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Journal

  • Zappé et vilipendé, le "fond des choses"

    «Le reste du temps qu’est-ce qu’il fabrique le peuple bibineux, pêcheur d’ablettes ? Entre les déluges ? Rien ! Il s’écoute causer, roter, il se fait reluire avec des conneries, comme des vraies gonzesses, des futilités, des babioles. Il compte les verres sur la table... jamais il parle du fond des choses. Jamais. C’est une vraie affaire pour la Mort, le peuple. Un coup de clairon, il s’apporte, y a pas besoin de lui expliquer. Il est toujours là. Il attend. »

    Louis-Ferdinand Céline— L’École des cadavres (1938), Éditions Denoël, 1938.

     

     

    Plus personne de nos jours – et cela déjà depuis « belle lurette » - n’écrit ainsi…

    Personne n’imagine un seul instant, qu’un tel langage -celui de Louis Ferdinand Céline alias Ferdinand Destouches - puisse avoir une grammaire, parce que de nos jours, la grammaire qui prévaut dans le langage n’en est plus une, s’étant diluée en un « désordrordre » tout comme pour la musique actuelle des discothèques et des fêtes de village devenue battement de cœur de pieuvre : tu t’éloignes d’à peine 50 mètres et t’entends plus que le tam tam qui à lui seul fait l’orchestration…

    Le « fond des choses » est « passé à la trappe » (zappé) en vérité, ne fait pas recette, est même vilipendé, et au « fond des choses » se sont substituées toutes les boues de surface dans leur puanteur ou bien dans leurs fragrances de crevettes ammoniaquées…

    Et c’est bien le coup de clairon qui ameute… Sauf que le coup de clairon il vient de partout à la fois et que là où il entonne le plus fort, il fait se taper entre elles cent, mille paires de mains…

     

     

  • Petite lettre ouverte aux végétariens et aux végans

    Un végétarien ou un végan qui s’insurge contre la souffrance animale et le fait savoir autour de lui, et ne mange donc de viande d’aucun animal d’élevage même du poulet, du lapin, du poisson…

    N’est crédible, n’est respectable, dans sa volonté de ne jamais consommer de viande ; que dans la mesure où son comportement à l’égard des autres personnes, de ses proches – parents, enfants, amis, consommateurs eux, de viande, ou comme lui, végétarien ou végan avéré… Est irréprochable ou à tout le moins acceptable, dénué d’agressivité et d’égoïsme…

    Autrement dit s’il est une « bonne personne » de par la relation qui le lie aux autres, en particulier ses proches – parents, enfants, amis…

    Il est en conséquence regrettable – pour ne pas dire scandaleux – que, par exemple une fille, une femme, ou un fils, un homme, se déclarant végétarien ou végan, qui « en principe » devrait, en plus de s’insurger contre la souffrance animale, avoir de la considération pour sa mère, pour son père et s’inquiéter du bien être, donc, de sa mère, de son père… Il est scandaleux, révoltant, que cette fille, que ce fils décide suite à un différend, de ne plus voir sa mère ou son père…

    Et de même une femme ou un homme végétarien ou végan, marié(e), avec encore le souvenir d’un « beau mariage » auquel ont assisté une centaine d’invités, « beau mariage » où le repas de noces était végétarien pur soit dit en passant… Qui, à peine deux ans plus tard, trompe son mari et le quitte, trompe sa femme et la quitte, suite à un différend qui aurait pu être surmonté…

    Et le plus aberrant dans l’histoire, c’est lorsque la femme, le mari, végétarien, végan, divorce pour se remettre ou se remarier avec un non végétarien, un non végan qui lui, veut tous les midis son steak à table… Alors que le mari ou que la femme quitté(e) « par amour ou par respect essayait de manger le moins de viande possible afin de ne pas trop contrarier l’autre…

     

    Végétarien(ne)s, végan(ne)s… De mes connaissances… Cela dit, écrit et signé de ma part… « Tenez vous le pour dit » ou « à bon entendeur salut »… Je vous « bouffe » une entre-cuisse de poulet sur la tête… Ou une belle entrecôte de bœuf de Chalosse, ou un épais magret de canard, ne vous en déplaise… Et avec un bras d’honneur en m’en bleuir le creux du coude !

