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Journal - Page 145

  • Anecdotique ...

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    Pour les fêtes dans les localités des Landes… Tartas, Mont de Marsan, Dax, etc. … Une « nouveauté » : la municipalité installe plusieurs de ces « WC à pipi » mis à disposition des « festayres » hommes…

    Il faut dire que par rapport aux années 2020 et 2021 (années de covid, de masque et de pass sanitaire), en 2022 et surtout en 2023, ces fêtes annuelles dans les Landes (et à Bayonne), non seulement à Dax et à Mont de Marsan mais aussi dans des villes de 2/3 mille habitants, comme par exemple à Tartas, Rion des Landes, Pontonx sur Adour… Amènent beaucoup de monde, et que l’on retrouve – en 2023 – la dimension d’ambiance, de fréquentation qui était celle des années 1960 : sur les « Allées Marines » (le long de la Midouze) à Tartas, à « perte de vue » manèges, baraques de forains et foule de gens en famille et entre amis, et de jeunes…

    Et les « chapiteaux de bouffe populaire » des associations « PST » et « Club Taurin » archi pleins avec des files d’attente pour le ticket repas, durant plus de trois heures, le midi et le soir…

    J’en reviens à ces « WC à pipi » : en les voyant (la municipalité de Tartas a « fait fort » - il y en avait un tous les 300 mètres) ça m’a rappelé les « vespasiennes » à Paris en 1967 où je m’étonnais de voir des bouts de pain trempant dans la rigole… « Fleur bleue » que j’étais à l’âge de 19 ans lors du premier été que je passais à Paris en 1967, j’ignorais totalement que les bouts de pain dans les vespasiennes, c’étaient des vicieux qui les jetaient afin de revenir les sentir…

     

    Au 3ème jour cependant, le dimanche, je ne retrouvais plus la dimension d’ambiance et de fréquentation qui était celle des années 1960, les manèges tournaient, en particulier ceux « à vertigineuse sensation » mais « à moitié plein » à peine… Et la foule, moins dense qu’au premier et deuxième soir…

     

     

  • La culture : un produit de l'Homme

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    À noter – avant toute chose – que l’Homme – avec un « h » majuscule – est l’être humain… En effet, par exemple en langue germanique l’homme est « der Mann » et l’être humain « das Mensch »… Donc en langue française, l’Homme est à la fois « homme et femme » et « homme » sans majuscule à « h », c’est l’homme…

    La culture est donc, en langue française, un produit de l’Homme…

    « ... j'écris toujours. Que faire d'autre ? C'est mon habitude et puis c'est mon métier. Longtemps j'ai pris ma plume pour une épée : à présent je connais notre impuissance. N'importe : je fais, je ferai des livres ; il en faut ; cela sert tout de même. La culture ne sauve rien ni personne, elle ne justifie pas. Mais c'est un produit de l'homme : il s'y projette, s'y reconnaît ; seul ce miroir critique lui offre son image. Du reste, ce vieux bâtiment ruineux, mon imposture, c'est aussi mon caractère : on se défait d'une névrose, on ne se guérit pas de soi. »

    Jean-Paul Sartre — Les Mots (1964)

     

    « Écrire » pour celui ou celle qui fait tout au long de sa vie, « œuvre d’écriture », ne peut essentiellement être QUE « prendre sa plume pour une épée » ( ou pour une arme )… Il y a en effet, une certaine impuissance à mener quelque combat que ce soit, pour une idée, pour une cause, par exemple dans un but humanitaire, ou encore « afin de rendre meilleurs les autres et - autant que possible, ce qui est plus difficile - soi-même »… En guerroyant par les mots contre l’inacceptable, contre ce qui détruit, contre ce qui violente, contre la vulgarité, contre l’ordre établi, contre l’opinion qui prévaut, contre des certitudes portées en soi que l’on parvient à relativiserTout cela sur fond de morale, de « pensée juste », de pertinence de la réflexion, d’ouverture sur le monde, et de bien d’autres choses mises en avant, clamées haut et fort et érigées en barricades devant le Mal…

     

    En ce sens donc, la culture ne sauve rien ni personne… Cependant le combat que l’on peut mener – que d’ailleurs beaucoup mènent et qui ne sont pas forcément des intellectuels, des artistes, des écrivains- n’est jamais, à aucun moment, inutile, vain ou « perdu d’avance »… Puisqu’il est, ce combat, l’une des composantes essentielles, intemporelles, immuables de l’« ordre du monde et de l’univers » au même titre que la dureté du monde (du monde humain, du monde des êtres vivants), dureté elle aussi immuable, intemporelle… Dureté qui ne peut qu’être « intégrée » dans l’entendement humain (dans la compréhension et dans l’appréhension du monde par l’humain)…

