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Journal - Page 130

  • Mission "civilisatrice" mais laquelle ?

    Qu’est-ce qui est comparable à la « mission civilisatrice » des pays Européens notamment l’Angleterre, la France, L’Espagne, le Portugal, l’Allemagne, les Pays Bas… De l’Europe blanche et chrétienne, de l’Europe des savoirs, du développement technique et industriel mais aussi détentrice de la puissance armée… Qui fut, celle, « mission civilisatrice », du 16ème au 20ème siècle, tant en Amérique, qu’en Afrique, qu’en Asie…

    Sinon, la « mission » - actuelle, notamment depuis la fin du 20ème siècle – de « développement économique, d’accessibilié à la consommation de produits et de biens non seulement essentiels mais aussi de confort, de loisirs, au plus grand nombre possible de gens sur notre planète » ; « mission » assurée par les élites, les technocrates, les dominants, les décideurs, les possédants des moyens de développement, de la puissance armée, de la propriété territoriale, des brevets, des capitaux ? … « Mission » assurée aussi, il faut le dire, avec l’aval des gouvernants, et de tous les serveurs que sont ceux et celles qui entretiennent, contribuent, et sont d’ailleurs rétribués à cet effet, placés à dessein aux postes de commande et de gestion…

     

    La « mission civilisatrice » en Indochine et en Algérie (seconde moitié du 19ème siècle et première moitié du 20ème) par la France, avec les écoles, la médecine, avec tous ses bienfaits et ses conséquences pour les populations locales… Et idem pour la « mission civilisatrice » de l’Angleterre de par le monde (le Commonwealth)… La « mission civilisatrice » du Portugal et de l’Espagne chrétiennes et catholiques au 16ème siècle en Amérique et en Afrique… Et idem pour la « mission civilisatrice » des « yankees » et des pionniers en Amérique du Nord à l’égard des peuples amérindiens…

     

    Toutes ces « missions civilisatrices » se sont développées et implantées dans les territoires investis selon un même modèle d’organisation de la société : les élites, les privilégiés, les possédants, les premiers bénéficiaires ou premiers servis d’un côté – toujours le même – et les corvéables, les soumis, les exploités, d’un autre côté – toujours le même aussi - « bénéficiant » si l’on peut dire mais pour une moindre, très moindre part, de ce qu’apportaient les « élus » (les possédants, les privilégiés, les décideurs)… Notamment pour l’école, l’accès aux grandes écoles, l’accès aux savoirs et à la culture…

    Et… Si l’on ajoute « dans la sauce » ou « dans la marmite » cet « ingrédient universel » qu’est la Religion… « On aura tout compris de l’affaire » !

     

    La « mission civilisatrice » qui s’annonce – et qui est d’ailleurs déjà en place et en action depuis la fin du 20ème siècle partout dans le monde – est « autrement plus prégnante, plus dominante, et dotée de puissance – notamment armée - sans commune mesure avec ce que fut durant des siècles la puissance des « conquistadores » !

    Les corvéables sont désormais des « valeurs ajustables », les élites sont désormais les « nouveaux missionnaitres évangéliques », les exploités sont pour beaucoup d’entre eux, désormais des « consommants englués et conditionnés »… Et demeurent plus que jamais parce qu’ils sont tout de même deux milliards d’humains sur cette planète, les exclus, vraiment exclus ceux là !

