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Paroles et Visages - Page 132

  • De beaux jours prometteurs, qui désenchanteront

    Le fait de poser un drapeau de la France bien en vue devant sa maison, ou ostensiblement planté dans son jardin sur un mât, ou encore à sa fenêtre, comme cela se voit assez souvent dans les campagnes, dans des lotissements… Laisse supposer que l’on est « du Rassemblement National » (ou pour)…

     

    Ainsi, aurait-on laissé le Rassemblement National » s’emparer de notre drapeau, comme si n’étant ni du Rassemblement National ni de quelque parti que ce soit, l’on ne pouvait pas aussi, arborer notre drapeau, pourquoi pas, devant chez soi ? D’autant plus que la Loi n’interdit en aucune façon, d’exposer devant chez soi le drapeau de la France ?

     

    L’on arbore bien notre drapeau national, cependant, lorsque l’on assiste à une grande rencontre sportive de football ou de rugby ou de basquet ou de tennis ou de natation ; l’on voit bien après un grand succès sportif de la France, sur le rétroviseur des voitures, un drapeau de la France… Ainsi qu’en d’autres circonstances ou manifestations, cérémonies, etc. …

     

    Est-ce un hasard si l’on voit rarement un drapeau Français devant la maison d’une famille de musulmans, ou devant celle de quelque immigré récent venu d’un pays d’Afrique ou du Moyen Orient ? … Et si cela pouvait être le cas (pourquoi pas?) peut-être alors que l’immigré en question, qu’il soit Nigérien, Malien ou Syrien, ne se verrait pas suspecté par ses voisins…

     

    L’on peine à imaginer lors de la rentrée scolaire du 4 septembre 2023 en France, une adolescente de confession musulmane – que l’on va supposer non pratiquante et donc juste musulmane de tradition familiale – en abaya, vêtement « non prescrit par la religion » - et avec, bien en vue accroché sur son « petit dessus » (ou en logo sur son cartable) une cocarde tricolore, ou un mini drapeau tricolore imprimé…

     

    Décidément le Rassemblement National a « de beaux jours devant lui » très prometteurs (mais qui désenchanteront) ; et les autres partis NUPES en tête, un « vent en poupe » qui sied aux narines bien habituées aux fragrances en vogue chez les « aficionados » de la complaisance – tolérance – fanion – torchon agité !

    Ah, tant que ça durera !…

     

     

  • Des "marches blanches" oui mais...

    L’on ne voit jamais, et l’on ne verra jamais des caïds de la drogue et leurs dealers, leurs rabatteurs, et les populations qui vivent des revenus de la drogue, faire des « marches blanches » en réaction à une balle perdue qui a tué un enfant de dix ans lors d’un règlement de compte entre bandes rivales…

     

    Peut-on seulement « imaginer » cela : tout un « cortège » de ces populations vivant des revenus de la drogue, avec à leur tête les caïds, en manifestation de regret, de pleurs et avec des bouquets de fleurs dans les mains ?

     

    En revanche, pour un jeune de 15 ans qui a cessé de se rendre à l’école, qui gagne 100 euro par jour en « dealant », surpris par des policiers et s’enfuyant afin de ne pas être interpelé avec, dans son sac à dos, un couteau de grande taille, et qui, atteint d’une balle tirée par un policier, succombe à sa blessure… Il y aura une « marche blanche » de toute une population du quartier, de la cité… Il y aura une « traorérisation » de l’« événement », bien médiatisée, bien « résalsociée » !

     

    Certes, un jeune de 15 ans est « un jeune de 15 ans », une victime, quelque soit son « profil » et tout ce qui en apparence comme en réalité, détermine et « crédibilise » ce « profil »…

    Mais ce jeune, quelle sera en quasi vérité, sa vie, sa vie d’adulte, dans dix ans, dans vingt ans, jusqu’à ses « vieux jours »… Sinon une vie de galère, de prédation, une vie « de merde » , une vie dérangeante et dangereuse pour toutes les personnes qui devront subir l’agressivité, la violence de ce jeune de 15 ans qui aura 30 ans un jour, puis 50 un autre jour ?

     

    Une vie, oui, « est une vie »… Mais toutes les vies se valent-elles ? Que « vaut » une vie dont les autres vies ont peur et sont menacées ?