     

    Sans intégration consciente, réelle, profonde, de la dureté du monde et de ses « lois d’airain »… Il ne peut y avoir devant soi qu’un « miroir » qui n’a de cesse de projeter dans notre intériorité, tout ce que le réfléchissement de la lumière par le miroir, « filtre pour notre gouverne personnelle »…

     

    Le pire, c’est lorsque, dans un refus en soi, de l’intégration de la dureté du monde par la vision que l’on se fait du monde, l’on en arrive à faire courir les autres autour de soi derrière l’ « étendard » de la morale et de la « cause décrétée juste »… Ce qui est de l’imposture, imposture d’autant plus grande du fait du refus de l’intégration en soi de sa propre dureté…

    Le pire aussi, c’est lorsque, ne parvenant pas à intégrer la dureté du monde, l’on s’évertue dans un effort de « croyance messianique et propagandiste » à « cultéïser » l’ouverture aux autres, la complaisance, la bienveillance, la tolérance (pouvant aller jusqu’à l’acceptation de l’inacceptable)…

     

    « J’écris toujours » … En effet pour un écrivain, ou plus généralement pour qui « fait œuvre d’écriture » tout au long de sa vie ; que faire d’autre qu’écrire, inlassablement, jour après jour et passant parfois par des moments d’épuisement ? Sinon, autant que possible, de « relier » son écriture à de l’action, à du comportement ; à éviter en somme, l’imposture ?

     

    « On ne se guérit pas de soi »… Que guérir, en fait, de soi ? De ce qui nous nuit, de ce qui infirme ce que l’on exprime, pourtant « au plus juste » et avec autant de détermination, de volonté de bien faire ? Alors même que ce qui nous nuit et infime ce que l’on exprime, nous le portons en nous bien que refusant de l’intégrer…

     

     

  • Sous des regards autour de soi, ou sans aucun regard

    Passer des heures ou même des jours entiers, plusieurs jours consécutifs, à ne voir personne, absolument personne, à vivre dans un isolement complet soit à l’intérieur de sa maison ou autour de sa maison, soit en forêt, dans la nature en se promenant tout seul, soit encore en un lieu où il y a du monde mais coupé délibérément de ce monde autour de soi…

    C’est possible mais pour cela, il ne faut pas « avoir un besoin quasi viscéral  d’un public autour de soi, un public à la fois spectateur de ce que l’on montre et exprime, et en même temps interlocuteur en réponse et réaction à ce que l’on montre et exprime »…

    À la limite dans des situations très spécifiques et purement occasionnelles où l’on éprouve le besoin d’être vraiment seul, et pour un temps en général assez court, oui… Par exemple, en des moments où « l’on se fait ou s’octroie  quelque chose pour soi, qui n’est pas forcément pour notre bien ou conforme à ce qui devrait se faire » sans regard scrutateur, juge, critique, désaprobateur, moralisateur de quelqu’un, un ami, un proche (autrement dit – rire - « sous le seul regard de Dieu – un « dieu » bien sûr très bienveillant très compréhensif » qui forcément absout)…

    Je crois (c’est quasi une certitude pour moi) qu’un artiste, qu’un écrivain, qu’un poète, qu’un musicien, qu’en général toute personne produisant quelque œuvre personnelle avec oui ou non son talent, dans sa facture, passionnée que cette personne peut être… A besoin, un besoin « quasi viscéral » d’un public autour d’elle (quelque soit d’ailleurs la dimension de ce public, même s’il ne s’agit que de moins de dix personnes)… Et, non seulement d’un public, mais aussi et surtout d’un public qui réagit, qui est un interlocuteur…

    Et « ça commence », ça, dans la toute petite enfance, à trois ans quand on fait des cabrioles dans le couloir ou dans la cour de l’école pour « épater les copains »… Mais « épater » non pas dans le sens d’éblouir, de « faire l’intéressant », mais plutôt dans le sens d’exprimer quelque chose en soi de singulier, qui ne ressemble pas à ce que font les autres et qu’on a envie de communiquer, de partager…

    Et « y’a des fois » le partage, ou la « fusion », ou l’unicité du moment de partage, ou dans l’esprit ou « l’atmosphère » qui anime le partage… C’est « quasi orgasmique » !