     

     

  • Les belles âmes

    « Les belles âmes arrivent difficilement à croire au mal, à l’ingratitude, il leur faut de rudes leçons avant de reconnaître l’étendue de la corruption humaine »…

     

    [Honoré de Balzac]

     

    Les belles âmes pour la plupart d’entre elles, ont en elles une bonté qui les fragilise et les expose aux coups qu’elles ne manquent pas de recevoir… Il faut alors que les leçons soient vraiment rudes, pour qu’à force de recevoir des coups, elles arrivent à se protéger tant soit peu…

    Seules, de ces belles âmes, s’en sortent, résistent et parviennent à se faire reconnaître et respecter, celles qui sont en même temps des âmes fortes…

    Ce qui manque le plus en ce monde, c’est la bonté associée à la dureté. Il y a trop d’êtres bons qui se laissent dominer, écraser et qui eux, toujours « payent les pots cassés »… En revanche il y a trop peu d’êtres bons et durs, bons et forts, bons et sans complaisance, bons et conscients de l’existence, de la réalité autant apparente que profonde, des êtres qui les entourent…

    Ce qui manque aussi dans ce monde, c’est l’authenticité dans la sincérité, dans le « franc dire et faire » souvent inexistant dans l’environnement de relation où l’on se trouve et qui ressemble plutôt à un décor de théâtre de personnages déguisés, ou à une cérémonie religieuse où officient des dignitaires en habits brodés de pierrerires et coiffés de tiares serties de joyaux…

    C’est la pompe qui compte, dans l’habit comme dans le propos, ainsi que dans tout ce que l’on laisse voir… Et cela dans l’imposture , dans le « laisser croire »… Ça se voit dans les façades des maisons, par les voitures dans lesquelles on circule, ça se perçoit dans les certitudes en soi que l’on affiche et assène aux autres, ça se pressent dans ce qui s’apparente « mine de rien » à du mépris des uns ou des autres ou de « certaines catégories de personnes » - quand ce n’est pas du mépris manifeste, non dissimulé…

    Les belles âmes, si elles sont fortes – et d’autant plus fortes - « s’en sortiront toujours » du « merdier ! Elles ne gagneront probablement pas – le monde étant ce qu’il est – mais elles ne seront jamais perdantes, jamais soumises…

     

     

  • Fanatismes

    Le seul fanatisme auquel j’adhère est le fanatisme contre les fanatismes.

    Définition du fanatisme ( Larousse ) :

    « Dévouement absolu et exclusif à une cause qui pousse à l’intolérance religieuse ou politique et conduit à des actes de violence »…

    Ou encore :

    « Attachement passionné, enthousiasme excessif pour quelqu’un, quelque chose »…

    D’aucuns – et ils auront forcément raison – diront « que mon fanatisme contre les fanatismes n’est autre que du fanatisme en tant que fanatisme »…

     

    En assumant et en reventiquant son fanatisme contre les fanatismes, l’on n’échappe pas à sa condition humaine… Car il est extrêmement difficile, en tant qu’humain et enclin à la réflexion, à la mesure, à une « certaine intelligence dans la relation » autrement dit dans le meilleur des cas, de se situer au-delà (ou indépendamment) de tout fanatisme y compris du fanatisme contre les fanatismes…

    D’ailleurs « est-ce souhaitable » de se situer « au-delà de tous les fanatismes, et surtout au-delà du fanatisme contre les fanatismes ?

     

    Il est clair qu’en ce monde, du point de vue de ce que représente la pensée, la réflexion et de ce qu’impliquent la pensée et la réflexion, le fanatisme contre les fanatismes ne peut qu’être partagé par ceux et celles d’entre nous qui sont « des gens raisonnables » et qui, donc, adhèrent au fanatisme contre les fanatismes, assumé et revendiqué par celui ou celle qui s’en départit…

     

    Prenons un exemple (qui ne vaut que ce qu’il vaut mais peut-être « représentatif ») :

    Du temps de Zola il y avait les anti Zola…

    Émile Zola le romancier réaliste de la seconde moitié du 19 ème siècle, qui, de son écriture imaginée, de ses descriptions et peintures de la société de l’époque, dans l’art et dans la manière qui étaient les siens, et « avec brio » « ne faisait pas dans la dentelle »…

     

    Assurément si j’avais vécu du temps de Zola, j’aurais été résolument du côté de Zola, et contre, archi contre et pourfendeur de ses détracteurs que j’aurais honnis, iconoclastés, conspués, détestés…

     

    Tenez vous le pour dit : « fanatiques de tous bords sauf du fanatisme contre les fanatismes ; mon fanatisme contre les fanatismes vous écrabouillera de tout ce qui, de moi, ne fait pas dans la dentelle »…

     

    Qui, dites moi, peut « échapper à sa condition humaine » dans toute sa réalité « apparente et profonde » ? Qui peut se situer « au delà » (ou en indépendance totale) de la « force gravitationnelle » qui fait de nous, humains, des pommes tombant du pommier et non pas s’envolant dans le ciel ?

