité à un ordre d’opinion en vogue…

     

    C’est cette philosophie là qui n’est que peu « mise en valeur »… Sans doute considérée comme étant « subversive », contestataire de l’Ordre du Monde – sans pour autant il faut le reconnaître, rejetée par l’ordre du monde (elle est même parfois captée ou achetée)…

     

    Sublime et incitant à une profonde réflexion sur le sens de la philosophie, cette pensée de Gaston Bachelard, dans « la psychanalyse du feu » :

     

    « Tout ce que l’on peut espérer de la philosophie c’est de rendre la poésie et la science complémentaires, de les unir comme deux contraitres bien faits. »