    De même qu’il y a des gosses qui n’éprouvent pas le besoin de faire des cabrioles dans le couloir ou dans la cour de l’école devant les copains ; de même il y a des personnes qui, n’ayant pas « un tempérament ou une âme d’artiste, de créateur, d’écrivain, de poète » n’éprouvent pas le besoin de montrer aux autres quelque chose qu’ils font (ne sont pas en général très présents sur les réseaux sociaux par exemple) ou, à la limite, rédigent leur « mémoires » sur un joli carnet de papéthèque avec un beau stylo à plume, sans montrer à personne ce qu’ils écrivent ainsi…

    Ces gens là, qui n’ont « pas une âme d’artiste » ne comprennent quasiment jamais celui ou celle qui « a une âme d’artiste et de créateur »… C’est pas qu’ils soient « complètement bouchés, insensibles, indifférents »… Mais « presque » ! Et, encore heureux quand ils « te foutent la paix », ne te critiquent, ne te marginalisent pas !

    C'est très dur (mais pas tout à fait impossible) de parvenir à convaincre les personnes (notamment des proches) qui ne comprennent pas ce besoin d'exprimer, de produire, d'avoir un public, pour un artidste, pour un écrivain…





  • Le 21ème siècle serait-il une "déviation" du 20ème siècle ?

    La culture, les représentations artistiques – peinture, graphisme, dessin, architecture, sculpture, bandes dessinées, mangas, musique ; la littérature - roman, essai, poésie… Ainsi que les acteurs – principaux et tous autres – de la culture, des représentations artistiques et de la littérature…

    Mais aussi – et peut-être plus encore – l’ensemble des activités humaines…

    Au 21ème siècle…

    Pourrait-il tout cela, être défini ou appréhendé ou perçu comme étant une déviation de tout ce qui a existé au 20ème siècle ?

    Question pouvant être posée différemment : le 20 ème siècle n’a-t-il pas préparé, et parfois préfiguré dans ses activités humaines, dans ses représentations artistiques, dans sa culture et dans sa littérature, ce qui allait surgir et exister au 21ème siècle ?

    Tous les acteurs de tous les mouvements culturels et artistiques du 20ème siècle ont disparu – mais pas leurs œuvres – du moins pour ceux et celles de tous ces acteurs de la vie culturelle et artistique ayant « marqué » leur époque… Le plus « significatif » dans l’histoire étant, en musique et chanson, tous les grands succès notamment des années 1960, 1970, 1980, sans cesse repris, interprétés, dans les manifestations festives populaires, les bals et les fêtes… Que l’immense diversité et prolixité de tout ce qui se produit en musique et chanson de nos jours – depuis la fin du 20ème siècle- n’arrive pas à faire disparaître de la Scène ou à reléguer en coulisse ?

    Quoi qu’il en soit… De l’évolution de la culture et des arts… De toute l’Histoire, c’est le 20ème siècle qui, de loin, a été le plus marqué par les guerres, les génocides, les holocaustes… Si l’on « compare » le 20 ème siècle à partir de 1914 jusqu’à sa fin en l’an 2000 en passant par les années 1940-1945 de la seconde guerre mondiale , au premier quart du 21ème siècle qui, disons – le tout net , ne voit plus comme en 1914/1918 et comme en 1940/1945, mourir des dizaines de millions de personnes… (la « grande inconnue » cependant, est celle du nombre de morts à venir en cas de nouveau conflit mondial)…

    Sans doute les grandes guerres et conflits, les horreurs, les génocides, les holocaustes… Et leurs conséquences humaines dans la vie des gens et de leurs activités (dont les activités artistiques et culturelles)… Ont-ils impacté le 20 ème siècle artistique et culturel , et en quelque sorte alimenté, inspiré, « empli le fond du Tableau » des acteurs, au 20ème siècle, de la vie artistique et culturelle…

    Cela dit, le 21 ème siècle n’ayant – pas encore- vu autant de dizaines de millions de morts dans des guerres et conflits, a tout de même déjà vu des changements radicaux dans les modes de vie, notamment avec l’arrivée d’internet et des technologies du numérique, de la robotique et de l’intelligence artificielle… Et en ce sens, l’on peut davantage parler d’évolution plutôt que de déviation en matière d’art et de culture…



    Cependant, au 20ème siècle, avec l’avènement de la TSF, de l’aviation, de l’automobile, de la traction électrique dans les Chemins de Fer, du transistor, de la télévision, du cinéma, de la machine à laver, du frigidaire, de l’électrophone et de l’électronique… La vie quotidienne des Français avait déjà changé par rapport à ce qu’elle était au 19ème siècle… Toutes ces innovations ont d’ailleurs eu un impact sur la vie intellectuelle, artistique, culturelle, inspirant de nombreux acteurs dans les domaines de l’art et de la littérature… Contribuant et préfigurant ainsi à ce qui allait en quelque sorte dévier au 21ème siècle… Mais dévier tout en évoluant et en se diversifiant dans une prolixité en laquelle le « commun des mortels » peine à identifier, à reconnaître ce qui « sort des sentiers battus » (et n’est donc pas une déviation de ce qui se réalisait, se produisait, au 20ème siècle mais une réelle évolution)…





  • Pourquoi les écoles et les bibliothèques, incendiées dans les émeutes ?

