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Paroles et Visages - Page 172

  • Un jour ...

    Dans des cimetières où parfois j’entre et où, parcourant les allées, je m’arrête toujours demeurant un moment devant l’une ou l’autre de ces tombes sans nom qui sont comme des livres de pierre dont la couverture a été malmenée par le temps, j’imagine l’histoire que peut raconter le livre de pierre, n’ayant jamais su quel visage fut celui du personnage dont le livre parle, ni su ce que fut, le temps d’une traversée de temps, ce personnage…

    À défaut de ce que l’on a su – ou de ce que l’on a cru savoir – de qui que ce soit, aussi proche fut- il ; il y a, durant la traversée, et après la traversée, ce que l’on ima gine …

     

     

  • Finir sa vie tout seul

    … Finir sa vie tout seul fait penser à finir sa vie, privé de la présence de la personne avec laquelle on a passé une grande partie de son existence : une femme, un mari, un compagnon, une compagne… Dans le cas où le lien avec cette personne a été un lien d’entente, de soutien, d’amour ; et où « prenant de l’âge » la disparition de cette personne fait de nous, le survivant, un homme ou une femme désormais seul, notamment le soir dans une maison devenue trop grande, ou dans le logement qu’il occupe dans un immeuble…

     

    Mais « finir sa vie tout seul », aussi, pour beaucoup, c’est « finir sa vie tout seul après avoir depuis des dizaines d’années, à l’âge de 25 ans comme à l’âge de 50 ans, fait sa vie tout seul c’est à dire entouré de personnes qui ont été des connaissances, parfois des amis, suite à des rencontres, dans le cadre d’activités diverses dont sportives, associatives, professionnelles »… Sans jamais avoir vécu avec quelqu’un en particulier durant un temps plus ou moins long, et avoir eu un lien « fort » avec ce quelqu’un en particulier…

     

    Finir sa vie tout seul, vraiment seul, lorsqu’autour de soi « ils, elles sont quasiment tous morts » (souvent même de plus jeunes que soi)… Est d’autant plus dramatique si ces morts qui furent des vivants, et si les vivants qui sont de notre connaissance du moment, des personnes de notre famille ; nous ont fait nous sentir seul (les morts qui furent des vivants), nous font nous sentir seul (les vivants qui nous entourent)…

     

    Ils, elles nous ont fait nous sentir seul ; mais le plus souvent ils, elles n’en ont pas été conscients, tant ils, elles ont été pris dans « leur monde à eux » (leur univers de connaissances, de famille, d’activités)…

     

     

  • Cocoridapolémique

    … D’aucuns avancent l’aspect « culturel » de la corrida et argumentent sur le caractère de « tradition locale » - Bayonne, Dax, Mont de Marsan, Nîmes (et d’autres villes du Sud Ouest et du Midi de la France) en faveur du maintien des corridas lors des fêtes locales)…

     

    L’aspect « culturel » n’est absolument pas recevable !

     

    Si la Culture implique la célébration de la mise à mort d’un animal – en l’occurrence le taureau dans une arène sous les yeux de centaines de spectateurs – et si de surcroît la Culture, avant l’acte de mise à mort du taureau, intègre la torture qui est celle du plantage successif dans l’échine de l’animal, de six banderilles, et si de « sur-surcroît », entre en scène le picador sur son cheval qui , bien que « protégé » risque d’être éventré, tripes à terre sous les yeux de mères, de pères et de jeunes enfants venus en famille assister à une corrida… Alors la « culture » se fait l’alliée de la barbarie…

     

    Elle peut, oui, la corrida, être célébrée dans des œuvres de peintures, en des tableaux de maîtres valant des fortunes et achetées par des riches ; ou exposée dans des musées ; elle peut être chantée, poétisée, écrite dans des chapitres de roman (je pense à Ernest Hemingway) … L’Art en effet, « éclipse » ou « prévient » la barbarie en la « conjurant »… Mais l’Art aussi, sans en avoir l’air qu’il prétend ne point se donner, se fait l’allié de la barbarie lorsqu’il met la barbarie en scène au vu et au su de tous, suggérant la conjuration de la violence et de l’inacceptable, et cela même dans un dimensionnement qui accentue une « mise en garde purement émotionnelle – mais qui en aucune façon, ne met en garde en vérité » …

     

