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Paroles et Visages

  • N'oubliez pas ...

    V

    « Vous qui vivez en toute quiétude

    Bien au chaud dans vos maisons

    Vous qui trouvez le soir en rentrant

    Latable mise et des visages amis

    Considérez si c’est un homme

    Que celui qui peine dans la boue

    Qui ne connaît pas de repos

    Qui se bat pour un quignon de pain

    Qui meurt pour un oui pour un non

    Considérez si c’est une femme

    Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux

    Et jusqu’à la force de se souvenir

    Les yeux vides et le sein froid

    Comme une grenouille en hiver

    N’oubliez pas que cela fut

    Non ne l’oubliez pas

    Gravez ces mots dans votre cœur

    Pensez- y chez vous, dans la rue

    En vous couchant, en vous levant

    Répétez les à vos enfants

    Ou que votre maison s’écroule

    Que la maladie vous accable

    Que vos enfants se détournent de vous »

     

     

    [ Primo Lévi, né à Turin (Torino) en 1919, s’est donné la mort en 1987. ]

     

    Cela fut, cela est encore… Cela passe par dessus les commémorations, cela fait d’ignobles tracés rouges ou noirs sur des murs du Souvenir et de la Mémoire, cela fait des milices et des polices qui tabassent… Partout dans le monde où l’on chasse, où l’on persécute, où l’on exclue, où l’on emprisonne, où l’on élimine des hommes des femmes et des enfants qui, presque tous, peinent sur de gigantesques chantiers d’olympiades et de cités du futur, au fond des mines et dans des galeries souterraines, dans les boues des rizières… Quand ils ne sont pas jetés dans des geôles, roués de coups, pendus, décapités ou passés par les armes contre un mur ou attachés à un poteau…

     

    Avec les tornades, les tempêtes, les ouragans, les fleuves et les rivières et les torrents de montagne qui balaient les maisons comme des feuilles tombées au sol emportées par le vent…

    Avec tous ces enfants qui se détournent de leurs parents, de leurs familles, qui ont oublié d’où ils viennent et se sont inventé des Eldorados après lesquels ils courent et se battent entre eux pour y arriver…

    Ça ne s’arrange pas !

     

  • Les différentes générations de retraités

    Lorsque fut mise en place en 1945 en France, la retraite par répartition, la toute première génération de retraités qui en a bénéficié, c’est celle des né(e)s dans les années 1880/1885 qui, âgés de 60/65 ans – plutôt 65 à vrai dire – en 1945, ont connu alors les premières pensions de retraite financées par les cotisations des salariés de 1945, 1950, etc. … Autrement dit les actifs – de 15 à 65 ans- de 1945, 1950, etc. … Payaient les retraites…

     

    Avant 1945, les gens qui cessaient leur activité, d’ouvriers, d’employés… Soit percevaient des pensions de retraite versées par les grandes compagnies minières et de métallurgie, sociétés des Chemins de Fer, Armée, Gendarmerie… Soit devaient compter sur des économies de toute une vie de travail constituant un capital qui, à l’âge souhaité, était converti en rente ; soit encore – ce qui était fréquent avant 1945 – se trouvaient à la charge de leurs enfants…

     

    On ne peut comparer, des différentes générations de retraités qui se sont succédées depuis 1945 jusqu’à de nos jours, les premières ( celles de 1945 à 1960) de toutes les autres (celles d’à partir de 1960 et en particulier celles d’après 1980/1990, de gens nés de 1920 à 1930, et à plus forte raison encore, celles d’après 2005/2010 et au-delà, de gens nés après 1945…

     

    « Autant que je me souvienne » du temps où j’étais conseiller clientèle à la Poste de Bruyères dans les Vosges entre octobre 1989 et décembre 1999, je « voyais défiler » dans mon bureau de conseiller, ou je voyais à leur domicile, un certain nombre de jeunes retraités alors âgés de moins de 70 ans (des né(e)s entre 1920 et 1930) ; qui, quasiment tous, de « mentalité » affichaient leurs certitudes dont ils étaient bardés, faisant ressortir ostensiblement leurs droits, leurs convictions fondées sur les « valeurs » auxquelles ils croyaient, avaient des livrets A « au plafond », la Poste n’étant pas forcément leur établissement financier principal mais la BNP, le Crédit Agricole, et pour assureur l’UAP (à la Poste c’était la CNP – Caisse Nationale de Prévoyance)…

    Je les revoies encore au guichet de la Poste, impatients, « tapototant » du doigt ou de la clef de leur bagnole sur le comptoir du guichet, fiers, arrogants certains, jamais un sourire, toujours une observation, une critique à faire pour un oui pour un non…

