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Journal - Page 2

  • Entre gagnants et perdants le fossé s'élargit au 21ème siècle

    Buffets festifs réunionistiques d’entreprises high tech et de start’up vent en poupe, open spaces aménagés en salles de rencontres de managers, de cadres commerciaux, de consultants ; de toute une flopée de femmes et d’hommes âgés de moins de 40 ans, d’allure aussi verticale que compétente, en talons hauts, en costumes…

    Propos badins alternant avec commentaires pénétrés relatifs à l’activité de la « boite », plateaux de denrées exotiques et de mignardises épicées circulant dans la salle, bouteilles de champagne et de vins fins, grandes coupes emplies de cocktails…

    Voitures hybrides ou « toutélec », SUV et PickUp à 45000 auros, trajets en avion classe affaire, opportunités à saisir ou à anticiper, experts confirmés et gestionnaires de crises, la « task force », le « business, l’innovation, le mercenariat de l’intelligence artificielle, les versions luxe habillement et meilleurs produits en vogue montant en puissance et en clientèle dans un marché repackagé…

     

    Tout cela, oui tout cela… Sur fond de consommation de masse, d’aménagement des territoires, à perte de vue de centres commerciaux, de résidences sécurisées, de zones rurales urbanisées, de tout un réseau complexe de voies de circulation avec rond-points, bretelles entrée/sortie d’autoroute, parkings et mobiliers urbains, panneaux de publicité…

    Tout cela c’est le monde des « winners », des fonceurs, des « bien dans leurs baskets »… Qui réussissent, ont des revenus « confortables » - et « ont toujours raison et ont les bons arguments »…

     

    Et l’autre monde, celui des « losers », des poètes, des « sensibles », des « inadaptés », des refusés, des bafoués, des humbles, des simples, des silencieux, des « pas de chance », des « qui marchent pas dans les clous », des réticents, des résistants aux Ordres… Ce monde là, c’est un monde de « moins que rien » aux yeux de ces « winners » arrogants qui lors d’étapes dans leurs déplacements professionnels, ne s’arrêtent jamais dans des Ibis Budget ni dans des Formule 1…

     

     

    Les perdants, les sans statut social, ceux et celles qui ne savent pas faire, ne « construisent pas leur vie », les déclassés, les fragiles, les sans patrimoine et les sans le sou, les malhabiles de l’internet, des technologies nouvelles, de la circulation automobile… Dans le monde des gagnants, des fonceurs, des débrouillards, partout où il faut « jouer du coude ou de la fesse », maîtriser, « être à l’aise »… N’ont jamais autant peiné et pâti, que dans ce vingt-et-unième siècle de difficultés environnementales et sociétales, aussi complexes, aussi accrues…

     

     

  • Alternance périodes prolongées de sècheresse et d'humidité : conséquence sur les habitations

    Notamment lorsque ces périodes sont très marquées et renforcées…

     

    Ce que l’on peut lire dans les notices des assureurs ( Axa, Generali, Maif, Groupama, Allianz…) :

     

    « En habitation, le nombre de dossiers ouverts pour dégâts liés au changement climatique – inondations, affaissements de terrain, tempêtes etc. – a augmenté – en France – d’environ 20 % depuis 2019… En lien, souvent, avec des épisodes de pluies diluviennes provoquant inflitrations et autres dégâts aux murs, aux toitures…

    L’augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements climatiques a ainsi contraint le Gouvernement à revoir les cotisations qui alimentent le régime d’indemnisation des catastrophes naturelles avec une surprime obligatoire de 5 % pour tous les assureurs.

