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Paroles et Visages - Page 28

  • Abbé Pierre figure emblématique descendue de son piedestal

    L’abbé Pierre, cette icône popularisée, par tous vénérée – croyants et incroyants – depuis le terrible hiver de 1954 (dont a été produit un film), créateur d’Emmaüs… La bonté et la charité Chrétienne « personifiées » au même niveau que Saint Vincent de Paul au 17ème siècle, et que Mère Teresa…

     

    L’abbé Pierre donc en tant qu’icône de la bonté et de la charité et figure emblématique pour les pauvres, pour les démunis, pour les exclus ; durant des dizaines d’années… Récemment mis en cause pour délits et abus sexuels sur des jeunes, sur des femmes… QUEL ENORME, VRAIMENT ENORME PAVE DANS LA MARE ! Quel « séïsme » social pour des gens, des millions de Français qui l’ont vénéré pendant 70 ans !

    Mais… Pourquoi cette affaire là, d’abus sexuels commis par l’abbé Pierre, explose -t -elle aujourd’hui tout d’un coup, alors que durant 70 ans si, de certains (dans l’Église), des faits d’abus sexuels auraient pu être connus… Rien, jamais rien n’a été révélé, pas même soupçonné ?

    Il est mort, l’abbé Pierre ! (ça « lui fait une belle jambe »!)… Reste plus qu’à se rendre sur sa tombe pour y déposer dessus un zizi !… « tant qu’à faire » !

     

    Et reste qu’Emmaüs avec tous ses hangars de dépôt et de vente dans toute la France, avec son organisation, ses bénévoles, ses camions… Continue d’œuvrer et d’aider les nécessiteux, et qu’on ira encore toujours chez les Emmaüs pour déposer nos vieux effets, toute la camelotte accumulée, de la société de consommation !

    Même pauvres qu’on peut être, il y a toujours plus pauvre que soi… Et c’est fou tout ce qui s’accumule dans les hangars des Emmaüs ! Ça bat à la course les vide-greniers, vide-maisons et brocantes de toutes sortes !

    1 euro le machin et à 5h du soir on remballe le tout dans la bagnole et la remorque et on remet ça le dimanche d’après dans un autre bled !

    Je parie que plus de la moitié de ce que les gens fourguent aux Emmaüs, va en déchetterie ! C’est qu’il en faut, des camions pour débarrasser l’invendable et le non utilisable !

    Aux Emmaüs, je ne donne QUE de l’utilisable, jamais « des ruines » !

     

    Cela dit, il n’y a pas que les religieux ( les prêtres catholiques, pasteurs et autres ) auteurs d’abus sexuels sur des jeunes, des enfants, des femmes… Des pères et grand-pères et oncles incestueux, toute la gent bien plus masculine que féminine de tous ces libidineux crasseux vicieux, qui lorgnent et touchent des enfants, qu’il faudrait harceler, poursuivre et… Éliminer de la société !… Au lieu de s’en prendre aux Juifs et aux « sales têtes » ! (On ne fait jamais les «épurations » qu’il faudrait ! On n’a jamais les haines qu’il faudrait ! – ce qui « canaliserait » la violence dans le « sens qu’il faudrait » !)…

    Des « camps d’internement » pour les pédos ! Et, qu’est-ce que cette société qui accepte de voir mourir des enfants sous les bombardements dans les guerres, mais qui en vertu d’humanisme et de droit à la vie pour tous, prend pour principe de « soigner » des déviants sexuels dangereux pour la société en déclarant que ce sont des malades !

    On ne guérit pas un pédo !

