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Paroles et Visages - Page 119

  • Un "baromètre" de l'"air du temps"

    S’il en est bien un, de « baromètre de l’air du temps », c’est celui-ci : la diversité, le nombre et l’étendue (tout cela conjoint) des déchets de toutes sortes – emballages de produits alimentaires, papiers, cartons, bouteilles de bière, de vin, et de sodas, boîtes de conserve, objets ménagers usagés, matelas, mobilier, télés, gravats, ordures… Que l’on peut voir partout, au bord des routes, en forêt en se promenant le long de chemins et de passage, en pleine nature, sur des trottoirs en ville, sur des parkings de grandes surfaces commerciales, partout où s’exerce de l’activité humaine, à l’intérieur ou à l’extérieur des locaux les plus fréquentés…

    C’est absolument effrayant, généralisé, « endémique » ! Dans un pays, la France, de 68 millions d’habitants… Sans compter, dans nos villes, partout, tous ces containers de poubelle – les vert, jaune, bleu pour le verre, les papiers, les emballages ; et les noir pour les ordures ménagères « uniquement » - au pied duquel ou à côté l’on jette ses détritus, tout ce dont on se débarrasse au lieu de le porter en déchetterie…

    Et sur les plages des littoraux atlantique et méditerranéen, dans les lieux fréquentés par les vacanciers en été…

    Il est difficile, au vu de cela (diversité, nombre et étendue des déchets) mais aussi au vu et au su de tous les comportements agressifs amplifiés par les réseaux sociaux, et observés au quotidien dans l’espace public… De croire en une « majorité silencieuse » de « citoyens lambda soucieux respectueux de ceci de cela », de gens de bonne volonté… Qui serait « en réalité » la France d’aujourd’hui, de 2023…

    Sans pour autant « verser dans un pessimisme surdimmensionné », je dis que cette « majorité là, de bons citoyens respectueux de ceci de cela » n’existe pas… Ou n’est, ne représente qu’une minorité de Français, une minorité conspuée, « battue en brèche », marginalisée/ringardisée…

    En revanche très nombreux sont ceux et celles qui ne cessent de « donner des leçons de morale », qui, dans les discussions que l’on a avec eux entre voisins, connaissances, se targuent de comportements irréprochables, de souci de l’autre, de respect de ceci de cela… En bref se présentent en « bons citoyens disciplinés voire exemplaires » !

    Alors, pourquoi voit-on dans la nature autant de déchets ? Pourquoi assiste-t-on à autant de comportements agressifs des uns ou des autres au quotidien ?

    J’en viens à me poser la question de ce que doit être la solidarité humaine lors des grandes catastrophes naturelles et drames survenant au quotidien et impactant des centaines de personnes en même temps, de comment doit et peut se manifester cette solidarité en s’impliquant soi-même – en aidant, en donnant de l’argent, en fournissant du matériel, etc. … Sachant que tous ces gens ne sont pas loin s’en faut des « anges de bienveillance et de bons comportements» ? … Notamment en période estivale de millions de vacanciers et touristes sur les routes et autoroutes, en lieux et régions privilégiés ; notamment aussi lors de ces grands festivals hypermédiatisés ou manifestations populaires festives rassemblant des milliers de personnes ? … Sans compter les trains et les avions bondés, les hébergements pris d’assaut ou réservés 6 mois/un an à l’avance - « bonjour la dépense pour des millions de gens qui quasi tous, se plaignent que la vie est trop chère, mais achètent des billets d’avion, des séjours en croisière ou en vacances, des smarphones « dernier cri », toutes sortes d’équipements technologiques coûteux, et vont au restaurant à 30 euro le menu, ont chez eux des piscines autrement qu’en « bassines de plastique de 3 mètres de diamètre pour faire trempette », etc. j’en passe des tonnes et des tonnes de gadgets et « amuse-merde  tout venu de Chine », des façades rutilantes « qui en jettent » de leurs maisons – refuge portail automatisé toutou féroce VTT électrique bagnole cossue à cul riche et gras, télé plus vaste qu’une bibliothèque…

    Merde ! Être « solidaire » de tout ça ?





  • Le 21ème siècle serait-il une "déviation" du 20ème siècle ?

