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Paroles et Visages - Page 144

  • Cicatrices

    … Les meilleures personnes sont souvent celles qui portent avec dignité leurs cicatrices, perdent mais ne cessent d’essayer encore, sont maltraitées mais ne le font pas savoir autour d’elles, destinées qu’elles sont à une vie plus dure…

    Mais il y a aussi de ces personnes qui, ne cessant de faire savoir autour d’elles qu’elles ont souffert, aigries et confinées dans l’amertrume, dans le regret de ce qui ne s’est point réalisé en leur faveur… Sont des personnes infréquentables…

    Et il y a aussi de ces personnes dont on peut dire d’elles que la vie leur a souri, leur a été plus facile qu’à bien d’autres, mais qui, l’on ne sait trop comment, ont en elles cette capacité à comprendre les autres jusque dans une conscience aigüe de leur existence…

    La dureté de la vie n’est pas forcément « une bonne école », il n’y a pas de « voie royale »… En revanche, des échelles invitant à être utilisées sont dressées le long des murs, et des passages balisés invitent à être suivis…



  • Chats en vadrouille

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    … Ce minou tigré à queue coupée est l’un des sept ou huit autres minous, tous à queue coupée mais de différents pelages ( un gris cendré à pattes blanches, un noir, un tigré à trois couleurs…) qui ont élu domicile autour du cabanon au fond de mon jardin.

    Celui que j’ai pris en photo m’accompagne dans mes travaux d’entretien dans le jardin, posté à moins de deux mètres de moi, et m’observant d’un regard que je qualifie de « bienveillant », ne se laisse pas pour autant approcher de plus près et encore moins toucher…

    Une sorte de « conversation » s’établit durant quelques instants entre ce minou et moi, par le regard que nous portons l’un à l’autre, s’apparentant à un langage…

    Ces sept ou huit minous familiers me débarrassent depuis deux ans, des taupes, des mulots et des souris dont je ne vois plus, des taupes les monticules de terre, et, des mulots et des souris, le museau ou la queue…

    Un jour une pie becquetant à terre près d’un poteau de clôture fut arrêtée dans son envol par ce tigré à queue coupée qui, juché sur le poteau, a fondu sur la pie. Ayant assisté « en direct » à la scène, je n’ai pas été choqué tant je trouvai cela « dans l’ordre des choses » (l’ordre naturel)…

    Durant ces deux dernières années, il en fut un, un gros roux aux yeux verts, très sauvage, très fuyant, détalant à toute vitesse à la moindre approche de dix mètres de lui, que je ne vois plus… Et qui était visiblement un matou très dominateur, ne laissant approcher des gamelles remplies de croquettes, aucun autre de ses congénères devant se résoudre à attendre que la place soit enfin libre.

    De ces sept ou huit minous, le plus « emblématique » est un gros, un énorme tigré trois couleurs à longs poils et queue touffue, que nous avons, mes voisins et moi surnommé « Bourru », et qui lui, parfois, se laisse approcher et même caresser…





  • Un autre monde

    … « Nous avons eu l’occasion de changer le monde et nous avons préféré le téléachat. » (Stephen King)…



    Jamais autant avec les nouvelles technologies notamment celles de la communication, de l’internet, des réseaux sociaux, de tout ce qui nous est rendu accessible, de tout ce qui rend plus aisée notre vie au quotidien, nous n’avons eu la possibilité de changer le monde tel que nous le rêvons, tel que nous aspirons à ce qu’il soit vraiment, réellement, un monde meilleur… Et cela même sans attenter aux jours du monde, aux jours de notre civilisation, aux jours de nos sociétés, ainsi qu’aux jours de tout ce qui vit autour de nous…



    Les quelques expériences tentées, de ci de là, de par le monde, dans plusieurs pays de notre planète par des politiques de développement et d’organisation de la société ( tout autre chose soit dit en passant que ce que l’on appelle « développement durable » dans une économie de marché et de consommation), par des associations ou groupements de personnes privilégiant dans leurs activités une relation équilibrée, harmonieuse, non prédatrice, entre les êtres et les choses (les humains, les animaux, les ressources du sol et du sous-sol, les forêts, les mers et océans, les espaces environnementaux, les espaces citadins)… Sont toutes, des expériences, tentées, mises en œuvre grâce aux nouvelles technologies utilisées « à bon escient », qui ont réussi ou sont appelées à réussir…



    Le véritable (et heureux) destin des technologies de la communication, de l’information, de la diffusion des connaissances et des savoir-faire, par le numérique, par l’informatique, par l’internet et par les réseaux sociaux ; c’est tout autre chose que ce que nous avons fait de tout cela et qui est un monde de téléachat, un monde d’apparences (de culte de l’apparence et de la visibilité), un monde de violence, de prédation ; un monde condamné à disparaître, et avec lui, tout ce qui vit sur cette planète…



    Quand au rejet que certains font, des technologies de la communication, du numérique, de la robotique, de l’intelligence artificielle, de l’internet, des réseaux sociaux, des nano et biotechnologies ; rejet total et dans la croyance « qu’autrefois sans tout cela c’était mieux », un tel rejet aussi catégorique condamne aussi le monde, et les civilisations humaines à disparaître… Comme ont disparu il y a 30 000 ans les Néandertaliens, comme se sont effondrées les civilisations du monde Égéen de -3000 à -1200, et du monde Romain de -300 à 450…



