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Tempête Daniel

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Comme l’on peut le constater sur cette carte, Damah, ville de cent mille habitants située en Lybie sur la côte de Cyrénaïque, dans la partie Nord Est de la Lybie, se trouve au bas d’un djebell de moyenne altitude (entre 500 et 1000 mètres), lequel djebell s’étend sur une longueur d’environ une centaine de kilomètres, et, en bas le long de la côte se trouvent les villes de Al Bayda, Al Marj, et un peu plus loin Benghazi.

 

Descendue de la partie sud-est du djebell, la rivière Wadi Derna vient se jeter dans la Méditerranée après avoir traversé la ville de Damah…

« Normalement » dans cette région, les pluies tombent de la mi novembre à fin janvier début février, parfois, c’est vrai, assez importantes en durée et en intensité, ce qui explique la présence en amont de la rivière Wadi Derna, de retenues sur les rives (digues, barrages) en cas de crue importante…

 

Toujours « normalement », les cyclones subtropicaux méditérannéens se forment au dessus de zones du bassin méditerannéen exposées en surface à des températures élevées, durant l’automne et l’hiver c’est à dire après les mois chauds de l’été, de telle sorte que la masse d’air chargée d’humidité en altitude (par évaporation importante due à la chaleur et au rayonnement solaire sur la surface des eaux) rencontre au niveau le plus élevé de la troposphère, des masses d’air forcément froides (en latitude subtropicale, la troposphère atteint environ 13 à 14 km – 17 km en zone équatoriale, 12 en moyenne latitude et 6 au niveau du cercle polaire)…

 

Avec le réchauffement climatique qui s’accentue d’année en année, comme on l’a constaté partout dans le monde, surtout depuis 2015 ; en ce qui concerne tout particulièrement ces cyclones subtropicaux méditérannéens qui surviennent en automne et hiver, et intéressent les pays du Maghreb, la Grèce, l’Italie, la partie est de la péninsule ibérique, le midi sud est de la France, la Crète, le Nord de l’Égypte, les Cyclades en Mer ionienne, la Turquie en bordure de la Méditérranée, le Liban et Israël… Ces cyclones vont devenir plus intenses et plus dévastateurs…

 

Cette année en 2023, la tempête Daniel (c’est le nom qu’on lui a donnée) s’est formée à la fin du mois d’août au dessus de la mer ionienne entre la Grèce et la Turquie, où la température de l’eau en surface dépassait largement la norme habituelle, suite à une canicule record avec des températiures supérieures à 40 degrés en Grèce, Italie et moitié sud de la France… D’où une masse d’air énorme chargée d’humidité par évaporation, qui en altitude se refroidit ; et avec la dynamique en mouvement, des courants d’air, se forme le cyclone qui ensuite se déplace dans le bassin méditérranéen…

 

C’est ainsi que cette tempête Daniel a atteint le 12 septembre la région de Damah dans le nord est de la Lybie.

Dans les années – proches- qui viennent, ce sont toutes les régions du pourtour méditérannéen répondant aux caractérisques suivantes : massif montagneux en bordure de côte avec rivières provenant de ces massifs, qui seront affectées par la venue de ces tempêtes et pluies dévastatrices…

 

Si l’on ajoute à cela le risque sismique avec la jonction des plaques, l’énorme faille, par 3000 mètres de profondeur, en deux parties l’une dans le bassin occidental de la méditéranée entre Baléares et Grèce, l’autre dans le bassin oriental de part et d’autre de la Crète… « Eh bien ça promet » !

 

Il y a de cela environ trois millénaires avant notre ère, durant l’époque du monde Égéen et de sa civilisation (de -3000 à -1200), à partir de -1400 et jusque vers -1200, il s’est produit à peu près le même changement climatique que de nos jours, avec sécheresses et inondations, tempêtes auxquels s’étaient ajoutée une importante activité sismique… De telle sorte que toutes ces calamités naturelles ont en grande partie provoqué le déclin de la civilisation du monde Égéen (dont on situe précisément le terme dans les années – 1170/ -1180)…

 

NOTE : la seule – et très grande – différence qu’il y a entre le changement climatique dans le bassin méditérranéen et les pays limitrophes, survenu entre -1400 et – 1200 d’une part ; et le changement climatique d’aujourd’hui d’autre part , réside dans le fait qu’à l’époque du monde Égéen c’était purement naturel selon des cycles irréguliers, alors que de nos jours, ce sont les activités humaines liées à la technologie, à l’agro chimie, qui contribuent en grande partie au changement climatique (qui, il faut le dire aussi, s’ajoute aux phénomènes naturels dont les cycles sont irréguliers)…

 

 

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