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Journal - Page 98

  • Qu'est-ce que la philosophie ?

    Dans « l’imagerie populaire » - si l’on peut dire – la philosophie c’est cette matière qui est enseignée dans les classes terminales des lycées et qui porte sur l’étude des penseurs de l’Antiquité Grecque et Romaine, sur d’autres penseurs plus « récents » des « Temps Modernes », du 18 ème siècle des « Lumières », et des « actuels » grands auteurs et penseurs du siècle dernier – voire du début du 21ème siècle quoique l’on se demande lesquels en fait…

     

    Tous ces auteurs et penseurs que l’on étudie dans les classes terminales des lycées, dont on lit, commente et analyse les ouvrages, et font l’objet de sujets de Baccalauréat, et qu’après le Bac on continue en faculté, d’étudier en suivant une formation universitaire, littéraire… Ont chacun d’entre eux conceptualisé, défini, classé, isolé, « mis en avant » des courants de pensée, d’idée, de « vision du monde »…

     

    Il faut dire que les textes de tous ces ouvrages de penseurs, de l’antiquité grecque et romaine puis des temps modernes, du 18ème siècle des lumières, et des contemporains du 20ème… Sont d’une rigueur analytique et quasi scientifique tels, qu’ils ne peuvent vraiment être à la portée (intelligibles) que de ceux et celles des élèves des lycées, puis des personnes ensuite, de tous âges, qui ont été formées à l’étude de ces textes…

     

    Mais la philosophie n’est elle « que cela » ?

     

    N’a – t – elle pas « un sens plus élargi » ou si l’on veut « plus universel », n’engloberait- elle pas la poésie, la littérature, et par le texte littéraire, tout ce qui porte à réflexion, à pensée, à développement d’idée, à « image  ou métaphore », à récit, conte, nouvelle, témoignage…

    Et ne serait-elle pas aussi, le corollaire – ou l’alliée ou « l’autre face » des Mathématiques, science dite exacte et qui exige comme pour la pensée, pour la réflexion, pour l’expression… De la rigueur, autant de rigueur et de précision, de pureté, de « vérité intemporelle » (si l’on peut dire) ?

     

    C’est cette philosophie là, au sens « élargi et universel », proche des mathématiques et de la physique (et de leurs lois et principes)… Que l’on n’enseigne pour ainsi dire que très peu, à l’école, dans toutes les écoles – primaires, secondaires, universitaires…

     

    C’est cette philosophie là qui intéresse le plus grand nombre d’entre nous, dont en particulier ceux et celles qui n’ont pas de « cursus universitaire », qui sont de ces gens que l’on dit « être de peu » souvent soupçonnés de se complaire dans l’ignorance, de se conformer par facilité à un ordre d’opinion en vogue…

     

    C’est cette philosophie là qui n’est que peu « mise en valeur »… Sans doute considérée comme étant « subversive », contestataire de l’Ordre du Monde – sans pour autant il faut le reconnaître, rejetée par l’ordre du monde (elle est même parfois captée ou achetée)…

     

    Sublime et incitant à une profonde réflexion sur le sens de la philosophie, cette pensée de Gaston Bachelard, dans « la psychanalyse du feu » :

     

    « Tout ce que l’on peut espérer de la philosophie c’est de rendre la poésie et la science complémentaires, de les unir comme deux contraitres bien faits. »

     

     

     

     

  • La Voie Royale

    Rares sont les réalisateurs et auteurs d’œuvres artistiques ou littéraires qui, dans une volonté déterminée et permanente tout au long de leur vie, s’écartent de ce qu’on pourrait appeler « la voie royale », c’est à dire du « passage obligé » par lequel l’auteur, le créateur, le réalisateur d’une œuvre se fait en quelque sorte, directement ou indirectement introduire par des intervenants ayant du pouvoir, de l’autorité, de l’influence, tous ces intervenants que ce soient des personnes physiques, des personnes morales (organismes, associations, autorités locales (de la puissance publique et administrée) ou régionales, sponsors, soutiens, etc. …) étant pour ainsi dire quasiment tous « de l’Ordre dans lequel fonctionne le monde », un Ordre politique, économique, marchand, dont les principaux « grands acteurs » sont les décideurs, les médias…

     

