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Journal - Page 153

  • Un drôle de rêve

    ... J'étais invité (à quel titre je n'en sais rien, peut-être en tant "qu'écrivain témoin de son temps et publiant régulièrement"?) dans une sorte d'immense Conférence Universelle Spatiale (regroupant des représentants mandatés de plusieurs systèmes stellaires ou planétaires de diverses galaxies)... Cette réunion (capitale pour le devenir de centaines de milliards d'êtres humains ou humanoïdes sur des dizaines de planètes de notre galaxie et des galaxies voisines) devait se dérouler dans une cité géante et capitale de la "planète siège" de la Confédération Universelle...

     

    J'arrive dans le hall d'accueil (à perte de vue) du grand bâtiment principal, il n'était pas encore l'heure d'arrivée de la foule des délégués et c'est à peine si déambulaient de ci de là dans ce hall d'accueil, quelques "humains" et bien sûr quelques hôtesses (au curieux visage cosmétiqué et piercingué, et arborant des coiffures "impossibles" aux couleurs criantes et lumineuses)... Tous ces gens me semblaient "d'apparence humaine" et chose curieuse, je reconnus des personnes qui faisaient partie des forums du Net mais qui avaient disparu de ces forums depuis assez longtemps...

     

    Aussi, quelle ne fut pas ma surprise de les trouver là, ces "disparus" (qui semblaient "officier" dans ce hall d'accueil et accueillaient les premiers délégués)... Et ces premiers délégués, qui arrivaient en petits groupes, semblaient encore tous, d'apparence "humaine" (si l'on peut dire quoiqu'ils avaient de drôles de visages)...

     

    L'une de ces "disparues" (que je reconnus et qui était M---) me dit "tu vas voir, tout à l'heure, la tête qu'ils ont, certains de ces délégués et tu risques d'être plié de rire en les regardant"...

     

    En effet, lorsque j'arrivai au premier étage du grand immeuble, s'étendait à perte de vue un immense salon dont on ne discernait pas les extrémités, et là, il y avait des centaines de "drôles de gens" (et tout aussi drôlement vêtus) dont un en particulier, qui avait des sortes de défenses d'éléphant à côté des lèvres, un nez en trompette très évasée, un crâne pointu avec des oreilles en chou-fleur applati... Et tous ces "gens" ressemblaient d'ailleurs à mes "shadocks" (ceux que j'ai dessinés) et c'était "tordant" de les voir, dans leurs accoutrements, avec leurs visages "impossibles" à en crever de rire, leurs attitudes, leurs comportements, la manière dont ils se saluaient (certains se "sentaient le derrière")...

     

    Je ne voyais pas comment, en ces moments de gravité aussi "solennels", aussi sérieux, et où on allait débattre de sujets aussi importants, j'allais pouvoir étouffer ces éclats de rire qui me venaient spontanément à la vue de ces "guignols" aux visages si divers et si étranges... Et plus les délégués avaient "d'importantes fonctions, un gros statut, et paraissaient être d'éminents scientifiques et intellectuels", et plus ils avaient des "têtes à en crever de rire"!

     

    ... Et je me fis la réflexion suivante :

     

    Sur notre toute petite planète, La Terre, perdue dans l'immensité de la Confédération Universelle regroupant des millions de planètes réparties dans plusieurs galaxies ; il existe déjà une infinie diversité de cultures, de peuples, de sociétés, de régions, de pays, de modes de vie et d'êtres aux apparences physiques différentes ... Mais en définitive, ces différences et cette diversité que j'observe déjà sur une seule planète, ma planète, sont "sans commune mesure" avec les différences et la diversité que l'on peut observer à l'échelle de l'univers, que ce soit en ce qui concerne l'aspect physique des êtres qu'en ce qui concerne les cultures, les modes de vie, les sociétés... Et ça donne le vertige !

     

    ... Et je devais, puisque j'avais été invité pour cela, interwiever l'un et l'autre de ces délégués, afin de faire connaître d'où ils venaient et de préciser leur appartenance à tel ou tel mouvement culturel ou politique ou associatif...

    Mais réaliser ce "reportage" en conservant "un minimum de sérieux" se révélait impossible car je devais en même temps "étouffer ma crise de fou rire comme l'on retient la propulsion bruyante d'un bouchon de bouteille de champagne en le serrant très fort entre les doigts et le tournant doucement jusqu'à ce qu'il sorte du goulot et fasse au final, un bruit ressemblant à un pet étouffé"...

     

    ... Je ne me suis jamais autant marré au sortir d'un rêve !... Mais en même temps, il m'était venu une réflexion emplie de gravité...

