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Paroles et Visages - Page 112

  • Déjanticolerie

    Caleçon déchiré et mantes dépattées

    Verges dansolotantes entre les plis de draps jaunes froissés

    Boursoufflures et enflures sur des peaux calcinées de souris mortes

    Vent fou et muffles applatis

    Funambules preux et âneliers d’une fête à l’autre et d’un arc timbré à une soupape ventousée

    Traits passés sur des tombes en forme de virgule

    Roides et fiers les hannetons de pierre sur une barre d’acier

    C’est la baraka des angelots autour de seaux renversés

    Ribambelle de moines haut niquant des atèles juchés sur de gros joncs

    Faits mûrs et veines m’en foutent rien en vue

    Arzègue et sa culotte verte

    Coccix carré

    Verres et pistoles fendus

    En cul et en bottes va tant guère ailleurs qu’ici où tu loufes melon salé

    Roufignoles brandies au dessus d’une crête vert-durcie de purée Stocci émergée de l’assiette triangulaire de Papy

    Père au quai mais mère Huche pas descendue du van

    Roses moites

    Mains beurrées sans sel ni pine aigre

    Lue d’un seul œil à mille facettes et comprise en une nano seconde la mandchourette à estampes

    Bop’ti tractor à vapor avalé la pelouse et trottinette ilectrouque descendu Godzila en bas du boulevard des pires aînés

    Raté le Panthéon

    Investi dans le caleçon long plutôt que dans le pantalon

    Et à défaut de pantalon dans le pantacourt

    Ou dans la salopette à vapeur

    Je mise sur la poix et sur le trail

    Ma patte a foulé les lords nains hier à la salle polyvalente

    Snobées par les quolibets des grands lords les petites anchoises nacrées

    La niche et le bar niaient l’une les jeunes chiots criards et l’autre les eaux profondes de l’océan

    Mais au bar hurlait le louveteau rétif sous les huées des chemineaux époustoufflés marinés bardellisés tenaillés tirebouchonnés vinaigrés enluminés

    Puti catu véolo camilla nestorina fatma vancouver sao paulo zorro poutehin sancho pansa

    À Dieu la valise

    À Mézigue le caleçon qui prend pas le pipi

    À un autre foie quand la vraie zicule aura en sol ou en la tinté

    En papouasien en slovénien en sahélien ou en swahili ça donne quoi tout ça

     

     

  • Petite question d'actualité ...

    Au sujet des conflits et guerres actuelles :

     

    Si l’armée Ukrainienne dotée enfin d’armement lourd, de bombardiers, de drones très puissants longue distance, de chars d’assaut de haute technologie, de sections de combattants hyper équipés pour le combat en zone urbaine, rasait à 90 % une ville russe de cent mille habitants, tuait des milliers de personnes dont des femmes et des enfants, obligeait d’autres milliers de personnes à un exode massif vers des camps de réfugiés où ne serait pas assuré de ravitaillement en eau et denrées alimentaires… Est-ce que la Communauté Internationale traiterait l’Ukraine comme elle traite Israël qui bombarde Gaza ?

     

    Des « Gaza russes ça serait pas plus mal, pas plus inhumain, pas plus immoral ; des populations russes en majorité pour Poutine et son régime, c’est comme des populations palestiniennes en majorité pour le Hamas : pourquoi tant de soutien et de manifs pour les palestiniens, et pourquoi serait-on scandalisé et ferait-on des manifs si l’armée Ukrainienne écrabouillait des villes russes ?

    Si Benyamin Netanyaou est un assassin, alors Vladimir Poutine est un assassin encore plus assassin !

     

    Des Gaza russes ! Des Gazas russes ! En territoire russe des villes rasées ! Mort à Poutine !

    Bon sang, lors du débarquement allié en juin 1944, toutes ces villes de Normandie détruites, des milliers de victimes… Mais dans ces villes y’avait les Nazis et un certain nombre de Français pour Pétain et Laval ! « On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs » !

    Bombarder les côtes normandes en juin 1944, c’était nécessaire ; déloger les Nazis de Caen ça ne pouvait se faire qu’en foutant Caen par terre ! Oui sans doute de « bons Français » (pour la Résistance) sont morts sous les bombes – hélas – mais c’est sûr, archi sûr, des Nazis et des Collabos y ont laissé leurs tripes dans les bombardements !

