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Cinéma et télé

  • Fleur du désert, film de Sherry Horrman, 2009

    Fleur du désert.jpg

    Sur Arte le mercredi 26 février 2025 à 20h 55, durée 125 minutes…

    Avec Liya Kebede, Soraya Omar-Scego.

    Un film bouleversant avec au final le témoignage de Waris, une jeune femme née dans le désert Somalien dans une tribu de nomades, et qui fut lors d’une assemblée à l’ONU en tant qu’ambassadrice auprès de cette organisation, et ayant exercé le métier de Top Model, la première femme à témoigner de l’excision des fillettes, une pratique ancestrale vieille de trois mille ans dans des pays Africains et Asiatiques…

    Le récit – avec les images qui accompagnent le récit – que Waris fait à l’ONU, de la mutilation qu’elle a subi à l’âge de trois ans, accompagnée par sa mère afin d’être excisée par un sorcier local en plein désert Somalien… Révèle toute l’horreur, toute la barbarie, toute la cruauté, toute l’ignominie, tout l’obscurantisme de certains peuples dans leurs pratiques occultes – sorcellerie- et croyances …

    L’on ne peut qu’être confondu d’horreur et d’indignation à la connaissance de cette pratique de l’excision des fillettes…

    L’idée du respect et de l’écoute de l’Autre – de son mode de vie, de ses croyances, de sa culture ancestrale – n’a absolument aucun sens et ne peut faire l’objet de la moindre considération, tolérance, à l’égard de ces peuples de l’Afrique Sahélienne, du Soudan, de la Somalie, de l’Egypte ; ainsi que de ces peuplades d’Asie ou d’ailleurs dans le monde, qui pratiquent l’excision des fillettes…

    Bien que cette pratique soit interdite dans plusieurs des pays concernés, il y avait encore en 2009 de par le monde, 6000 fillettes excisées chaque jour ! Dont beaucoup de ces fillettes sont mutilées dans des pays occidentaux tels que la France, l’Allemagne, les USA, entre autres, dans la clandestinité auprès de « praticiens » qui reçoivent les familles, le père ou la mère de la fillette (ces gens vivant en France, en Europe, avec ou sans papiers, titres de séjour et « apparemment intégrés » dans le pays d’accueil)…



    Il y en a parmi nous qui se prétendent – et se croient - « civilisés », des gens « bien de chez nous » en France et en Europe, et dans les pays occidentaux… Qui, par indifférence, par fatalisme, et en partie adhérant à cette idée « progressiste » de la « considération de la culture et des croyances de l’autre » … Qui ne s’insurgent pas contre la pratique de l’excision… Et ceux là disent « c’est leur vie, c’est leur culture, c’est leur croyance, on n’a pas à s’en mêler »…

    Quel dialogue, quel échange de vues, quelle relation « possible » avec de telles personnes qui tiennent en face de vous un « discours » pareil sur la croyance, sur le mode de vie, sur les pratiques ancestrales de l’autre, aussi éloignées, aussi contraires de nos valeurs ?

    Il y a tout de même une limite à la tolérance, à l’écoute et à la considération de l’autre !





  • En tongs au pied de l'Himalaya, film de John Wax

    Avec Audrey Lamy, Nicolas Chupin, Eden Lopes…

     

    Présenté comme étant une « comédie », ce n’est point à vrai dire une comédie mais plutôt une comédie dramatique sinon un drame…

     

    Andréa, un petit garçon de 6 ans et demi – soit dit en passant l’enfant qui joue le rôle d’Andréa dans le film, a plutôt le physique d’un enfant plus âgé que 6 ans et demi – scolarisé en classe de maternelle, est atteint d’un « trouble du spectre autistique », il est « hyper actif » dans ses gestes et comportements – sans cesse la « bougeotte »…

    Il doit faire sa rentrée en grande section de maternelle, mais il n’est pas au niveau en ce sens que son état, et que ses comportements ne s’améliorent pas.

