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  • Une vie cachée, film de Terrence Malick, sorti en 2019

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    ... Sur ARTE lundi 20 mai 2024 à 20h55, durée 170 minutes 

     

    Le désaccord exprimé par Frantz, habitant d’ un village du Tyrol Autrichien, au régime Nazi du IIIème Reich Allemand, entre 1939 et 1943 le 9 août date de la mort de Frantz condamné par le Tribunal Militaire du IIIème Reich à Berlin, à être pendu, avec d’autres réfractaires…

    Dans ce film, les longueurs et les silences (gros plan sur les visages, sur les postures, sur les regards) et les quelques mots prononcés par Frantz lorqu’il est interrogé… En disent bien plus long, chargés de sens qu’ils sont, plutôt que des explications ou que des réponses argumentées…

     

    « Signez » (la rétractation) lui dit-on… Jusque devant le très haut gradé qui reçoit Frantz en audience, au Tribunal Militaire, juste avant la décision des jurés et « vous serez libre »…

    Cette rétractation proposée n’est autre en fait – et de fait – qu’une allégeance faite au régime Nazi du IIIème Reich Allemand…

    Et cela Frantz n’ en veut pas, ne peut s’y résoudre…

    Au Tribunal, même, lors du procès, on lui dit « signez et pensez ce que vous voudrez » (sous entendu « vous demeurez libre de penser ce que vous voulez au fond de vous »)…

    En effet, signer c’est officialiser (comme « inscrire sur le marbre bien réel bien authentique noir sur blanc) une allégeance qu’ au fond de soi l’ on réprouve… En se disant que c’est ce que l’on porte en soi de conviction intime, de pensée et de conscience, qui compte, et non pas ce que l’ on accepte de signer ou de déclarer devant témoins…

     

    La conviction intime et profonde en soi de « quelquechose d’ injuste » implique une résistance « jusqu’au bout » et… N’est pas une « affaire de pur héroïsme ou de prouver au monde que l’on a raison contre ce qui prévaut selon un Ordre », c’ est une  affaire d’ humanité que l’on porte en soi depuis son enfance, une affaire de refus de l’inacceptable ; c’ est l’ affaire de chacune de ces personnes – anonymes, inconnues, gens du commun – qui existent et ont existé dans l’ Histoire et dont les historiens, les documentalistes, les écoles, les universités, les écrivains de renom lus par des millions de gens… N’évoquent pas dans leurs œuvres, dans leurs récits, dans leurs enseignements…

     

    Ces personnes de « vie cachée », de bonne volonté, de bienveillance sans complaisance, de conviction ancrée en elles, souvent humbles, jamais chefs ou meneurs de partis, jamais héros dans des actions déterminantes… Sont celles qui contribuent au mieux à l’ évolution des sociétés humaines à « très long terme »… « De toutes petites gouttes de mer dans les immensités océaniques , et pas forcément donc, les énormes murs de vagues qui déferlent jusqu’aux rivages…

     

    Dans ce film, le rejet du comportement de Frantz, exprimé par les habitants de son village, l’opprobre, la stigmatisation dont il est l’objet lorsque contraint et ayant reçu sa feuille d’ affection dans l’armée, il doit rejoindre son poste et dans ses débuts dans l’armée ( entrainement, vie en caserne)… Tout cela est « de second plan » et en ce sens n’est pas l’essentiel de ce qu’il faut retenir…

    Pour ma part j’ai toujours dit et je le dirai jusqu’à la fin de mes jours : ce qu’il faut retenir c’est ce qui est beau et qui grandit, honore, sans forcément s’imposer, se légiférer… Et que ce qui est mal, ce que l’on réprouve – et dont cependant on témoigne pour l’avoir observé- c’est pas ça qu’il faut retenir et mettre au devant de la scène (juste « se souvenir » - et dire ou écrire qu’on l’a vu et ressenti)…

     

     

  • Vivre au quotidien pour ...

