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Paroles et Visages - Page 160

  • Les mots viendront plus tard...

    Le vécu, dans le moment où il se vit, ne s’écrit pas.

    Les mots viendront plus tard mais ils ne seront pas l’exacte photographie de ce qui fut vécu tel jour, dans telle situation et dans tel environnement.

    Écrit-on ce que disent des regards, des doigts qui se touchent, des silences entremêlés?

     

  • L'écriture

    L’écriture, dit Louis Ferdinand Céline dans « Voyage au bout de la nuit »…

     

    « …L’écriture est la source de mes emmerdes. Depuis le Voyage… que les emmerdes s’accumulent, mesquineries, jalousies, embrouilles… Alors ne venez pas me causer de thérapie et de guérison de la nature humaine par l’écriture, je laisse ça aux autres, les spécialistes de la mou mouche.. C’est malsain l’écriture quand tu ne fais pas partie de la confrérie, ça active les haines »…

     

    L’écriture, de par toute la confrérie…des invités de plateaux-télés, des best-sellers, des journaux, des premiers romans à succès, des raconteurs, des posteurs, des tweeteurs, des producteurs de storys, des auteurs à la mode, par milliers de milliers de bouquins qui finissent pour beaucoup d’entre eux dans les vide-greniers, les centres Emaüs et du Secours Populaire ou dans les boîtes à livres… Ou dans les oubliettes de la Toile pour tout ce qui se poste, se tweete et se storie… Ne fait jamais de thérapie bien au contraire…

     

    S’il y a des mots qui se posent tels des lèvres sur des cicatrices, ces mots n’ont d’autre pouvoir que celui, imaginé par l’auteur de ces mots… qui les voient, ces mots, ces jolis mots, ces mots de poète et de grands amoureux, si porteurs d’espérance, si empreints de foi de charbonnier, capables de guérir tous les maux, d’effacer les cicatrices… ces mots qui ne rendent pas meilleurs les gens, ses proches ni d’ailleurs soi-même… ces mots qui voisinent avec d’autres mots, des mots qui pètent, des mots qui escagassent, des mots qui iconoclastent, des mots qui se moquent, des mots qui incendient, des mots qui puent…et des mots recadrés, des mots fliqués, des mots asceptisés... et d’autres mots encore, qui sont vains, inutiles, de trop, ou qui font de l’effet, sont supercherie, tromperie, esbrouffe et de surcroît mal orthographiés, mal grammairés, déviés de leur sens, galvaudés, pervertis, assenés, tagués sur les murs, likés relayés sur la Toile… ces mots qui comme ceux des poètes et des grands amoureux, si jolis si empreints de foi de charbonnier… Ne sont pas prêts à sauver le monde ni les gens, juste bons à entretenir de l’espérance et à susciter de ci de là, de l’émerveillement… Mais l’émerveillement se décolore au fil de la vie qui passe, de la vie qui mord, de la vie où s’enfuient les jours heureux dans le souvenir…

     

    L’écriture quand tu ne fais pas partie de la confrérie, ça t’isole, ça fait de toi un ovni, et, quand ça n’active pas les haines, quand ça fait pas des jalousies, quand ça te cloue pas au pilori… ça te refuse le tiquet d’entrée, ça fait de la zappe…

     

    L’écriture ? Son meilleur côté, peut-être ?

    C’est quand elle transmet… de la connaissance des choses et des êtres, qu’elle témoigne sans arranger sans mentir sans pervertir, quelle soit oui ou non, de la confrérie…

     

     

  • La Citadelle

    Dans cette vaste Citadelle qu’est le monde, s’entrechoquent les égoïsmes, les aspirations, les désirs d’amour, d’argent, de notoriété, de visibilité, de reconnaissance et de tout ce dont sont faits les hommes et les femmes de ce monde dans la Citadelle…

    Tout cela s’entretient, se développe, se poursuit, se réunit, se désunit, s’altère, s’allie ou s’oppose… Mais en définitive se consume…

    Dans la Citadelle, les êtres singuliers qui n’empruntent pas les rues passantes, ou les enfilent ces rues, distraits et cabriolant sous les huées ou sous les regards indifférents de leurs semblables qui pour la plupart d’entre eux les prennent pour des parias ou des ours… Sont des êtres le plus souvent isolés…

    Alors, d’autant plus isolés, bannis des cénacles et des officines qu’ils sont, ils allument des feux dans la Citadelle…

    Les incendiaires sont punis quand ils sont pris, honnis quand ils ne sont pas pris et que l’on les sait prêts à de nouveau allumer des feux…

    Nous ne sommes plus au temps des bûchers… Bien que le temps d’aujourd’hui dans ses violences, dans ses rejets, dans ses indifférences, dans ses courants d’idées et d’opinions, ressemble au temps des bûchers…

    Et… Ça commence avec les chartes qui régissent les univers de communication et d’expression, le « social-politiquement correct », la bienpensance consensuelle, les algorythmes modérateurs et censeurs, les caméras de vidéosurveillance… Et en plus avec la religion qui met son nez là dedans…

     

     

  • Accueil mitigé voire hostile des touristes russes

    Selon les estimations d’ Oxford Economics, le nombre de touristes russes qui avoisinait en 2019 – en France et dans l’Union Européenne – 310 000 personnes, ne s’établissait plus en 2022 qu’à 99 300 personnes (été 2022)…

    Et en 2023 (été 2023), par rapport à l’été 2022, le nombre de touristes russes dans l’Union Européenne et en France, a diminué de 84 %, c’est à dire qu’il n’y aurait plus actuellement en cet été 2023 en Europe, que 16 000 touristes ou visiteurs russes environ.