     

     

  • Sur le Grand Mur

    Nos détracteurs bien souvent, ne sont pas des détracteurs au sens de ce que doit vraiment être un détracteur c’est à dire un interlocuteur critique ; mais des emmerdeurs ou des aboyeurs…

    Merci à toutes celles, à tous ceux d’entre vous, de tous lieux, de toutes conditions, qui, sur ce « grand mur » qu’est Facebook, contribuent à leur manière, à donner au débat (à tout débat), plus de sens, plus de pensée réfléchie, plus d’humanité, et postent des textes, des images, qui suscitent du questionnement, qui appellent à réflexion…

    Merci également à toutes celles et à tous ceux d’entre vous qui sont des interlocuteurs critiques, donc de vrais détracteurs…

    L’on ne peut pas empêcher les emmerdeurs et les aboyeurs de s’exprimer (liberté d’expression)… Mais l’on peut, les « tagueurs de paysages » et les « montreurs de beauté » , les penseurs et les poètes que nombre d’entre nous sont, en prenant davantage de place sur le « mur », battre à la course les emmerdeurs et les aboyeurs…

     

  • J'espère ...

    En cette année 2023, mais à vrai dire je le pensais aussi en 2022 et avant, et je le penserai d’ailleurs jusqu’à la fin de mes jours…

     

    J’espère qu’il y aura sur cette terre, du temps qu’il me reste à vivre et encore pour longtemps après que je sois « parti dans les étoiles »…

     

    Assez de gens pour, en promenade le long d’un chemin, remettre un bousier sur ses pattes…

     

    Se baisser pour éviter de déchirer une toile d’araignée dans un passage étroit…

     

    Pour ne pas donner un coup de tatane ou de balai à un minou errant…

     

    Pour saisir entre ses doigts une salamandre se mouvant au milieu d’une route et la déposer au bord, là où elle ne risque plus de se faire écraser…

     

    Pour regarder un trisomique ou un autiste sans se foutre de sa poire…

     

    Pour exprimer de son regard ou de son sourire – encore mieux les deux à la fois – toute l’attention que l’on porte sur des personnes inconnues que l’on croise dans un lieu public (soit dit en passant plus personne ou presque ne regarde personne dans les lieux publics très fréquentés, dans les trains, dans les tramways, dans les bus)…

     

     

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  • Débats difficiles, propos lapidaires et brutaux

    … Une provocation de trop, de la part de Michel Houellebecq, auteur il faut dire « très décrié » dans les milieux littéraires, non seulement pour ses propos sur l’Islam (dans un entretien lors d’une interview au magazine Lire en 2001 après parution de l’un de ses romans « Plateforme ») mais aussi pour son « absence de style » aux yeux de ses détracteurs qui lui reprochent son recours fréquent à un langage quotidien du genre « je bande, il pleut » et à d’autres formulations éculées, ainsi qu’à des clichés…

     

    Certains critiques le louent « plus grand écrivain contemporain, et d’autres au contraire, disent de lui qu’il est « une nullité littéraire »…

     

    Quoiqu’il en soit pour ma part j’ai lu tous ses romans (mais pas en réalité toute son œuvre) et je ne puis me prononcer parce que je partage autant les critiques négatives de ses détracteurs que les louanges de ses « fans »… (Mais pour « apprécier » ou pour « louer » il faut sans doute à mon sens oublier les « je bande, il pleut et formulations éculées et clichés » - à moins de replacer ces formules langagières assez plates et ces clichés dans le contexte pouvant être délibérément caricatural et provocateur, de ses romans)…

     

    … Publiée en novembre 2022 dans la revue politique « Front Populaire » de Michel Onfray, la provocation de trop, de Michel Houellebecq, débute ainsi : « Le souhait de la population française de souche... »

     

    … Dans un débat public, et cela d’autant plus que le débat a lieu sur un plateau de télévision lors d’une émission en direct, d’une interview… Ainsi que dans toute production écrite (article dans un journal, dans une revue, dans un magazine, dans un livre publié, dans un blog, dans des réseaux sociaux) ; un auteur, un écrivain, un journaliste, mais aussi chacun de nous « commun des mortels » que nous sommes et nous exprimant publiquement… Lorsqu’il est fait part de ce que pense cet auteur, cet écrivain, ce journaliste mais aussi de ce que, chacun de nous l’on pense au fond de soi-même, de la vision d’une réalité nous venant de ce que l’ observe autour de soi (et de son expérience vécue)… Aussi « en partie vrai » que cela soit ; tout propos lapidaire et brutal, forcément inacceptable par la partie visée et, au-delà de la partie visée, par une majorité de gens dans une société communiquante… Ne peut qu’être « contre productif » puisque ce qui est « en partie vrai » se trouve alors, dans l’émotion du moment, occulté…

     

    Sur le plan de la morale et de l’éthique, des propos lapidaires et brutaux lors d’un débat ou dans une production publique, sont inacceptables, scandaleux, enfin tout ce que l’on est en droit de juger, de condamner, de dénoncer, de combattre…

     

    Mais au-delà de la question de la morale et de l’éthique il y a la question du « sens résultant » de ce qui est exprimé en tels ou tels mots, phrases… (Dans un propos lapidaire, brutal, d’une extrême violence, c’est l’émotion qui éclipse quasi totalement la réflexion, et de ce fait, ce qu’il peut « y avoir de vrai » dans ce qui est dit ou écrit, se trouve forcément occulté par les parties commentant le propos et jugeant scandaleux ce propos…

     

    Encore faut-il « faire la différence » entre caricature, humour noir décapant iconoclaste, dans une production écrite, dans un dessin, une image arrangée ( pouvant choquer, être jugé scandaleux) et un propos, des mots, des phrases, ce qui est dit ou écrit et n’étant pas caricatural, donc l’expression d’une pensée, d’un sentiment, lapidairement et brutalement….

