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Journal - Page 153

  • Compassion ...

    La compassion pour ce qui ne ressemble en rien à ce que l’on est, pour ce qui est tout ce dont un autre est fait et nous est étranger, mais que parvenons autant que possible à exprimer et à montrer lorsque l’autre se trouve en situation inconfortable ou dramatique… N’est pas forcément, pour autant « juste et authentique », dans la mesure où nous méconnaissons les raisons qui ont entraîné une situation difficile dans la laquelle l’autre se trouve…

    La compassion, calme et réfléchie, dénuée de sentiment exacerbé, d’émotion, et n’étant plus celle qui est dictée par une « morale conventionnelle », est la marque d’un être qui ne se laisse pas abuser par ce qu’il voit, entend, sent, touche autour de lui… Ni par ce que l’on lui fait voir, entendre, sentir, toucher…

     

     

  • Intranquilité ...

    Sans intranquilité, il n’y a peut-être pas d’intériorité…

    Mais cette intranquilité, au mieux gérée, difficile à vivre en soi – et cependant nécéssaire quoique cela puisse se discuter – rend l’intériorité, aussi paradoxal que cela paraîsse, « confortable » voire « heureuse »…

     

  • Reconnaissance en disparition, violence accrue

    Le monde du 21ème siècle est celui du renoncement à la reconnaissance des êtres et aussi celui de la violence des uns et des autres partout dans le monde mais peut-être surtout dans les pays dits développés…

    La reconnaissance est remplacée par la visibilité, la violence est diffuse, masquée, feutrée, latente…

    En ce temps présent de visibilité aussi instantanée qu’accrue – et « sanctifiée » par des « like » et des « nombres de vues » de tout un chacun sur les réseaux sociaux, ou encore marquée par des bandeaux rouges autour de livres « best-sellers du moment » dans les étals des grandes surfaces commerciales boutiquières ; s’attacher à sauvegarder son intériorité, sa personnalité, sa capacité à rêver, à imaginer, à penser, et à éviter que son intériorité se fonde dans celle des autres – en quelque sorte se nivelle en se laissant porter par le courant général… C’est assurément prendre le risque de ne jamais être reconnu, de n’être que très peu visible, et c’est aussi prendre le risque d’être confronté à la violence diffuse, masquée, feutrée (et parfois manifeste et brutale) des uns ou des autres en s’exprimant…

    D’ailleurs se pose cette question : « pourquoi exprimer » et -ou - « exprimer quoi et de quelle manière » ? …

    Ce que l’on entend soi-même de ce que l’on dit aux autres, et même ce que l’on se dit à soi-même et qu’écoute notre pensée… C’est peut-être à cela qu’il faudrait renoncer, du moins en partie…

    Y-a-t-il « quelque beauté » dans ce renoncement là ?

    La compréhension que les autres ont de nous, est faite de mésintelligences complexes, au mieux, d’intelligences incomplètes…

     

  • Athée, résolument athée ...

    Athée, résolument athée que je suis, iconoclaste des religions, des cultes, des églises, des mosquées et des synagogues et autres édifices et lieux de culte, des rites, des ors, des décors, des tiares et de toute la pompe dont s’entourent et avec laquelle s’affichent les dignitaires des cultes lors des cérémonies religieuses, des célébrations et des réunions de pratiquants… Farouchement hostile à tous les fanatismes religieux, à leurs dérives et à leurs professions de foi dans lesquelles les fanatiques présentent un dieu combattant, guerrier et vengeur… Et tout aussi hostile aux obscurantismes et aux superstitions, au « para normal », à l’ésotérisme, à l’occultisme, à la magie, à la sorcellerie…

     

    Il n’en demeure pas moins que je partage certaines valeurs sur lesquelles se fondent des croyants, c’est à dire des valeurs humaines faisant état de qualité de relation, d’esprit, d’âme, de conscience, de liberté, de responsabilité, de fraternité, de solidarité, et même de pardon quoique le pardon c’est très difficile, d’engagement de comportement et d’exemple donné, de toutes sortes de questions que l’on peut se poser, en particulier sur le sens même de ce à quoi l’on croit, sur le sens de ce que l’on fait, de ce que l’on exprime… Et qu’à ce titre, je puis fréquenter des chrétiens, des musulmans, que je peux avoir pour amis…

     

    Chrétien, Israélite, Musulman, si tu es poursuivi et persécuté, recherché pour être emprisonné ou tué… Je te cacherais dans ma cave ou dans mon grenier… Mais je ne t’accompagnerai pas, Chrétien, par exemple jusque dans le Sacré Chœur de la butte Montmartre, édifice construit sur le sang des communards de 1871 ; et, Musulman, je déplorerai toujours que tes femmes soient voilées, et, encore, les uns et les autres, chrétiens ou musulmans, ne me parlez pas de glaive, de kalachnikov, de vertu, de morale, de messe, de prosternation le cul en l’air, d’offrandes, de pénitence, de repentance, de signe de croix, de génuflexion, de pas de vache le vendredi, de pas de cochon, de carême, de ramadan… À la rigueur de crèche de Noël oui (mais de préférence dans les maisons, sur des marchés d’artisans, dans les églises, plutôt que dans des mairies)…

     

     

  • Gommer sans déchirer ...

    « Certains jours, j’ai rêvé d’une gomme à effacer l’immondice humaine » [ Louis Aragon ]

     

    Il faut dire que certaines variétés d’immondices incitent à fortement appuyer de la gomme sur ce qui macule le papier et heurte le regard… Alors, au risque de déchirer la feuille de papier, avec la gomme on frotte vigoureusement, et ne parvenant point pour autant à faire disparaître l’empreinte laissée par ce qui maculait le papier ; rageusement l’on frotte encore plus fort et la feuille se déchire…

    Gommer sans déchirer, n’est pas encore « entré dans l’Histoire »…

    Et, ne plus avoir besoin de gomme n’est pas, non plus, encore, « dans les cartons de l’Histoire »…