    Dans ce contexte, les assureurs absorbent une partie de la hausse des coûts en puisant dans leurs fonds propres, mais sont cependant contraints de procéder à des hausses tarifaires, ces hausses pouvant être de 2,5 à 3 % sur la cotisation annuelle payée par l’assuré… »

     

    Dans la réalité :

     

    En ce qui concerne la prise en charge et l’indemnisation pour dégâts aux habitations, classées « catastrophes naturelles » il faut impérativement que la commune impactée par un événement climatique dévastateur, ait introduit auprès du Gouvernement (par la préfecture) une demande de prise en charge… Ce n’est en effet que dans ce cas là, que l’assureur indemnise…

    Mais il faut savoir que cette indemnisation souvent tarde à venir du fait du nombre de sinistres et donc de dossiers à traiter, et qu’elle n’est jamais à 100 % mais évaluée en fonction de divers critères dont les principaux sont : l’état de l’habitation avant l’événement, la situation locale du marché immoblier, l’implantation de l’habitation en zone à risque…

     

    Et d’autre part dans cette réalité :

     

    Les fissures importantes, lézardes, décrochements, affaissements qui remettent en cause l’habitabilité d’une maison, ou qui, sans danger dans l’immédiat et pour une durée de quelques années encore, pour les occupants de l’habitation ; sont causés par une alternance de période de sècheresse et d’humidité avec gonflement et rétractation durcissement de la couche argileuse en sous sol… Ne sont pas considérés ces dégâts là, « catastrophes naturelles » au même titre qu’une inondation, qu’une tempête…

    En conséquence pour ces dégâts là, les assureurs indemnisent « en partie » (ou n’indemnisent pas du tout, c’est selon)…

    Il faut dire que pour ces dégâts là, dix millions d’habitations en France sont concernées (dont la plupart « heureusement » n’ont pas pour conséquence de rendre la maison inhabitable)… Et que vu le nombre d’habitations impactées, il ne faille trop guère compter sur une prise en charge des travaux de réparation…

    Certaines régions notamment la Lorraine ou Grand Est ont eu entre 2016 et 2019 un déficit pluviométrique de 50 % par rapport à la normale, assorti à de longues périodes de sècheresse et de chaleur forte en été ; puis entre 2020 et 2024, des épisodes pluvieux assez marqués dont le dernier en date de mi octobre 2023 à l’été automne 2024…

    Ce qui explique le nombre de maisons fissurées…

     

     

  • Un temps de 4800 ans, puis un temps de 230 ans

    La plus grande partie en durée, de l’Histoire de l’Humanité, est celle qui, débutant vers moins 3000 avant J.-C, et finissant dans les premières années du 19ème siècle ; n’avait jamais atteint 1 milliard d’humains…

    Autant dire que durant 4800 ans, la population humaine sur la Terre avait toujours été inférieure à 1 milliard…

    Et, soit dit en passant, les œuvres les plus durables – notamment de pierre, monuments, édifices, statues, et autres constructions « en dur » - ont pour la plupart d’entre elles, été réalisées entre -3000 et 1800…

    Et de même, des œuvres écrites, graphiques, toute une production artistique de dessin et de peinture, du fait des supports et matériaux utilisés – papier, bois, métal, tissu – résistants au temps qui passe et à des environnements souvent peu favorables… En très grand nombre et de toutes époques y compris les plus lointaines dans le passé ; ont été réalisées durant cette même période de 4800 ans…

     

    Et c’est dans une période bien plus courte, de 230 ans, du début du 19ème siècle jusqu’à nos jours dans les années vingt du 21ème siècle, que la population mondiale est passée d’un milliard à huit milliards d’humains…

    Mais que dire des œuvres humaines, sans doute encore bien plus nombreuses et plus diverses dans cette période de 230 ans, que dans celle de 4800 ans ?

    Que dire des matériaux et des supports utilisés par les humains depuis le début du 19ème siècle, dans la réalisation de toutes sortes d’ouvrages et de constructions, dans la production d’œuvres écrites, de dessin, de peinture, d’architecture, de sculpture… Des matériaux et des supports qui ne résistent pas au temps qui passe, aux environnements peu favorables, à l’usure, à la déterioration ?