    Et le mardi matin dès 7h 30, le coiffeur d’en face de la Poste, qui ce jour là était sans rendez-vous, ouvrant à 8h, avec son éternelle et même « brochette » de 5 ou 6 jeunes retraités de moins de 70 ans attendant debout devant la porte depuis plus d’une demi-heure…

     

    Tout cela pour dire qu’à partir de 1980/1990, et à plus forte raison à partir de 2005/2010, les générations de retraités qui se succèdent – tranches d’âge évoluant – sont devenues celles qui consomment, qui dépensent, qui sont les clients des voyagistes, qui financent les études de leurs petits-enfants, qui vont transmettre à leurs enfants un patrimoine immobilier – une maison – de 250, 300 mille euro ou plus, qui achètent des camping-cars, que l’on retrouve dans les restaurants « gastronomiques » à plus de 30 euro le menu, dans les cinés, les théâtres, les grands festivals d’été Avignon La Rochelle etc. …

     

    Bien sûr pas question d’oublier pour autant (de « faire l’impasse ») sur ces millions de retraités qui eux, vivent avec des retraites inférieures à 1300 euro, minimum vieillesse, ou en dessous du seuil de pauvreté !

     

    Tout cela dit… À quoi ressembleront les futures générations de retraités d’après 2030/2040 ?

     

    NOTE : Lorsqu’il m’arrive de me rendre dans le cimetière de cette « bonne ville de Bruyères dans les Vosges » - cimetière où je n’ai pas les miens soit dit en passant – je lis sur les tombes les noms de ceux et de celles de ces gens qui venaient me voir à La Poste, à l’époque entre 1989 et 1999 âgés de 60 à 70 ans donc nés entre 1920 et 1930, aujourd’hui disparus enfouis sous de « grands pieux de marbre », n’ayant point emporté avec eux leurs livrets A, leurs maisons, leurs voitures, leurs camping-cars… Mais peut-être laissé visible leur page Facebook ou Instagram désormais inactive et dont la postérité est une « petite, très petite « éternité provisoire » - rire …

    Il y a, à ce que je vois selon les dates inscrites – de naissance et de décès – les « qui ont  court vécu » (morts avant 80 ans) et les « qui ont « long vécu » (morts à plus de 90 ans)… Ces derniers ayant passé, certains, les trois ou quatre années terminales de leur vie en EHPAD…

    Ah les EHPAD… Les futurs EHPAD des années 2040, 2050, 2060… À plus de 4000 euro par mois ! Avec moins de croûtons (et moins craquants) dans la soupe à l’oignon du goûter !

     

     

  • Imposition des ultra riches

    Derrière l’idée d’imposer les très riches se tend l’idée selon laquelle l’argent repris aux très riches permettrait de financer tout ce dont tout le monde a besoin notamment en services publics, école, hôpitaux etc. …

    Autrement dit l’argent repris sur les 1 % les plus riches, vu ce que ces derniers gagnent par mois , « devrait suffire à tout financer » selon cette idée d’imposer les très riches…

    Imposer les très riches oui mais uniquement par « justice sociale » et non avec l’idée que cela résoudrait tout !

     

    C’est donc l’idée qui n’est pas juste (l’idée selon laquelle « faire marcher la boutique » devrait reposer sur ce qu’on reprend à quelques centaines de personnes), pas le fait que les très riches contribueraient s’ils étaient imposés en fonction de leurs revenus !

     

    C’est une question d’échelle : en effet les immenses fortunes des très riches sont comparables par exemple à une mer comme la Méditerranée à laquelle on ajoute la mer Noire et la mer Caspienne plus tous les lacs de la Terre et l’eau des fleuves et des rivières en plus… Plus si l’on veut, encore, l’eau que donneraient les banquises de l’Arctique et de l’Antarctique si elles fondaient…

    Et tout ce qu’il faut financer pour le bien public, pour les besoins de tous, services publics, hôpitaux, écoles etc. … C’est comme tous les océans de la Terre réunis (donc pas tout à fait la même échelle… Mais ça, personne n’en parle !

     

    Cependant « justice sociale » c’est bien mais ça reste de l’idéal parce que l’important, le vraiment important c’est l’efficacité, l’utilitaire, la logique !

