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Paroles et Visages - Page 94

  • Vacances d'hiver

    Nul besoin d’un grand effort d’imagination pour savoir quel million et demi de Français se sont retrouvés récemment dans les gares parisiennes et autres grandes villes de notre pays, ont pris des Ouigo ou des Inoui à destination des lieux de vacances d’hiver, avec valises, sacs à dos, paire de skis… Et quels autres deux millions de mêmes Français sont partis en voiture, ont été pris dans des embouteillages sur les autoroutes à destination des mêmes lieux de vacances d’hiver en région de montagne ayant été fin novembre début décembre impactée par des inondations record, des affaissements de terrain et de ruptures de voies de communication…

     

    Ces Français là, pour ainsi dire trois millions et demi de personnes dont beaucoup en famille, ne sont certes pas -l’on l’imagine – ceux et celles, très nombreux, qui ont vu leur maison envahie par les eaux, dont les maisons et leurs intérieurs ont été endommagés, notamment dans les régions Haut de France, charente, Saintonge et autres dans les vallées alpines ou ailleurs partout où les rivières en crue ont noyé des paysages et inondé entièrement des villes… En effet le principal souci de ces gens n’était pas loin s’en faut celui d’un projet de vacances d’hiver…

     

    L’on peut d’ailleurs se demander par quel « miracle » autant de nos concitoyens – qui ne sont pas forcément des personnes très aisées question « compte en banque » - ont pu envisager une location d’une semaine en chalet ou résidence en station de ski, plus les équipements, plus la restauration, plus les frais de train et de voiture, entre autres dépenses tout cela représentant un budget conséquent, bien plus élevé que lors des années précédentes, dans un contexte d’augmentation généralisée des prix et donc de réduction de pouvoir d’achat…

     

    Cela dit, trois autres millions et demi – et davantage – de Français sont eux, « invisibles » en ce sens que l’on ne les voit pas dans les grandes surfaces commerciales, dans les trains, sur les autoroutes, en vacances d’hiver ou d’été, dans les salles de cinéma et encore moins de théâtre, ni dans les lieux où l’on dépense de l’argent pour s’acheter des produits qui ne sont pas de « première nécessité »…

     

    Il faut croire que « la France qui va et se porte bien » est encore une France assez conséquente en consommateurs, pour convenir aux grands groupes, grands lobbies de l’économie de marché, et aux actionnaires… Sinon, l’on ne verrait pas autant de gens dans les centres commerciaux, dans les lieux de vacances d’hiver ou d’été, dans les embouteillages sur les autoroutes, en foules immenses dans les gares et dans les aéroports…

     

     

  • L'image du jour

    Père noel et lapin.jpg

    C’est le pèrnohel qui débarque chez Loana et Julien 11 et 14 ans, enfants choyés dans une famille de citadins, qui, n’étant pas végétariens, n’ont jamais eu présent à l’esprit que l’escalope servie à midi à la cantine de l’école, pouvait être de dinde, de poulet ou de lapin, animaux vivant à la ferme…

    C’est en effet, pour ces deux gosses, dans leur assiette à la cantine ou à la maison, comme une tranche de jambon, un ananas, un œuf, une pomme, des nuggets de poulet… « Quelque chose qui se mange, et comme ils l’entendent dire «un produit d’alimentation »…

    Quand ils étaient petits, tout petits, leur maman ou leur papa, le soir avant qu’ils ne s’endorment, leur lisait une jolie histoire de lapin…

    Et le pèrnohel cette année 2023, qui débarque (il est passé par la fenêtre parce que dans les maisons d’aujourd’hui architecturées 21ème sècle de lotissements de périphérie des villes, il n’y a plus de cheminée)… De sa hotte de joujoux, en sort un DVD de tuaille de lapin à la campagne, un film où l’on voit en détail comment on « coupe le cou » au lapin ( « l’histoire est corsée, l’opérateur, un papy aux doigts gourds et tremblottants, rate son coup et le lapin crie longuement et ameute tout le voisinage dans le lotissement), puis le lapin est écorché : une coupure sur la peau du dos, Mamy qui tire la « veste » et Papy qui tire le « pantalon », puis ensuite, le ventre du lapin ouvert, la tripe qui tombe toute chaude et fumante au sol, avec le long de l’intestin transparent, comme des petits pois noirs…

    Évidemment quand le pèrnohel débarque, vu la photo figurant sur le DVD, et l’air intentionnellement farouche, méchamment moqueur du pèrnohel, Julien et Loana reculent, surpris et effrayés… C’est alors que le pèrnohel neutralise les parents avec une bombe à gaz paralysant, empogne vigoureusement les deux gosses, les ligote sur des chaises, allume la télé et le lecteur de DVD et lance le film de tuaille de lapin à la campagne, devant les gosses horrifiés, obligés de regarder… (rire sardonique du pèrnohel)…

     

     

  • Aubert, la grande surface du bébé

    Dans dix ans, le grand tonton Hectotion âgé alors de 80 ans et encore sémillant, n’accompagnera pas chez Aubert la grande surface du bébé, la jeune Loana de 22 ans désirant acheter landau et panoplie bébé pour son premier enfant venu au monde en 2033…