    C’est « triste à dire » et « ça soulève des tollés, des protestations… Et des « marches blanches »… Mais une vie qui est une menace sérieuse et qui ne deviendra quasiment jamais une vie à « considérer comme l’on doit considérer, humainement, une vie »… Est une vie qui, lorsqu’elle disparaît, ne se regrette pas…

     

    Cela dit, « rétablir la peine de mort », ou « mettre en place et en fonctionnement une justice implacable » ou encore « moraliser ou « remoraliser » une société en état de déliquescence, instituer et « constitutionnaliser » des droits et des devoirs, règlementer, « neunœilliser », « encadrer, formater »… Tout cela contribue à l’avènement d’un pouvoir autoritaire exercé par des partis d’ extrême droite (ou, comme cela est arrivé une fois en 1793, par un « comité révolutionnaire de terreur et de salut public »…

    « Là » n’est donc pas « la solution » !

     

    Peut-être qu’un regard et qu’une réflexion sur la façon dont fonctionne – notamment en ce qui concerne la relation entre les êtres vivants – la nature, l’univers, selon des « lois » et « principes » immuables… Ouvriraient-ils une voie possible ?

     

    « Ça fait peut-être pas dans la dentelle » - dans la nature – mais c’est sans doute ce qu’il y a de « plus juste » … Et qui « ferait moins de mal que tout le mal que font les humains sur cette planète »(à leurs semblables et aux autres êtres vivants)…

     

    La peine de mort est une invention humaine, n’existe pas dans la nature où l’on tue par nécessité (dont se nourrir) et pour se défendre.

     

     

  • Il est cinq heures, ça s'éveille

    Il est 5h, il ne fait pas encore jour… Il s’est levé en même temps que toi… Mais…

    Le temps que tu mettais, assis sur la cuvette des WC, à faire pipi… Il a déjà pris sa douche…

    Et le café, au petit déjeûner, il l’a vite avalé… Et englouti, tout aussi rapidement, en trois coups de dents (il les a toutes, ses dents)… Deux tartines grillées (le beurre n’a pas eu le temps de fondre)…

    Toi, le pain grillé, ça va pas trop… Te manque les prémolaires et tes incisives sont loin d’être comme celles des lapins…

    T’en es encore à ta deuxième tartine, t’as pas rerempli ta tasse, de café, qu’il est déjà chaussé pour la randonnée… Et pour sûr, dans la r andonnée, dix minutes après le départ, il t’aura mis 1 kilomètre dans la vue…

    Dans « un certain sens » j’admire les personnes dont le rythme de vie au quotidien, est celui d’un hors-board… Je les admire oui, mais… Sans pour autant les vénérer…

    En général ils, elles ont… Moins de cinquante ans… Quoique parfois… Avec toutes leurs dents qui leur permettent en éclatant de rire d’ouvrir en grand leur « four » et bardés de certitudes qu’ils, qu’elles ont… Au delà de soixante « ça booste encore » !

    Toi, quand tu ris, on voit pas tes dents… Tu sais rire – et d’ailleurs tu ris bien et fort – sans montrer tes dents… (c’est ça, si l’on veut, « la classe »!)… Enfin oui… « Si l’on veut » (rire)…

    Il est le « chien vert », elle est la « chienne verte »… Les lunettes de soleil derrière les oreilles entre front et nuque, la truffe en avant frémissant humant…

    Tu es le « chien bleu » qui n’aboie pas mais « jappelote » ou « modulote » et de surcroît griffonne par terre de la patte… Mais c’est pas ça qui te fais forcément les copains à tes basques, parce que trop d’arabesques dans la poussière du chemin, ça éloigne toute la gent bondissante escaladante trépidante… En revanche le « chien vert » lui, il a des tas de potes…

     

  • L'illectronisme

    Il y aurait actuellement en France, environ 15 % de la population toutes générations confondues – mais surtout, ces 15 % de personnes, âgées de plus de 20 ans et ce jusqu’aux plus « vieux » d’entre nous – en situation d’ « illectronisme » c’est à dire qui, soit n’ont jamais utilisé Internet de leur vie et n’ont pas d’ordinateur ni de smartphone ni de tablette (ou bien peuvent posséder un ordinateur dont ils ne se servent que pour des activités de bureautique), soit se connectent à internet très occasionnellement (assez rarement en fait) et n’ont pas les compétences numériques de base pour pouvoir utiliser internet…

     

    Et ce sont à peu près les mêmes personnes qui n’ont pas de smartphone ou d’i-phone, et qui, pour communiquer à distance ont recours soit à un téléphone fixe, soit à un téléphone portable simple, ou à un smartphone ou à un i-phone sans internet… (en fait, souvent, plutôt un téléphone fixe)…

     

    Si l’« illectronisme » s’accroît avec l’âge, notamment pour les personnes de plus de 60 ans et encore plus pour les personnes de plus de 80 ans, il est aussi une réalité pour des personnes de moins de 20 ans, ou autour de 30-40 ans…

     

