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Paroles et Visages - Page 69

  • Fralé le couscoussier

    Fralé le couscoussier de Fatma, tombé du fourneau, escagassé du ventre sur le carrelage… C’est que le tonnerre de cent cochons grognant tous ensemble dans la porcherie voisine de la médina où réside Fatma, venait de séismer le logis de Fatma et de précipiter au sol le couscoussier…

    Et le Grand Imam de la médina dans son prêche, qui maudissait les éleveurs de cochons, en revanche bénissait les éleveurs de moutons ayant abandonné la tonte et reconvertis dans l’exploitation de la merde pour produire du méthane dans de grandes cuves aussi hautes que des immeubles de quatre étages…

    Piétiné rageusement des nounours et des pèrnohaux de Gifi , brisé éclaté la mosquée joujou en bakélite du p’tit gosse Elèfite dont le papa lors de sa pendaison de crémaillère avait invité ses amis mahométans, venait de poster sur Hacebouc Cézigue le Renégat…

    Trucidé une souris blanche dans sa cage à coups de tournevis et incendié une fourmilière d’un million de fourmis, avait déclaré en récré à l’école Harcel le Katéchumène…

    Bouffé les anchois en chocolat offerts à Tatumamu alzheimérisée, avait dit l’aide soignante Bangladi à sa sous directrice responsable de l’unité Alzheimer de l’EHPAD…

    Harsène la Défèque, l’exclu de tous les festivaux, ayant finalement obtenu un second rôle dans les Ardéchoises Pastorales, pièce jouée par la troupe de comédiens du Théâtre du Progrès, à Privat ; interpela Margrète l’éclairagiste à la crête rebelle et toute quincaillée de rutilants arceaux autour de ses poignets et de ses chevilles en ces termes « Eh Margrète, mire moi ces vieux sbires hâlés de soleil d’Algérie recrutés videurs par les autorités du festival » !

    Et ces ados de bobos empapaoutés dans leurs applis, qu’ Harry Potter surgi d’un écran géant dressé sur la Grand Place, venait afrioler et inciter à sarabander, canettes de bière à la vodka à la main, au beau milieu de fêtards trublions et shootés venus après minuit entrée libre et gratuite…

    Et Margrète de sa voix de hyène hurla : « Moi vot’festival et vos festivaux, j’m’en défestoye le coccyx, vos Ardéchoises Pastorales je les empoubellise non recyclable! »

     

     

     

  • Vol de fleurs dans les cimetières

    Dans une petite ville de Nouvelle Aquitaine, une ville dont je ne cite pas le nom afin de ne pas trop la cibler défavorablement par rapport à d’autres villes où le fait que je signale se produit également… L’on vole des coupes de chrysanthèmes ainsi que de fleurs (naturelles ou artificielles) dans le cimetière, déposées sur des tombes peu après le Jour des morts 1er novembre ou n’importe quand dans l’année… Une « pratique » assez courante, de la part de gens sans scrupules et certainement de comportements divers exécrables, qui « récupèrent » vite fait bien fait, ces fleurs en coupes ou jardinières afin de les replanter dans leur jardin…

    L’on peut penser qu’il s’agit de gitans (nombreux en Nouvelle Aquitaine et particulièrement dans les Landes), réputés « spécialistes en leur genre en commerce illégal provenant de larçins »… Mais quand on sait ce que vaut en vérité un bouquet ou un pot de chrysanthèmes sur le marché et le nombre stupéfiant de ces « fleurs de la mort » (une profusion impressionnante largement supérieure aux besoins, de telle sorte que les fleuristes, surtout les fleuristes en gros, sont obligés une fois passé la période, de les céder voire de les détruire) le supposé trafic des gitans avec le vol de fleurs dans les cimetières « ne tient pas trop la route » !

