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Journal - Page 147

  • Les sociétés, civilisations, européenne et autres

    La société européenne et notamment française, compte de plus en plus, dans ses strates, du citoyen « ordinaire » jusqu’aux élites, parmi les populations qui en font partie ou qui, venues d’ailleurs la rejoignent, d’ennemis déclarés, de contestataires… Mais il faut préciser que ces populations ne rejoignent la société européenne en fait, que dans la consommation, dans le consumérisme…

     

    J’affirme mon appartenance et mon attachement à la civilisation européenne, bien que cette civilisation ait produit au 20ème siècle, deux grandes guerres mondiales d’une épouvantable monstruosité ; bien que du 16ème au 19ème siècle cette civilisation ait produit des guerres de religion, ait été celle du colonialisme en Afrique et en Asie ; bien qu’elle se soit définie « supérieure » et « missionnaire » ; bien qu’elle ait produit des tyrans tels que Napoléon et Hitler…

     

    Les générations venues après 1945, ne sont pas responsables de ce qui s’est passé en Europe et en France du Haut Moyen Age jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale et à la disparition du colonialisme « version 19ème siècle » faut-il préciser… (Le colonialisme existant de nos jours d’une autre manière c’est à dire par la domination économique, politique des grandes puissances multinationales et financières, dont les responsables sont bien sûr les dominants et les décideurs détenant à eux seuls 99 % de la richesse mondaile, mais aussi – il faut le dire- l’ensemble des « consommateurs » que nous sommes pour au moins trois milliards d’entre nous sur cette planète… Et qui, par leur mode de vie « à l’occidentale élargi y compris en Afrique et en Asie » n’en contribuent pas moins à enrichir et à conforter les dominants, les possédants et les décideurs)…

     

    N’oublions jamais que la civilisation européenne est issue de la civilisation grecque et romaine de l’antiquité, et si l’on « remonte encore plus loin dans le temps », de la civilisation Égéenne (-3000 -1200) du pourtour méditerranéen au Moyen Orient et Égypte…

    Cette partie du monde, en gros le pourtour méditérranéen et le moyen orient, étant l’un des trois foyers de la civilisation et des sociétés organisées qui se sont constitués indépendamment les uns des autres, durant le Néolithique succédant au Paléolithique Supérieur… Les deux autres foyers étant l’un celui de la Méso-amérique (Amérique Centrale) et l’autre étant celui situé en Asie (Chine)…

     

    À quelques millénaires près - deux ou trois au plus – voire même à quelques centaines d’années près selon des lieux précis – ces trois foyers de civilisation se sont constitués dans une même période de temps préhistorique soit entre -10000 et -6000 environ…

    Outre les trois foyers principaux connus et identifiés de civilisation humaine, il en existe certainement d’autres, sur le continent Africain, dans les deux amériques, en Asie…

     

    Si, héritier que je suis, tout comme bon nombre de citoyens de pays européens, du monde égéen, du monde grec puis romain… Et ne pouvant nier cet héritage (aussi métissé soit-il devenu au fil des générations)… Il est aussi certain qu’un héritier du monde de la méso-amérique antique et qu’un héritier du monde asiatique antique, ne peut lui non plus, nier cet héritage (aussi métissé soit-il lui aussi)…

     

    Où est la soit-disante supériorité des uns ou des autres ? Les histoires, les environnements, les évolutions, sont différents, à l’origine isolés les uns des autres, puis peu à peu communiquants… Leur destin est commun : celui de se métisser et de se relier, ce qui ne se fait pas sans violence, sans heurts, sans difficultés accrues… Mais aussi dans le principe naturel de relation, d’échange, d’association…

     

     

  • "Si c'était à refaire" ...

    Ne pas savoir ce que je suis venu faire dans cette vie, du 9 janvier 1948 jusqu’au jour de mon « envol dans les étoiles »… Me préoccupe parfois sans toutefois me désespérer…

    Je « fais confiance » (si je puis dire) à celles et ceux de mes semblables qui, de leur vivant en même temps que moi, « savent » (façon de parler) ce que je suis venu faire dans cette vie parmi eux, qui « a pu leur paraître utile » …

    Selon « ce qui est le cas », « si c’était à refaire » « je sauterai à pieds joints dans le même bain » quitte à retrouver dans ce même bain, les mêmes incertitudes et les mêmes inconforts »…

     

  • Exister dans ce que l'on pense

    « Penser est une chose, exister dans ce qu’on pense est une autre chose »

     

    [ Kierkegaard ]

