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Bateau pirate - Page 4

  • Petite historiette "drôlatro-surréaliste"

    C’est une tranche insoumise – de pain brioché - qui avance toute seule sur la table en se tortillant et se contorsionnant en tous sens en un mouvement désordonné s’apparentant à une danse du ventre de mémère boudinée piercinguée bariolée et dont la plantureuse silhouette de plus d’un mètre de large empêche la personne se tenant derrière elle dans la queue à la boulangerie, de voir quel pain choisir …

    Sur la table d’un restaurant du quartier Petite France à Strasbourg un 15 août, la tranche insoumise entame sa nouvelle gigue, effectue des sauts de kangourou nain autour de l’assiette…

    Une femme Qatari, voilée, ayant commandé un veau Marengo s’apprête à se saisir de la tranche, afin de saucer son assiette, ayant englouti sans se maculer le voile, son veau Marengo bien sauçu…

    C’est alors que la tranche de pain brioché, vint se poser toute debout, immobile, au bord de l’assiette… Et, « compatissante » si l’on peut dire, au mouvement de la main de la femme Qatari…

    À la table voisine se tient un monsieur arborant sur la pochette de sa veste un écusson bleu blanc rouge et qui lui, a commandé une choucroute alsacienne bien cochonue saucissue lardiguée à souhait… Et n’arrivait pas à « choper » la tranche de pain « insoumise » si l’on peut dire, giguant endiablée autour de l’assiette débordante de choucroute…

    À une autre table se tiennent Jean Luc et Mélanie, nouvellement pacsés et fêtant à Petite France à Strasbourg le premier anniversaire de leur rencontre, riant à la vue de ces tranches insoumises cavalcadant autour de la carafe…

    Et Mélanie s’exclamant : « alors, après manger pendant la sieste à l’hôtel, tu me le mets, Jean Luc, lent et chaud ? »

     

     

  • Le paon de mots

    C’était un grand paon de mots mais qui, ne se déplumant pas, se démotivait…

     

    Il n’y a palm de feu grégeois, juste des braises qui couvent sous la cendre refroidie et des ailes dentées et des fans déjantés qui mordent des nuages dans un ciel d’enfant sur une ardoise bleue, et la maîtresse d’école qui accroche les nuages mordus sous le plat fond de la mer où s’enlisent des éléphants dorés et des mouches d’eau aux longues pattes velues…

    Hardie coque si belle au pied du ragondin et sans vergogne tu peins des bocaux de corps nichés dans le formol…

     

    Et voguent les inserts qui pullent au vert et font l’âtre où gémissent des veaux de bois, et que brandissent de foulards obsolètes des croupions à pattes dans les manoufs où ours et seins se mélagent poils et piquants… Vus à la Tu-es-Laid sur Béhèmehouétéoué…

     

    Et les as faute d’ailes là où rôdent les dindons, refusant d’aller en Sion, brocardèrent la Nouvelle Jérusalem, vénérèrent les pazas tous déplumés honnis des hannetons à vapeur et des pucerons à bascule…

     

    Le bel ara de moumouse et de papou chantecriait haro sur le moineau et le jar d’hier niait toute trombonite d’oie ne symphonisant pas dans l’orchestre ambulatoire…

     

    Le major dort sur un long sofa d’un souk de Sofia, de petits anchois saupoudrés de vanille dans une assiette carrée posée sur un guéridon octopode ; Fatma empêtrée dans son voile se gratte la fesse gauche et évente le major (à Djibouti Fatma nostalgiait de sa Talibanie et rotait dans sa gamelle emplie de couscous sans boulette)…

     

    Dans un grand ciel grillagé de vomissures de Jets privés, volait, battant des ailes et allahlant sans cesse, la buse Uhlémane dont le cri de ralliement faisait sortir de mosquées souterraines, des imams au falzar tout décalcomanié de petits derviches extraterrestres et de loutres de fond d’oueds revitalisés de pluies diluviennes enfin tombées après que le Sire Occo eût pété plus fort que mille canons dont le tonnerre enfumé concurrençait tous les chants de toutes les batailles…

     

     

  • Le Pour le Contre

    L'ennemour les crevettes qui puent le sexe sale le poulet à une patte et au bec de dinde

     

    Pète devant le frigo ouvert la plante des pieds qui bat coeur de pieuvre sur le carrelage

     

    Un trou devant pour avaler un trou derrière pour déféquer

     

    L'amour par le trou de bale la révolution bricolage le cendrier de la bagnole vidé au feu rouge

     

    La nostalgie qui te vrille la cervelle et te fait pleurer Madeleine éplorée après un paradis perdu

     

    Reste de gâteau glacé affaissé et fondu coulant de l'assiette sur la nappe

     

    Mais tous ces souvenirs heureux qui chantent comme des bûches dans l'âtre et éclairent et chauffent

     

    Ptit dèj au pieu plateau en équilibre instable posé sur le haut des cuisses sous le drap

     

    Ou ptit dèj en pyjam pas débarbouillé ni lavé les dents musardé des heures devant le bol de café au lait refroidi

     

    Télé Camille et Images koh lanta Grand Soleil The Voice Le Grand Bêtisier Camping Paradis Ford Boyard assiette salade composée sur les genoux

     

    Télé tu-es-laid d'ailleurs

     

    Mais ces souvenirs mal'reux évoqués avec un regard d'aujourd'hui qui se moque d'eux et font plier de rire

     

    Et la nostalgie de ce demain qui ne sera pas celui qu'on croit et qu'on ne verra pas...