    La culture, les représentations artistiques – peinture, graphisme, dessin, architecture, sculpture, bandes dessinées, mangas, musique ; la littérature - roman, essai, poésie… Ainsi que les acteurs – principaux et tous autres – de la culture, des représentations artistiques et de la littérature…

    Mais aussi – et peut-être plus encore – l’ensemble des activités humaines…

    Au 21ème siècle…

    Pourrait-il tout cela, être défini ou appréhendé ou perçu comme étant une déviation de tout ce qui a existé au 20ème siècle ?

    Question pouvant être posée différemment : le 20 ème siècle n’a-t-il pas préparé, et parfois préfiguré dans ses activités humaines, dans ses représentations artistiques, dans sa culture et dans sa littérature, ce qui allait surgir et exister au 21ème siècle ?

    Tous les acteurs de tous les mouvements culturels et artistiques du 20ème siècle ont disparu – mais pas leurs œuvres – du moins pour ceux et celles de tous ces acteurs de la vie culturelle et artistique ayant « marqué » leur époque… Le plus « significatif » dans l’histoire étant, en musique et chanson, tous les grands succès notamment des années 1960, 1970, 1980, sans cesse repris, interprétés, dans les manifestations festives populaires, les bals et les fêtes… Que l’immense diversité et prolixité de tout ce qui se produit en musique et chanson de nos jours – depuis la fin du 20ème siècle- n’arrive pas à faire disparaître de la Scène ou à reléguer en coulisse ?

    Quoi qu’il en soit… De l’évolution de la culture et des arts… De toute l’Histoire, c’est le 20ème siècle qui, de loin, a été le plus marqué par les guerres, les génocides, les holocaustes… Si l’on « compare » le 20 ème siècle à partir de 1914 jusqu’à sa fin en l’an 2000 en passant par les années 1940-1945 de la seconde guerre mondiale , au premier quart du 21ème siècle qui, disons – le tout net , ne voit plus comme en 1914/1918 et comme en 1940/1945, mourir des dizaines de millions de personnes… (la « grande inconnue » cependant, est celle du nombre de morts à venir en cas de nouveau conflit mondial)…

    Sans doute les grandes guerres et conflits, les horreurs, les génocides, les holocaustes… Et leurs conséquences humaines dans la vie des gens et de leurs activités (dont les activités artistiques et culturelles)… Ont-ils impacté le 20 ème siècle artistique et culturel , et en quelque sorte alimenté, inspiré, « empli le fond du Tableau » des acteurs, au 20ème siècle, de la vie artistique et culturelle…

    Cela dit, le 21 ème siècle n’ayant – pas encore- vu autant de dizaines de millions de morts dans des guerres et conflits, a tout de même déjà vu des changements radicaux dans les modes de vie, notamment avec l’arrivée d’internet et des technologies du numérique, de la robotique et de l’intelligence artificielle… Et en ce sens, l’on peut davantage parler d’évolution plutôt que de déviation en matière d’art et de culture…



    Cependant, au 20ème siècle, avec l’avènement de la TSF, de l’aviation, de l’automobile, de la traction électrique dans les Chemins de Fer, du transistor, de la télévision, du cinéma, de la machine à laver, du frigidaire, de l’électrophone et de l’électronique… La vie quotidienne des Français avait déjà changé par rapport à ce qu’elle était au 19ème siècle… Toutes ces innovations ont d’ailleurs eu un impact sur la vie intellectuelle, artistique, culturelle, inspirant de nombreux acteurs dans les domaines de l’art et de la littérature… Contribuant et préfigurant ainsi à ce qui allait en quelque sorte dévier au 21ème siècle… Mais dévier tout en évoluant et en se diversifiant dans une prolixité en laquelle le « commun des mortels » peine à identifier, à reconnaître ce qui « sort des sentiers battus » (et n’est donc pas une déviation de ce qui se réalisait, se produisait, au 20ème siècle mais une réelle évolution)…





  • Pourquoi les écoles et les bibliothèques, incendiées dans les émeutes ?

