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Livre - Page 2

  • Condorcet, un intellectuel en politique, de Elisabeth et Robert Badinter

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    De son nom exact : Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, né le 17 septembre 1743 à Ribemont dans l’Aisne, décédé le 29 mars 1794 à Bourg Égalité dans les Hauts de Seine…

    Au XVIIIème siècle dit « siècle des lumières » Nicolas de Condorcet, mathématicien, fut un intellectuel, un philosophe, un défenseur des Noirs, des Juifs, des femmes, un abolitionniste de l’esclavage convaincu et militant… Qui a durant toute sa vie combattu contre toutes les iniquités.

    En 1770 cependant, alors qu’il était âgé de 27 ans, Nicolas de Condorcet, d’un esprit éclairé et doué d’un talent exceptionnel, pour autant ne « brillait pas en société » et « faisait pauvre figure dans les salons à la mode de l’époque »…

    En société, Condorcet parlait peu. Visiblement distrait et préoccupé, à le voir, il n’exprimait que ce qui était nécessaire en réponse aux questions que l’on lui posait… Mais sans doute en petit groupe en compagnie d’amis, de proches, d’intimes ; devait-il se montrer « plus prolixe »…

    De ce « siècle des Lumières » que fut le XVIII ème, l’Histoire retient surtout trois grands noms Voltaire, Rousseau, Montesquieu… Auxquels on associe D’Alembert et Diderot… Il faudrait ajouter Condorcet…

    De quelles lumières peut-on parler, au XXI ème siècle ? Sans nul doute celles de toutes les femmes et de tous les hommes de bonne volonté (dans leur comportement au milieu de leurs proches, amis et connaissances d’une part ; et dans ce qu’ils et elles entreprennent durant leur vie en quelque domaine que ce soit, d’autre part )…

     

    Dans « le rapport sur l’instruction publique » l’on lit :

    « Puisque l’instruction est libératrice des hommes, qu’elle soit aussi universelle, égale et complète que possible.../… Mise en œuvre des principes : école primaire ouverte à tous les enfants de six à dix ans.../… École secondaire de dix à treize ans où seront enseignés histoire, géographie, principes des arts mécaniques, du dessin, éléments de mathématique, de physique, d’histoire naturelle, une langue étrangère et les bases de la vie morale et de la science sociale »…

    « Tout un programme » - pour l’époque !

    Et… « À ce sujet » notre 21 ème siècle « devrait en reprendre de la graine » de ce que déclarait Condorcet les 9 et 18 avril 1792 au Comité d’Instruction Publique…

     

     

  • 20 ans pendant la guerre d'Algérie, de Raphaël Delpard

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    … Désormais après avoir lu ce livre de Raphaël Delpard, chaque fois que je me trouverai en face d’un monument aux morts sur lequel sont inscrits les noms de ceux de nos compatriotes qui ont été tués en Algérie entre 1954 et 1962 ; inévitablement je penserai à ce que j’ai lu dans ce livre…

    Oui, notre République Française peut bien commémorer, honorer ceux qui sont morts pour la France durant cette guerre qui, rappelons le, était qualifiée « d’opérations de maintien de l’ordre et de pacification » afin de minimiser aux yeux de l’opinion publique à l’époque (années 1950 sous la 4ème République) la gravité des évènements, la violence des combats, et le fait que c’était bien là, en Algérie, une guerre dans le plein sens du terme…

     

    La vérité dans cette affaire c’est que des jeunes Français en 1955, 1956 et jusqu’en 1961, n’ont pas été traités au quotidien de l’époque lorsqu’ils ont été appelés en masse, par la République Française, comme le laissent apparaître « sur le marbre » tous ces monuments aux morts au bas desquels les municipalités déposent le 19 mars de chaque année, une gerbe ou une couronne de fleurs, dans un « pieux recueillement »…

    En effet, et c’est bien là le « décalage » qu’il y a entre « commémorer, honorer » comme on le fait aujourd’hui depuis des dizaines d’années… et « ce qui s’est réellement passé au quotidien en 1955, 1956 et jusqu’à 1961, lorsque ces jeunes ont été appelés, encasernés, « instruits », transportés en train jusqu’à Marseille, puis en bateau pour Alger ou pour Oran »…