    Et cela même – de nos jours avec Internet et la communication/diffusion instantanée – par le biais « très élargi » des réseaux sociaux en lesquels il devient indispensable afin d’être « visible », de se créer avec les « outils » mis à disposition de tous, une « communauté d’amis » (en fait une communauté de préférence la plus importante possible, de connaissances – ce qu’en « langage du Web anglicisé » l’on appelle des « followers »)…

     

    Ainsi fonctionne la « Voie Royale »… Ou le « passage obligé »… Dans un « Ordre du Monde » (un « consensus » de pensée, de pratique, de mode) auquel l’auteur, le créateur, le réalisateur, l’artiste, l’écrivain, le comédien… Doit nécéssairement se rallier (avec l’idée en lui selon laquelle il ne se soumet pas forcément)…

     

    Cette détermination, cette volonté – exercée dans la liberté (dans une liberté pure) peut aller juqu’au refus de toute proposition émise ou faite par quelque intervenant que ce soit, quand bien même cet intervenant peut être un personnage ou un organisme détenant pouvoir, autorité et capacité de décision…

     

    Dans quelle mesure, alors, en conséquence d’un tel choix de s’écarter, de ne pas emprunter la « Voie Royale », l’artiste, le créateur, le réalisateur, l’auteur, l’écrivain ; peut-il contribuer – dans sa liberté totale, dans son indépendance absolue – à apporter au monde dans lequel il vit, sa « part », sa « part » faite de son travail, de son œuvre, du « meilleur de lui-même » en quelque sorte ?

     

    C’est là une question « difficile »… Mais qui à vrai dire, se la pose, cette question ? A-t-elle d’ailleurs un sens ? Une finalité ? Peut-elle être une « voie, une autre voie de passage » ?

     

    Non seulement la question est «difficile » mais de surcroît, la question est liée à ce que l’Ordre du monde dans sa pratique, dans le dessein qui est le sien, a « comme prévu dans ses plans » : faire venir, « acheter » (d’une manière ou d’une autre), tout en lui donnant la possibilité de se considérer « libre et indépendant », l’artiste, le créateur, le réalisateur, l’auteur, l’écrivain qui, en quelque sorte ainsi « rallié », participe à l’Ordre du Monde, un ordre « marchand », un ordre de « clientèles »…

     

    C’est la raison pour laquelle il y a, il y a toujours eu et il y aura encore pour longtemps, si peu de réalisateurs d’œuvres qui s’écartent totalement de la « Voie Royale », ne s’y laissent « rallier »…

     

     

  • Festival International de Géographie, 34ème édition

    https://www.fig.saint-die-des-vosges.fr/65-fig-2023

    Que serait le Festival International de Géographie, de Saint Dié dans les Vosges, sans les partenaires, sponsors et soutiens (notamment financiers) dont la liste figure en page 95 du programme ?…

    Par exemple, entre autres : la Région Grand Est, l’Union Européenne, Cora, Suez, APRR, Dalkia groupe EDF, Colas…

    Et intervenants que sont la municipalité de Saint Dié, la Communauté de Communes et le Conseil Régional ? …

    Lors des différentes éditions annuelles – fin septembre début octobre- depuis l’année de la fondation du FIG en 1990…

    Et en particulier cette année en 2023 avec pour thème URGENCES (dérèglement climatique, catastrophes naturelles, menaces sur notre environnement, multiplication de phénomènes climatiques dévastateurs, séismes en Turquie Syrie et Maroc, inondations en Lybie, guerre en Ukraine depuis le 24 février 2022)… Tout cela vécu, subi par les populations, par les secouristes, selon des temporalités immédiates…

     

    La réflexion qui, d’emblée s’est imposée à mon esprit et a dominé dans ma pensée durant ces trois jours du Festival, selon ce que j’ai observé en tant que témoin - simple témoin visiteur - que j’ai été, assistant à quelques conférences et « tables rondes » et au vu d’expositions, de cartes, d’images documentées… Cette réflexion donc, est celle qui me vient au sujet de la relation qui s’établit entre d’une part ce qu’est ce Festival de Géographie de par ses enseignements, sa documentation, son apport culturel, de par l’impact qui est le sien sur les milliers de visiteurs chaque année ; et d’autre part tous ces sponsors, soutiens, intervenants qui sont bien – il faut le dire – les « piliers » du Festival de Géographie… Tout comme ils sont d’ailleurs les « piliers » de bien d’autres manifestations culturelles et festivalières…

