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Bateau pirate - Page 4

  • Coup de gueule du Jour

    J’en ai ma claque d’entendre sur les ondes ou à la télé lors d’émissions de prise de parole d’auditeurs libres RTL, RMC et compagnie à la radio, ou de débats à la Télé… De ces gens engagés défendant ostensiblement et résolument et publiquement, des personnes croyantes et pratiquant leur religion, soulignant et mettant en avant la foi sincère, le droit qu’ont ces personnes à « vivre leur foi »… Ça « frise » tout ça, la « leçon de morale », c’est « puant de consensualité et de bon-aloi-isme », ça convainc plus personne, c’est à vomir et à rejeter cette « façon de voir les choses » !

     

    Merde, que je sache : ces gens là, croyants et vivant leur foi, du moins ceux qui sont dans le profil auquel je pense (des silencieux, des discrets), ils emmerdent personne, on les entend jamais se plaindre, il ne se font pas voir ; et si ils et elles sont dans un environnement qui leur est défavorable voire hostile, c’est pas pour autant qu’ils vont manifester sur la place publique en défilés plus ou moins outranciers et agressifs afin de faire parler d’eux, etc. … Ils vivent dans leur foi et dans leur croyance en toute discrétion, dans le silence, « comme ils peuvent » en fonction des obstacles et des difficultés qu’ils rencontrent, ils s’adaptent : par exemple un jeune musulman sans « histoire » à la cantine du collège, le jour où y’a du cochon dans le menu, il dit rien et ne mange que les légumes qui accompagnent point barre…

    Ils ne parlent jamais aux autres – sauf entre eux – de leur foi, de leur croyance, de leur Dieu ; ils n’emmerdent personne !

     

    Alors de grâce qu’on arrête la compassion la défense l’engagement ferme et résolu « frisant la leçon de morale la consensualité troudebalesque » à l’égard des croyants pratiquants d’une religion, que ce soient des Chrétiens, des Musulmans, des Juifs ou autres y compris des adeptes de sectes et autres « givrés » d’ésotérisme, d’occultisme et de « paranormal » ! Y’en a marre de toutes ces considérations avec brandies la Liberté, les Droits, et – il faut le dire (j’ose le dire) – la « Laïcité dans le sens unique qui est celui du Droit de chacun à croire et pratiquer »… Parce que pour moi la Laïcité est à deux sens et pas seulement dans un seul sens !

     

    C’est ça oui : un vrai croyant n’emmerde personne, il fait comme il peut en fonction de l’environnement autour de lui, même si c’est un environnement fait d’empêchements et d’obstacles… À la limite, à l’extrême limite, le vrai croyant il fait comme Blandine devant le lion du temps des Romains, il se fait bouffer sans avoir fait, avant, un bras d’honneur aux spectateurs dans les gradins !

     

     

  • Ciel constellé

    C’est un ciel constellé d’espérances désactivées, strié d’immondes déjections, retentissant de concilliabulles feutrés axés sur la possible existence d’une frange de lumière blanche mais à vrai dire inaccessible…

    Et les fadas en croisades, les branchés, les bariolés, les codebarrés, les cue – moulées, dans un Eldorado tissé de pubs hyéroglyphiques, fresqué corano – biblio – file -aux – œufs – phique du sol au plat fond ; le font ondoyer le ciel, roulant dans leurs croisades, des nuées ganguées de concrétions acides, d’avatarvisages et de hauts pignons percés d’étroits fenestrous en demi lune, arrachés emportés par les tornades en série de la grande colère téterrique…

    Un court – circuit fit éclater la gangue, l’écran de Télététerre sauta, tout devint noir sauf les nuées desquelles fusèrent des voix et parurent des visages otravatarisés… Pouvait-on encore différencier les deux sourires de la speakrine, l’un comme celui de la vache – qui – rit et l’autre tel celui de qui mime le Grand Muphti en son prêche ?