     

    Dans un débat où le thème du débat porte sur la religion ou sur une religion en particulier, ainsi que lorsque le propos porte sur la religion ou une religion en particulier, l’on peut tout de même affirmer que par exemple, le catholiscisme exerçait son emprise dans la société française (et Européenne et en Amérique) au 19ème siècle et jusqu’encore le milieu du 20ème en France et en Europe… Et que l’Islam exerce de nos jours son emprise dans la société française notamment dans les lieux, quartiers, villes où l’Islam est implanté, devenant en ces lieux, la religion dominante…

     

    L’emprise exercée par une religion dans une société, ce qu’ implique cette emprise dans la vie quotidienne des gens en contraintes, interdictions et prescriptions… Est-elle acceptable ? N’appelle-t-elle pas à résister à la domination exercée ?

     

    La religion, toutes les religions monothéistes notamment, proposent et imposent un modèle, une explication du monde, de la vie… Or un modèle est toujours une simplification, devenant ainsi un repère tangible, accessible à tous, qui « entre dans les mœurs » (pour ainsi dire dans les gènes)… Et tout ce qui contrevient au modèle, ou s’oppose ou se différencie trop du modèle, dérange, est condamné par l’autorité religieuse, et par la société lorsque cette société subit l’emprise de l’autorité religieuse…

    La religion, les religions, c’est l’obscurantisme.

     

    Mais… Reste le langage, reste la formulation, reste l’argumentation, tout ce qui peut être exprimé par des mots, par des images, par la caricature, et qui se rapporte à des faits, à des situations, à des comportements, dans la communication orale ou écrite, une communication excluant la brutalité et le raccourci lapidaire…

    Pour la caricature cependant, ne peut être exclu que la vulgarité ou que la grossièreté associée à une absence de facture de ce qui est produit et montré (la facture étant en quelque sorte le talent ou l’habileté dans la réalisation)…

    Et si par la caricature, la plus scandaleuse, la plus iconoclaste, la plus dérangeante – en propos comme en dessin – l’inacceptable pouvait en quelque sorte être « exorcisé » ? Faisant si mal à voir ou à entendre que l’inacceptable ne puisse se produire réellement ? Sachant – ne l’oublions pas – que la caricature produite peut au contraire inciter des gens à commettre ?

     

     

  • Froisser la feuille

    … Ce que j’appelle une « fracture relationnelle » - qui implique que deux personnes, l’une et l’autre amies de longue date (ou même se connaissant et s’appréciant et se rencontrant de temps à autre) cessent du jour au lendemain d’être amies, décident de s’ignorer et de ne plus se rencontrer – se produit lorsque l’une ou l’autre des deux personnes traite l’autre comme une feuille de papier qu’elle froisse parce qu’apparaît sur la feuille de papier, une tache, une marque faite, inhabituelle, dérangeante, surprenante en regard de ce qui figure en général sur la feuille de papier et donc, ne correspondant plus au ton, à la couleur d’ensemble de la feuille de papier.

     

    Et, une fois froissée, et bien froissée, délibérément, dans la colère, dans le dépit, dans le reproche, par l’une des deux personnes en relation, s’il vient de la part de cette personne qui a froissé la feuille, par la suite, du regret, et une tentative de défroisser la feuille (ce qui il faut dire, est peu probable), jamais la feuille ne reviendra telle qu’elle était avant d’être froissée, jamais la relation qui a existé ne reprendra…

     

    Tout ce qui figure, inscrit sur la feuille de papier, n’est jamais d’un ton, d’une couleur, d’une unité égale mais plutôt de tons et de couleurs et de nuances différenciés ; et ce qui est vu, souvent apprécié, bien considéré et qui caractérise une relation durable et heureuse « jusqu’au jour où », est en fait vu, essentiellement vu, selon ce qui est perçu, de l’autre, et pour ainsi dire presque jamais au-delà de ce qui est perçu et qui est « la réalité profonde et complexe de l’autre »… Et c’est la raison pour laquelle ce qui un jour survient, dérange, surprend et rompt avec l’idée que l’on s’est faite de l’autre, « casse » la relation…

     

    L’être humain mais aussi les autres êtres vivants – en particulier nos animaux domestiques tels que des chiens et des chats et bien d’autres encore – sont comme des feuilles de papier que dans la colère l’on froisse et ne peuvent jamais être complètement défroissées en passant dix fois la main dessus…

     

    À la limite, à l’extrême limite, dans la colère la plus justifiée, la plus pertinente, la plus logiquement naturelle en face de quelque chose d’inacceptable, de dangereux, de périlleux à devoir subir… Il faut alors « carrément déchirer complètement la feuille »…