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  • Jeux paralympiques

    Le football aveugles je ne pensais pas que ce soit possible, il m’a fallu le voir pour le croire…

    Ces espèces de grosses lunettes casque frontal, noires, permettent donc grâce à des capteurs (j’imagine) au joueur, de repérer l’adversaire d’une part, et le coéquipier d’autre part ?

    Bravo à ce Brésilien champion de natation, sans bras ! Et à ces basketteurs en fauteuil roulant qui, sans l’appui de leurs jambes, rien qu’avec les bras, parviennent à mettre le ballon dans le panier !

     

    Mais ce qu’il y a de sûr, dans cette affaire de jeux paralympiques, c’est que la quasi totalité des participants handicapés, sont de jeunes adultes (peut-être jusqu’à 40 ans?)…

    En effet, l’on voit mal par exemple, une personne handicapée âgée de plus de 70 ans, dont le handicap ne date que de quelques années, 2, 3 ou 5 ans ; devenir, mal voyante, meilleur butteur en football, ou, unijmabiste, dotée de l’une de ces prothèses hautement performantes, courir un 400 mètres…

     

    Le nombre d’heures d’entraînement – et les années – nécessaires pour un handicapé, afin de parvenir à réaliser une performance sportive, exige que la personne soit handicapée de naissance ou handicapée depuis son enfance ou son adolescence. Donc au-delà de 50 ans, cela me semble difficile pour un handicapé « récent » de participer à quelque épreuve que ce soit et déjà, à être sélectionné pour les jeux paralympiques.

     

    Et puis, il y a tout de même des impossibiltés totales à tout handicapé quelque soit son âge – même très jeune – par exemple le cent-dix mètres haies en fauteuil roulant, le saut en hauteur ou à la perche ; et quant au Brésilien sans bras, il n’aurait jamais pu être champion de lancer de poids ou recordman en haltérophilie…

    La technologie oui, mais il y a des limites !

     

    Et puis encore, quand on pense par exemple à un Ethiopien ou à un Congolais et plus généralement à une personne vivant dans un pays où il n’y a pas de prise en charge maladie handicap santé (pas de Sécurité Sociale)… Comment un handicapé unijambiste peut-il se doter d’une prothèse qui coûte une fortune, s’il est issu d’un milieu social très défavorisé, d’une famille démunie de tout, sans aucun sponsor ni entraîneur pour le pousser ?

     

    Il est certain que pour un handicapé « riche » - sauf en France et peut-être dans quelques rares pays – ça sera bien plus envisageable une carrière sportive, que pour un handicapé « pauvre » et de surcroît non remarqué et donc pas aidé du tout (et qui néamoins pourrait avoir des aspirations en matière de performance sportive)…

     

    Il faut reconnaître que la technologie du 21ème siècle, au point où elle en est arrivée, permet aux handicapés de pouvoir se livrer à beaucoup de disciplines sportives… Et que l’on imagine mal aux jeux paralympiques de 1924, du foot pour aveugles ! Du 400 mètres avec une jambe de bois !

     

    À quand, cependant, le cent-dix mètres haies en fauteuil roulant ? Grâce au progrès de la technologie ? (L’on imagine un fauteuil qui, avec des commandes et par téléguidage, pourrait s’élever et se reposer de l’autre côté de la haie)…

     

    Dans cette « affaire » de jeux paralympiques, ma pensée se porte vers tous ces handicapés « pauvres » et de milieu social défavorisé, qui sans aucun doute pour certains d’entre eux, ont un potentiel de réussite et une volonté en eux inébranlable, une réelle aspiration à vaincre leur handicap… Mais qui, faute de moyens financiers pour les aider, faute d’entraîneur et de personnes autour d’eux pouvant les assister, devront se résoudre toute leur vie durant à leur condition…