    (rire insolent)…

     

     

  • Réflexion du jour, samedi 19 juillet 2025

    Tout se sait – peut être vu, lu – de ce qui est dit, écrit, posté sur la Toile… Mais… Encore faut-il y tomber dessus…

    C’est comme une aiguille – ou une perle- dans une meule de foin : c’est un bien drôle de hasard si, t’asseyant dans la paille, l’aiguille te pique la fesse, ou si remuant la paille tu tombes sur la perle…

    Il n’y a pas encore d’outil d’IA pour « porter le pèt » à l’intéressé lorsque tel ou tel posteur sur le « Mur «  (ou Les murs) où tout le monde va, « y va de sa verve ou de son graffiti »…

     

     

  • Foules en liesse

    Ces foules en liesse des fêtes de Mont de Marsan, de Dax, de Bayonne et d’ailleurs, d’été, de toutes les régions de France, me laissent indifférent…

    Manèges, bals disco, corridas ou novilladas, rue de la soif, estanquets sous grand chapiteau, cavalcades musicales ; grande presse de festivaliers en foulard bleu ou rouge autour du cou, tous regroupés en une masse compacte le long des comptoirs en planches des estaminets, des cafés…

    Trois, quatre jours et nuits durant…

    Et tous les autres jours de l’année rideau partout dès 19h plus personne en vue dans les rues des villes et des bourgades de moins de 10 000 habitants…

    Foules en liesse de toutes ces férias…

    Mais solitudes par millions, de veufs et de veuves, de divorcé(e)s, de séparé(e)s, dont la compagne ou le compagnon s’est fait la malle, de « pas trouvé la chaussure à son pied »… Soirées télé tous les huit mois Retour de Terre Inconnue, coups de klaxon rageurs aux rond-points, familles éclatées, grand fils de 30 ans qui traite sa mère de grosse merde…

    Grabataires dans les EHPAD et dans les Hôpitaux…

    Du coup ces fêtes ça me pèle…

    Juste un regard bienveillant et réconcilié à la vue des solitudes que la fête a fait danser un moment…

    Juste, quand c’est plus la fête, dans les lieux publics de passage, un jour ordinaire de janvier, de mai ou d’octobre…

    Mon visage sans lunettes de soleil, sans casquette, sans bonnet, sans chapeau… Avec mon regard parole écriture qui te va droit dans tes yeux…

     

     

  • Une espérance qui n'est pas déraisonnable

    Est-ce une espérance déraisonnable, que celle d’imaginer un jour, que l’espace public, que l’internet, que les paysages sociaux -réels ou virtuels – ne soient plus des décharges à ciel ouvert, de haines, de rejets, d’ultra-violences, d’injures, de discriminations, de propos à l’emporte pièce, de malveillances, d’informations trompeuses ou inexactes, de démolitions de personnages, d’indifférences, de banalités, d’outrances, de déversements d’images ou d’animations à effet, de mots dits ou écrits dont le sens a été dénaturé, de polémiques autant épuisantes que sans issue… Tout cela sous l’influence des algorythmes qui enferment les gens dans des bulles de filtre et de profils, jouant de l’émotionnel, attirant les annonceurs, les publicistes et les promoteurs de l’ordre marchand consumériste, afin de nous inciter à réagir « épidermiquement » ?

     

    L’Internet est devenu, avec les réseaux sociaux devenus des décharges à ciel ouvert, une constellation d’espaces de communication qui, loin d’être des espaces de débats constructifs, ne sont plus que des monologues ou des éructations ; les commentaires sont réduits à des « likes » ou au mieux en une phrase de trois mots ; c’est dans la recherche sur internet, l’information la plus rapide qui est attendue, relative à ce dont on a besoin au quotidien, notamment pour ses déplacements en voiture, train, avion, tourisme, loisirs, spectacles, réservations, achats, échanges et ventes (c’est donc le « pragmatique et l’utilitaire » qui priment)…

    Il s’est institué une « hygiène numérique » qui impose d’être sérié sur internet, en un « profil type »…

     

    Est-ce une espérance déraisonnable que de rêver qu’un jour, la décharge à ciel ouvert perdra du terrain et que commenceront à se substituer à sa place, peu à peu, des lieux d’éveil, comme des jardins d’ouvriers imaginés et à l’origine conçus à Sedan dans les Ardennes en 1893 par Félicie Herrieu au sein d’une organisation citoyenne regroupant 27 familles, 145 personnes de Sedan et des environs…

     

    À défaut de ces lieux dont certains il faut dire sont tout de même en création, dans ce monde de 2025 de tant de violences et d’iniquités ; de ces lieux en voie de constitution encore dispersés et peu reliés entre eux… Il y a toutes ces personnes de bonne volonté dans des associations, toutes ces initiatives personnelles, réussies, heureuses ; et en somme, tout ce meilleur en soi des uns et des autres, qui existe et ne se laisse pas étouffer…

    L’espérance n’est donc pas déraisonnable…

    Et, « si le grain ne meurt » - même s’il meurt en grand nombre- il en est de ces grains, qui germeront »…

    La technologie du numérique, de l’internet, porte en elle par la parole, par l’écriture, par l’agissement, par l’initiative combattante, résistante et créative, le meilleur de ce qui procède de sa vocation première et essentielle – idéologiquement parlant- et qui s’oppose au pire de ce qu’elle produit, le pire étant aujourd’hui dominant mais pas pour autant « inscrit dans le marbre »…