    Les écoles, les centres culturels, les médiathèques, le LIDL du quartier, sont des lieux pour les jeunes qui détruisent et incendient ou saccagent ces lieux, représentant les mondes où ils ne se sentent pas les bienvenus, des lieux qui leur sont étrangers et qu’ils considèrent hostiles… Par exemple à cause du vigile de chez LIDL qui les a brutalement interpelés une fois, deux fois… À cause des brimades, des rejets, des vexations dont ils font l’objet de la part d’ « encadrants » à l’école, de toutes sortes d’interdictions qui leur sont faites, de règlements qu’ils contestent, de tout ce qu’ils doivent subir…

    Mais tout cela n’est qu’en partie vraie et c’est cette part de vérité (de réalité) qui détermine, génère, ce que ces jeunes ressentent…

    Il existe cependant une autre réalité ou plutôt d’autres réalités :

    Celle, sans doute la plus visible, liée au fait que de nombreux jeunes de moins de 16 ans sont depuis déjà plusieurs années sans discontinuer, totalement déscolarisés (ne se rendant plus du tout en cours) et cela parce qu’ils gagnent de l’argent – jusqu’à plus de cent euro par jour- en vendant de la drogue (c’est la raison pour laquelle les parents les laissent délibérément dehors dans la rue y compris la nuit, du fait qu’eux-mêmes les parents, bénéficient des sommes substancielles qui permettent à toute la famille de vivre)…

    Pour ces jeunes totalement déscolarisés, l’école est un lieu étranger à leur monde, considéré hostile et ne leur apportant absolument rien dans leur quotidien de vie… Alors que les cent euros par jour de la drogue, ça c’est une réalité pour eux ! Donc, toute autorité envisageant de mettre fin à ça, est un « ennemi à abattre »…

    Comment voulez vous que dans les banlieues et cités « à problèmes », les autorités scolaires puissent gérer les absences d’un tiers des élèves ; sachant que les avertissements faits aux parents, les tentatives par coercition d’obliger ces élèves à venir en cours, restent « lettre morte » ? Et que de ce fait, rien ne peut empêcher toutes ces absences ?

    Une autre réalité c’est celle, d’une part, de la démission et de la complaisance des autorités « dans les vues et dans l’esprit du temps »… Et d’autre part, de cette propension/croyance/certitude ancrée qu’il y a à considérer que parce que l’on se montre compréhensif, écoutant, bienveillant et faisant pour le mieux, on va forcément sensibliser ces jeunes et parvenir à les éduquer…

    Ce qui (cette croyance là) éclipse totalement une réalité fondamentale et naturelle  qui peut être « illustrée » et « mise en évidence » comme par exemple quand on essaye d’approcher un chat errant très sauvage en lui mettant à deux mètres une gamelle de croquettes et en l’appellant « minou, minou »… ça ne marche pas, ça ne marchera jamais, cette « méthode » !

    Il est certain que dans les écoles, dans les centres culturels, avec tout ce que des gens de bonne volonté et d’initiatives, de créativité, d’énergie développée, d’humanisme, de souci de l’avenir des jeunes etc. … Et d’expériences avec résultat… Mettent en place, édifient… Cela devrait contribuer à rendre un monde et une société meilleurs… Or ce n’est pas le cas ! Et c’est désespérant, rageant !

    Alors oui… « comprendre » ou « ne pas comprendre » le résultat est le même, la réalité demeure la même… Tout débat dans un sens ou dans un autre (comprendre ou ne pas comprendre) n’est que polémique sans issue, autrement dit tout le monde a tort, tout le monde a raison… Les nœuds du fil sont indéfaisables, le fil sera forcément rompu à un moment ou à un autre…

    Je repense encore à cette histoire que j’avais racontée, celle de l’intellectuel humaniste intelligent, plein de bonne volonté, croyant en la puissance du verbe, du regard ; acculé au fond d’une impasse au pied d’une muraille rocheuse circulaire, en face d’une araignée géante carnivore qui avance ; l’intellectuel armé d’un fusil d’assaut décidant de ne pas utiliser son arme et de « faire comprendre » à l’araignée géante carnivore de ne pas le déchiqueter et le dévorer…