     

    Quelles peuvent-être (catégories sociales, touristes aisés et autres) ces 16 000 personnes sachant que :

    -Il leur a été très difficile et très complexe de pouvoir obtenir, chez eux en Russie, un visa de tourisme ou de court séjour de 3 mois maximum…

    -Ils n’ont pas pu venir en avion puisque les compagnies aériennes russes sont interdites de survol du territoire de l’Union Européenne, et qu’il doit en être de même pour les compagnies aériennes européennes au dessus de la Russie vers les aéroports russes.

     

    Et comment et dans quelles conditions ces 16 000 personnes peuvent-elles être accueillies dans les hôtels, les restaurants, les chambres d’hôtes, les lieux de séjour touristique ? (l’accueil « ne doit pas être particulièrement chaleureux »)…

     

    À un an du début des JO de 2024 à Paris, le Comité International Olympique n’a pas édicté des règles claires sur la participation des athlètes russes et biélorusses…

    Accueillir des athlètes russes et biélorusses est pour les autorités un véritable casse tête et il semble qu’une majorité d’intervenants, d’organisateurs, soient opposés à la participation d’athlètes russes et biélorusses aux JO de 2024… Et que d’ailleurs Vladimir Poutine et son gouvernement y sont résolument opposés et souhaitent organiser des JO chez eux avec leurs pays invités…

     

    Comment imaginer un « accueil » avec tout ce que cela implique d’organisation, d’athlètes russes et biélorusses durant les JO à Paris , vu l’animosité ambiante ?

     

    Au 21ème siècle dans l’état d’un monde d’aujourd’hui aussi désuni et conflictuel, nous ne sommes plus dans l’esprit qui prévalait dans l’antiquité Grecque au temps des premiers JO qui avaient lieu en Grèce tous les 4 ans et au cours desquels était observée une trève, une suspension des combats guerriers…

     

    Cela dit, l’on peut critiquer le « tourisme de masse » pour ce qu’il génère de conséquences désastreuses sur l’environnement naturel, par la pression liée aux activités de loisirs…

    Mais il n’en demeure pas moins que la guerre en Ukraine depuis le 24 février 2022, est cent sinon mille fois plus impactante désastreusement pour l’environnement naturel au niveau planétaire, que le « tourisme de masse » en France en été 2023…

     

     

    Allez, les « bizounours » et les « grands penseurs sur l’ouverture aux autres, pétris de morale en matière d’accueil, les « se départissant d’intérêts purement commerciaux – accueil oblige » ; les multiculturalistes surconvaincus passés à la moulinette du progressisme sociétal et de la tolérance étendardisée – followérisée… J’attends vos « arguments » ! …

     

     

     

  • La neutralité

    La neutralité dans la prise de position, de parti, d’idée, d’opinion… Ce n’est pas la même chose que la vision en soi, que la pensée qui nous vient de ce que l’on observe, de ce dont on témoigne – et qui est différent du commun…

     

    Il n’y a quasiment pas d’indépendance d’esprit ni de pensée ni de réflexion dans la neutralité : la neutralité c’est plutôt l’opinion commune dominante à laquelle on adhère tacitement, une manière en quelque sorte « confortable » de ne pas prendre ouvertement position ou parti, laissant ainsi supposer que l’on « voit différemment les choses » mais en réalité « mine de rien » c’est bel et bien du côté de ce qui oppresse, du côté de ce qui domine ou prévaut, que l’on se situe sans se l’avouer…

     

    La neutralité c’est aussi « sécurisant » dans la mesure où, ne prenant pas ouvertement ou publiquement parti dans une situation particulièrement sensible pouvant impliquer de l’engagement, du comportement, l’on ne risque pas de devoir payer le prix de notre engagement – notamment lorsqu’il y a quelqu’un à défendre, à aider, à secourir…

     

    La neutralité c’est l’indifférence, c’est le « laisser faire », c’est une forme de lâcheté, c’est « se dédouanner », c’est accepter tacitement, c’est trompeur dans la mesure où la neutralité est confondue avec l’indépendance d’esprit…

     

    À grande échelle dans la société, la neutralité c’est le rempart qui protège toutes les forteresses, c’est sur ce quoi s’appuient les dominants, les décideurs, les oppresseurs, et les systèmes qu’ils mettent en place…

     

    Ne sois pas neutre mais sois libre – de penser, d’agir, face à ce dont tu es témoin, face à ce qui prévaut, face au silence, face à un courant d’opinion, face à l’indifférence, face au regard que l’autre porte sur ce qu’il voit…

     

    Sois même libre face à ce que tu vois par tes yeux, face à ce que tu entends par tes oreilles, face à ce que tu touches avec tes doigts, face à l’idée que tu te fais des choses et pour conclure, ne sois pas dans l’imposture c’est à dire dans l’apparence qu’il y a à être libre, à se déclarer libre…