    Et l’utilitaire, l’efficacité, la logique c’est que tout le monde, que chacun participe en fonction de ses moyens, de ses capacités…

     

    Ainsi l’assiette de l’impôt devrait être élargie et concerner l’ensemble de la population… Et c’est ainsi que l’on pourrait arriver à tout financer…

     

    Tu ne gagnes – péniblement – que 1000 euro, tu dois donner ne serait-ce que 10 euro ! Tu gagnes – jamais trop facilement il faut dire – 2500, 3000, 4000 euro, tu dois donner 5 % par exemple, et à partir de 4000 tu dois donner 10 % … Bien que ces pourcentages ou fractions de revenus ne soient pas pour autant « gravé dans le marbre » ! (Mais laissé libre en partie à une appréciation de chacun, liée à un « sens de la responsabilité » de chacun…

     

    C’est l’idée de la responsabilité qu’il faut introduire dans les esprits… Beaucoup de très riches – je pense- seraient d’accord avec ce que je dis là… Sauf bien sûr et hélas les gros prédateurs qui se fondent sur la loi du plus fort et de la domination des moins forts à leur profit accru ! … Ainsi – il faut le dire aussi- de toute la masse des profiteurs, resquilleurs, trafiquants en tout genre  réfractaires au moindre effort, à tout travail, peu soucieux des autres et ne pensant qu’à s’en foutre plein la lampe pour pas un rond ! (ceux là veulent que ce soient les riches qui paient et, non seulement les riches mais les autres en général)… Tout ça avec des Gauches-ventre mou, des progressistes d’une complaisance crasse, et même des droite et extrême droite qui hurlent aux valeurs bafouées, du genre «ôte- toi de là que j’m’y mette à bas la racaille et qui sont les premiers demandeurs d’ un système qui les arrangent. Et les gouvernements que l’on connaît sont tous pro ultra-dominants et plus hypocrites les uns que les autres, costardés cravatés recueillis devant les catafalques des héros morts, perclus d’humanisme de façade, fouteurs d’olives bien huilées dans le fondement sans le souci des brûlures inévitables et consécutives dans les boyaux et dont les gens finissent par crever !

    Amen !

     

     

  • Créateur, créatrice d'atmosphère

    C’est ce que chacun peut-être à sa manière : un créateur, une créatrice d’atmosphère, d’ambiance, de cette projection de ce qui émane de soi, que l’on en prenne conscience ou non, ou que cela vienne d’instinct et qui a été construit depuis le moment où l’on est né, issu des nuées de ceux et de celles qui nous ont précédé avant que nous ne venions au monde, nos ancêtres directs du côté maternel et du côté paternel, auquel s’est ajouté ce qu’il y a de nouvellement particulier en l’être que nous sommes qui n’existe qu’une seule fois dans le temps et dans l’espace tout comme tout être vivant fût-ce un papillon dont l’existence ne dure qu’une heure…

     

    Et c’est ce que nous diffusons, ce que nous transmettons autour de nous, une sorte de lumière ou d’aura, cette émanation de nous-même rejoignant les êtres qui nous entourent, qui fait le monde dans lequel nous ne vivons qu’une seule fois dans toute l’éternité…

     

    Demain ou dans cent ans ça n’existe pas mais ce demain nous le portons en nous…

     

    Tu peux te dire : j’aurais aimé vivre à telle époque – du passé (peut-être pas tout de même australopithèque) – tu peux même souhaiter ne pas encore être né (en imaginant être sûr de naître un jour)… Mais ce qu’il y a de sûr, de sûr et certain, c’est que « si c’était à refaire, s’il fallait renaître, revivre sa vie depuis le début, repasser par son enfance, son adolescence, et au-delà jusqu’à aujourd’hui… En ce qui me concerne je saute à pieds joints dans le bain quitte à devoir subir de nouveau le pire de ce que j’ai vécu »…

     

    La vie est « une drôle d’expérience » mais « intéressante » et… Etre perpétuellement parmi les non nés, ça c’est une sorte d’enfer…

     

    Et partir, ne plus pouvoir observer et témoigner (quant à faire on fait ce que l’on peut) c’est ça qui m’emmerde… De m’en aller cessant de voir et de dire…

     

    Ces années où je serai mort depuis longtemps, c’est toi qui les verra de quoi elle seront faites, toi né trente, quarante, cinquante ans avant moi, et après toi d’autres…

     

    Il y aura toujours des atmosphères à créer…

     

     

  • La religion dans la vie du pays, hier et de nos jours

    C’est une pensée iconoclaste en laquelle entre une profonde et manifeste déconsidération, de la moquerie et de l’insolence, qui m’est venue à la lecture dans « Marie des brebis » de Christian Signol, de ces pages au début du livre où est évoquée la place centrale de la religion dans les campagnes, en ce « bon vieux temps » du début du 20 ème siècle dont les croyants fervents et nostalgiques d’aujourd’hui – presque tous des « vieux »- sont en revisitation répétitive du souvenir de cette époque qu’ils regrettent en déplorant ce monde actuel qu’ils ne comprennent pas, qu’ils rejettent et trouvent « impie » et où les « valeurs » et les « repères » ont disparu selon eux…