    Outre le handicap qu’il y a, de nos jours, dans la gestion de la vie au quotidien (démarches administratives, demande de service, etc.)… À ne point utiliser internet, pour environ dix millions de personnes, il y aussi le fait qu’aucune de ces dix millions de personnes n’est au courant de ce qu’untel ou une telle, produit sur la Toile (sur des réseaux sociaux tels que Facebook, sur un site, sur un blog… Notamment si ce qui est produit est « de qualité » ou « mérite d’être connu »… Que ces personnes là donc, ne verront, ne sauront jamais… (Il faudrait alors que les auteurs de ces productions sur la Toile, se résolvent à passer par des éditeurs classiques, pour publication de leurs ouvrages – on sait la difficulté qu’il y a à cela – ou à avoir recours à des « intermédiaires haut placés dans le show bizz, la chanson, la musique » pour publication d’albums, de CD)… Tout cela pour pouvoir toucher quelques lecteurs ou personnes intéréssées parmi ces dix millions de gens sans internet)…

     

    Il faut reconnaître – c’est une évidence – que par la Toile, par les réseaux sociaux, par les blogs et par les sites (de production d’œuvres), par You tube, il est bien plus aisé pour un auteur, pour un producteur d’œuvre en quoi que ce soit, de diffuser, de se faire connaître, d’avoir un impact, d’intéresser des gens… Ce qui, avant la fin des années 90 du 20ème siècle, était beaucoup plus difficile (et souvent onéreux)…

     

    Bon, c’est vrai, en contrepartie, il y a la médiocrité, la banalité, la vulgarité, la « non qualité », le « tout venant » ou, en somme, cet « océan immense » qu’est d’une part la masse et qu’est d’autre part la diversité de tout ce qui est porté à la vue et à la connaissance de tout un chacun … Et en lequel le « meilleur » est forcément noyé, souvent difficile à trouver…

     

     

  • Dans quelle mesure une société est-elle démocratique ?

    Dans une société non démocratique où s’exerce une autorité totalitaire, une dictature, comme c’est le cas en Corée du Nord, en Russie ou en Iran ou encore en Chine, en Turquie ainsi que dans certains états africains ou en Arabie Saoudite, Émirats, Qatar… L’on risque la torture, la prison, la peine de mort, ou « au moins pire » la censure, lorsque l’on se livre à une opinion que l’on exprime en public, à une analyse, à un commentaire, à une critique, tout cela dérangeant le pouvoir en place qui définit ce qui doit être pensé, suivi, observé, en premier lieu par l’ensemble de la population du pays concerné, mais aussi par les personnes qui font partie des corps dirigeants tels que l’armée et la police, mais encore également dans l’administration, dans la justice, dans l’éducation et dans la culture…

     

    Une société n’est « vraiment démocratique » que si elle laisse à chaque citoyen ou personne s’exprimant en public, une liberté sans aucune contrainte, sans pression exercée, sans entrave, sans modération, sans charte, sans « encadrement », de telle sorte que la seule « modération » si l’on peut dire qui s’impose « naturellement », c’est celle de la « différenciation » observée par chacun en particulier, ou par une majorité de personnes, entre « ce qui est supportable ou acceptable et ce qui n’est ni supportable ni acceptable « parce que cela fait mal ou fait souffrir »…

     

    Bien sûr, et c’est là le « problème » : ce qui est supportable ou acceptable varie en fonction de « paramètres », ces « paramètres » étant ceux liés à la sensibilité de chacun, à ce que ressent chacun en fonction de sa culture, de l’éducation qu’il a reçue, de ses croyances, des certitudes qu’il a en lui, de ses propres repères…

     

    Et en ce sens, une société n’est démocratique que de « principe » ou que « d’idée générale »… C’est la raison pour la quelle toutes les sociétés, tous les régimes, se réclamant démocratiques, sont des sociétés où les institutions, les puissances médiatiques, les représentations, en somme tous les rouages et tous les mécanismes de fonctionnement, subissent les assauts de ce qui les perturbent, les fait déraper, ou les pervertissent…

     

    Il n’y a – peut-être – qu’une « conscience aiguë de l’existence de l’Autre » (conscience – reconnaissance d’une réalité de ce qu’est l’autre tel qu’il nous apparaît, et cela dans une indépendance la plus grande possible par rapport aux « paramètres »… qui peut permettre à une société dont nous sommes chacun un élément pour ainsi dire « singulier », de devenir totalement et entièrement démocratique…

     

    Cette « indépendance par rapport aux paramètres » est « l’affaire de toute une vie »(afin de l’acquérir) , en fait c’est « une affaire de volonté déterminée… Et libre »…