    Pour Pauline (Audrey Lamy), sans revenus fixes, séparée de Fabrice le père d’Andréa, la vie quotidienne est difficile, une succession d’échecs, avec alcoolisme en plus… Et c’est donc pour Pauline la maman d’Andréa, comme le dit le titre du film «  gravir l’Himalaya en tongs »…

     

    En France actuellement, 700 000 personnes dont 100 000 de moins de vingt ans, sont atteintes de « troubles du spectre de l’autisme » et 1 enfant sur 100 vient au monde avec ce trouble de l’autisme… Dans certains départements et régions de notre pays c’est même 2,3 enfants sur 100, qui sont atteints d’autisme…

    Sans compter aussi les trisomiques (1 enfant sur 1000 nait trisomique)…

    Il n’existe pas en France – ou très peu et disons « embryonnaire » - de structure éducative adaptée pour les enfants autistes ou trisomiques, de telle sorte que ces enfants sont, par manque d’établissement adapté, intégrés dans des classes de maternelle, puis dans des classes d’école primaire, de collège… Dans les conditions difficiles que l’on connaît…

     

     

    700 000 personnes atteintes de « troubles du spectre de l’autisme », aggravé par une hyper activité se manifestant par crises dans les comportements et gestes pouvant être violents et difficiles à supporter pour les parents, les frères et les sœurs quand il y en en a, pour les accompagnants de ces enfants… Cela donne une idée de l’état de la société dans laquelle nous vivions au quotidien, puisque souvent livées à elles mêmes ces personnes inadaptées socialement, sont disséminées partout dans notre pays, avec tous les problèmes que cela pose…

     

    Ce film c’est à le voir, « une plongée dans l’enfer que vivent au quotidien, des mères élevant seule leur enfant difficile, des parents, des familles, des éducateurs ; dans une société fracturée et abîmée »…

     

     

  • Sans filtre

    De Ruben Östlund, sorti le 28 septembre 2022, Palme d’Or au Festival de Cannes de mai 2022, Prix du meilleur film Européen 2022… Diffusé sur Arte le dimanche 17 novembre 2024 à 21h, durée 2h 25…

    Avec Harris Dickinson dans le rôle de Carl

    Charlbi Dean dans le rôle de Yaya

    Dolly De Léon dans le rôle d’Abigail

    Vicki Berlin dans le rôle de Paula, la chef du personnel du Yacht

    Zlatko Buric dans le rôle de Dimitri, le milliardaire russe qui « vend de la merde » selon ses dires

    Et Woody Harrelson dans le rôle du capitaine Thomas Smith

     

    Sur un yacht de luxe en compagnie de personnages possédant de grandes fortunes et dirigeant des multinationales, deux jeunes mannequins de la « Fashion » Carl et Yaya, sont sélectionnés et invités à passer un agréable séjour en croisière…

    Une terrible tempête survient, le pire se produit, et les richissimes clients sont malmenés…

     

    Ce film met en évidence dans un humour ravageur, dans une insolence assumée et « sans filtre » donc ; tout ce qu’il y a d’exécrable dans le monde des ultras riches, notamment dans la scène du repas-soirée du capitaine qui tourne au cauchemar lorsque le yacht est secoué par les vagues gigantesques de l’océan en furie, ainsi que dans la scène des toilettes qui débordent et de la merde liquéfiée qui se répand partout… Car toute cette « merde » déversée est bien celle que produisent dans leurs œuvres les ultra riches pollueurs, arrogants, puants et assassins de notre planète, et « verrues » de la civilisation humaine…

     

    Cependant « un bémol » toutefois – à mon sens – en ce qui concerne la dernière partie du film : l’épisode de l’échouage sur une île… « un peu simpliste » dis-je, et « peu convainquant » (frisant la « morale à deux balles)…

    À l’exception peut-être de la scène de l’abattage de l’âne par assènement d’un rocher sur la tête de l’âne (plusieurs essais, l’âne n’arrive pas à mourir et émet des braiements de souffrance)… Scène qui « symbolise » à mon avis, la violence extrême et la cruauté des ultra riches… Sans commune mesure avec la violence manifestée par les « subissants » du « commun des mortels » qui, elle, cette violence là, est toujours condamnée, stigmatisée, sévèrement punie par les Tenants de l’Ordre du Monde et leurs polices et leurs armées « à la solde des dominants et des décideurs tous des milliardaires »…

     

    Ma conclusion ? « Merde à ceux et à celles qui concevraient que ce film soit censuré, considéré comme une « inepte caricature »… Voire une «réalisation terroriste » !