    Une relation qui s’inscrit en conséquence et toute logique dans un « ordre du monde » qui est un ordre économique de Marché, de développement technologique, environnemental, industriel, urbanisé, planifié ; et qui fonctionne au « carburant » des ressources énergétiques de notre planète, selon un modèle « consumériste » de progrès, de productions de biens et de services… En somme un « ordre du monde capitaliste » - mais soit dit en passant lorsque l’« ordre du monde » fut ou peut-être encore un ordre « collectiviste ou communiste dans ses dérives, comme ce fut le cas du temps de l’URSS et des « pays alignés »… Qui n’a « pas fait mieux » en matière de gestion des ressources de notre planète…

     

    Un Festival de Géographie ayant pour thème URGENCES, dans le contexte environnemental actuel dramatique tel qu’il se présente et se vit au quotidien pour des millions de gens partout dans le monde, et avec derrière lui, toute la « machinerie » de l’Ordre du Monde capitaliste, néolibéral, consumériste… Qui le fait exister, qui le soutient… Tout comme il soutient d’ailleurs un certain nombre de contestations ayant pour meneurs ou chefs de file des intellectuels, des artistes, des écrivains, par le biais des Médias… M’incite plutôt à m’interroger sur le sens, sur la finalité de ce qui part réellement d’une « bonne volonté manifeste », d’une « prise de conscience » sincère (de la part des scientifiques, des chercheurs, de gens dont la pensée est « éclairée »… Mais qui demeure en fait sans effet ou de peu d’effet déterminant…

     

    Aussi, mon idée est que tant que demeurera présente et dominante un « ordre du monde » qui est celui que nous connaissons et duquel nous sommes dépendants, ce à quoi les personnes « de bonne volonté » actrices et engagées, travaillent et agissent pour le monde qu’ils essaient de changer, de transformer, de rendre « mieux vivable » ; ne pourra jamais devenir une réalité, se heurtera toujours à un « ordre du monde » qui « fait plus de mal que de bien à notre planète »…

     

    L’Ordre du monde notamment celui qui est actuel (technologique, numérique, robotique, consumériste ) est un Ordre des dominants, des décideurs, des grands groupes financiers, industriels, agro-alimentaires, énergétiques ; équipementiers, de l’économie de marché et du transport… Un Ordre qui, s’il n’est remis en question que par la seule prise de conscience et que par quelques inititiatives de ci de là (de quelque importance et portée), est comme un immense troupeau de chevaux fous se précipitant en une course effrénée vers le bord d’une falaise abrupte…

     

    Toute la vie végétale, animale et donc humaine aussi, depuis bien avant la préhistoire de notre planète, a évolué en fonction de l’environnement ambiant et cela même lorsque l’environnement était ou devenait défavorable, difficile voire catastrophique à certains moments de l’Histoire de notre planète… S’est adaptée afin de se perpétuer, de résister toujours dans une continuité sans cesse changeante et évolutive…

    Mais adaptation et évolution demandent du temps, du temps pour le changement, du temps pour se réaliser…

     

    De nos jours, en ce premier quart de 21ème siècle, c’est bien le temps qui manque…

    Comment en effet, les espèces végétales et animales dans leur immense diversité, peuvent elles s’adapter par exemple, à une élévation très rapide de la température moyenne à la surface de la Terre, des continents, des océans ? Lorsque d’une année sur l’autre comme c’est le cas entre 2022 et 2023 en quelques mois, en quatre saisons, la température augmente d’un demi degré ?

    Rappelons que selon les prévisions et les projections des scientifiques, une limite de 4 degrés a été définie, de possibilité d’adaptation pour les espèces végétales et animales d’aujourd’hui à d’ici 2100…

    Or, rien qu’un demi degré en un an cela laisse interrogatif sur dix, vingt ans…

     

    Le « scénario » de plus en plus probable et qui devient une réalité, c’est que, chaque année à venir depuis 2022, sera l’année « la plus chaude non seulement du siècle mais de toute l’Histoire de la Terre (enfin plus exactement depuis le début de l’ère humaine, puisque dans le « Tertiaire » (le Cénozoïque) il y eut des époques (du temps des dinosaures notamment) où la température moyenne de la Terre était de 5 degrés supérieure à celle d’aujourd’hui et où la teneur en CO2 était plus importante qu’elle ne l’est aujourd’hui)…