     

  • L'humour du Jour

    Nous n’avons pas eu, au « Flop Ten » des Jeux Paralympiques 2024 Paris, du 28 août au 8 septembre :

     

    - En 200 mètres Dames nage libre, de femme Saoudienne dotée de bras artificiels en tungstène revêtue d’un birkini, championne de sa catégorie en natation

     

    - En rodéo sur cochon sauvage, de femme Qatari en niqab, hissée par un assistant, de son fauteuil roulant, sur le dos du cochon immobilisé au départ

     

    - Ni non plus de religieuse catholique intégriste en grand voile et coiffe blanc, à une épreuve d’avortement de ballon par anus artificiel

     

    Je vous laisse imaginer les sept autres du « Flop Ten » …

     

    NOTE : en fait, le birkini de la femme Saoudienne aux bras artificiels en tungstène, aurait été bleu ou vert très foncé ; le cochon du rodéo aurait été un jeune sanglier, et la religieuse catholique intégriste à l'anus artificiel aurait avalé le ballon (reste à savoir le diamètre du ballon, et si cette religieuse se rendait régulièrement dans un Mac Donald pour ingurgiter un triple burger nécessitant d'être doté d'une bouche s'ouvrant comme un four tout comme celle d'un crapaud buffle...

     

  • Fascistes et religieux... Et rouge-gauches

    Les fascismes, les partis et mouvements d’extrême droite – d’une part… Et les fondamentalismes religieux (Chrétiens ou Musulmans) – d’autre part… Ont ceci de commun entre eux qu’ils reprennent chacun d’eux à leur compte les revendications populaires et que, dans les révolutions et dans les aspirations à un changement politique dans tel ou tel pays, ils se posent en observateurs et s’infiltrent dans les groupes, dans les formations d’opposants à un régime…

     

    Certes, les partis d’extrême gauche sont les plus virulents, les opposants sans doute les plus déterminés contre un ordre dominant, « rêvent du Grand Soir » et de vengeance, oui… Mais… le « problème » c’est qu’ils « prêtent l’oreille » à ces revendications populaires reprises par les fondamentalistes religieux – alors qu’ils combattent la religion pourtant ! Et qu’ils combattent les fascismes, les partis et mouvements d’extrême droite dont ils dénoncent l’hypocrisie qui consiste à prendre en compte les revendications populaires !

     

    Autrement dit, d’un côté ils dénoncent des menteurs (les fascistes et les extrême droite) et en ce sens – si l’on est vraiment « de gauche » on adhère… Mais d’un autre côté ils laissent se développer des fondamentalismes religieux dont ils ne voient que ce qu’ils promettent en matière de justice sociale (là, je n’adhère plus du tout)…

     

    En somme, Daesh et les Islamistes radicaux en Europe ici et là un peu partout – agissant ou discourant – notamment dans les milieux sociaux défavorisés, chez les jeunes en difficulté, etc. … C’est comme en Iran avant 1979 et après la chute du Shah jusqu’en 1988, jusqu’à nos jours…

     

    Autrement dit pour « parler franc et net » : les fascismes et les fondamentalismes religieux c’est deux aspects d’une même tumeur cancéreuse qui crève le grand corps malade du monde !

     

    Quand aux millardaires, aux dominants et décideurs économiques du Marché mondial de la consommation et de la production de services marchands, et aux gouvernements qui les soutiennent… Ce sont les « observateurs » (et les profiteurs) les plus « intéressés » par les « batailles idéologiques » - les conflits et les guerres – ce sont les « tireurs de marrons du feu », les accréditeurs « mine de rien » de tout ce qui les conforte et les rend encore plus puissants, plus dominateurs ! ( et ça, les fascistes et les religieux ne le dénoncent pas – ou font semblant)… Et quant aux adeptes du « Grand Soir » ça s’rait plutôt « ôte toi d’là que j’m’y mette » !

    Ben merde alors ! Tout ça, ça me fait gerber !

