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Paroles et Visages - Page 133

  • Exit les grandes avancées sociales

    … Les grandes avancées sociales, souvent accompagnées de révolutions, ayant amené des changements importants améliorant la vie des gens, renversé des monarchies, des régimes autoritaires, bousculé les privilégiés ; se sont, dans l’Histoire, toujours produites lorsque les populations dans leur immense majorité, vivaient dans des conditions difficiles, de précarité, de misère, la faim au ventre…

    Ce qui fut par exemple le cas en 1789 en France, puis, plus récemment en 1936…

    Il y a en effet une différence dans le quotidien des gens, avant 1936 et de nos jours depuis la fin du 20ème siècle…

    Aujourd’hui les frigos et les congélateurs sont pleins, les gens sortent des supermarchés en tirant des caddies débordant de produits de consommation, tout le monde à chez lui toilettes, salle de bain, eau courante, les vide – greniers (fort nombreux et fréquents) regorgent de tout ce dont on veut se débarraser… Comment voulez-vous qu’une révolution, que de grandes avancées sociales puissent se faire ?

    Les dominants et les décideurs et leurs alliés des divers gouvernements en place, ainsi que tous les bénéficiaires du « Système » ont « trouvé le filon » avec le « consommable à gogo », l’accessibilté de tout à tous, ce qui fait les profits, les dividendes pour une minorité en extension, de demandeurs de produits et services plus nombreux qu’autrefois et pouvant « mettre cent balles dans le dada » et même, faire que le dada branle quand même sans mettre de pièce ! »

    « Résultat des courses » : ce ne sont ni les manifs (et « manoufs ») qu’on fait, ni ce qu’on dit sur les réseaux sociaux qui va « changer quelquechose » !

    Aussi, la gauche qui ne fait plus recette, se fracture et disparaît ; la Le Pen qui monte en flèche, c’est à ça qu’on assiste !

     

     

  • Les algorythmes aux commandes

    … En page 4 du journal Sud Ouest du 4 mai 2023, sur la page « opinions »… [ Jefferson Desport ]

     

    … Sur ce sujet englobant l’intelligence artificielle, le numérique, la robotique, les algorythmes… De nombreux intellectuels, scientifiques, écrivains, artistes, créateurs, font part autour d’eux, de leurs réflexions, de leurs interrogations sur ce sujet, et s’expriment… Mais aussi beaucoup, de par le monde, de « gens du commun »…

    Je me suis moi-même exprimé plusieurs fois sur ce sujet…

    Jamais je n’aurai recours à « ChatGPT » en tant qu’ « homme d’écriture » sur Internet et en tant que dessinateur…

    Je demeurerai donc « sans cesse perfectible et pour finir inachevé », dans la « dimension humaine » qui est la mienne…

    Si je devais faire une « comparaison » entre l’humain et l’intelligence artificielle, ce serait celle – ci :

    L’humain (l’esprit humain) c’est comme le ciel que l’on voit dans la journée, avec à chaque instant des nuages de formes, de contours et de mouvements différents, de telle sorte que ce ciel là, avec ces nuages là, à cet instant là, n’existe tel qu’on le voit, qu’une seule et unique fois dans le temps des millions, des centaines de millions d’années de vie de la Terre… L’instant d’après, les nuages ont changé de forme, de contours, de mouvements, de telle sorte que jamais plus ne sera reproduit à l’identique la configuration de l’instant d’avant…

    L’intelligence artificielle c’est le même ciel, conçu par l’humain car sans intelligence purement humaine il ne peut y avoir d’intelligence artificielle – par exemple le hanneton et le crapaud ne concevront jamais d’intelligence artificielle… Sauf que… Le ciel avec sa configuration de nuages à tel moment, par l’intelligence artificielle, peut être reproduit à l’identique (cloné donc)… Et même, une fois cloné, immobilisé de telle sorte que ce « ciel cloné » soit visible uniformément, partout au dessus de tous les paysages de la Terre…

    L’humain, confronté désormais et de plus en plus, à l’intelligence artificielle, « n’a pas dit son dernier mot » et… « s’il ne parvient pas à gagner la bataille, il ne la perdra pas non plus, cette bataille »…

    Que les dominants et les décideurs se le tiennent pour dit !