    Si « terrorisme » il y a, par la réalisation et par la diffusion de ce film, alors c’est un « terrorisme » auquel j’adhère pleinement…

     

     

  • Louise Violet, film de Eric Besnard

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    Sorti le 6 novembre 2024, drame historique, film réalisé par Eric Besnard, avec Alexandra Lamy, Grégory Gadebois, Jérôme Kircher

     

    Dans la « France profonde – et campagnarde » de 1889, huit ans après la Loi de Jules Ferry (1881) imposant partout en France l’école publique, républicaine, gratuite, laïque et obligatoire ; il est certain que, dans de nombreux bourgs et villages des campagnes et selon les régions de notre pays, il n’existait pas encore en 1889, de locaux adaptés, ni de « matériel scolaire »…

     

    Louise Violet qui « débarque » dans le village se voit attribuer par le Maire une grange dans un bâtiment de ferme, qui sert à la fois de logement pour l’institutrice et de salle de classe pour les élèves…

     

    Le décor, l’atmosphère, l’environnement… Ainsi que l’accueil fait par les gens du village (froid, indifférent, hostile) à Louise, cette Parisienne rescapée de la Commune de 1871 (et qui avait été emprisonnée, prise sur les barricades) sont d’un réalisme cru et dur, à la mesure exacte de ce qu’était la France rurale et sociale de 1889… Un réalisme qui, à nos yeux de citoyens Français de 2024, nous paraît « exagéré » et « non crédible »… Mais c’était cependant la vérité de l’époque où dans les campagnes – et même dans les villes – régnaient obscurantisme, ignorance, supersticions et religion rythmant la vie quotidienne du pays…

     

    Rappelons que, dans la France d’alors, en 1889, pour des millions de gens de tous milieux sociaux, la Commune de 1871 « n’avait pas bonne presse » et que l’on disait « La Commune ç’a a été un ramassis de voyous, d’alcooliques, de feignants » … Et qu’en est-il, d’ailleurs, du jugement sur la Commune, de nos jours ?…

     

    À notre époque, du numérique, de l’internet, de l’Intelligence Artificielle, des Facs, des Grandes Ecoles, de l’info accessible à tous et instantanée, de tous ces équipements et appareils technologiques hyper sophistiqués, de toutes ces applis sur smartphone, de la bagnole, du TGV, de l’avion, des autoroutes et des Grandes Surfaces commerciales, de milliers de bouquins, des télés, des magazines, d’un mode de vie au quotidien de robotique, de domotique… Les obscurantismes, l’ignorance, les croyances empiriques, les préjugés, les modèles proposés, les clivages, les haines, les violences, les exclusions et rejets… Tout cela en vérité est à deux pas de nous, nous talonne, nous ratrappe…

    Et les ordres dominants avec leurs codes, leurs procédures, leurs principes, leur formatage, leur manière de gérer et de niveler la société… Portails électroniques et programmés de contrôle, caméras de vidéosurveillance, profils algorythmés… Tout cela nous écrase, nous conditionne…

    Et le pire dans tout ça, c’est que l’École est bien plus celle des Ordres dominants, que celle de la transmission des savoirs, de la liberté de penser et de réfléchir par soi-même !

     

     

     

  • "Tout simplement noir", film de Jean Pascal Zadi et John Wax

    ... Sur ARTE mercredi 11 septembre 2024, sorti en salle en 2020

     

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    Une narration saccadée, rapide ; un dénouement limité – qui n’est pas tout à fait celui auquel on aurait pu croire…

    Et, au-delà de ce que l’on voit dans le film, du début jusqu’à la fin, se dégage – si l’on peut dire – une « poésie populaire » assez proche de ce que produisent dans leurs textes, les rappeurs…

    Ce film fait ressortir ce qu’il y a de vain et de polémique dans les débats et les échanges au sujet des communautarismes.

    Nous sommes dans une société qui évolue peu dans ses conflits sociaux, dans les opinions véhiculées, dans les comportements des uns et des autres en grande partie conditionnés dans un « ordre de culture » où dominent les préjugés et les effets d’image.

    Faire vivre ses valeurs et les véhiculer, de nos jours, est difficile, hasardeux, et assez souvent dans la manière de les exprimer, ces valeurs auxquelles l’on croit, « peu heureux » dans la mesure où l’on a tendance à les surestimer…

     

    Le film m’a « amusé »… Mais « pas trop convaincu »…