    Et la Terreur en 1973/1794 ? Des innocents, oui d’accord… Mais aussi et surtout, des salauds, des vrais salauds, ont été « raccourcis » !

     

    La violence est un « passage obligé » - hélas nécessaire bien que dramatique et injuste parce que ça fait pas dans la nuance, dans le détail…

    C’est après, qu’on réfléchit, qu’on « refait autrement » si possible… La violence « passage obligé » mais pas « passage durable »…

    L’araignée géante carnivore qui avance vers l’intellectuel acculé dans un cul de sac de roches en muraille, pour l’anéantir l’araignée il faut un bazouka incendaire, pas une trompette ni une clarinette qui fait de la jolie musique comme pour charmer des serpents à sonnette !

     

    Et les américains et les humains en général, faut-il qu’ils aient honte de Hiroshima et de Nagazaki ?

    Y’avait que ça, la BOMBE, pour mettre fin aux atrocités de Hirohito empereur du Japon et d’un peuple guerrier et conquérant ! Du coup, cent mille morts, deux villes rasées en août 1945, et les japs et les armées de Hirohito ont capitulé !

     

     

  • His birthday

    Today is September 5th, his « bourriquette-à-versaire » *

     

    * « bourriquette-à-versaire » en Français dans le texte.

     

    Elle sera vieille dans ces années 2060 où j’aurai cessé depuis une génération, d’être témoin de mon temps…

     

     

  • Être vieux en 2024

    Être vieux dans les années vingt du 21ème siècle, est-ce « plus frustrant » que d’avoir été vieux à la fin du 19ème siècle ?… Quand on vit entouré de jeunes générations de quadragénères, de trentenaires, d’adolescents et de gens âgés d’une vingtaine d’années ?

     

    « Plus frustrant », oui, peut-être, surtout si l’on est vieux et relativement à l’aise avec les nouvelles technologies internet numérique réseaux sociaux et innovations changeant la vie et la relation à l’autre ? … Parce que, si c’est le cas, l’on peut regretter, âgé de plus de 70 ans, de ne pas pouvoir en profiter le plus longtemps possible, de ce que permettent ces nouvelles technologies performantes…

     

    En revanche, être vieux en 2024, et étranger aux nouvelles technologies, sans ordinateur, sans smartphone, sans internet ; et ne vivant qu’avec autour de soi des personnes « illectroniques », utilisant un téléphone fixe, écrivant des lettres à la main… Et ne ressentant nul besoin de s’internetiser, de se « résalsocier »… Être vieux donc, avec d’autres vieux tous les uns les autres aussi étrangers aux nouvelles technologies, dans un « monde et dans un environnement de vieux » sans relation avec les jeunes générations parce que sans famille proche, sans connaissances, sans voisins, sans amis plus jeunes et vivant retiré au quotidien… Ce n’est à priori « pas frustrant »… Mais… « C’est désolant » (ce qui est peut-être pire)…

    S’en rendent-ils compte, d’ailleurs, ceux et celles, de plus de 70 ans, qui vivent ainsi à l’écart du monde des jeunes générations, sans ordinateur, sans smartphone, sans internet et écrivant encore au stylo plume ou à bille… Et, « qui passent trois heures au téléphone à discuter patates salades le monde qui va mal la politicaille des banalités de la vie quotidinne » avec – si ça se trouve- un voisin, une voisine demeurant à peine à 200 mètres ?

     

    Mais, tout aussi performant et « à l’aise » que l’on soit, à 70, 80 ans, dans l’utilisation des outils technologiques les plus innovants ; il n’en demeure pas moins qu’il y a ce souci constant de son apparence, surtout pour des femmes et des hommes dont les visages et l’allure sont quelque peu ravagés par les ans, devant porter sans cesse des lunettes, des prothèses auditives, et parfois pour les « moins valides » se servir d’un déambulateur ; n’osant pas ouvrir la bouche trop grand en riant afin de ne pas exposer au regard des autres une dentition en perdition, mettant « trois heures » pour ingurgiter une entrecôte au restaurant avec de jeunes amis forcément impatients qui eux, ont mis 2 minutes à peine pour manger l’entrecôte… Sans compter la « casquette de pépère » (bon nombre d’hommes de plus de 70 ans) , la chemise rentrée dans le pantalon ceinturé trop haut (pantalon de surcroît à pli), la petite sacoche en cuir de vache en bandoulière, etc. J’en passe des tonnes (rire)…

    Être vieux « comme ça » non merci !