    Depuis Bitche en Moselle, depuis Arras, Brest, Amiens, Lille, Bayonne, Toulouse, Bordeaux, Lyon, Grenoble, Clermont Ferrand, Aurillac… Les premiers appelés de 1955/1956 pour l’Algérie étaient transportés jusqu’à la gare de Marseille par… Trains de marchandises de wagons à bestiaux (exactement les mêmes wagons que ceux utilisés pour le transport des déportés de la seconde guerre mondiale – chevaux 8, hommes 40)… Et les bateaux de transport de troupes traversée de la Méditérranée était de vieux navires datant du début du siècle qui avaient servi après 1945, au transport de moutons !

     

    C’est « ainsi » que la République Française, la 4ème de ce nom avec François Mitterrand ministre de l’Intérieur du Gouvernement Mendès France de 1954 à 1955, a « traité » sa jeunesse « mobilisée pour le maintien de l’ordre en Algérie » …

     

    « Des années d’enquête ont permis à Raphaël Delpard, écrivain et cinéaste, de montrer ce que fut la vie au quotidien de ces générations sacrifiées et de leur rendre la parole qui leur avait été confisquée dans l’indifférence générale et le mépris des gouvernements » …

     

    Notons que ce livre a été publié pour le compte des Editions Michel Lafon en décembre 2000 (dépôt légal janvier 2001) … Et qu’il n’aurait certainement pas paru, ce livre – et pour cause ! - plus récemment qu’en 2000, et à plus forte raison dans les années 1980 ou 1970 ! …

    Même encore en 2024, « certains » diront « les wagons à bestiaux, les rafiots pourris (pour le transport des troupes) c’est de la légende »…

     

    Une question pour conclure : « Le monde – Français, Européen, Planétaire – de 2024, est-il mieux que celui de 1956, question traitement des êtres humains autres que les privilégiés, les grands possédants, les élites ? » Ah, si, « reconnaisons le »: il y a de tout consommable loisiresque technologiqué internetisé à gogo ; les trains sont des OUIGO et des INOUI, les bateaux sont de croisière et les vieux rafiots à moutons ont été remplacés par des Airbus à touristes… Donc c’est quand même mieux vivable en 2024 qu’en 1956… Pour une plus grande majorité de gens du moins…

     

     

  • Les dessins de Guy Sembic, Tome I

    Pour information : 

     

    Je viens de publier en Arts graphiques un livre de mes dessins réalisés durant l'année 2023 :

    LES DESSINS DE GUY SEMBIC Tome I

    Format 21/29,7

    82 pages, un dessin par page

    https://www.thebookedition.com/fr/



    Pour accès image couverture, résumé et extrait du livre : en recherche auteur Guy Sembic (à côté de "librairie" en haut à droite de la page d'accueil The Book Edition)





  • Ma vie extraordinaire, de Benoît Duteurtre

    Un livre peut-il être de par son contenu en certaines de ses pages, une quête du merveilleux jusque dans la banalité de la vie, jusque dans des faits, des gestes, des accomplissements des plus ordinaires, des plus communs, de la vie quotidienne des gens dans l’environnement où ils vivent, dans leur maison, là où ils demeurent et s’activent, sur les lieux de leur travail, dans leurs déplacements par exemple pour « faire des achats » dans des magasins ou dans des surfaces commerciales, dans leurs loisirs habituels qui sont ceux auquels se livrent des milliers de personnes hommes, femmes, en famille avec leurs enfants, sorties, promenades, cinéma, télévision, lecture, jardinage, bricolage, etc. … ?

