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Paroles et Visages - Page 55

  • Hah'men !

    Broyé entre les puissantes mâchoires d’une grosse truie, le poussin jeté dans l’auge par un gamin qui auparavant, avait incendié une fourmilière d’un million de fourmis…

    La truie, exposée dans un parc carré constitué de huit barrières métalliques sous le marché couvert de Sainte Radegonde les Mimosas, largue un long pèt silencieux mais très fleurant…

    Et à côté du parc de la truie est disposé un parc à bébé dans lequel trois marcassins plongent leur grouin dans une bouillie de nourrissons : l’un taliban et l’autre houti, tous deux broyés et réduits en marmelade…

     

    Escagassés les dés creux sans six et les lapins en porcelaine sur l’étal de Jo l’véloce hardi au négoce mais lent à la mastication d’entrecôte bordelaise au gros poivre noir… Et hélant désespérément l’escagasseur parti en courant, bousculant une mémé corpulente en futal à fleurs…

     

    Aperçu sur des briques disjointes d’un mur du marché couvert, des cryptogrammes de cartes bleues…

     

    Elton, en haut de forme tel l’astronome de Pim Pam Poum, musquait le foutre de verrat et exhibait ses fesses tatouées en se dandinant tel une chèvre pelée égarée dans la chambre froide attenante à la cuisine du restaurant Le Maître Coq…

     

    Arrivent des brocanteurs non patentés, à trottinette électrique, poussant de petites remorques à bras chargées d’asphodèles en cristal, de téléphones portables, de mini-machines à coudre, de dentiers, de godemichés et de moules à tarte… Qui s’installent sous la halle du marché, là où d’ordinaire, paradent patates, salades et navets de jardiniers bavards au beau milieu de morutiers et de charcutiers merd’soudés qu’à coup sûr vont s’entendre question pratique de politique des prix afin que les cons que nous sommes à terre puissent se relever, même de guingois ou de traviole, et surtout acheter les salades nitratées, les patates et les navets pesticidés…

     

    Hamen, rh’ah’mène’moi les anchois aux noix de cajou, les foies de chapons, les gensives de génisses, et toute la mercantepicerie du bonbon du cornichon de la mayo et de la rillette et de l’œilleton de dindon « made in Belzézobie » de l’autre côté de l’Antarktouque voire de la Loune pour peu qu’on ait jamais vu qu’avait encore un poulailler en boule derrière la Loune…

     

    Bésosi putrécanti Meloni – Orban la Trumpette et son Trumpo comme le Pihi et sa Pie – ou le merle et sa merlette, la Trumpette chapeautée Eglise Méthodiste autour du grand vase chington et avec par nuées corrosives, des cohortes d’actionnaires se disputant les services de Déhèrrehaches rompus siliconvalés changaïsés à l’Hyhia…

     

    Un mossule bourré de grenaille sur le marché couvert, et écartelée la grosse truie, et effacés les cryptogrammes, et en poussière les salades les patates et les navets pesticidés !…

     

    Et redevenues vraies et donc plus en cristal les asphodèles !

     

    Hah’men ! … Cette fois pour de bon et pour toujours …

     

     

  • Inertie des peuples

    L’inertie des peuples a pour moteur le genre de liberté que l’on donne à ces peuples…

    Il est certain que ce genre de liberté est la meilleure forteresse des tyrans…

    La preuve ? L’abandon de toute modération de tout ce qui se dit, s’écrit et se montre sur les murs où tout le monde dit, s’écrit et se montre…

    Le résultat ? Plus rien ne vaut quoi que ce soit, alors tout devient possible à qui détient le pouvoir puisque ce qui vaudrait quelque chose en tant qu’appel à résistance et combat, n’ayant plus aucun impact et se trouvant noyé dans la masse, le pouvoir du tyran n’a plus de limite et s’inscrit dans la durée…

     

  • La facture écologique à venir

    Le Trumpisme va rendre la facture écologique très élevée en ce sens que les catastrophes liées au changement climatique, par leur fréquence et leur intensité, vont affecter l’ensemble de la planète, à commencer par tout le territoire des USA…

    Mais de toute manière, la facture écologique avant l’élection de Trump est déjà très lourde.

    Et il est certain que les privilégiés que sont les personnages les plus riches, s’établissant en des lieux particuliers moins impactés – par les incendies, les inondations notamment- et relativement bien protégés du fait des aménagements de leurs habitations et propriétés, ne se sentent pas trop concernés par ce qui menace le plus grand nombre d’humains dans les prochaines années…

    Cependant, au final, la facture écologique sera si élevée, que même les plus riches et les mieux assurés et protégés, seront eux-aussi, impactés… Et qu’alors, dans l’immensité des pleurs du plus grand nombre, retentira aussi le rire du même plus grand nombre, à la dévastation des palaces, des somptueuses villas et propriétés des milliardaires…

    Aucun terrorisme de quelque obédience que ce soit ne sera plus « vengeur » ou « punitif » que le terrorisme exercé par les catastrophes climatiques…

    « Mourir en voyant mourir ceux qui nous font mourir, n’est-ce pas mourir en beauté, ou tout au moins mourir moins dramatique » ? – dis-je…

     

    « Quand crèveront les salauds en même temps que nous, ça nous sera moins dur de crever ; et, d’une certaine façon, il sera alors intéréssant d’être témoin de l’anéantissement des salauds ! » …

     

     

  • Fuck Tik Tok !

    Que dire de la disparition de Tik Tok aux USA ? Du fait que 170 millions d’Américains devront désormais se tourner vers un autre réseau, ayant vu toute leur production quotidienne devenir inaccessible ?