    C’est déjà en 2023 et depuis qu’elle est toute petite, née en 2012, que, du grand tonton Hectorion, Loana, elle n’en a complètement rien à foutre… Pas plus d’ailleurs que le grand tonton Hectorion ne se soucie du Noël 2023 de la jeune Loana de onze ans…

     

    Aubert la grande surface du « bêh - bais » - avec bien prolongé et appuyé l’accent tonique sur « bé - bé »…

     

    Aubert la grande surface du « bêh - bais » donc, qui a pour clientèle bien sûr déjà les jeunes couples ayant vu naître leur enfant, mais aussi Papy, Mamy, tonton et tati gâteau écornant pour l’occasion leur coquet livret d’épargne… Ou encore (faut-il le dire?) Papa et Papate et leur petiot ou petiote né(e) sous GPA – ou Maman et Mamane et leur petiot ou petiote né(e) sous PMA…

     

    Aubert la grande surface du « bêh – bais », où ne se rendront jamais les personnes dont la descendance fait défaut, notamment sans petits -enfants…

     

    Ah tous ces bébés de 2023/2024 qui auront cent ans en 2123/2124…

     

    Allez/allez… « guili-guili bisous-bisous bop’tit nounours » à ces bébés qui dans 10 ans et même avant seront -du moins certains d’entre eux – de « vraies petites pestes » gâtés pourris de joujoux technologiques et héros du jour sur Instagram Tik Tok…

     

     

  • Les nouvelles technologies

    Les nouvelles technologies du 21ème siècle, de l’information, de la communication, de l’acquisition de connaissances et de savoirs, du numérique, de l’informatique, de l’intelligence artificielle…

    Dont nous déplorons à juste titre les dérives notamment la déshumanisation, le développement de la personnalité dans l’individualisme…

    Et qui nous incitent, toutes ces technologies de plus en plus performantes, au moindre effort en nous rendant rapidement accessible tout ce qui est complexe et qui nécessite d’accomplir un travail dans la durée, chose désormais possible puisque les « outils » technologiques nous le permettent…

     

    Toutes ces technologies cependant, nous ouvrent en nous les élargissant, les portes de la créativité, nous offrent ce que l’intelligence purement humaine, concurrente de l’intelligence artificielle – mais pas « ennemie »- a de meilleur, de plus prometteur en elle, pour que nous devenions non pas ce que l’Ordre du Monde actuel veut faire de nous, de chacun de nous, mais ce qu’un autre, tout autre Ordre, celui là universel et naturellement évolutif, peut faire de nous, de chacun de nous…

    Et de surcroît ces nouvelles technologies nous permettent de nous rendre plus visibles dans l’espace public où tout s’exprime, même si cette visibilité demeure aléatoire et dépendante de « courants porteurs de la rivière monde »…

     

    En somme, ce ne sont pas les nouvelles technologies qu’il faut combattre – du fait de leurs dérives – (ce à quoi s’emploient les réfractaires dans leur fanatisme et leur déterminisme résistants)… Mais ce que l’Ordre du Monde veut accomplir avec les nouvelles technologies et qui d’ailleurs élimine autant les réfractaires aux nouvelles technologies, que ceux et celles qui se servent des nouvelles technologies dans un sens qui n’est pas celui de l’Ordre du monde…

     

     

  • Une société fracturée

    Ce qui s’est passé à l’Assemblée Nationale récemment au sujet de la loi sur l’immigration, est le reflet de ce qui se passe dans la société française actuellement sur ce même sujet qu’est l’immigration…

    Tout comme est à présent fracturée l’Assemblée Nationale, notamment en ce qui concerne les députés du LERM et du MODEM ainsi que d’une partie de la NUPES ; la société française dans ses diverses composantes et au sein même de chacune de ses composantes, est également fracturée…

    Mais fracturée en blocs inégaux, le bloc le plus gros étant celui constitué des gens partisans d’une politique migratoire plus restrictive, sélective- et discriminante disons le… (Gens qui ne sont pas forcément des électeurs ou des sympathisants du Rassemblement National)…

    Fracturée aussi, la société française dans toutes ses composantes (culturelles, d’origines, de conditions de vie au quotidien), dans ses sensibilités, dans ses perceptions et visions d’un environnement proche ou élargi…

    C’est, au sujet de l’immigration mais aussi sur bien d’autres sujets de société « sensibles », que la physiologie (si l’on peut employer ce terme) des flux migratoires ainsi que celle des autres sujets « sensibles » de société, n’est plus du tout la même de nos jours, que celle des années 1950/1960, ou que celle encore, des années 1920/1930…

    Nous sommes de nos jours dans une « physiologie des flux migratoires et des problèmes de société » beaucoup plus difficile à gérer parce que plus complexes, et générant des crispations, des colères, des contestations, des violences, de la radicalité dans les prises de position des uns et des autres ; tout cela relayé par les médias, par les réseaux sociaux, par les ordres d’opinion publique dominants…

    En ce qui concerne l’emploi (le monde du travail et des activités professionnelles dans le commerce, dans l’industrie, dans l’agriculture et dans les services), en ce qui concerne l’habitat, la sécurité des personnes et de leurs biens, les aides sociales à apporter ( dans les pays où existe de l’aide sociale)… Il est certain, de nos jours, que des flux migratoires accrus et mal gérés ne peuvent que fracturer encore davantage une société déjà fracturée par d’autres causes que l’immigration…