     

    « Rien d’important ne se fait subitement » disait Épictète, philosophe Grec…

    Tout va sans cesse de plus en plus vite, même dans la manière de tout un chacun d’entre nous de nous exprimer : par exemple le débit moyen d’un chroniqueur radio ou télé est passé en 15 ans de 185 à 199 mots à la minute, voire pour les gens de notre génération et à plus forte raison des jeunes de moins de 30 ans, de 180 à 220 mots à la minute en 2 générations depuis 1980…

    « Aller plus vite que son ombre » faire de plus en plus rapidemment avec le moins de moyens et de monde possible, à flux hypertendus, à la recherche d’une multitude d’informations simultanément, d’un message, d’un appel… Hors de question de ralentir, toujours accélérer, dans la recherche d’efficacité, d’effiscience, de profit, d’avantage, de résultat immédiat… Avec le moins d’effort et de contraintes possibles…

    Le temps manquant, l’adaptation ne se fera pas, ni dans la nature, ni pour les arbres, ni pour les végétaux, ni pour les espèces animales, ni en conséquence pour l’Homme (l’humain)…

     

    Ce festival international de géographie, donc, ayant eu pour thème URGENCES, 34ème édition 2023… M’interroge et réduit ce qui me restait encore d’optimisme, dans la réalité de cet « ordre du monde » consumériste et de « développement durable de transition écologique » dont nous demeurons dépendants – dans une dépendance accrue, d’autant plus accrue avec le numérique, la robotique, les innovations technologiques « dévoreuses » de ressources énergétiques »… Un « Ordre du Monde acheteur de bonnes volontés, voire de contestations, et de visions éclairées, afin de mieux dominer encore, de mieux asservir, de mieux conditionner, de faire de la transition écologique une manne de profits…

     

    Précision :

    La température moyenne annuelle sur les 12 mois de 2022 en France a été de 14,5 degrés…

    En 2023 sur neuf mois soit de janvier à septembre inclus en France la moyenne des températures atteint 15,2 degrés…

    En 2022 durant les mois d’octobre, novembre et décembre la moyenne était de 13,1 degrés, l’on peut donc « prévoir » une moyenne similaire pour ces mêmes mois en 2023…

    Tout cela pour mettre en évidence – en France et dans la plupart des autres pays – la réalité de l’accroissement annuel de la température moyenne : ainsi sur les vingt et trente années à venir, cet accroissement risque d’être largement supérieur à ce qui avait été prévu (de 2,5 degrés d’ici 2050)…

     

     

  • Jusqu'où peut aller l'emprise des religions ...

    Lorsqu’elles s’exercent par des communautés engagées dans la foi et dans la pratique, dans l’espace public, dans les mentalités de croyants fervents et de leurs sympathisants ; que leurs « missionnaires » font du prosélytisme, et que les chrétiens, les juifs, les musulmans, dans leurs intégrismes doctrinaires rallient à eux des communautés de fidèles convaincus, les uns et les autres, de « détenir la Vérité »…

     

    Un ami à toi, qui a fréquenté dans sa jeunesse, les mormons, te raconte comment ça se passe chez eux  (mais cela se passe de même chez les Témoins de Jéhovah, les Évangélistes, les Catholiques intégristes, les musulmans se référant à la Charia, les Orthodoxes et les Juifs dogmatiques) …

    L’argument qui prévaut, en gros, et qui joue en faveur de la Religion, « tourne » autour d’une organisation de la société fondée sur le partage, la solidarité, la fraternité, la convivialité, l’assistance aux démunis et à ceux qui souffrent, une vie « plus morale », « moins injuste » - mais faite d’abnégation, de « fatalisme », de devoir, de contraintes, d’interdits, d’obligations (ce qui sied à beaucoup sauf que pour les contraintes c’est un peu « raide à accepter » tout de même)…

     

    Les mormons, donc :

     

    Le dimanche cela dure toute la journée : le matin de 10h à midi « école du dimanche » en deux sections séparées, celle des jeunes enfants jusqu’à 12 ans, celles des adolescents, jeunes adultes et personnes plus âgées… (Une sorte de catéchisme)