    Et s’il se passait la même chose en Europe ?

    Je ne suis pas – loin s’en faut – un « fan » de Tik Tok… Mais la liberté d’expression à mon sens implique (devrait impliquer) que l’on en reconnaisse les conséquences et donc, que l’on reconnaisse ce que l’on en fait, ce qu’elle devient avec toutes ses dérives, ses violences, ses banalités, ses médiocrités… Afin, dis-je, de combattre, de dénoncer, de mettre en évidence, ses dérives, ses violences, ses banalités, ses médiocrités… Au risque que ce combat devienne de plus en plus difficile jusqu’à en être désespérant… Parce que devant faire face au « nivellement par le bas » des masses soumises, conditionnées et indifférentes, qui, elles, sont faites de gens qui pensent être libres mais en réalité ne le sont plus puisque leur liberté est entièrement encadrée…

     

    La très grande majorité de ceux et de celles qui s’expriment sur les réseaux sociaux dont les plus utilisés sont Tik Tok, Instagram et Facebook, n’a pas conscience de ce qu’implique la liberté d’expression : ils disent, ils écrivent, ils postent une photo, une image… Point barre… ça s’arrête là, aucune réflexion…

     

    Si censurer ou interdire appelle à la résistance et au combat, comme c’est le cas pour les régimes autoritaires, alors peut-être que dans les pays où la liberté d’expression est limitée, surveillée, et où les opposants et résistants au régime sont poursuivis… La parole des opposants alors, lorsqu’elle parvient à être connue ailleurs que dans leur pays, a davantage d’impact…

    Dans les pays « libres » en revanche, s’opposer ou résister à un « ordre des choses » devient banal, ne porte pas à conséquence, et donc n’a plus le même impact… Et « quelque part ça profite en fin de compte à une élite dominante qui « laisse faire » à dessein, et qui de surcroît encourage – avec le « nivellement culturel par le bas » - la médiocrité, la banalité, tout ce qu’il ya de plus ordinaire et à la portée de tout un chacun… Tout cela bien sûr « noyant dans la masse » ce qui mériterait d’être reconnu, partagé, encouragé…

     

    Dans l’optique d’un Elon Musk, la liberté d’expression sans modération aucune est le moyen le plus sûr de rendre invalide, invisible, « écrasé par la masse » toute forme de résistance et d’opposition à un ordre du monde : laisser s’exprimer ce qui dans cet ordre du monde, sera très certainement « zappé » (et donc n’aura pas d’effet)

    Le « laisser faire » est plus efficace que la censure, parce que les populations, les sociétés, conditionnées et « nivelées par le bas », constituent un rempart contre les invasions dont ne veulent à aucun prix les dominants aux pouvoirs illimités…

     

    Mais le « calcul » d’un Elon Musk et de sa clique d’admirateurs et de partisans de sa vision du monde (que l’on pourait comparer avec le pouvoir de l’Intelligence Artificielle en réalité produit de l’intelligence humaine) n’a peut-être pas inclus dans sa logique pourtant hyper bien rodée, la capacité de « certains éléments isolés et dispersés de la masse » à trouver le moyen de faire tomber le rempart en entraînant une bonne partie de la masse !

     

     

  • Une actualité qui galope à toute vitesse

    Et qui de surcroît par son évolution tout aussi rapide, « désactualise » ce dont il a été témoigné à tel moment, le dépasse et le rend obsolète…

     

    L’actualité événementielle, locale, régionale, nationale, internationale, selon ce qui est évoqué, décrit, commenté, au jour le jour, en tant que témoin que l’on peut être de ce qui survient dans le temps présent, en fonction de ce que l’on apprend – dans la mesure où réside une part de vérité plus importante que ce qui est supposé ou faux, inexact ou dénaturé, exagéré-  ; en fonction également de la manière dont on « voit les choses »…

    L’actualité donc, « court plus vite » - bien plus vite- dans le monde d’aujourd’hui, qu’elle ne courait, jadis – mettons avant l’arrivée et le développement des nouvelles technologies de la communication (internet)…

     

    Quoique, indépendamment d’internet – par exemple en 1950 ou en 1970 – un chroniqueur qui rédigeait un journal d’actualité au quotidien, en tant qu’observateur et témoin, voyait en quelque sorte son texte rédigé tel jour, conserver tout son sens, rester actuel et «faire sens » ; ou que dans le début des années internet – et même encore dans les années présentes où « tout va et évolue si vite » , il reste parfois encore possible à un chroniqueur au jour le jour, de produire un texte d’actualité à propos de tel ou tel événement, fait divers, qui « continue de faire sens » même si l’événement perd très vite de son actualité et de son impact… Mais il faut reconnaître que c’est de plus en plus difficile…

     

    Ainsi la chronique au jour le jour, à laquelle un témoin et observateur de son temps peut se livrer, d’il y a un an, voire d’il y a à peine quelques semaines, n’a plus de réalité dans un présent où « tout évolue en s’accélérant » … Et alors, est-ce que tel texte écrit il y a 6 mois, un an, « fait encore sens » ?

    C’est cela, aujourd’hui dans une actualité qui « galope » à toute vitesse (et qui rend ce qui a été « caduc » ou dépassé), le problème pour qui d’entre nous du commun des mortels, et même pour un professionnel de l’information, témoigne, rédige en tant que témoin, observateur…

     

    «Parvenir et réussir à laisser ressortir ce qui fait sens, qui ne vieillit ni ne s’use, c’est presque une gageure de nos jours…

    Et qui s’y exerce et s’y risque, devient de plus en plus isolé, invisible ou « hors sol »…