    D’où la très forte probabilité d’accaparement de ces fleurs sur les tombes, dans le but de les replanter dans son jardin…

     

     

     

  • La justice de mon pays

    La justice avec un p’tit « j » de mon pays, ne me sied guère et à plus vrai dire m’exaspère et me révolte lorsque, outre ses aberrations, ses langueurs et ses attendus aussi douteux qu’ignomineux ; condamne un agriculteur pour le meuglement de ses cinquante limousines à sept plomb’du mat’ un dimanche matin, à proximité du pavillon d’un clampin grincheux qui déjà la veille, un samedi sacré de grasse matinée, gueulait comme un putois, réveillé en fanfare cocoricohante par les trois coqs Leghorn de la mère Tampon sa voisine volaillère et éleveuse de lapins en clapiers exhalant une odeur de crottin véhiculée par le vent tournant du côté des fenêtres du pavillon du dit clampin grincheux qui, offusqué et furieux, avait convoqué la gendarmerie locale pour faire constater la nuisance subie afin d’ester en justice et comptant obtenir gain de cause…

    Merde à ces grincheux que tout bruit de la nature gêne et offusque, jusqu’au chant même du rossignol ou du merle siffleur ou du geai cacardant, qui ne peuvent souffrir à sept plomb’du mat’ un dimanche matin le meuglement de cinquante limousines du proche éleveur et agriculteur, ou le chant du coq de son voisin volailler…

    Qu’est-ce que cette « justice de mon pays » qui donne gain de cause à des gens « chercheurs de poux » intentant des procès pour une odeur de crottin, un beuglement de vache, un cocorico ou autre nuisance animalière considérée trop bruyante, trop odorante ?

    Et « si ça se trouve » le même clampin grincheux dans un camping en vacances d’été, à 23h passé, se marre et discute très fort avec ses copains, peu soucieux de son voisin lève – tôt qui lui, veillera à cinq plomb’du mat’ à ne pas claquer la portière de sa voiture pour sortir le panier à provisions !

    Égoïsmes et individualismes forcenés sur fond de comportements exécrables et de cherchage de poux, d’agressivité, d’arrogance, d’intolérance crasse… Je vous hais, je vous écrabouille de toute ma rage, et, que le coup de pied à vos fesses d’une justice autre que celle des hommes – en l’occurrence la justice de la Nature dans ses colères – vous pète le coccyx !

     

    Dans la violence et dans les agressivités aussi accrues que généralisées de la société du 21ème siècle, une société déséduquée, déculturée, obscurantée, sur fond d’ordres d’opinions vent en poupe, de consumérisme gabegique, d’égoïsmes, d’individualismes et de communautarismes de toutes sortes, préoccupée d’apparences, de bien être personnel au détriment des autres… Je ne suis solidaire que des humbles, des simples, des pelés, des tondus, des sans histoire… Et donc pas d’une majorité de mes concitoyens, notamment de ceux qui voudraient que les coqs et que les geais ne se fassent plus entendre…

     

     

  • Libre arbitre

    Pensez-vous vivre dans une société qui vous laisse pleinement exercer votre libre arbitre ?

     

    Il n’existe nulle part sur la planète des Hommes (des humains) de société qui laisse à chacun exercer pleinement son libre arbitre…

     

    En revanche il existe une société – diversifiée – qui laisse à chacun la possibilité de s’exprimer et de se produire publiquement sans risquer de se faire enfermer ou tuer : c’est la société de la civilisation occidentale.

     

    Cela dit, le libre arbitre est toujours malmené, dénaturé, influencé… D’une part par ce qui en soi nous incite à tel ou tel choix et qui est le plus souvent déterminant ; et d’autre part par tout ce qui, hors de soi, nous incite à tel ou tel choix et qui est tout aussi déterminant – et, en même temps – agit sur nous comme une drogue, un médicament, un excitant, un euphorisant, un conditionnement…

     

     

    Le libre arbitre, c’est aussi ce dont les religions se sont éloignées, ayant oublié (sans doute volontairement) que « Dieu a laissé à l’Homme (et la Femme) sa liberté en face de la connaissance reçue par éducation ou par intuition de manière innée »…

     

    Quel père – ou mère – aime mieux ses enfants, que celui (le père) ou celle (la mère) qui laisse libre ses enfants alors même qu’il (le père) ou qu’elle (la mère) ou que les deux ensemble, transmettent à leurs enfants leur connaissance leur venant de ce qui les précède et qui est comme la chevelure d’une comète ?

