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Paroles et Visages - Page 48

  • Des priorités dans nos vies, à réorienter

    Environ le tiers de la population française réside dans des agglomérations (dont quelques grandes villes) où coulent des rivières, dans des vallées, des plaines inondables ; ou encore dans des régions de montagne le long de pentes et à proximité de cours d’eau, ou le long de côtes battues et malmenées par les tempêtes (tout le littoral atlantique)… Soit quelque vingt millions de personnes, propriétaires ou locataires, exposées aux catastrophes naturelles que sont les inondations et les effondrements de terrain…

    Et à cela s’ajoute les régions boisées et donc le risque d’incendies, et encore, là où il n’y a pas de risque d’inondation – lieux situés en hauteur - où peuvent survenir orages violents avec grêle, tornades, tempêtes…

    Autrement dit c’est la quasi totalité de la population qui est menacée par des catastrophes climatiques… Et chacun de nous, où qu’il demeure, pouvant voir sa maison, du jour au lendemain, inhabitable…

    « À la limite » peut-on dire, ce sont les gens qui vivent dans des immeubles au dessus du premier étage, en ville, qui seraient les moins menacés…

    Il y a bien là de quoi revoir et réorienter nos priorités dans nos vies, notamment celle de ces priorités étant d’entretenir un patrimoine immobilier… Mais aussi entre autres priorités, de posséder une voiture cossue, de remplir son caddie à Leclerc, Intermarché ou Carrefour, de produits dont on n’a pas un besoin urgent…

     

    Alors… Les salons de l’habitat- ou de l’auto, ou du meuble- les agences immobilières, les dernières nouveautés technologiques de la domotique, les beaux et imposants portails d’accès à sa propriété, les piscines pour ses enfants, ses proches, ses amis que l’on reçoit, ces cuisines intégrées de conception 21ème siècle et équipées d’appareils électro ménagers dernier cri, ces vérandas aménagées en salons… Tout cela « laisse rêveur » en face de sa télé où l’on voit au JT de 20h, un soir d’octobre, des dizaines de bagnoles enchevêtrées les unes dans les autres, entraînées par des torrents de boue et d’eau tourbillonnante ! Et de grandes surfaces commerciales envahies d’un mètre d’eau et de boue, tous les rayons abattus – le nounours de GIFI cul en l’air dans la flotte au milieu de « halloweeneries » et de « noëlleries »…

     

  • Agressivité ambiante et actuelle

    Une grande partie de toute l’agressivité dans ses manifestations quotidiennes, de toutes les violences dans les comportements individuels ou collectifs, des mouvements de colère, des incivilités et des dégradations délibérées…

    Une grande partie, donc, de toute cette agressivité ambiante et généralisée dans notre pays la France – et ailleurs – vient de ce que les gens sont maltraités, mal servis, méprisés, abusés, trompés, spoliés ; vient de ce que leurs droits sont bafoués, et que leurs souffrances, que leurs misères, que la précarité dans laquelle ils « galèrent » ne sont pas pris en compte…

    Alors à force de souffrance, d’être mal servis, d’être malmenés, ils « le font savoir » avec les moyens dont ils disposent, l’un de ces moyens étant l’expression- les propos qu’ils tiennent- sur les réseaux sociaux, dans la rue, en public, en face des autorités, et, entre autres moyens à leur disposition, des manifestations de colère collective assorties de dégradations, de violences…

     

    Si vous observez bien ce qui se passe autour de vous là où vous vivez, vous ne pouvez que constater la différence qu’il y a, en matière d’agressivité ambiante au quotidien, entre d’un côté des millions de gens « du commun » qui subissent et « galèrent » ; et d’un autre côté, les privilégiés (intellectuellement et financièrement) qui eux, ont entre eux un tout autre rapport de relation et soit dit en passant, craignent les débordements, les violences dont ils s’éloignent, déplorent les incivilités, les propos, les comportements qui les choquent…

    La différence est manifeste…

     

    À défaut de pouvoir investir et abattre des forteresses car à cette fin il faut une organisation, des moyens, une coordination et une adhésion du plus grand nombre possible – tout ce qu’il n’ y a pas du côté des millions de gens « du commun » qui galèrent, qui souffrent, qui sont malmenés, mal servis, méprisés, et parce que souvent trop individuellement isolés ou dispersés- ; l’on jette des cailloux, des pavés, on casse du matériel, on violente çà et là, on s’en prend à des représentants de diverses autorités…

