… En partant du principe selon lequel « on pourrait faire confiance au gouvernement de Gabriel Attal concernant les annonces faites aux agriculteurs » (ce qui « reste à voir ») ; il y a une réalité « de taille » qui est la suivante :
Celle de la gouvernance économique de marché, de Bruxelles (de l’Union Européenne) ainsi que celle de l’existence du MERCOSUR le marché commun du Sud regroupant plusieurs pays d’Amérique du Sud dont l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay…
Ces deux instances (pouvoir de décision dans toute leur puissance dominante) « pèsent lourd » lors des assemblées entre dirigeants et gouvernants qui se réunissent périodiquement, ce qui le plus souvent infirme ou limite les propositions et les demandes de négociation faites par les gouvernements des pays membres ou associés…
Ainsi Gabriel Attal lorsqu’il rencontre les « grands décideurs » (en fait pour dire les choses « les maîtres du monde et du marché), que soit ceux de l’Union Européenne ou de l’ensemble du monde, il peut oui, selon ce qu’il annonce aux agriculteurs Français, demander à ce que soit revues les dispositions prises par les dirigeants et dominants du Mercosur et de l’Europe de Bruxelles…
La question est de savoir dans quelle mesure et dans quelles conditions peuvent être menées les négociations. Autrement dit, il est plus que probable sinon quasi certain, que les « géants » du Marché – Mercosur, Europe de Bruxelles – ne sont disposés (éventuellement) à céder que sur une toute petite partie ne mettant pas en péril ce qui est prévu, planifié, organisé au profit des dominants.
Donc, la parole de Gabriel Attal « ne pèsera guère dans les débats », aussi sincère qu’elle soit (souci du Gouvernement de la France pour ses agriculteurs)…
L’ensemble des problèmes qui sont ceux des agriculteurs, entre pour plus de la moitié de tous ces problèmes, de la réalité de ce qu’impose la dominance du Mercosur et de l’Europe de Bruxelles.
Les gouvernants des différents pays lors des assemblées ont certes leur « mot à dire » - pour autant qu’ils n’adhèreraient pas à certaines dispositions prises (ce qui reste à voir)- mais ils sont peu entendus…
Il n’y a donc – à mon sens – qu’une action à mener par les agriculteurs, qui « aurait quelque chance » de peser sur les décisions prises en très haut lieu ; c’est celle qui consiste à intercepter, à détruire, saccager, éliminer des commerces et des grandes surfaces alimentaires, tous les produits en provenance des pays du Mercosur d’une part – du moins les produits, précisons le, qui ne peuvent être originaires de France et d’Europe (exemple les dattes et les bananes entre autre)- ainsi que les produits en provenance de pays européens (Espagne, Portugal, europe de l’est), pays dans lesquels les conditions de travail des salariés et de production traitement sont critiquables…
Toutefois, une telle action menée par le plus grand nombre possible d’agriculteurs organisés et déterminés, ne devrait pas être seulement ponctuelle mais permanente et répétive… Et être soutenue par le plus grand nombre possible de consommateurs, déterminés eux aussi, à ne plus acheter ces produits issus du Mercosur et des pays européens dans une « concurrence déloyante »… Action, forcément de longue durée et « à grande échelle » jusqu’à assécher complètement ces marchés afin de parvenir à « faire rendre gorge » aux dominants décideurs maîtres des marchés…
Que les pays du Mercosur et de l’Union Européenne (tels l’Espagne, le Portugal, les pays de l’est européen) en soient réduits à vendre… Aux Chinois, aux Russes, aux Indous, dont la masse de population est de l’ordre pour l’Inde et la Chine, d’un milliard et demi d’humains… Et renoncent à vendre aux Européens !
Le « problème » pour l’adhésion massive des consommateurs à un « boycott » total et durable des produits du Mercosur et de certains pays d’Europe comme l’Espagne… C’est que le citoyen à petit budget voire à la limite ou en dessous du « seuil de pauvreté » sera toujours attiré par des produits « moins chers », de moins bonne qualité (bourrés de pesticides, d’additifs, de graisses, de colorants) et traités dans des conditions de quasi esclavagisme des salariés ( des migrants en général)… D’où un comportement au quotidien du consommateur moyen, qui n’évolue pas du fait d’un changement de mode de vie impliquant de l’effort, de la réflexion dans le choix, du renoncement à de la facilité et à de la diversité pour le « au mieux pour le moins cher possible » (moins cher possible oui dans le « Système » mais mieux non)…
… Le libre échange cependant – tout comme l’indique bien le mot « échange » - ce n’est pas seulement « faire venir chez soi, d’ailleurs, des produits notamment alimentaires » , mais c’est aussi « vendre ce que l’on produit chez soi, ailleurs »…
Et en ce sens, le libre échange en dépit de ce qu’il peut impliquer de difficile à accepter lorsque des produits importés « plombent » le marché intérieur par une concurrence déloyale ; ne peut pour autant être banni ou rejeté…
Parce que ce que l’on produit chez soi, notamment en qualité, et que l’on vend aux autres en Europe ou dans le monde – et donc dans les pays où l’on a établi un accord – est assurément un « facteur de développement », bénéfique, heureux, pour nous qui produisons dans notre pays…
Reste tout de même le consommateur extérieur et son pouvoir d’achat là où il vit : par exemple un habitant d’une favella de Rio de Janeiro, ou un péon Mexicain demeurant dans un « bidonville », ou même encore un Argentin au chômage vivant dans une banlieue de Buenos Aires… Est-il en capacité d’acheter ce produit de qualité venant de chez nous ? Certes pas !
Le libre échange c’est, en somme, une opportunité heureuse pour qui vend ce qu’il produit chez lui, de qualité, à un nombre suffisant de gens en capacité d’acheter… Mais c’est au contraire, un mal ou un moins bon, pour qui ne peut vendre à des gens sans pouvoir d’achat, ou pour qui reçoit chez lui des produits qui « plombent » son marché intérieur, et cela d’autant plus que les produits importés sont de moins bonne qualité du fait de leur bas coût…