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résistance

  • Ukraine, Russie

    La situation de l’Ukraine en guerre de résistance contre la Russie, au bout de bientôt 3 ans et demi de combats, avec à ce jour quelque 400 000 tués ou blessés (l’Ukraine avait en 2023, 37,73 millions d’habitants et en avait, avant la guerre 52 millions)…

    Est comparable, sans l’aide américaine et avec tout juste l’appui – en matériel – de pays de l’UE – principalement la France, l’Angleterre et la Pologne (et l’Allemagne) à la situation de résistance et de combats menés en France et dans l’Europe occupée en 1944 par des forces et des groupes armés internes, de chaque pays occupés par les Allemands et sans l’aide des Alliés US, Anglais et autres…

     

    L’on peut en effet imaginer ce qu’aurait été une guerre de résistance menée par les seuls combattants contre les nazis, sans les Alliés, dans les années 1943 et 1944…

    Sans nul doute il y avait eu, en 1944, en France, en Belgique, aux Pays Bas, et dans toute l’Europe occupée, tout comme en Ukraine en 2025, une détermination, une force d’oppostion, une résistance organisée, et de nombreuses actions menées, efficaces, contre l’occupant Allemand…

    Mais, sans les Alliés qui ont débarqué en Normandie et en Provence, sans l’apport aussi de l’aviation, de la marine, de l’infanterie, du matériel de guerre et des actions, des combats menés par les forces alliées… La France, et les pays occupés par les nazis, n’auraient jamais pu être libérés en 1944 et en 1945…

    Le combats – acharnés- et, aussi efficaces eûssent-ils été, des forces de résistance, auraient duré bien plus longtemps, et la victoire était loin d’être assurée, elle demeurait même hypothétique, incertaine… Pour ne pas dire « peut-être impossible »…

     

    Cependant, de nos jours dans la situation où se trouve l’Ukraine – très difficile c’est évident- sans l’aide américaine, notamment sans moyens de défendre son espace aérien et de protéger ses villes, ses habitants, ses infrasctructures ; « pourrait à mon sens, être un peu moins difficile que ne l’était la situation de résistance des pays occupés en 1944 sans l’aide des Alliés  »… Du fait – indéniable il faut le dire – de la situation économique dans laquelle se trouve la Russie de Poutine en 2025, économie de guerre où les dépenses en armement et en matériel pèsent lourd dans le budget (l’on peut en dire autant pour l’Ukraine)…

     

    Certes les réserves en potentiel de production d’armement sont encore importantes en Russie, mais sur le long terme, c’est à voir… Ainsi que la capacité du gouvernement de Poutine à pouvoir recruter, à pouvoir aussi remplacer les milliers de soldats qui chaque jour sont tués ou blessés au front – dont certains d’ailleurs, sont démotivés, sommairement entraînés, mal équipés…

    Tandis que l’ Ukraine pendant trois ans jusqu’en février 2025, a reçu l’aide américaine en matériel de guerre et équipements militaires, dont il reste encore une partie – utilisable- de ce qui lui a été livré et continue à servir…

     

    Les recettes en Russie, du fait de la diminution des exportations de produits énergétiques (et de bien d’autres encore), sont en nette baisse alors que croissent les dépenses militaires, de telle sorte que la Russie Poutinienne se porte inexorablement et rapidement vers un « mur financier » tout comme une locomotive lancée à pleine vapeur vers un bloc de béton.

     

    La Russie n’a alors devant elle que deux options possibles : soit arrêter la guerre, soit faire fonctionner la planche à billets (ce qui contribuerait à la destruction de son économie)…

    Ce n’était pas le cas de l’Allemagne Hitlérienne de 1944 qui disposait alors de ressources puisées en grande partie dans les pays occupés et asservis…

     

     

  • Une vie cachée, film de Terrence Malick, sorti en 2019

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    ... Sur ARTE lundi 20 mai 2024 à 20h55, durée 170 minutes 

     

    Le désaccord exprimé par Frantz, habitant d’ un village du Tyrol Autrichien, au régime Nazi du IIIème Reich Allemand, entre 1939 et 1943 le 9 août date de la mort de Frantz condamné par le Tribunal Militaire du IIIème Reich à Berlin, à être pendu, avec d’autres réfractaires…

    Dans ce film, les longueurs et les silences (gros plan sur les visages, sur les postures, sur les regards) et les quelques mots prononcés par Frantz lorqu’il est interrogé… En disent bien plus long, chargés de sens qu’ils sont, plutôt que des explications ou que des réponses argumentées…

     

    « Signez » (la rétractation) lui dit-on… Jusque devant le très haut gradé qui reçoit Frantz en audience, au Tribunal Militaire, juste avant la décision des jurés et « vous serez libre »…

    Cette rétractation proposée n’est autre en fait – et de fait – qu’une allégeance faite au régime Nazi du IIIème Reich Allemand…

    Et cela Frantz n’ en veut pas, ne peut s’y résoudre…

    Au Tribunal, même, lors du procès, on lui dit « signez et pensez ce que vous voudrez » (sous entendu « vous demeurez libre de penser ce que vous voulez au fond de vous »)…

    En effet, signer c’est officialiser (comme « inscrire sur le marbre bien réel bien authentique noir sur blanc) une allégeance qu’ au fond de soi l’ on réprouve… En se disant que c’est ce que l’on porte en soi de conviction intime, de pensée et de conscience, qui compte, et non pas ce que l’ on accepte de signer ou de déclarer devant témoins…

     

    La conviction intime et profonde en soi de « quelquechose d’ injuste » implique une résistance « jusqu’au bout » et… N’est pas une « affaire de pur héroïsme ou de prouver au monde que l’on a raison contre ce qui prévaut selon un Ordre », c’ est une  affaire d’ humanité que l’on porte en soi depuis son enfance, une affaire de refus de l’inacceptable ; c’ est l’ affaire de chacune de ces personnes – anonymes, inconnues, gens du commun – qui existent et ont existé dans l’ Histoire et dont les historiens, les documentalistes, les écoles, les universités, les écrivains de renom lus par des millions de gens… N’évoquent pas dans leurs œuvres, dans leurs récits, dans leurs enseignements…

     

    Ces personnes de « vie cachée », de bonne volonté, de bienveillance sans complaisance, de conviction ancrée en elles, souvent humbles, jamais chefs ou meneurs de partis, jamais héros dans des actions déterminantes… Sont celles qui contribuent au mieux à l’ évolution des sociétés humaines à « très long terme »… « De toutes petites gouttes de mer dans les immensités océaniques , et pas forcément donc, les énormes murs de vagues qui déferlent jusqu’aux rivages…

     

    Dans ce film, le rejet du comportement de Frantz, exprimé par les habitants de son village, l’opprobre, la stigmatisation dont il est l’objet lorsque contraint et ayant reçu sa feuille d’ affection dans l’armée, il doit rejoindre son poste et dans ses débuts dans l’armée ( entrainement, vie en caserne)… Tout cela est « de second plan » et en ce sens n’est pas l’essentiel de ce qu’il faut retenir…

    Pour ma part j’ai toujours dit et je le dirai jusqu’à la fin de mes jours : ce qu’il faut retenir c’est ce qui est beau et qui grandit, honore, sans forcément s’imposer, se légiférer… Et que ce qui est mal, ce que l’on réprouve – et dont cependant on témoigne pour l’avoir observé- c’est pas ça qu’il faut retenir et mettre au devant de la scène (juste « se souvenir » - et dire ou écrire qu’on l’a vu et ressenti)…