     

     

  • Le cahier d'Aziz, de Chowra Makaremi ; Gallimard 2023

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    En février 1979, une révolution populaire de paysans, d’ouvriers, d’employés, d’étudiants ; classes laborieuses, défavorisées économiquement, et classes moyennes de la société soit une partie de la bourgeoisie – artisans, commerçants, entrepreneurs ; lors d’un soulèvement général de toute une population en Iran, renverse le Shah et son régime…

     

    Tous ces gens qui se sont soulevés contre le Shah et son régime étaient des musulmans – chiites la plupart – mais musulmans en Iran tels que les chrétiens d’Europe sont catholiques ou protestants, c’est à dire croyants « de tradition », pratiquants ou non…

     

    Lorsque fut proclamée et instaurée en 1979, la République Islamique d’Iran, ce sont ces groupes organisés issus du peuple, ayant dans leurs rangs des gens instruits, en capacité de gérer et de gouverner, et réunis à l’origine du nouveau pouvoir en assemblées de conseils populaires (des Chowra) qui se sont mis (ont commencé) à gouverner le pays et à prendre les premières mesures en matière de justice, de politique sociale et économique…

     

    Ce furent ce que plus tard, le pouvoir religieux des Ayatollahs appela « les Mojahedins » (ceux qui ont instauré au départ les assemblées de conseils populaires et y ont participé en fonction de leur engagement, de leur capacité à agir)…

     

    Le drame dans la révolution Iranienne fut que les Religieux ( les chefs, les Imams et leurs associés influents, les partisans d’un Islam rigoriste et fondamentaliste – et anti démocratique – ont d’abord été les « observateurs » - si l’on peut dire- de la révolution populaire des « Mojahedins » ; qu’ils ont pour ainsi dire laissé massacrer des milliers de gens devant le palais du Shah, et que dès lors que fut instaurée la République Islamique d’Iran – et même avant, bien avant février 1979 – les fondamentalistes religieux ont infiltré les groupes de Mojahedins, soit en les soudoyant, soit en exerçant sur eux des pressions idélogiques, et reprenant à leur compte les revendications du peuple…

     

    Aussi, peu de temps après le renversement du Shah, déjà avant la fin de 1979, ce sont des « komité » qui ont remplacé les « chowra », et ces « komité » étaient désormais dirigés par les religieux rigoristes, les Immams, les Ayatollahs (qui se sont affirmés dépositaires de l’Ordre Islamique » - la Loi de Dieu, la Charia)…

     

    Et une fois que les Religieux ont pris le pouvoir, ils ont fracturé le peuple, jeté le peuple à terre… Et commencé à procéder à une « épuration »… Et c’est ainsi que, de la fin de 1979 jusqu’en 1988, des dizaines de milliers – sans doute même des centaines de miliers de gens – en Iran, ont été arrêtés, emprisonnés, torturés, pendus, fusillés, et ont empli les prisons (60 cm carrés d’espace par prisonnier!)… Et que, durant la guerre de huit ans Irak – Iran, de 1980 à 1988, les armées Iraniennes envoyaient des centaines d’enfants du peuple déminer de leurs mains les champs de bataille…

     

    Et, ce qui à l’époque – dans les années 1980 – a été occulté par les médias et par « l’Ordre du Monde », c’est que les Ayatollahs et les Imams au Pouvoir en Iran, ont « remobilisé » des personnages de la police politique du Shah… Avec la complicité de la Droite Américaine mettant en avant l’utra libéralisme !

     

    Fatemeh en octobre 1979, l’une des deux filles d’Aziz exécutées l’une en 1982 et l’autre en 1988, écrit à sa sœur Fataneh :

    « L’organisation des mojahedins s’est abstenue de voter oui au référendum sur la Constitution, parce que celle-ci ne contenait aucune référence à l’impérialisme, au colonialisme et à l’exploitation. »

    Il est « assez curieux » - mais « significatif » - qu’à l’époque de ces années 1980 d’ultra libéralisme galopant, d’avoir constaté cet appui Américain à un régime Iranien dont il contestait pourtant les fondements religieux !