     

    Comme dans « Ma vie extraordinaire » de Benoît Duteurtre, un récit introspectif, humoristique, par moments nostalgique et dans une réflexion sur la modernité ambiante du 21ème siècle, une modernité dans laquelle les beautés de la vie d’autrefois sont évoquées, ne sont donc pas « précipitées au fond des oubliettes » …

     

    Mais… Que dire de ces banalités de la vie au quotidien, qui sont celles de millions et de millions de gens en France, dans nos régions, dans nos villes, jusque dans des « lieux excentrés en rase campagne »… Et partout dans le monde… Sinon que toutes ces banalités, ces vies de millions d’êtres humains, sont « à mille lieues » de ce que vivent dans un quotidien très différent, des gens tels que Benoît Duteurtre, tels que tous ces gens du monde du spectacle, du cinéma, du théâtre, de la littérature, des arts, dans un environnement de relations qui sont les leurs (mais pas celles, de relations, du « commun des mortels ») ?

     

    Que dire,oui, de ce qu’il peut y avoir de merveilleux dans la banalité, dans ce qui est commun à des millions de gens partout dans le monde, vu ainsi par des gens dont la vie qu’ils mènent est à « mille lieues » de la vie du commun des mortels ?

     

    Où les uns – mais pas les autres – passent-ils leurs vacances ; en quels lieux, avec qui, et en quelles conditions particulières (de confort, d’aisance, d’équipements « high tech », de logement, de restauration, d’activités de loisirs) ?

     

    Comment les uns – mais pas les autres – se vêtent, se déplacent, résident, voyagent, et en quels lieux d’achat se fournissent-ils pour se procurer ce dont ils ont besoin et leur est indispensable ?

     

    Les uns sont une petite, très petite minorité au regard de l’ensemble de la population de notre planète…

    Les autres sont des milliards…

    Tout est dit

    L’ordre du monde

    L’ordre des « ceu’s et celles » qui ne vivent pas dans leur quotidien, comme toi tu vis…

    Deux mondes différents, très éloignés l’un de l’autre…

    Et l’éloignement n’est pas forcément ce qui sépare les uns des autres… Parce qu’il y a de l’éloignement aussi et surtout… Dès lors qu’apparaît une « petite différence de condition » d’existence entre des uns et des autres.

     

    « Monsieur et Madame Lorgueil » vous êtes là, bien là, présents, dès lors qu’ un peu de beurre vient d’être ajouté aux épinards dans la casserole !

     

     

  • Le Nouveau Roman

    S’il est un genre littéraire auquel je n’adhère pas du tout, c’est bien celui du Nouveau Roman, genre apparu dans les années 1950 – 1960, dans lequel des auteurs tels que Samuel Beckett, Alain Robbe-Grillet, Nathalie Sarraute, Marguerite Duras, Eugène Ionesco… et bien d’autres, publiés en général aux « Éditions de Minuit »… Rejettent l’analyse psychologique des personnages de leurs romans et refusent la notion d’intrigue …

    Selon Jean Ricardou ( écrivain et théoricien de la littérature, né en 1932 et mort en 2016, membre du comité de direction de la revue d’avant-garde Tel Quel de 1962 à 1971) : « le roman n’est plus l’écriture d’une aventure, mais l’aventure d’une écriture »…

    Ce qui à mon sens, ouvre un espace incertain à la littérature, à l’écriture, dans la mesure où de nombreux auteurs tentés de se « démarquer » du récit traditionnel, produisent des œuvres qui ne sont « singulières » qu’en apparence… Autrement dit, lorsque le roman ou le récit, devient « aventure d’une écriture », cela produit notamment des imposteurs…

    Les ouvrages que jusqu’alors j’ai essayé de lire, de ce genre du Nouveau Roman, étaient une suite de pages, de longues phrases, sans aération, les paragraphes s’enchaînant, peu de dialogues, des personnages anonymes, sans caractère déterminé particulier, des thèmes banals centrés sur la vie quotidienne, des événements sans importance…

    En somme, question effort de lecture « un vrai pensum » !

    « Tant qu’à faire » - question « déranger, surprendre » ou « être totalement en dehors des clous »… Alors autant « verser dans le surréalisme » - en écriture, comme cela a été fait du temps des surréalistes en peinture et en dessin !

    Bon cela dit, en ce qui concerne Marguerite Duras, c’est pour moi la « seule du lot » qui m’interpelle et dont j’adhère à son écriture, et que j’ai lue «jusqu’au bout » de quelques unes de ses œuvres…