     

  • Les ouvriers

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    De nos jours – en fait depuis peu de temps après Mai 68 – dans les médias, à la Télé, dans les courants d’idées, de pensée et d’opinion qui foisonnent, dans ce que l’on écrit, exprime, et dans les livres, les revues de presse, dans les débats publics et jusque dans les manifs… Et dans les syndicats…

    L’on n’emploie plus, pratiquement plus le terme d’ ouvrier… L’on dit, l’on écrit « les employés, les travailleurs, les salariés »… Comme si l’ouvrier « en tant que vraiment ouvrier » n’existait plus…

    « Ouvrier » s’apparente à « Œuvre » et à « Ouvrage »…

    Œuvre, ouvrage, donc réalisation et, avec réalisation « savoir faire »…

    Dans l’imagerie populaire (de courant actuel d’idée) l’ouvrier c’est l’ouvrier d’usine… Mais comme il n’y a plus d’usines depuis que les usines ont fermé leurs portes pour s’implanter ailleurs très loin de notre pays la France (sauf celles qui sont, non plus des usines mais des « entreprises » implantées sur notre sol par des investisseurs étrangers, il n’y a donc plus d’ouvriers…

    De nos jours, la répression a « changé de visage » - quoiqu’elle se fasse tout de même encore comme en 1907 avec des agents de la force publique et des « armes non létales » qui peuvent tuer quand même – en ce sens que ce sont les décideurs, les tout-possédants, les milliardaires du numérique et des géants du Net, les actionnaires, qui exercent sur les salariés, les employés, les travaiileurs, une pression aussi constante qu’accrue… Et rendent dépendants, corvéables et jetables, des millions de personnes ne représentant plus que de la « valeur ajustable »… Ou des « consommateurs mettant cent balles dans le Dada » – lequel Dada « branle aussi un certain temps sans mettre de pièce, rien qu’en se dandinant des fesses et des guiboles »…

     

  • Les limites? De l'Intelligence Artificielle

    L’intelligence Artificielle sera toujours « battue à la course » en expression écrite, orale, picturale… Par ce qu’il existe de singulier, d’authentique, de plus vrai ; produit créé, imaginé et – il faut le dire aussi – travaillé, entretenu par une personne en particulier, ne ressemblant en rien à ce que réalise une autre personne.

     

    Il existe – c’est indéniable – en quelque sorte « deux grammaires différentes » en matière d’expression écrite, orale, picturale… Et, par extension, en toute forme d’art :

     

    -La grammaire « formelle » à laquelle celui ou celle qui crée, imagine et qui le fait produire, ne peut que se conformer et doit nécéssairement maîtriser, au risque de « verser » dans la banalité, dans la vulgarité, dans le défaut, dans la médiocrité… Et que l’intelligence artificielle effectivement peut élever à la perfection dans une forme corrigée au mieux…

     

    -La grammaire appartenant en propre à celui ou à celle qui crée, imagine et qui a ses règles, son vocabulaire, sa « patte » en somme ; et qui le fait produire…

    Et, cette grammaire là, l’intelligence artificielle ne peut l’intégrer dans sa logique.

    Car si elle le pouvait, alors ce serait la fin de l’Homme ( Sapiens Sapiens)… Et… Ce ne serait guère pour autant, que ce serait Dieu le « successeur » de Sapiens Sapiens…