     

    À noter les différentes étapes de la « prêtrise » chez les mormons : les enfants ne sont baptisés (totalement immergés dans l’eau) qu’à partir de 7 ou 8 ans. À 12 ans on est « diacre », à 14 ans « instructeur », à 16 ans « prêtre – prêtrise d’Aaron, par laquelle on peut baptiser ; à 18 ans on acquiert la « prêtrise de Melchisédek » qui permet de baptiser ET d’imposer les mains (le « Saint Esprit »)…

    Les Noirs ne peuvent accéder qu’à la prêtrise d’Aaron, du fait de la « malédiction » prononcée par Yaveh (Dieu) lors du « péché » commis par Cham, l’un des fils de Noé qui avait découvert la nudité de son père (Cham devenu noir de peau)…

     

    De midi jusqu’en début d’après midi, repas en commun, tous réunis et en familles, dans une salle dédiée avec parfois, un coin cuisine avec ustensiles et fourneau et évier et frigidaire. Chacun apporte ce qu’il a préparé et (ou) cuisine si fourneau. Pour les boissons, de l’eau et des jus de fruits, pas de vin, ni de bière ni aucun alcool donc pas d’apéro (apéro oui mais sans alcool)… Ni non plus, de Coca Cola, et pas de café ni de thé après le dessert, pas de clope ni de vape !

    Après le repas, discussions libres…

     

    De 15h à 16h, société de secours pour les femmes ( assemblée des femmes – des « sœurs » - entre elles ) pour parler de problèmes féminins et d’activités d’entraide et d’assistance aux « pauvres ») ; et réunion de prêtrise pour les hommes.

     

    De 16h à 17h 30 « la Sainte Scène » (la messe en fait) durant laquelle un « frère » prononce un discours (par exemple un discours sur le saint esprit) à la suite duquel sont rapportés des « témoignages » de divers « frères et sœurs » notamment récemment baptisés, puis la « sainte scène »proprement dite où est distribuée à tous l’hostie avec moment de prière et recueillement de chacun… Et pour finir, si c’est le cas, proposition de nomination d’un « frère » à la prêtrise d’Aaron, de Melchisédek, ou à la fonction de « président de branche » ou autre « qualification », et cela sur vote à main levée de chacun (ou opposition – mais c’est très rare l’opposition)…

     

    Le premier dimanche du mois est « jour de jeûne » (durant 24h on n’absorbe que de l’eau, aucune nourriture). Ce dimanche là, à la Sainte Scène, les « frères et les sœurs » qui le souhaitent, racontent devant l’assemblée, leur témoignage (quelque situation dans leur vie quotidienne où « Dieu est intervenu »)…

     

    Le samedi (en général en soirée à partir de 19h et jusqu’à parfois tard dans la nuit) il y a la « SAM » (société d’entraide mutuelle) pour les jeunes de 18 à 26 ans (célibataires) avec pour animations des bals (oui, des bals – danses classiques tango, valse, slow et même rock ; sans doute afin de « faciliter » des rencontres entre jeunes gens en vue de fiançailles puis de mariage – ou pour tous publics (toute la communauté de la « branche locale ») une « soirée de talents » où chacun, doué pour la poésie, la chanson, la musique, ou pour raconter des histoires édifiantes, peut se produire sur une scène, et improviser, jouer une saynète…

     

    En semaine un soir ou deux, les « frères et les sœurs » se rendent visite à domicile pour passer ensemble une soirée de discussion portant sur leur vie au quotidien ; et tous les lundis soirs dans les familles avec enfants on fait « une soirée familiale »…

     

    Les obligations et prescriptions et devoirs et commandements :

    Pas d’alcool, pas de tabac, pas de boissons « échauffantes » thé et café, Coca Cola , sobriété ; la dîme (donner le dixième de tous ses revenus plus le don de jeûne) , pas de rapport sexuel avant le mariage, obligation sauf cause maladie ou handicap sévère ou événement familial exceptionnel, de se rendre à l’Église le dimanche…

     