    Outre la corrida, la Culture d’ailleurs, dans des « légendes » de grands conquérants ou de grands exploits d’aventuriers en quête de trésors ; ou dans des récits magnifiés et chargés d’émotion, d’installation d’arrivants en de nouveaux territoires au détriment de peuples existant dans ces territoires depuis des siècles ; ou encore dans le soutien de religions, d’idéologies et de systèmes politiques censés être « au mieux pour l’Homme », et jusque dans des guerres et dans des combats meurtriers réputés « justes »… La Culture se fait souvent l’alliée ou la complice de la barbarie…

    L’Histoire, toute l’Histoire, telle que l’on la lit et l’apprend de par le monde sous toutes les latitudes, est faite de cette « culture » là, officielle, modélisée, enseignée, par les livres, par l’image et dans les écoles… Une « culture » alliée de la barbarie, « porteuse de civilisation » et dominante…

     

    Reste cependant, ce qui ne peut être sciemment, délibérément, maintenu dans l’ignorance, dans le déni, à savoir le talent ou si l’on veut la « facture » qui lui, le talent, qui elle, la « facture » est indépendant(e) du comportement, de la morale, du jugement, de toute idélogie dans quelque sens que ce soit… Le talent ne peut qu’être reconnu parce que la non reconnaissance du talent est malhonnête…

     

    Ainsi, un « beau tableau » de scène de tauromachie, de « belle facture » ; ou une scène de chasse à courre bien représentée toute en nuances en détails et en couleurs, dans la plus pure et la plus réelle représentation, ne peut, pour une question de morale ou d’idéologie, être éliminé d’une galerie dans un musée ; et de même une belle œuvre littéraire (mais dérageante) d’un patrimoine culturel étant celui d’une nation ou d’un pays…

     

     

    … Si, dis-je, l’aspect « culturel » de la corrida n’est pas « recevable » … Pas plus d’ailleurs, que l’aspect « culturel » par exemple, de la conquête de l’Ouest Américain au 19 ème siècle, ou que la colonisation par la France et la Grande Bretagne dans la « mission civilisatrice » de ces deux pays en Afrique et en Asie…

     

    Ce qui ne peut être écarté, nié, passé sous silence comme si cela n’avait pas existé ; c’est bien toute la réalité du monde passée et présente, faite de tout ce que sont les gens, dans la diversité de leurs comportements, dans leurs engouements, dans leurs besoins essentiels comme dans ce qui est moins essentiel pour eux, dans ce qui les motive, dans ce qu’ils entreprennent, en ce qui les porte à venir assister à tel ou tel spectacle, film de cinéma ou de télévision, un match de foot ou une corrida…

    Au nom d’une soit-disant « morale » du bien et du mal, au nom d’une idéologie partisane ou qui ferait consensus, la réalité du monde passé et présent, la réalité de que sont les gens, individuellement ou collectivement, ne peut être rejetée…

     

    Mais la réalité de ce qui est, de ce qui est observé, et dont nous pouvons chacun témoigner, produit de l’émotion, du ressenti et par là même, influence la pensée, induit du jugement… Et cela est, dis-je, « la réalité de la réalité »…

     

    Il y a aussi, nous ne pouvons l’occulter, le contexte social – et culturel si l’on veut – d’une époque en particulier (qui n’est pas le même qu’à une autre époque), les traditions locales propres à une région… (« L’air du temps » en quelque sorte )…

     

    Si l’on compare – pour autant que la comparaison ait un sens – par exemple la société française des années 1950/1960 avec celle des années 2010/2020 ; l’on constate (ou plus précisément on est forcé de constater) que rejet, négation, occultation, déni, contestation, crispation, comportements agressifs, parti pris… Sont plus fréquents, plus généralisés, dans la société actuelle des années 2010/2020, que dans la société des années 1950/1960… (Alors que nous étions en 1950/1960, dans un monde dur, mais dur « d’une autre manière » (par moins de confort notamment)…

     

    Autrement dit, de ce qu’en 1950 on voyait qui était différent, que l’on n’aimait pas, on en faisait pas tout un puant fromage, on l’évitait, tout bonnement, et à la limite on l’intégrait dans le paysage social… Ce qui n’est plus du tout le cas de nos jours !