    Dans le cas de la civilisation Égéenne, puis Romaine, puis de notre civilisation actuelle, c’est la barbarie inhérente (sous le couvert des habillements, des apparences trompeuses), bien plus que l’arrivée des envahisseurs, qui a contribué à l’effondrement…



    L’envahisseur d’aujourd’hui, pour ceux et celles qui sont dans le refus des nouvelles technologies, c’est la barbarie inhérente à ces nouvelles technologies (ce que nous avons fait de ces technologies, ce que nous avons conçu et accepté qu’elles soient), dont la provenance directe est celle de la barbarie inhérente à notre civilisation actuelle sous couvert d’habillement et d’apparence trompeuse…



  • Ce que les autres perçoivent de nous

    … Plus la manière dont un personnage est perçu par les autres, dans l’imaginaire notamment, de chacun, se différencie et se diversifie ; en quelque sens que ce soit ou en bien et en mal, quand bien même l’imaginaire de chacun se nourrit d’impressions, de vue que l’on se fait de ce personnage, ou se nourrit de ce que véhicule l’opinion publique… Et plus, alors, se dessine un profil de ce personnage, proche de son véritable profil…



    Il faut bien – selon le principe où rien ne nait de rien – que les impressions, que la vue que l’on se fait de ce personnage, que ce que véhicule l’opinion publique, vienne de quelque part… Ce quelque part étant la trace (par ses comportements, par ce qu’il exprime, par ce qu’il laisse voir à son insu) que laisse ce personnage dans l’environnement de relation qui est le sien ; trace interprétée par qui la suit ou la découvre, et en déduit ceci ou cela…





    Il est évident qu’une personne « fort bien vue », très charismatique, n’ayant en apparence que des qualités, ou qu’au contraire une personne « très mal vue », très décriée, stigmatisée, n’ayant en apparence que des défauts, n’est jamais globalement, autant l’une que l’autre, ce personnage unanimement perçu de la même manière par les autres…



    Car s’il l’est, unanimement perçu de la même manière par les autres, il apparaît « en trompe l’œil » à quasiment tous… (Avez vous vu un tableau de peinture « en trompe l’œil » très réussi ? C’est assez impressionnant) …



    Tout ce qu’il y a de vrai, de réel ( d’au plus vrai, d’au plus réel) dans un personnage, ne peut être approché au plus près, que dans la mesure où ce personnage se trouve diversement controversé, apprécié, considéré… Et non pas lorsque ce personnage est unanimement perçu de la même manière… D’autant plus si ce qui est unanimement perçu a été provoqué, entretenu,  orchestré , modalisé, médiatisé…



  • Livres, tableaux de peinture, dessins

    … M’étant rendu récemment en visite d’une galerie de peinture « Les amis du chapeau rouge » (exposition d’Yves Mahé jusqu’au 25 mars 2023) à Montfort en Chalosse… Il m’est venu à l’esprit cette pensée :



    « Il doit être difficile à un artiste peintre ou à un dessinateur de se séparer de l’une de ses réalisations en la cédant ou la vendant… Car un tableau de peinture, contrairement à un livre qui peut être reproduit, diffusé en un certain nombre d’exemplaires, ne peut lui, être plusieurs fois à l’identique reproduit (et de même un dessin)… À moins que le tableau ou que le dessin fasse l’objet d’une copie ou d’une imitation ou encore d’une photographie (je vous laisse imaginer les heures de travail pour réaliser en copie « à l’identique », au pinceau, sur toile, d’un tableau ou d’un dessin – en revanche par photograhie, numérisation en fichier pour diffusion, là, c’est aisément possible mais ce n’est plus l’original lui-même)… »



    Donc, un tableau de peinture ou un dessin, est une œuvre qui n’est produite, et n’existe qu’une seule fois telle qu’elle est, originellement, réalisée au pinceau, au crayon, sur une toile, sur une feuille de papier… Et si le créateur ou la créatrice s’en sépare en le cédant ou en le vendant, il ne lui reste de cette œuvre que la photographie qu’il en a faite ou que le fichier image numérique qu’il conserve (afin de la montrer sur internet – un blog, un site, dans des réseaux sociaux)…



    C’est la raison pour laquelle, exposer ses œuvres (originales) en galerie, pour un artiste peintre, c’est la meilleure option… ( il y a « avec entrée payante » ce qui, dans une certaine mesure, peut assurer un revenu à l’artiste… Un revenu qui de toute évidence n’atteindra jamais le même niveau que celui obtenu en vendant ses tableaux dont il se sépare – mais c’est là un choix )…



    Un livre édité, diffusé, vendu… c’est différent : il en reste toujours le manuscrit originel, ainsi que des exemplaires en sa possession… Le tableau, ou le dessin, il s’en va, l’artiste ne l’a plus en sa possession…



    La question est de savoir pour l’artiste, pour le créateur ou l’auteur, si par exemple cent ou mille euros ou plus pour son tableau ou son dessin , ça « efface » ou « neutralise » ce que cet artiste peut ressentir en se séparant de son œuvre qui sort de sa collection…