    Il y a encore pour les jeunes de 18 à 26 ans, une fois par an en été (mois de juillet ou août) durant trois journées, un grand rassemblement « festif » mais surtout organisé en ateliers de travail de discussion et d’étude sur de « grands thèmes » relatifs à la relation avec Dieu, avec la prière, au rôle de missionnaire que doit être celui de chacun : c’est la « conférence de jeunesse » un « grand moment dans la vie d’un jeune mormon »… Tout cela dans une vie communautaire où tout est partagé, où l’on prend ses repas ensemble, où l’on dort la nuit dans des salles communes séparées garçons et filles… Ce rassemblement a lieu chaque année en un endroit différent, dans une région de France ou proche de Paris…

     

    À l’âge de 18 ans, ayant acquit la « prêtrise de Melchisédek », ou entre 20 et 30 ans ou plus pour les volontaires désirant accomplir une mission d’évangélisation quelque part dans un pays dans le monde, ou en Europe ou même en France, un jeune mormon (un jeune homme) est appelé – par son « président de Pieu » ou de « branche locale » ou de « mission régionale », à partir pour deux ans accompagné d’un autre « frère » et « à ses frais  ou aux frais de ses parents, de sa famille », afin de convertir le plus grand nombre possible de personnes de tous milieux sociaux, origines et conditions d’existence, et est logé assez souvent chez des « membres de l’Église », se déplace à pied, en bicyclette ou mobylette, passant toute la journée en « porte à porte », levé à 5h du matin, couché à 22h, habillé costume cravate et reconnaissable avec l’insigne sur la pochette du costume « Église de Jésus – Christ – des – Saints – des Derniers Jours », cheveux très courts, chemise blanche, « imperturbables » dans leur comportement et ayant à cœur de « montrer l’exemple »…

    Le mariage chez les mormons est « consacré » (validé par Dieu) au Temple. En Europe il y a deux Temples : à Zollikoffen en Suisse, et un autre à Madrid… Lorsque un jeune homme et une jeune femme se marient, après le mariage civil, se tient une cérémonie en l’église de la branche locale sous la présidence du « président de branche » ; la « consécration au Temple » ne se fait – si elle se fait – que plus tard, car Zollikoffen au Madrid, implique le voyage aller retour…

    Au Temple se font d’autre part les recherches généalogiques par des frères et des sœurs affectés à temps complet à ces recherches qui prennent des heures, des jours, des mois, des années, déjà dans le but d’identifier tous les morts de partout dans le monde (pour les baptiser) et d’identifier aussi leurs ancêtres à travers les siècles. C’est la raison pour laquelle en matière de généalogie, les mormons sont « champions », c’est eux qui disposent des données les plus précises et les plus complètes…

     

     

    Comme l’on s’en doute avec ce « programme », la vie d’un mormon hors son activité professionnelle est entièrement prise par l’activité quasi quotidienne en tant que « frère ou sœur » au sein de la communauté des mormons…

    De surcroît comme « média » incontournable et principal il y a la revue mensuelle « L’ Étoile » organe de presse et d’image « obligé » et omni présent à la table de chevet dans la chambre à coucher – des enfants, des parents…

    Et la prière, à tout instant, dix quinze fois par jour, à la moindre interrogation venant, en dialogue avec Dieu à la recherche du bon conseil, de la Vérité, en toute situation « sensible » notamment…

     

    Chez les catholiques intégristes, les Musulmans purs et durs, ainsi que les Juifs engagés dans la religion, les adeptes des branches dérivées du protestantisme (par exemple les évangélistes) c’est « à peu près la même chose » que chez les mormons…

     

  • Statistiques de visibilité

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    « À votre avis » … Pensez – vous qu’un rappeur sur Youtube ou qu’un storyeuraconteur sur son blog ou site, tous deux « plébiscités » par plusieurs centaines ou milliers de « followers » - soit dit en passant « follower » ça rime avec « pullover » - verra sur sa page admin’ de statistiques pour sa chaîne Youtube ou pour son blog ou site, apparaître un tel tableau avec un nombre de vues compris entre 10 et 50, et un nombre de pages consultées de 20 à 50 ? … En imaginant une moyenne chaque jour sur un mois, de 15 visiteurs consultant 25 pages ?

    « Piètre tableau », en vérité, que celui présenté ici… (Et encore, le tableau ne mentionne pas les jours « proches de zéro »)…

    « Follower » oui, qui rime avec « pullover »… Ah le beau pull, bien à la mode – mais en faux cachemire - avec un grand logo qui en jette…