    Peut-il y avoir la liberté – ou le libre arbitre – sans la Connaissance ? (et quelle Connaissance?) …

     

     

  • Terrorisme

    Il n’existe pas dans l’actualité du monde du 21ème siècle – du moins pas encore – de terrorisme s’exerçant contre des comportements et des individualismes exécrables, prédateurs et voyous, pouvant être, ce terrorisme là, d’une violence caractérisée, iconoclaste, radicalisée, vengeresse, casseuse de ce qui est représentatif d’une société consumériste effrénée gadgétisée, combattante d’ordres d’opinion auxquels se rallient le plus grand nombre de gens, organisée en groupes de gens déterminés à « en découdre », ou en individus isolés, agissant armés et ciblant ce qui est lié aux comportements et aux individualismes exécrables, prédateurs et voyous- et à leurs symboles ou symbolique…

    Ce terrorisme là « serait – il à souhaiter, à envisager ? Et serait – il condamnable ? »

    Et s’ il ne peut – du moins pas encore – s’exercer dans une réalité de faits, d’actes ; il peut s’exercer par le verbe (la parole), l’écriture, le dessin, la caricature imagée, dans une insolence iconoclaste et provocatrice…

    Que ce terrorisme là ne se substitue pas – t – il à celui de nos rappeurs anti France antisémites xénophobes ! Au terrorisme des fanatismes djihadiques islamistes et autres, religieux et idéologiques ! Au terrorisme des voyous et des prédateurs !

    Que ne malmène – t – il pas, ce terrorisme là, une jeunesse de gâtés pourris zappeuse de réflexion et de pensée et accro d’instantanéité à effets, d’apparences, de visibilité, résalsociée vidéo imagée mapommisée forcenéindividualisée !

    Que ne bouscule – t – il pas, ce terrorisme là, les klaxomerdeurs pestant dans les rond-points et dans les embouteillages, gênés par à leurs yeux ces « larves ces traînards ces maladroits » , les « spécialistes du caddie de traviole dans les files d’attente », les jeteurs de déchets au bord des routes, les maculeurs de leur merde dans les WC publics (alors que la chasse fonctionne correctement), les « couche-tard » dans les campings qui fordiscutent et imprécatent, riregrassent et balancent autour d’eux des bouteilles vides…

    Que n’écrabouille – t – il pas, ce terrorisme là, toute la vulgarité et toute la médiocrité relationnelle ambiante généralisée, tous ces égoïsmes exacerbés ?

     

    Ah si… Y’en a un de terrorisme – et celui là il « ne fait pas dans la dentelle » c’est celui qu’exerce la Nature dans ses colères avec les tempêtes dévastatrices, les inondations, les incendies, les séismes… Seulement « manque de pot » ce terrorisme exercé par la Nature ne fait aucune distinction question comportements humains…

    Mais l’on peut se dire que « dans le lot, y’a quelques salauds qui morflent » !

    Ainsi, à chaque fois que survient, quelque part, en France ou ailleurs, un événement climatique dévastateur et meurtrier, je me dis que parmi les gens impactés, il y a sûrement quelques salauds dont les comportements exécrables au quotidien, subissant durement ce qui leur arrive…

    En somme « ça fait le travail à ma place » et sans que je sois poursuivi ou condamné pénalement, ça fait donc le travail de terroriste que je ne puis faire au vrai, et je trouve ça heureux » !

    Et cela me fait penser au temps de la Terreur en 1793/1794, où « dans le lot » des guillotinés, il y a eu bel et bien quelques « vrais salauds » qui ont été raccourcis !