     

    Bon c’est vrai, des lunettes quand de sa vie durant on n’avait pas besoin d’en porter, la question est de savoir si l’on en a besoin en permanence ou seulement pour lire ce qui est écrit trop petit… Et, les lunettes « en sautoir sur le poitrail » ou portées dans les cheveux (notamment les lunettes de soleil) « c’est pas à mon sens vraiment l’idéal »… Et, pour les prothèses auditives, de nos jours elles se font heureusement plus discrètes que jadis…

     

    Sans compter, encore, toutes ces affèteries comportementales si communes à bien des gens (dont bien sûr les vieux qui se donnent un « look de jeunesse »), ces gestes automatiques auxquels on se prête, ces manières de s’habiller faisant de l’effet… Tout cela pour paraître « de son temps et à la mode » - et surtout « plus jeune »…

    Non non non tout ça merci bien !

     

    « Se foutre des apparences – de la sienne en particulier – mais des apparences « dans le sens de ce qui importe aujourd’hui à la plupart des gens et qui « fait référence » ou qui « te situe » parmi les autres… C’est « pas très commun » dans la société où l’on vit… Et c’est peut-être bien là une « bonne option » si je puis dire, de résistance à cette vieillesse que de nos jours l’on a tendance à habiller, à maquiller, à afféter – souvent d’une manière il faut dire assez mal appropriée… C’est aussi une résistance à ce que la vieillesse impose à nos visages, à nos allures…

     

    « Dans l’ensemble » je trouve – c’est ce que je ressens- qu’il est « plus frustrant » d’être vieux dans les années vingt du 21ème siècle, que d’avoir été vieux vers la fin du 19ème siècle… Et que les générations, plus jeunes, qui précèdent la génération des nés entre 1945 et 1970, ont « plus de chances » question vie quotidienne avec les nouvelles technologies dont ces générations plus jeunes pourront profiter plus longtemps et avec encore de nouvelles innovations…

    Au lieu d’être de 1948, j’aurais aimé être de 1990 voire même de 2010… (Ou ne pas être encore né)… Question d’être témoin d’un temps qui par le passé, n’ a pas eu d’équivalent tellement il est différent, étonnant – et le sera plus encore dans l’avenir ( dramatique sans doute oui, mais « intéressant » à observer) …

     

     

  • Petite historiette "drôlatro-surréaliste"

    C’est une tranche insoumise – de pain brioché - qui avance toute seule sur la table en se tortillant et se contorsionnant en tous sens en un mouvement désordonné s’apparentant à une danse du ventre de mémère boudinée piercinguée bariolée et dont la plantureuse silhouette de plus d’un mètre de large empêche la personne se tenant derrière elle dans la queue à la boulangerie, de voir quel pain choisir …

    Sur la table d’un restaurant du quartier Petite France à Strasbourg un 15 août, la tranche insoumise entame sa nouvelle gigue, effectue des sauts de kangourou nain autour de l’assiette…

    Une femme Qatari, voilée, ayant commandé un veau Marengo s’apprête à se saisir de la tranche, afin de saucer son assiette, ayant englouti sans se maculer le voile, son veau Marengo bien sauçu…

    C’est alors que la tranche de pain brioché, vint se poser toute debout, immobile, au bord de l’assiette… Et, « compatissante » si l’on peut dire, au mouvement de la main de la femme Qatari…

    À la table voisine se tient un monsieur arborant sur la pochette de sa veste un écusson bleu blanc rouge et qui lui, a commandé une choucroute alsacienne bien cochonue saucissue lardiguée à souhait… Et n’arrivait pas à « choper » la tranche de pain « insoumise » si l’on peut dire, giguant endiablée autour de l’assiette débordante de choucroute…

    À une autre table se tiennent Jean Luc et Mélanie, nouvellement pacsés et fêtant à Petite France à Strasbourg le premier anniversaire de leur rencontre, riant à la vue de ces tranches insoumises cavalcadant autour de la carafe…

    Et Mélanie s’exclamant : « alors, après manger pendant la sieste à l’hôtel, tu me le mets, Jean Luc, lent et chaud ? »