     

    L’actu le pour le contre

     

    Les débats l’après JO la nuit des étoiles Marie passe moi le pot de chambre coup de klaxon rageur vélo sans selle trottinette à bascule un éléphant ça trompe une biche la queue en l’air coup de tête contestataire sur la hanche tatouée de Mémé

     

    Et ces élucubes qui caracolent dans les allées du grand parc expo ininvitées sur les estrades guirlandées spotées et zappées voire putrécantées hallebardisées par les unemus de la déconcertefarandole

     

    Le vrai le faux l’outrecuidant l’époustoufflant le derrière qui se dandine

     

    Une pâtée de limaces pour les canards

     

    Du poulet brésilien à super U

     

    Et des vaches naines bleupeinturlurées un nounours GIFI grimpé entre les cornes

     

    Discu patates salades la météo qui déconne le monde qui va mal la politicaille debout trois heures l’un et l’autre de part et d’autre de la clôture

     

    Le pour le contre le pas d’accord le oui ça me branche le oui on en parle

     

    Amen

     

    Ramène moi des allumettes géantes je veux faire dans l’âtre un feu pas d’artifice

     

  • La vie des bêtes

    Cochon qui brûle

    Veau qui pleure

    Cigogne qui se rengorge

    Caneton qui pète

    Vipère qui accélère

    Coq insolent qui perce une sole de l’ergot de sa patte gauche

    Ragondin dont la myopie lui révèle de lointains soleils

    Poulet à la vue duquel Mamy lâche les oignons à côté du faitout

    Sardine qui ondule dans un grand bol d’huile

    Bousier qui caracole dans une flaque de pipi de vache

    Lézard qui se consume dans des cendres encore rougeoyantes

    Puce qui swingue dans une fente de roulette de patin

    Escargot qui rampe sur une jambe tordue

    Ours qui dansolote entre trois tasses de thé

    Chat cyclope sur un sofa de plumes d’oie

    Couleuvre dédaigneuse de rainettes naines qui sinue sous une tarte à la rhubarbe tombée d’un banc de jardin

    Mouche bleue prise sous un fer refroidi à côté d’une chemise dont le pli sur la manche abrite une punaise endormie

    Blaireau qui cabriole sur un matelas abandonné au carrefour des sept chemins à une demi-heure en Duster Dacia à 50km/h du lotissement Les Alouettes de Sainte Radegonde les bains

    Moineau fripé qui sautille d’une patte entre deux slips sales

    Atèle qui tambourine sur une mandoline

    Chevreuil sur trois pattes qui pisse dru sur un chou-fleur violet de parterre jardinier

    Lapin mixomatosé dont l’œil droit bave sur un moignon de carotte après le passage d’une courtillière

    Coccinelle dans les cheveux d’Adèle

    Éléphant lilliputien se balançant sur une toile d’araignée géante

    Tourteau pavoisé d’excroissances rouges enserrant entre ses pinces un cœur de biche

    Renne de Norvège tractant un attelage de cent pèrnohaux suivis de douze nounours GIFI guillotinés

    Oie de belle taille mal rôtie dans un minifour dont la porte n’a pu être complètement fermée

    Poussins jetés dans une soue et croqués par une grosse truie venant de longuement loufer

    Chimpanzé femelle ayant mordu dans une pomme blette et réfugiée dans un frigidaire déglingué abandonné sur un trottoir Strasbourgeois

    La vie des bêtes

    Qu’est-ce que le Temps

    Pour une bactérie

    Pour un cheval

    Pour un cloporte

    Bouffer du poulet du bœuf de la dinde

    Pour le végétarien c’est péché

    Mais qu’est-ce que ne plus jamais voir sa mère

    Qu’est-ce qu’éteindre sa lampe à la vue d’un venu d’ailleurs

    Pour l’idéologue de sans bidoche

    Pour l’idéologue de je ne sais quoi

    Qu’est-ce que la morale

    Qu’est-ce que la religion

    Qu’est-ce que la beauté

    Qu’est-ce que la laideur

    Pour un chacal

    Pour une vache

    Pour une anguille

     

     

  • "Il y a des cactus" ...

    Dans d’ immenses hergregs à perte de vue, d’ oasis improbables, de puits assechés et de caravanes de marchands, d’ horribles cactus se couvrirent de fleurs dont les corolles dardaient des flèches de lumière atteignant des hordes d ‘errants venus de contrées dévastées…

    Et les marchands déclarèrent certaines ces oasis surgies au détour de longs canyons habités de macaques musitamtamjacassants, prometteuses de fraîcheur et de verdure…

    D’improbables, les oasis se firent citadelles se peuplant de tous les errants, et les marchands après avoir étalé sacs, calebasses et outillages tout au long des rues, s’ installèrent hors les remparts ceignant les citadelles…

    Lorsque les cactus se gorgèrent dans leurs fibres, de sucs appêtants, les errants se mirent à aller-retourer de la citadelle aux cactus…

    De petits avions carrés octo-ailés tournicotèrent nuit et jour au dessus des hergregs et des citadelles et la vie des errants chaque jour chaque minute même, aux cabinets ou au manège, fut sériée et enfichée…

    Le grand avionbombe qui, plusqueparaîssaitil, devait vitrifier le paysage sur mille lieues carré à la ronde, redouté et attendu – jusqu’ à même être souhaité par les errants les plus désespérés, fut concurrencé par l’ activité milletuplée des cactus dont les fleurs de lumière arcanciellée brûlaient et réduisaient en cendres les cathédrales désaffectées de visiteurs, et dont les sucs chargés de séduipestilences rendaient les narines des errants, plus trompettantes que des troudebales…