    Imaginons ce qui restera de nos œuvres écrites – sur papier (le papier que l’on utilise aujourd’hui qui n’est plus du tout le même que celui par exemple, du 16ème siècle – ou de l’antiquité Grecque ou Romaine)… Ou dématérialisés c’est à dire produits en documents PDF, Open Office, Word (tout cela, entièrement dépendant de la technologie du numérique, de l’informatique, de l’internet, des systèmes d’exploitation Microsoft, Windows, etc.)… Est-ce que ces productions écrites là, sur des supports dématérialisés, seront encore lisibles, accessibles, en l’an 2500, en l’an 3000 ? J’en doute…

    Imaginons ce qui restera de nos constructions en matériaux composites – centres commerciaux, habitations, hangars, bâtiments industriels, routes et autoroutes, ponts, ZAC et ZI, centres de loisirs, campings, hôtels, tours de centaines d’étages etc. … Tout de béton, de matériaux composites en assemblages – et rien, plus rien, de pierre taillée… En l’an 2500, en l’an 3000 ?

     

    En somme, de -3000 à 1800 soit durant 4800 ans, nous étions dans le « durable », dans le « solide », dans ce qui résistait au temps qui passe et aux environnements peu favorables (humidité, sécheresse, oxydation, vent, érosion) … En n’étant que moins d’un milliard d’humains sur Terre…

    Et depuis le début du 19ème siècle et à plus forte raison au 21ème siècle, nous n’œuvrons que pour le temps de notre vie présente (et tout au plus pour la génération qui nous suit)… En étant en 2025 un peu plus de huit milliards d’humains sur Terre…

     

     

  • Quel vocabulaire dans la communication?

    La pauvreté du vocabulaire n’a jamais autant engendré de publications de centaines de milliers de personnes depuis qu’existent les réseaux sociaux que sont Facebook, Instagram, Tik-Tok et autres…

    Comment avec si peu de mots – entre 300 et 500 dans les échanges et dans les publications d’autant de gens en France notamment de bon nombre de jeunes de moins de 30 ans – alors que le Français usuel compte environ 30 000 mots ( 90 000 dans le Robert ou le Larousse)… Peut-on être aussi prolixe dans ce que l’on exprime – idées, avis, opinions, commentaires, argumentaires, récits, critiques, etc., en ne se servant que de 500 mots, mille au mieux ?

    De quoi est fait en vérité, le contenu de cette sorte de gigantesque toile de peinture dont on ne discerne pas les bords, où tout est dessiné, représenté, inscrit, rendu visible de tout un chacun d’un bout à l’autre de la Terre, en un nombre limité de couleurs et de formes… Mais dont ces formes, ces couleurs, en s’associant, en se juxtaposant, en se mélangeant, en variant à l’infini les compositions en « patchwork » dans une telle prolixité… Se fondent finalement en un même ensemble aussi uni que disparate et sans nuances véritables ?

    Et quel en est le sens de ce contenu ? Que ressort-il de ce contenu ? Quelle en est la finalité, ou le destin ? Sinon de laisser se fondre le regard qui nous vient, dans mille bleus, mille jaunes, mille rouges, mille blancs et mille noirs que l’on retrouve partout dans le tableau en un nombre indéfini de représentations de ceci ou de cela ; et qui, d’une certaine manière, composent le même tableau…

     

     

  • La prédominance de l'idée reçue

    Dans la vision ou l’idée ou la version de l’un ou de l’autre – du monde, de la société, de tel ordre des choses - notamment lorsque ces dernières sont opposées et ne peuvent s’accorder ; il y a cette part de vérité liée à des faits, des actes, des comportements, à la réalité de ce qui s’est effectivement passé… Et qui est soit méconnu, soit occulté…

    Cette part de vérité, de réalité, de quelque côté que ce soit… Méconnue, occultée, déformée…

    Mais il y a aussi la dimension qui est celle, prise aux yeux de l’un ou de l’autre, par la part de vérité et de réalité…

    Et il y a toujours dans la dimension que l’on fait prendre à la part de vérité, ce qui fonde une opinion majoritaire, et qui trompe…

    Nous sommes plus que jamais, au 21ème siècle, dans le dimensionnement non seulement du vrai mais du contrefait et du déformé…

    Il arrive qu’un « esprit éclairé », libre, indépendant et informé de ce qui est occulté ou méconnu ; s’exprime et témoigne de ce qu’il sait et dont on n’a pas parlé… Et cela dérange tous ceux et celles qui se sont fait de l’idée reçue une vérité incontestable…