    ... Les inadaptés, pour les perclus, pour ceyx et celles qui ne savent pas faire 

     

    Pour les personnes – de toutes générations et donc y compris les moins de 30 ans et surtout les plus de 50 ans, ainsi que de tous milieux sociaux…

     

    -Qui manquent de réactivité ( décalage entre ce qu’enregistre le cerveau et l’agissement qui s’impose)…

     

    -Qui sont « durs à la détente » comme on dit…

     

    -Qui « louvoient et sinuent » et donc « font des détours » et ont du mal à « aller à l’essentiel »… « À accoucher » comme on dit…

     

    -Qui « comprennent de travers »

     

    -Qui ne sont pas à l’aise dans les procédures, les formulaires à servir sur Internet, acheter « en ligne », notamment des billets de train et d’avion, payer « en ligne »…

     

    -Qui ne comprennent jamais trop bien les modes d’ emploi ( équipements en Kit à monter soi-même), nouveaux appareils « en vogue » ou utilitaires « dernier cri »…

     

    -Qui entendent parler vite et saccadé et en conséquence ne saisissent pas ce qui est dit…Notamment dans les films de télévision et de cinéma, dans ce que scandent en musique rythmée les rappeurs, dans les conversations à « bâtons rompus » où les syllabes sont avalées, les mots et les phrases s’ enchaînant et se confondant en un bruyant murmure…

     

    -Qui ont du mal à simultanéïser et à intantanéïser plusieurs actions en une voire en un quart de seconde…

     

    -Qui ne suivent pas l’« actualité people », ne savent presque rien de ce que tout le monde connaît…

     

    -Qui hésitent pour la sortie à prendre dans les ronds-points…

     

    -Qui dans les gares et les aéroports, dans les lieux publics très sécurisés où il faut passer par des portails vidéo-électroniqués, partout où il faut se conformer à des règles contraignantes et ressenties comme étant difficiles à appliquer, règles et procédures auxquelles on ne comprend rien ou presque… Ne savent pas comment s’ y prendre, par où et comment passer et faire…

     

    -Qui galèrent en circulation automobile en milieu urbain et péri urbain voies rapides, bretelles sorties autoroute stationnements parkings payants dédales et contournements dans les ZI et les ZAC…

     

    -Qui ne sont pas « smartphone à portée immédiate » et en utilisation plusieurs heures par jour des tas d’ applis whatshapp messenger en bagnole aux chiottes au pieu en baise en treking en trail…

     

    -Qui, pour « résumer », dans ce monde de rapidité, d’ instantanéïté, de performance, de compétition et d’arcanes « usinagaztiques » par milliers à la journée sinon à l’heure voire la minute… Sont « à bourre » ou « à côté de la plaque » - comme on dit…

    Vivre au quotidien en 2024 c’est difficile, ça n’a rien de drôle, c’est une galère ! Et ça va être encore pire en 2034, en 2044…

     

    Et les bienveillants, les soucieux des autres, les charitables, les ceu’s zé celles qui comprennent, qui ne te méprisent pas, qui te tendent la main… Déjà moins nombreux quoique bien présents tout de même, seront encore moins nombreux demain dans 10 , dans 20 ans…

     

     

  • La violence endiguée et dirigée

    Au fil des millénaires et des siècles écoulés, et à plus forte raison de nos jours, la violence qui, aux origines suivait ses voies naturelles dans le monde des humains ; a été peu à peu endiguée, dirigée… Elle a fini par perdre beaucoup de ce qu’il y a de naturel en elle…

    L’on casse aujourd’hui des écoles, des centres culturels, des magasins… Parce qu’en ces lieux où l’ on bénéficie « en principe » de ce qui nous est nécessaire, de ce dont on profite, l’on s’en sent exclu, inaccessibles que ces lieux sont devenus aux plus démunis et plus généralement à la partie la moins favorisée de la population dans un pays, dans les villes et jusque dans les campagnes…

    Alors on casse, on détruit.

     

    Mais on ne casse pas ce qui nous oppresse, on ne casse pas ce qui nous déshumanise, on ne casse pas ce qui nous domine, ce qui nous vole, ce qui nous trompe…

    On casse des épouvantails que l’on fait surgir dans le paysage, les épouvantails sont toujours faits avec des vêtements et des coiffures d’emprunt choisis parmi ceux d’ entre eux qui se voient le mieux et de plus loin…

    Les épouvantails sont plantés dans le paysage par ceux qui endiguent et dirigent, afin que tous si possible se précipitent sur eux et les brûlent…

    Et tous en effet s’y précipitent.