     

    … Ce qu’il y a de sûr et certain, c’est que jamais l’intelligence artificielle créée par les humains et devant régir, organiser, planifier, automatiser, formater les sociétés humaines, toutes les activités humaines… Ne surpassera l’intelligence « cosmique », l’intelligence naturelle, l’intelligence innée, transmise par les gènes de tous les êtres vivants autres que les humains…

    À moins que… Comme ce qui est écrit dans « la perle de grand prix » (l’un des livres des Mormons) où il est question, dans ce livre « la perle de grand prix » de « la pluralité des mondes et des univers »… Que les hommes créés à l’image de Dieu, dans leur évolution et selon le projet de Dieu… Ou encore, selon le « mythe de Prométhée », des Grecs ; deviennent les égaux de Dieu, de nouveaux dieux et créateurs, concepteurs, ces nouveaux dieux, innombrables, de nouveaux mondes, de nouveaux univers, à l’infini… Des mondes, des univers, peut-être plus ou mieux « achevés » que l’univers que nous connaissons, dont nous ne connaissons d’ailleurs, qu’une toute petite partie… Mais là encore, ce ne sera pas de l’intelligence artificielle…

     

     

  • Algoritmokomande

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    … Petite anecdote

     

    … Lorsque j’étais en 6ème A2 au lycée Duveyrier à Blida, en Algérie, alors âgé de 11 ans en 1959, pour l’année scolaire 1959/1960, j’avais un prof de dessin qui s’appelait Monsieur Plas…

    Ce monsieur Plas « se prenait pour Picasso » et nous « snobait » tous, les 37 élèves de cette classe de 6ème A2…

    Je le revois encore, dans sa blouse blanche immaculée, aux plis impeccables de repassage, avec son visage d’homme d’une cinquantaine d’années, très buriné, très typé, d’un regard froid, ne souriant jamais et riant encore moins, sévère, condescendant, voire méprisant…

    Son premier cours – je m’en souviens comme si c’était d’hier – fut pour nous inculquer les « notions de base » dont la toute première faisant état des trois couleurs primaires que sont le jaune, le bleu et le rouge, après nous avoir fait ouvrir notre cahier de cours…

    Je lève le doigt « Monsieur, vous oubliez le blanc et le noir » !

    Réaction de Monsieur Plas « Monsieur Sembic, vous me ferez deux heures »… (à cette époque les colles c’était le jeudi)…

    Une grande partie du 1er trimestre fut consacrée, une fois par semaine en cours de dessin, à reproduire une feuille verte avec ses nervures et ses taches jaunes, fixée sur le tableau.

    Je « m’ennuyais à mourir » devant cette feuille verte et jaune qu’il fallait sans cesse redessiner, au crayon de papier, puis en couleurs, à l’aquarelle…

    Je dessinais ou plus précisément griffonnais des minous, des toutous, des hannetons, ou des « animaux bizarres » de mon imagination…

    Monsieur Plas, de « guerre lasse » me fit prendre place au fond de la classe, isolé des autres élèves, ne m’accordait plus ni le moindre regard ni la moindre parole.

    Le jour de la composition trimestrielle de dessin, il fallait « plancher » sur un beau vase, faire ressortir l’ombre, la lumière, l’arrondi du vase, au crayon HB et 2B…

    Ah, ce vase, ce « putain de vase » ! J’avais envie de le « canarder » au « tahouel » (le lance pierre que je m’étais fabriqué avec une fourche en bois coupée d’un arbre, des élastiques de bocaux et un rond de cuir), qui se trouvait dans ma poche de pantalon…

    J’aurais bien visé le vase qui se serait brisé sous l’impact d’un des nombreux boulons que je récupérais dans l’atelier des PTT où travaillait mon père…

    Cela m’aurait valu, je le savais, huit heures de colle plus un blâme et une exclusion d’au moins une semaine à la suite d’un conseil de discipline…

    Au lieu du vase, je dessinai sur la feuille de papier, des espèces de petits marsupilanis rigolos, de mon invention…

    Résultat de la compo de dessin : Sembic 0/20, 37ème…

    Et cette appréciation sur le bulletin trimestriel, de monsieur Plas « étranger à la classe »…