     

    À cette époque là, de l’enfance et de la jeunesse de cette « Marie des brebis » c’étaient les fêtes et les manifestations religieuses qui rythmaient la vie du pays – du terroir- avec la Sainte Aghate le 5 février où l’on célébrait à la messe de 11h les futures récoltes de l’année ; où avant de rompre la tourte de pain l’on traçait une croix au couteau, où le dimanche des rameaux l’on portait à l’église du buis et du laurier pour les faitre bénir avant de les suspendre au dessus de la porte des chambres et à les accrocher à côté du crucifix au dessus du lit ; au début de l’été juste avant l’Ascension où s’allongeaint sur les routes et les chemins les processions des rogations, où à la Saint Roch le lendemain du 15 août le curé bénissait les troupeaux de ferme en ferme , où l’on se rendait à vêpres, où l’on sanctifiait et vénérait la période de l’Avent qui se terminait par la veillée de Noël à l’église où l’on se rendait en sabots…

     

    Pour le mécréant, l’athée, l’iconoclaste que je suis, insolent, irrespectueux ; j’aime mieux notre époque même avec tous les défauts qu’elle a… Et il me sied peu – à vrai dire ça me choque, ça me dérange – de voir encore chez des gens dans leur chambre où ils dorment seul ou en couple, un crucifix au dessus du lit (le pire étant dans une maison d’hôtes – mais là, j’en ai pas encore vu – du moins jusqu’à présent – le jour où ça m’arrive je fous le camp illico)…

     

    Cependant, de nos jours perdure le mariage et l’enterrement à l’église, le baptême, la communion solennelle (qui implique le catéchisme)… Ainsi que les rameaux, pâques, le 15 août, l’Avent, Noël… Croyant – fervent ou seulement « par principe ou d’habitude ou de tradition » - ou même ne se rendant jamais à l’église et ne pratiquant pas… Pour une majorité d’entre nous en France et dans les pays de religion catholique apostolique et romaine… « On n’y coupe pas » au baptême, au mariage et à l’enterrement à l’église « à tout le moins »…

     

    Dans ces processions de rogations, dans ce geste consistant à tracer une croix sur le pain, dans toutes ces manifestations religieuses, dans tout signe religieux croix autour du cou crucifix au dessus du lit, dans l’eau bénite, dans toutes ces simagrées du genre « cela est juste et bon » (dans les messes d’enterrement), balancement d’enscensoir, processions encore parfois, cérémonies avec curés et évêques en habits sacerdotaux, « nananges » qui dodelinent de la tête au contact d’une pièce d’un euro introduite dans une fente sur le crâne, fontaines miraculeuses, exhorcismes, et j’en passe de bien d’autres béniteries… J’y vois de l’obscurantisme…

     

    Je ne suis guère choqué de l’époque de la Révolution Française entre 1792 et 1795 notamment, où l’on avait transformé des églises en écuries… Soit dit en passant, les intérieurs des églises ont aussi servi d’hôpitaux de campagne sur les fronts de guerre d’invasion et dans les batailles où l’on s’engageait pour la « patrie en danger » (la République Française)…

    Re-soit dit en passant, encore… De nos jours, la Gauche « ne sait plus parler de la Nation au peuple : c’est le Rassemblement National qui s’est approprié l’idée de Nation – et le drapeau tricolore bleu blanc rouge… (En 1792, la République – ou « Les Rouges » si l’on veut- « savaient parler au peuple de Nation!)

     

    Bon… Pour en revenir à « Marie des brebis » et plus spécialement à Christian Signol, je « reconnais » que cet auteur parmi tous les autres auteurs du même genre – de terroir – et « de littérature populaire » est à mon sens « l’un des meilleurs du genre » … Mais pour moi « ça s’arrête là » autant dire que je l’apprécie pour sa langue, pour son style, ses descriptions, son vocabulaire assez riche et imagé… Mais sans toutefois le « porter aux nues »…

     

    « Lou bon’diou au poto et la curaille baiseuse de mômes à la guillotine » ! (rire)…

     

    Mais ne vous méprenez point : la guillotine je suis contre et quand je dis « les curés baiseurs de mômes à la guillotine » c’est une « façon de parler » !

     

    Et que la Gauche d’aujourd’hui se ré-empare de l’idée de Nation plutôt que de la laisser au Rassemblement National !

    La Nation au fond, n’est -elle pas… Un petit bout du grand pays de la Terre entière et de toute l’humanité ? Avec tout ce qui relie ce petit bout de pays ou même de terroir à tout ce qu’il y a autour d’autres pays et d’autres gens partout dans le monde ?