     

     

    Ce monde de polémique-pilori, de l’aversion et de l’oubli, de réactionnaires, d’obscurantistes, de coalisés de toutes les phobies, et où l’invective se substitue au questionnement, est cependant celui en lequel en même temps, au nom d’un illimitisme du tout permis, au nom d’une liberté sans aucune barrière, au nom d’une ouverture à l’autre qui s’apparente davantage à de l’acceptation, à de la démission et à de l’ abdication , plutôt qu’à cette tolérance que prônait Voltaire au « siècle des lumières »… Est un monde où se multiplient, s’affrontent et se déploient les « émissaires » d’une parole sublimée, contrefaite et brandie telle un insigne de ralliement à un ordre « convenable » ou « de mode »…

     

    Il n’en demeure pas moins, intemporellement, depuis les premiers « grands penseurs » de l’antiquité Grecque et Romaine, que « penser » se fonde sur de l’interrogation et sur de la conscience aiguë de ce qui est ; et que « exister dans ce qu’on pense » ne peut se fonder que sur ce qui, exprimé, se traduit en agissement et en comportement – autrement dit en exemple donné – sans pour autant s’imposer ni être sublimé…

     

     

     

  • Nous approprier la révolution technologique au détriment des puissances dominantes

    Nous approprier la révolution technologique au détriment des puissances dominantes

     

    La révolution technologique avec notamment le numérique et la robotique, met-elle en danger nos démocraties ?

    Il n’y a pas de réponses simples en face de phénomènes devenus extrêmement complexes…

     

    Les récits collectifs, le discours religieux ou idéologique, qui ont structuré la société – et la structure encore – perdent de leur emprise, ou se dissolvent par éclatements, dispersion et communautarismes, sur fond d’individualisme…

     

    Cependant, dans une optique de reconstruction, de partage et de liens s’établissant, le numérique a probablement une place dans cette optique, dans la mesure où les puissances médiatiques et les institutions publiques pourraient se démarquer d’un « ordre du monde » établi par les puissances dominantes lobbyisées fossoyeuses de nos démocraties (ou plus précisément de ce qui demeure encore de nos démocraties)…

     

    Qu’est-ce qui structure et qui fonde, en vérité, les puissances médiatiques et les institutions publiques, sinon les peuples, sinon les gens que nous sommes tous chacun selon ce qui nous est propre, selon ce que nous avons en commun avec les autres , qui, actuellement ne prend pas le pouvoir parce que trop dispersé, peu relié et encore inorganisé dans le combat mené contre les puissances dominantes ?

     

    Nous approprier la révolution technologique, le numérique, la gestion et l’utilisation des milliards de milliards de données, au détriment de ces grandes puissances dominatrices, c’est peut-être là une voie à explorer par les acteurs que nous pouvons être chacun en tant que penseurs, créateurs, concepteurs et responsables… En nous donnant les moyens d’agir, de communiquer, de gérer nous-mêmes, devenant nous-mêmes en quelque sorte les « ingénieurs » ou les « artisans » au quotidien de nos vies et de nos rapports de relation dans cette révolution technologique soustraite aux puissances dominantes…

     

    Est-ce une fatalité que celle de la démission, de la réduction, voire de la disparition de la pensée et de la réflexion ; est-ce une fatalité que celle du marché, de la consommation, de l’individualisme ?

    Imaginons cette appropriation par les acteurs que nous sommes, de la gestion et de l’utilisation de toutes ces données, maîtres que nous serions devenus, du numérique, de l’internet, de la robotique, des « nano-technologies » ?

     

     

  • Liberté et égalité "sanctifiées"

    Au fanatisme islamique, au retour du religieux notamment avec la remise en cause de l’avortement, à la politique d’intégration et de déculturation, à la défaite de la pensée… La France et l’Europe répondent par le nihilisme égalitaire, non seulement des intelligentsias et des diasporas progressistes, mais aussi de toutes les strates de la société fondues dans une culture de l’opinion publique relayée, dans le culte des apparences, dans l’idée si couramment répandue selon laquelle est qualifié de raciste celui ou celle qui, au droit à la différence « sanctifiée, modélisée et médiatisée » de l’autre, refuse de se soumettre à l’ordre de l’opinion, refuse d’abdiquer et de laisser croître tous ces abus et toutes ces dérives, ferments de déliquescence de la société ; est qualifié de réactionnaire, celui ou celle qui conteste cette liberté et cette égalité « sanctifiées», modélisées, étatisées » et dénaturées et perverties…