     

    Car les « forteresses » de nos jours ne sont plus celles des châteaux et des seigneurs comme au Moyen Age, ni celles des « deux-cents familles » de grands propriétaires d’industries du 19ème siècle… Les « forteresses » sont des entités faites de personnages dont on ne sait pas le nom ni les liens qu’ils ont entre eux ; les « forteresses » sont des multinationales, des consortiums, de puissants lobbys et des assemblées d’actionnaires, des directions avec à leur tête un président directeur général et ses associés – qui d’ailleurs changent et sont remplacés par d’autres… Et « tout ce monde là » quand il part en vacances, il ne va pas là où va le « commun des mortels »…

     

    Eh bien je vous le dis tout net : l’agressivité ambiante au quotidien, celle de millions de gens « du commun des mortels » qui souffrent, galèrent, subissent, sont mal servis, malmenés, je ne la condamne pas !

    Et, par exemple, une entreprise qui se fout de sa clientèle en n’assurant pas ou très mal son service après vente, dont la priorité est le bénéfice réalisé en vendant et intallant du matériel soit disant performant et innovant… Si cette entreprise coule ou si elle devait faire l’objet d’une vindicte populaire, ou encore si une inondation, un incendie, devait la détruire… Je ne compatis absolument pas ! Ce que je ne puis faire personnellement autrement que par des propos, eh bien le ciel le vent la flotte et la foule en furie le fera bien mieux que par ma seule colère !

     

    Autrement dit – et je le dis- des catastrophes naturelles dévastatrices, qui certes, affectent du « pauvre monde » mais aussi et surtout « bousculent et mettent à mal toute la chienlit mondialiste consumériste avec quelques privilégiés, dirigeants d’entreprises et de commerces et d’industries dont la priorité est le profit au détriment du service à la clientelle ; eh bien ces catastrophes climatiques, qu’elles se multiplient, de plus en plus violentes et qu’elles écrabouillent la chienlit mondialiste, tout le « système », tout l’ordre scélérat et absurde de ce monde en décomposition économique et sociale !

    Ce que toutes les colères du peuple et des gens qui souffrent ne peuvent éradiquer,abattre, détruire soit la toute puissance dominante de quelques uns ; la nature (notre planète blessée, maltraitée) dans son extrême violence réactive le fera !

     

     

  • Cimetières

    Cimetières.jpg

    Toutes les vies sont différentes les unes des autres…

    Et toutes les vies finissent en ces mêmes lieux que sont les cimetières…

    Les vies humaines…

    Et en ces mêmes lieux que sont les cimetières, les vies n’existent plus qu’en inscriptions de noms et de dates, du moins pour beaucoup d’entre elles…

     

    Tous ces gens dans les cimetières, qui furent tous des vivants, ont vécu pour bon nombre d’entre eux dans de belles maisons que durant toute leur vie ils ont arrangées, embellies, agrandies…

     

    Là où à présent ils « demeurent »…

     

    Je ne trouve pas cela « très enthousiasmant » !

     

    Certes, il faut le reconnaître, c’est bien mieux de vivre dans un logement, dans un décor agréable, aménagé en fonction de ses préférences, de ses besoins…

     

    Si, sans n’être « QUE ça », la vie c’est « beaucoup ça » : une belle maison bien équipée intérieurement… Et « tout ce qui va avec » à savoir une bagnole cossue, des placements financiers, une « position sociale » en tant qu’actif ou retraité… Et -peut-être- « avoir écrit un bouquin »… Ou encore « avoir eu une longue liste d’amis sur Facebook ou sur Instagram »…

    Pour finir par se retrouver – en passant par la case « EHPAD » - sous une pierre tombale, avec sa photo dessus et des chrysanthèmes à la Toussaint…

    C’est pas « très enthousiasmant » dis-je, comme « programme » !

