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  • Conversations, échanges entre personnes

    Dans les conversations entre personnes, que ce soit entre personnes dans une famille, par exemple avec sa femme ou son mari, son fils ou sa fille – pour ne citer que les principaux interlocuteurs les plus proches de soi ; que ce soit entre différentes autres personnes se fréquentant régulièrement ou occasionnellement…

    Au téléphone, de vive voix en présence l’un de l’autre, les uns des autres… Ce sont pour sujets dominants dans la plupart des conversations, les centres d’intérêt, les préoccupations, les activités au quotidien, de chacun des interlocuteurs et, accessoirement des sujets portant sur l’actualité familiale, locale, ou plus générale sur des événements survenus, des « faits divers ou de société », cela peut-être aussi des échanges et des partages de souvenirs communs, des échanges d’idées, etc. …

     

    Il est évident que, lorsque les centres d’intérêts, les préoccupations, les activités au quotidien, sont trop éloignées et trop différentes entre l’un et l’autre des interlocuteurs, la conversation alors, devient – enfin peut parfois devenir - « un véritable parcours du combattant » en ce sens qu’il faut « trouver l’inspiration nécessaire pour alimenter » - sans quoi l’échange se trouve réduit au minimum de base !

     

    L’on rencontre souvent des personnes qui déplorent que leur fils, leur fille ne donne pas de nouvelles ; ou qu’un tel, une telle, que pourtant on a un temps fréquenté, ne donne pas signe de vie… Mais l’on n’ a pas présent à l’esprit que ce fils, que cette fille, que ce untel, que cette unetelle, n’a plus comme cela a été le cas jadis, avec nous, des centres d’intérêt, des préoccupations et des activités au quotidien, en commun… Du fait « qu’un beau jour » ce proche, cette connaissance s’est trouvé dans un environnement de relation différent et avec en conséquence de toutes autres préoccupations et activités…

     

    Alors que lui dire, que lui raconter, lui parler de quoi ? De ce qu’on fait dans le jardin ? De la sortie qu’on a faite dimanche dernier ? De ses patates, de ses salades, de ses géraniums ? Tout ça il s’en faut, ça ne l’intéresse pas ! … En revanche si tu lui parles de ce qu’il – elle – aime, de ce qui le ou la passionne, là oui, la conversation « s’étoffe » (mais en « sens unique » - ce n’est déjà pas si mal!)…

     

    C’est ça les « coups de fil » rares, c’est ça « il, elle ne donne pas de nouvelles »… Et quand d’aventure « ça sonne » et que tu « décroches » - téléphone fixe ou smartphone i-phone – eh bien il faut pouvoir « meubler », et l’inspiration manque… À moins que l’autre (l’interlocuteur) te pose des questions précises et particulières auquelles tu peux facilement répondre…

     

    Il est « assez stressant » en effet, lorsque rien ne te vient à l’esprit dans l’immédiat, lors d’une conversation téléphonique – ou de vive voix en présence l’un de l’autre – si l’autre de son côté « n’alimente pas » ou ne questionne pas… Il est « assez stressant » donc, ce moment de communication ! ( Des silences qui se prolongent, des hésitations, et l’attente soit de la réaction, soit d’un « truc à dire » - n’importe quoi »)…

    Et puis, comment conclure ? Quels termes employer pour conclure ? ( Je dois faire des courses… J’attends quelqu’un… Il faut que je parte travailler… )

     

    Il est évident que lorsque les centres d’intérêt, les préoccupations, les activités au quotidien et de surcroît les sentiments, les idées, les aspirations, les besoins, les engouements, les passions, les émotions… Se rejoignent, sont communes, se partagent, entre les interlocuteurs, la conversation est bien plus aisée, bien plus « étoffée »… Et que, dans le cas contraire, au téléphone ou de vive voix en présence l’un de l’autre, la conversation s’engageant est plus difficile à établir dans la durée (au delà de quelques minutes), du moins pour celui des deux qui sent que l’autre n’est pas intéressé par ce qu’il peut raconter de lui même, de sa vie et de ses activités quotidiennes…

     

    Enfin, les personnes en communication lors d’une conversation, d’un échange de nouvelles et d’informations relatives à un événement ; ne sont pas forcément enclines à « se raconter » c’est à dire à parler de ce qu’elles font et aiment faire dans la vie, et à « se mettre en avant », à s’étendre sur leurs réalisations, sur leurs projets, sur leurs aspirations… Notamment lorsque ces personnes se retrouvent en groupe, en association, donc à plusieurs et en présence de gens qui ont des « vécus » et des activités, et des idées, différents… Car « se livrer » c’est se fragiliser, s’exposer, se découvrir, et ainsi, être vulnérable…

     

    « Se raconter » et « raconter » ce n’est pas la même chose en effet ! Raconter c’est évoquer des personnages que l’on a connus, c’est témoigner de ce que l’on a observé, à la rigueur c’est par la même occasion se livrer à une réflexion , c’est exprimer une pensée qui nous vient… Mais « se raconter » c’est essentiellement parler de soi, de ce qu’on fait, de ce qui nous intéresse (le plus souvent d’ailleurs sans se préoccuper de ce qui intéresse l’autre)…

     

    Soit dit en passant, dans les réseaux sociaux notamment sur Facebook qui, bien plus qu’Instagram, Tik Tok et Twitter ; permet à tout un chacun de « davantage tartiner » (rire)… L’on « se raconte » bien plus que l’on « raconte » ! Et l’on « scoope » ou l’on se « storie’se » plus qu’on ne développe, argumente, témoigne…

    « Un peu dommage » quand on sait que l’internet et que la technologie de la communication, vu les possibilités offertes, offrent à tout un chacun la possibilté de diffuser, de partager en toute liberté, autre chose que du « tout venant » ou de l’ordinaire ou de l’effet de langage ou d’image – ce qu’avant Internet, on ne pouvait faire que dans le « courrier des lecteurs » ou dans un livre publié à 500 exemplaires…