    Les écoles, les centres culturels, les médiathèques, le LIDL du quartier, sont des lieux pour les jeunes qui détruisent et incendient ou saccagent ces lieux, représentant les mondes où ils ne se sentent pas les bienvenus, des lieux qui leur sont étrangers et qu’ils considèrent hostiles… Par exemple à cause du vigile de chez LIDL qui les a brutalement interpelés une fois, deux fois… À cause des brimades, des rejets, des vexations dont ils font l’objet de la part d’ « encadrants » à l’école, de toutes sortes d’interdictions qui leur sont faites, de règlements qu’ils contestent, de tout ce qu’ils doivent subir…

    Mais tout cela n’est qu’en partie vraie et c’est cette part de vérité (de réalité) qui détermine, génère, ce que ces jeunes ressentent…

    Il existe cependant une autre réalité ou plutôt d’autres réalités :

    Celle, sans doute la plus visible, liée au fait que de nombreux jeunes de moins de 16 ans sont depuis déjà plusieurs années sans discontinuer, totalement déscolarisés (ne se rendant plus du tout en cours) et cela parce qu’ils gagnent de l’argent – jusqu’à plus de cent euro par jour- en vendant de la drogue (c’est la raison pour laquelle les parents les laissent délibérément dehors dans la rue y compris la nuit, du fait qu’eux-mêmes les parents, bénéficient des sommes substancielles qui permettent à toute la famille de vivre)…

    Pour ces jeunes totalement déscolarisés, l’école est un lieu étranger à leur monde, considéré hostile et ne leur apportant absolument rien dans leur quotidien de vie… Alors que les cent euros par jour de la drogue, ça c’est une réalité pour eux ! Donc, toute autorité envisageant de mettre fin à ça, est un « ennemi à abattre »…

    Comment voulez vous que dans les banlieues et cités « à problèmes », les autorités scolaires puissent gérer les absences d’un tiers des élèves ; sachant que les avertissements faits aux parents, les tentatives par coercition d’obliger ces élèves à venir en cours, restent « lettre morte » ? Et que de ce fait, rien ne peut empêcher toutes ces absences ?

    Une autre réalité c’est celle, d’une part, de la démission et de la complaisance des autorités « dans les vues et dans l’esprit du temps »… Et d’autre part, de cette propension/croyance/certitude ancrée qu’il y a à considérer que parce que l’on se montre compréhensif, écoutant, bienveillant et faisant pour le mieux, on va forcément sensibliser ces jeunes et parvenir à les éduquer…

    Ce qui (cette croyance là) éclipse totalement une réalité fondamentale et naturelle  qui peut être « illustrée » et « mise en évidence » comme par exemple quand on essaye d’approcher un chat errant très sauvage en lui mettant à deux mètres une gamelle de croquettes et en l’appellant « minou, minou »… ça ne marche pas, ça ne marchera jamais, cette « méthode » !

    Il est certain que dans les écoles, dans les centres culturels, avec tout ce que des gens de bonne volonté et d’initiatives, de créativité, d’énergie développée, d’humanisme, de souci de l’avenir des jeunes etc. … Et d’expériences avec résultat… Mettent en place, édifient… Cela devrait contribuer à rendre un monde et une société meilleurs… Or ce n’est pas le cas ! Et c’est désespérant, rageant !

    Alors oui… « comprendre » ou « ne pas comprendre » le résultat est le même, la réalité demeure la même… Tout débat dans un sens ou dans un autre (comprendre ou ne pas comprendre) n’est que polémique sans issue, autrement dit tout le monde a tort, tout le monde a raison… Les nœuds du fil sont indéfaisables, le fil sera forcément rompu à un moment ou à un autre…

    Je repense encore à cette histoire que j’avais racontée, celle de l’intellectuel humaniste intelligent, plein de bonne volonté, croyant en la puissance du verbe, du regard ; acculé au fond d’une impasse au pied d’une muraille rocheuse circulaire, en face d’une araignée géante carnivore qui avance ; l’intellectuel armé d’un fusil d’assaut décidant de ne pas utiliser son arme et de « faire comprendre » à l’araignée géante carnivore de ne pas le déchiqueter et le dévorer…



  • Résultats du BAC à Mayotte

    Au vu de cette information qui m’est tombée sous les yeux en ouvrant une page d’actualités ce matin (une page dont l’en-tête avec une image et un titre, figure dans le déroulé du fil d’accueil page facebook) – l’on y voit des jeunes consultant les listes de reçus-)… « Résultats du BAC  à Mayotte » 4 juillet 2023…