     

     

    … Je pense toujours en 2023, que les couleurs primaires, le jaune, le bleu et le rouge, ne sont pas les seules et qu’il y a encore deux, le blanc et le noir…

    Car, tout comme le jaune, le bleu et le rouge ; le noir et le blanc ne peuvent être obtenus par mélange ou association de deux autres couleurs (ce qui est le cas, par exemple, du vert qui se fait avec du jaune et du bleu, ou du gris qui se fait avec du blanc et du noir)…

    S’il devait être un drapeau pour « une nation Terre » ce drapeau je le verrais bleu-jaune-rouge-blanc-noir… (en bandes verticales plutôt qu’horizontales)…

     

     

  • Sincérité

    … « Dans un monde où tout est faux, où tout n’est qu’apparence, mensonge, trahison, rien n’est plus précieux qu’une âme sincère »…

     

    Toute personne en ce monde, qui offre à ses semblables, à ses proches comme à toutes ses connaissances autour d’elle, et même à des inconnus ou à des gens n’ayant été qu’une seule fois rencontrés… Cette sincérité, totale, absolue, indéfectible, permanente, bien que parfois dérangeante ou qui étonne et que cette personne porte en elle-même comme l’on porte en soi les organes et les tissus de notre corps… Est assurément le don le plus précieux, le plus beau cadeau que cette personne offre à ses semblables … Et c’est plus beau, encore, que de voler comme un oiseau, que de gagner une grosse somme d’argent, que d’être un personnage influent, connu et suivi…

     

    Il faut le savoir parce que c’est vrai, vrai universellement et intemporellement, de nos jours si difficiles, si incertains, si troublés, si chaotiques dans ce monde de violences et d’individualismes forcenés, tout comme par le passé… Cette sincérité totale, permanente, indéfectible et absolue, de quelques uns et unes de ci de là de par le monde… Ça existe et ce n’est pas, comme l’on pourrait le croire, « si rare que cela »…

     

     

  • L'écrit, la parole

    … L’écrivain, le journaliste, l’historien, le cinéaste, le documentaliste, le photographe ; ainsi que toute personne qui témoigne de ce qu’elle voit, observe, entend, écoute, autour d’elle, et produit en texte écrit, en image, en document, en scène filmée, en photographie… Est responsable de ce qui est transmis, enseigné et porté à la connaissance des autres, dans son entourage proche et aussi élargi que soit cet entourage…

     

    Celui qui témoigne peut faire connaître et laisser apparaître autour de lui sa vision personnelle de ce qu’il observe et de ce qu’il ressent, mais à condition de faire comprendre qu’il s’agit là d’une vision personnelle et de se garder de propulser sa vision comme on propulse une banière…

     

    De même qu’il y a une grammaire de l’écrit et de la parole en toute langue parlée et écrite de par le monde, il y a aussi une grammaire du contenu de ce qui est dit, écrit, montré, enseigné, transmis, rendant le récit, l’image, la scène filmée, intelligible, cohérent, authentique, dépouillé de tout effet, de tout arrangement…

     

    Une grammaire – il faut bien le dire sans moraliser pour autant – de l’écrit et de la parole, et du contenu de ce qui est dit, écrit, montré… Qui de nos jours fait défaut tant les technologies de la communication, notamment l’internet, les réseaux sociaux et les grands médias de l’information, sous couvert de réformisme et d’accessibilité à tous (et donc de « nivellement par le bas) ont dénaturé, appauvri cette grammaire (de l’écrit et de la parole, et du contenu de ce qui est dit, écrit, montré)…

     

    De tout ce qui a été avant que nous fussions nés, nous n’en savons que par ce qui nous a été raconté, montré (par des films, des documents), par ce que nous avons lu dans des livres… Et que nous n’avons pas vécu, dont nous n’avons pu témoigner…

     

    En quel état parviendra ce que nous disons, écrivons, montrons aujourd’hui, aux générations qui nous suivront… Et déjà, à tous ces enfants et adolescents, élèves des écoles, nés dans le premier quart du siècle présent… Si la grammaire s’étiole, et si se substitue à la grammaire, l’effet, l’arrangement, le raccourci, l’« instagramisme », le « tweetisme » ?