     

     

  • À défaut d'œuvres majeures en Histoire et en Littérature, de très bons ouvrages

    C’est tout ce que l’on sait des autres pour avoir été le témoin des paroles qu’ils ont dites, de leurs agisemments et comportements ; et c’est aussi tout ce que l’on croit savoir des autres, pour l’avoir imaginé et qui peut être réel… Qui masque en partie ou rend si difficile et si incertain la connaissance profonde et au plus juste des autres…

    Et c’est avec ce qui est su des autres, et avec ce qui est imaginé des autres, que les écrivains, les auteurs d’ouvrages, font des romans, des récits, des livres…

    Et en ce sens, il n’y a pas, en littérature, d’œuvre majeure, puisque la connaissance profonde et au plus juste des autres, notamment des personnes évoquées dans le roman ou le récit, demeure une connaissance dépendante de ce que l’on sait et de ce que l’on imagine…

    Il en est de même pour l’Histoire écrite, produite, par les historiens pouvant être des spécialistes de telle époque : c’est tout ce que l’on sait du passé et du présent, des événements qui se sont produits, tel que cela a été révélé dans la recherche et dans le travail, et uniquement ce savoir là, partiel et donc incomplet, qui fait l’Histoire que l’on lit, dont on tire films et documentaires…

    Il n’y a donc pas, en Histoire comme en littérature, d’œuvre majeure, mais seulement de très bons ouvrages…

    De toute manière, de ce que les autres sont et font, il faut en être le témoin vivant, ainsi que de ce qui se passe dans le présent que nous pouvons observer… Nous ne sommes pas témoin de ce que pouvait vivre au quotidien, un paysan du 13ème siècle dans le Limousin ou le Berry… Nous ne sommes pas témoins de ce que nous ne voyons pas… (Des imaginatifs, oui, encore que pour imaginer il faut bien imaginer à partir de quelque chose que l’on sait ou que l’on croit savoir)…

    En tant que témoin vivant que nous sommes, qui peut raconter, on a tous chacun de nous dans l’oreille, qui résonne, un « son de cloche »… Alors, ce qui bruit dans la terre de nos jardins…

     

  • Les Grands Textes

    Les Grands Textes des Grands Auteurs, depuis l’antiquité gréco-romaine jusqu’à nos jours, autrement dit ce que l’on pourrait qualifier en matière d’expression écrite de « monuments de littérature et de philosophie », si emblématiques, si connus de par le monde, si légendaires, si étudiés dans les écoles, si porteurs, si inspirateurs et si modèles qu’ils soient… N’ont pas pour autant que l’on sache, mis le monde, la société, la civilisation, le rapport de relation au quotidien entre les humains ni non plus d’une manière générale le rapport de relation des humains avec les autres êtres vivants et les choses – de la nature- en adéquation (ou en conformité) avec le contenu des Grands Textes…

     

    Et si les auteurs de ces Grands Textes, de leur vivant, à leur époque, n’ont jamais abdiqué en face de l’obscurantisme auquel ils étaient confrontés – notamment l’obscurantisme des religions et des croyances populaires ; n’ont jamais abdiqué en face de ce que l’Ordre du Monde imposait de croire et de penser, n’ont jamais abdiqué en face de la brutalité, de la violence du monde et des comportements déplorables des Hommes ; s’ils ont réellement mené un combat incessant, déterminé, et, pour certains d’entre eux ont été en conformité dans leurs actes avec ce qu’ils ont exprimé dans leurs textes, dans leur œuvre écrite… Ils n’ont pas pu pour autant « changer en mieux le monde, la société, la civilisation, l’individu, la collectivité humaine »…

     

    Les religions, les idéologies, les meneurs d’hommes (dans leurs «bonnes intentions » et donc, dans le meilleur de ce qu’ils avaient à apporter) – parfois (mais dans leur mouvement originel à vrai dire) - ont tenté de le faire (de changer la société et l’homme) mais en vérité les religions, les idéologies et les meneurs d’hommes ont failli, ont désuni et opposé les hommes  ; les révolutions aussi, ont tenté « l’aventure plus heureuse et plus juste » mais -comme l’on sait- elles ont « mal tourné » (elles se sont même révélées contre-productives).

    « Au fond » (ou « au final ») les Grands Textes sont restés – et demeureront jusqu’à la disparition de l’espèce humaine actuelle- des « remparts censés nous protéger des invasions barbares » mais illusoires ou factices sont ces « remparts »…