    Je me dis ceci :

    « Pour ces jeunes s’ils envisagent de se rendre à la prochaine rentrée universitaire en faculté, en études supérieures, ou dans quelque école préparant à un métier nécessitant d’acquérir connaissance, savoir et maîtrise – avec diplôme, brevet, licence après plusieurs années d’étude… Il leur faudra nécessairement aller soit à La Réunion, soit en France métropolitaine car sur place à Mayotte, l’école s’arrête au Lycée en fin de classe terminale, il n’y a pas de possibilité de faire des études, pas de fac ni d’école spécialisée ni de centre d’études supérieures…

    Ce qui veut dire que pour ces jeunes, leurs parents, leur famille devront pouvoir assurer financièrement les études après le BAC, de leur fils, de leur fille, c’est à dire leur hébergement, leur nourriture, tout ce dont ils ont besoin, durant leurs années d’étude à La Réunion, en France… Sans compter les billets d’avion aller retour aux vacances pour revenir à Mayotte dans leur famille…

    Il n’y a que les Mahorais aisés ou que les Métropolitains installés à Mayotte, qui pourront envoyer leurs enfants en études supérieures donc, forcément et obligatoirement à La Réunion ou en France.

    Pour une grande majorité de ces jeunes reçus au BAC à Mayotte, le BAC ne leur servira à rien ! »

    NOTE :

    Chez « Jumbo » la Grande Surface Commerciale implantée à Mayotte notamment à Mamoudzou, tous les employés jusqu’à l’« agent de surface » pilotant le tracteur balayeur dans les allées de galerie marchande, sont titulaires d’un Baccalauréat…

    En effet, vu le nombre de candidats à un emploi chez Jumbo, le critère sélectif est celui de bachelier… Au moins à Mayotte, le BAC sert à être employé chez Jumbo !





  • Destruction et incendie de locaux du secours populaire et de restaurants du cœur

    Comment « qualifier » les auteurs de destruction et d’incendie de restaurants du cœur, de locaux du secours populaire, sinon de barbares et de racaille ?

    Ce terme de racaille, je l’assume en toute conscience et détermination, pour qualifier ces auteurs de destruction et d’incendie de restaurants du cœur et de locaux du secours populaire… « racaille » oui, avec tout ce que ce terme peut contenir de violence, de mépris et d’envie de « tirer dans le tas » kalachnikov à bout de bras !

    Et merde, mille fois merde, accompagné d’un bras d’honneur à m’en bleuir le creux du coude, à tous ceux et celles d’entre vous qui trouveraient « insultant » et « déconsidérant » ce terme de « racaille » à l’égard de ces barbares qui détruisent et incendient des restaurants du cœur et des locaux du secours populaire !

    De leur part, à ces barbares, à cette racaille, c’est faire violence, violence abjecte à la misère de millions de gens dont le quotidien de vie est très difficile, de gens qui sans les restaurants du cœur, ne mangeraient pas à leur faim !

    Cette violence là, faite à la misère, est l’égale de la violence des dominants et des décideurs, des lobbies de la bouffe, notamment lorsque des produits alimentaires de grandes surfaces commerciales sont détruits ou pire, revendus aux méthaniers pour produire de l’énergie…

    C’est la même violence que celle des milliardaires, des actionnaires, des croisiéristes qui font construire et naviguer d’énormes paquebots pollueurs des côtes et des ports (merde, soit dit en passant, ces « géants des mers » que sont ces navires de croisière, ne sont jamais incendiés ou attaqués par des commandos ! Ni non plus les assemblées d’actionnaires siégeant dans les PC des lobbies de l’agro chimie, de l’alimentation, de l’industrie, de la pharmacie ! ) C’est « plus facile » de s’attaquer à des mairies, à des écoles, à des centres culturels, à des locaux du secours populaire, à des restaurants du cœur !

    Quelle époque ! Quelle époque abjecte ! Quelle « société de merde » !

    Au moins, au 17ème siècle, lors de grands soulèvements et révoltes populaires – de paysans, de manouvriers, de gens de condition très précaire asservis sous les seigneurs, dans les villes et campagnes du Royaume de France… Au moins à cette époque là, les révoltés ne faisaient pas violence à la misère !