     

    On casse des écoles, des centres culturels, des magasins, des voitures, des maisons, des équipements de toutes sortes tels que par exemple du mobilier urbain…

    Mais… Comment ferait-on pour casser des « icônidoles », pour casser du rap auquel on ne comprend rien parce ça «  scandevocifère à toute vitesse à un rythme cœurdepieuvrique, pour casser de la médiocrité relationnelle, pour casser de la nov’ culture, pour casser des modes de comportement et d’ habillement… Sans « faire de morale », rien qu’avec du vocabulaire (quel vocabulaire d’ ailleurs?)…

     

    Les Ordres sont divers (ils ne l’ont jamais été autant de nos jours) mais, aussi divers qu’ils soient, ils sont tous suivis avec le même empressement, le même « fanaticangoûment », le même « followorisme »…

    Si certains de ces Ordres sont des mondes inaccessibles aux plus démunis, aux moins favorisées des populations… D’autres Ordres sont aussi des mondes inaccessibles aux personnes qui n’ont pas le nez dans le vent…

    Pour casser des écoles on se sert de barres de fer… Mais comment s’ y prendrait-on pour casser du rap, pour casser des « icônidoles » ?

     

     

  • Quelle préoccupation de ce que l'on mange dans :

    Les cantines des écoles des quartiers « multi-ethniques et défavorisés », les maisons de retraite et EHPAD, les restaurants collectifs de salariés, ouvriers ; les « fast-food » et les restaurants à « petits prix » de menu du jour , les hôpitaux ?

    Le « maître mot » en ces lieux de restauration cités ci dessus, n’ est-il pas « rentabilité » ?

    En ce qui concerne les cantines des écoles, certaines municipalités ont cependant le souci d’ un approvisionnement local, de bonne qualité, privilégiant des circuits courts dans une gestion et dans une organisation étudiée au mieux… Ce qui n’est absolument pas le cas dans les quartiers « multi-ethniques défavorisés » de zones urbaines et péri-urbaines…

    Légumes en boîtes de conserve ou de récupération de non vendus sur des marchés parce qu’altérés en partie et ayant été délaissés par les acheteurs ; viandes provenant d’élevages outre-atlantique (Brésil, USA, Canada ou de pays en voie de développement), viandes de synthèse produites par amalgame de déchets tripiers, de farines et de gélifiants ; produits à base de céréales – maïs blé orge soja – d’importation, tous ces produits traités chimiquement et donc « bourrés de pesticides »…

    Dans un EHPAD notamment de Korian, de DomusVi ou d’Orpéa (groupes privés privilégiant les actionnaires ), par exemple une « mémé » de 92 ans nourrie avec du poulet brésilien, pour le temps qu’il lui reste à vivre, ça va pas changer grand-chose !

    Et dans une cantine d’école de quartier « multi-ethnique défavorisé », ou dans la « restauration rapide » genre fast-food, le « maître-mot rentabilité » exclue souverainement la lutte contre l’obésité…

     

     

  • Une grosse lacune

    Est-ce que c’est « une grosse lacune » de la part d’un poète, d’un penseur, d’un « homme d’écriture et de réflexion – et témoin de son temps à sa manière » de ne point connaître la moindre parole, la moindre musique, la moindre chanson en vogue… De Yul ou d’Aya, ces « deux mythes » des années vingt du 21ème siècle ? Et de ne rien savoir d’eux ?

    C’est pas « qu’il semble que oui, que ce soit une grosse lacune »… Ç’en est vraiment une, de lacune ! Pour ainsi dire un « péché » !

    De toute manière, quand on est à côté ou en marge de ce que l’ordre du monde encense, de ce que tout le monde plébiscite sur les réseaux sociaux d’une part, et dans les Zéniths et Arena d’autre part… On est en plein dans le « péché », on est « la lacune » !