     

    Que l’on le veuille ou non, un taureau tué dans une arène dans les conditions où ce taureau est mis à mort, cela « vaut bien » en équivalence, un porc élevé en batterie dans les conditions qui sont celles de l’industrie alimentaire de production de masse avant d’être « traité » robotiquement (assommé et égorgé) ; « vaut bien » aussi en équivalence, un poulet malhabilement saigné, ou même encore, la vie recluse et forcément raccourcie d’un chien sans cesse enfermé dans un enclos constitué de palettes ou de grillage de 2 mètres de haut, d’un oiseau en cage…

     

    Si la corrida fait l’objet d’une interdiction par une loi votée, je ne déplorerai ou ne regretterai point…

    Si la corrida est maintenue, je continuerai à ne jamais assister à une corrida…

    Néanmoins, je continuerai à dire, la corrida maintenue, iconoclaste et insolent que je puis l’être dans le propos :

    «  Et pourquoi pas les couilles, bordel ! » … À la vue du grand héros de la corrida brandissant devant les spectateurs les deux oreilles du taureau…

     

     

  • Nous sommes huit milliards

    L’annonce, faite du chiffre atteint, de 8 milliards d’êtres humains sur Terre, à la mi novembre 2022 ; n’est pas « une bonne nouvelle »…

     

    L’idée selon laquelle l’impact d’une pression aussi importante de la population humaine serait plus déterminant par nos comportements (individuels et collectifs) que par notre nombre, n’est qu’en partie vraie dans la mesure où ces comportements individuels et collectifs sont ceux d’un milliard, voire de deux milliards d’humains gros consommateurs de produits énergétiques et de matières premières, et alimentaires…

     

    Dans les bidonvilles de Bombay et de New Dehli, en Inde, et partout dans le monde où vivent des dizaines de milliers de gens misérables dans les périphéries surpeuplées des grandes mégapoles, ce qui représente globalement sur toute la planète plusieurs milliards d’humains ; il faut bien que tous ces gens parviennent d’une manière ou d’une autre, à trouver de la nourriture, nourriture dépendant de ce que peut produire la terre en quantité de produits alimentaires… Si cela n’était pas le cas (ou plus précisément si la précarité et si l’insécurité alimentaire étaient plus importantes qu’elles ne le sont) alors les gens « mourraient en grand nombre » dans ces lieux surpeuplés, de misère et de pauvreté…

    Or, dans ces lieux de misère et de dénuement, des milliers de bébés viennent au monde et, de tous ces bébés, il n’en meurt pas autant qu’il en mourait il y a cent ans encore…

     

    Car nous en sommes bien là, au premier quart du 21ème siècle, au maximum de la croissance démographique jusque dans les années 2040/2050…

     

    Une croissance démographique qui a pris une extension considérable à partir du milieu du 19ème siècle et cela d’autant plus encore depuis 1950, du fait d’un changement radical pour la population humaine, de condition d’existence, d’accès pour un grand nombre de gens à un niveau de vie au quotidien, de confort, d’hygiène, de progrès médical, tout cela grâce à la technologie, à un développement économique de production de masse et de rendement notamment dans l’agriculture, ce qui a permis de nourrir – et de nourrir encore – autant d’humains…

     

    Mais une telle croissance démographique ne peut être que limitée dans le temps, elle ne peut donc pas se poursuivre indéfiniment… La Terre notre planète étant déjà un « espace fini » dont les ressources du sol et du sous sol, ne sont pas inépuisables.

     

    Reste l’impact des pollutions – de l’air, des eaux, des sols, de l’alimentation, des médicaments (ceux des grands groupes pharmaceutiques) … Sur la fécondité humaine ; et l’impact des violences dues au changement climatique et à ses conséquences désastreuses pouvant survenir partout sur la planète et affecter des populations dans de nombreux pays, en des espaces étendus…

     

    Il est aberrant de croire que la Terre peut indéfiniment supporter une pression accrue exercée par l’activité de toujours plus d’humains…

     

    L’année 2022 marque un tournant décisif dans l’évolution des conséquences désastreuses du changement climatique, par sa brusque accélération et par le nombre d’événements dévastateurs tels que des incendies affectant de grandes surfaces boisées – et habitées - , des phénomènes météorologiques très violents et amplifiés, des sècheresses d’une durée de plusieurs mois ou des inondations, des effondrements de terrains…

     

     

  • Impacts de foudre

    Multiples impacts de foudre en l’espace de 40 minutes, une nuit de violent orage en Malaisie, à Kuala Lumpur…

    Un impact de foudre peut atteindre une tension de cent millions de volts, une intensité de deux cent mille ampères et une température de trente mille degrés…

     

    Le même violent orage de 40 minutes, mais vingt fois voire cent fois plus fort, à Doha au Qatar, au moment de la finale de la coupe du monde de football !