     

    Après la grande épuration générale – dans la violence, dans la torture, dans la barbarie – et à grande échelle – de 1979 à 1988 ; c’est jusqu’à nos jours, les mêmes principes rigoristes des dirigeants et de leur régime autoritaire, qui dominent encore (et s’exerçent à l’égard des femmes notamment, en Iran)…

     

  • Jeux paralympiques

    Le football aveugles je ne pensais pas que ce soit possible, il m’a fallu le voir pour le croire…

    Ces espèces de grosses lunettes casque frontal, noires, permettent donc grâce à des capteurs (j’imagine) au joueur, de repérer l’adversaire d’une part, et le coéquipier d’autre part ?

    Bravo à ce Brésilien champion de natation, sans bras ! Et à ces basketteurs en fauteuil roulant qui, sans l’appui de leurs jambes, rien qu’avec les bras, parviennent à mettre le ballon dans le panier !

     

    Mais ce qu’il y a de sûr, dans cette affaire de jeux paralympiques, c’est que la quasi totalité des participants handicapés, sont de jeunes adultes (peut-être jusqu’à 40 ans?)…

    En effet, l’on voit mal par exemple, une personne handicapée âgée de plus de 70 ans, dont le handicap ne date que de quelques années, 2, 3 ou 5 ans ; devenir, mal voyante, meilleur butteur en football, ou, unijmabiste, dotée de l’une de ces prothèses hautement performantes, courir un 400 mètres…

     

    Le nombre d’heures d’entraînement – et les années – nécessaires pour un handicapé, afin de parvenir à réaliser une performance sportive, exige que la personne soit handicapée de naissance ou handicapée depuis son enfance ou son adolescence. Donc au-delà de 50 ans, cela me semble difficile pour un handicapé « récent » de participer à quelque épreuve que ce soit et déjà, à être sélectionné pour les jeux paralympiques.

     

    Et puis, il y a tout de même des impossibiltés totales à tout handicapé quelque soit son âge – même très jeune – par exemple le cent-dix mètres haies en fauteuil roulant, le saut en hauteur ou à la perche ; et quant au Brésilien sans bras, il n’aurait jamais pu être champion de lancer de poids ou recordman en haltérophilie…

    La technologie oui, mais il y a des limites !

     

    Et puis encore, quand on pense par exemple à un Ethiopien ou à un Congolais et plus généralement à une personne vivant dans un pays où il n’y a pas de prise en charge maladie handicap santé (pas de Sécurité Sociale)… Comment un handicapé unijambiste peut-il se doter d’une prothèse qui coûte une fortune, s’il est issu d’un milieu social très défavorisé, d’une famille démunie de tout, sans aucun sponsor ni entraîneur pour le pousser ?

     

    Il est certain que pour un handicapé « riche » - sauf en France et peut-être dans quelques rares pays – ça sera bien plus envisageable une carrière sportive, que pour un handicapé « pauvre » et de surcroît non remarqué et donc pas aidé du tout (et qui néamoins pourrait avoir des aspirations en matière de performance sportive)…

     

    Il faut reconnaître que la technologie du 21ème siècle, au point où elle en est arrivée, permet aux handicapés de pouvoir se livrer à beaucoup de disciplines sportives… Et que l’on imagine mal aux jeux paralympiques de 1924, du foot pour aveugles ! Du 400 mètres avec une jambe de bois !

     

    À quand, cependant, le cent-dix mètres haies en fauteuil roulant ? Grâce au progrès de la technologie ? (L’on imagine un fauteuil qui, avec des commandes et par téléguidage, pourrait s’élever et se reposer de l’autre côté de la haie)…

     

    Dans cette « affaire » de jeux paralympiques, ma pensée se porte vers tous ces handicapés « pauvres » et de milieu social défavorisé, qui sans aucun doute pour certains d’entre eux, ont un potentiel de réussite et une volonté en eux inébranlable, une réelle aspiration à vaincre leur handicap… Mais qui, faute de moyens financiers pour les aider, faute d’entraîneur et de personnes autour d’eux pouvant les assister, devront se résoudre toute leur vie durant à leur condition…