     

     

  • L'appel de la buse Uhlémane

    Et retentit par delà les monts les crêtes les plaines les vallons et par dessus les paysages autoroutés péri-urbanisés jusqu’au désert de Gobi depuis l’Atlantique en passant par toutes les sahélies pré-endoctrinées… L’appel de la buse Uhlémane qui, de la périphérie des Cités maugréhabines mais aussi des plus petits blédaillons aux clochers effondrés par le dernier Cinthia en terre bretonnante, soulevait des hordes de croisés d’upercules et de spongicules, d’humanuscules métissés, de crapinuscules mordorés scandant des airs minés et jetant de ci de là dans les jardins de blédaillons ou dans les entrées d’immeubles des Cités, des escarcelles enflammées sur les élituscules et sur les inconvincuscules…

     

    Et Primogénix, le fakir de La Roche sur Jaretelle dans le Morpionant, interpelle la Buse en ces termes : « tais toi et t’occupe pas de la couleur de l’âne qui me véhicule, ma femme courbée sous le fardeau de mes zeuvres et me suivant attachée peinant à suivre l’âne ; c’est pas parce que t’es née Ulhémane que tu dois proscrire le sens de ma déambulation ! »…

     

    Primogénix dont l’épaule carapaçonnée luisait de cire et de vernis à ongle, griffée par les serres de la Buse s’abattant parfois en chantanfiantant, argumentait les citoyens rencontrés afin que les suspicieux, les mordus de la baise, des packs de bière, de la rappe insolente, du smartphone aux chiottes et des instagram’storie’s ; que les saoûlographes et les zésitants, les padamalgames et les indifoireux, ainsi que les combattants de la Foi vésiculaire, consentent à enfoncer dans leurs oreilles des boules quiès ou des suppositoires à la menthe dans leurs orifices anaux…

     

    Et la buse Ulhémane s’envolant, son appel se répandant par delà les paysages et les hordes de pèlerins en migrations forcées sur les routes fracassées en traversant des blédaillons quasiment tous occiécroulés ; les ânes s’accroupirent, refusant de supporter sur encore tant de lieues gauloises, Primogénix imprécantant, haranguant ses congénaires zapizappant indiférendus…

     

  • Putrécanti

    Dans la frange abyssale, vert et or et feu, élargie, qui déborde et emplit de toutes ses absurdités, le ciel -ravin du Nouveau Millénaire, où sautillent sur l’unique patte qu’il leur reste, entre les cicatrices béantes et purulentes laissées sur des nuées de fer, tous les oiseaux blessés dont le bec est empourpré de goutte de sang d’orage… Reviennent avec les inextricables pelotes d’atomes nénuphars, les barbillons de naseaux de poissons, les éléphants se balançant sur des toiles d’araignées, les cortèges de nonnes égrenant des chapelets d’olives, et toutes les images, les mots et les phrases hiéroglyphes qui ont battu semelle Dadaïque et Dalique…

    La frange débordant du ciel – ravin se fait aujourd’hui boulevard Maelstrom ou Murdondes, et des miriades de mouches encrebleuies fondent en un bourbonnement de fusée Arianne sur de jeunes chiots vociférant en meutes…

    Putrécanti acide nitrique brasier de digitales flétries cendres glacées arrogances manigances et fulminances… C’est la java de post-sapiens en partance accélérée pour Nova Rataterra, c’est les mémoires mutilées, l’Histoire déshistoriée, les racines arrachées, les verrues plastifiées, le retour du glyphosate… Et les terres argentées inaccessibles aux vitriolés…

     

     

  • Disparus

    Disparus

    Non pas parce que vous êtes morts

    Mais parce que depuis la dernière fois

    Que nous nous sommes vus

    Dans le réel ou dans le virtuel

    Vous ne m’avez plus donné de nouvelles

    Ou vous m’avez exclu

    Ou oublié

    Rares sont les jours

    Où le souvenir de vous

    Ne surgit

    Me rappelant ce qui fut

    Toujours présent

    Jusqu’à la fin de mes jours

     

    Et des disparus

    Morts regrettés

    Sont ceux et celles en mon Panthéon

    Auquels je dédie ma verve

    Et mes ivresses

     

    Et des disparus

    Morts irregrettés ou encore vivants

    En la place pavée de mes mots fâcheux

    Où je les garde en mémoire

    Je les laisse se prendre leurs pieds dans mes fientes

     

    Et depuis l’enfer où de leur vivant ils m’ont précipité

    Je les emmerderai au-delà de la fin de mes jours