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Paroles et Visages - Page 148

  • Analogie et différence dans les impérialismes

    Les impérialismes Portugais, Espagnol, Anglais, Français, Néerlandais, Belge, Allemand… Depuis le XV ème siècle et jusqu’à l’époque de la décolonisation 1950-1960 ;

    ainsi que les impérialismes Aztèques puis Mongols, puis Grecs et Romains, très antérieurs à ceux des pays européens, et ensuite des Arabes en Afrique (Egypte et côte orientale de l’Afrique) avant les Portugais, ont, tous ces impérialismes en commun, la conquête par la force des armes, par leur « vision du monde » fondée sur la croyance religieuse et la supériorité de leur culture, de l’idée qu’ils se faisaient de l’organisation sociale, de leur tendance à croire qu’ils comprenaient le monde alors que les « autres » en étaient selon eux incapables ou très éloignés, ou encore conditionnés par leurs interprétations sous forme d’images et de légendes, de l’origine du monde…

    La croyance religieuse étant pour les Européens la chrétienté – principalement catholique- et pour les Arabes l’Islam, fondant ainsi la «  vision du monde » des uns, les Européens, et des autres, les Arabes…

     

    Quant aux Aztèques et aux Mongols, et aux Romains, c’ était pour l’ essentiel la conquête de nouveaux territoires, la recherche de pouvoir et de richesse, les principales motivations…

    Voilà donc pour tous les impérialismes de l’Histoire, l’analogie ; même si pour les Européens et pour les Arabes la croyance religieuse était l’une des premières motivations…

     

    Mais là où réside une grande différence entre les impérialismes européens et les impérialismes Aztèques, Mongols, Grecs, Romains, Arabes… C’est que les Européens lors de leurs grandes expéditions terrestres (vers les pays d’orient en traversant le continent Eurasiatique) ou maritimes (en traversant les océans vers l’Amérique, ou en contournant l’Afrique par le sud vers l’Inde, l’Asie, les îles du Pacifique), ont amené avec eux dans leurs expéditions, des savants, des chercheurs ; et cela dans le souhait de découvrir le monde, d’acquérir des savoirs… Ce que n’ont pas fait les autres conquérants Aztèques, Mongols, Romains, Arabes ou autres, de par le monde… Ou s’il l’ont fait, ce fut très « accessoirement » et lié à la conquête par la force des armes… Autrement dit dans un autre but que celui de la « connaissance pure »…

     

    De surcroît, seuls les Européens (à l’origine au XV ème siècle les Portugais et ensuite aux XVI, XVII, XVIII ème siècles, les Anglais, les Français et les Néerlandais) ont construit de grands navires ayant la capacité de traverser des océans sur de grandes distances ; tous les autres, hors Europe, à l’exception des Vikings de Scandinavie qui ont débarqué en Amérique du Nord (dans les années 978/982 ) et des marins de Néchao en circumnavigation autour de l’Afrique sur l’initiative du Pharaon Egyptien Nékao II à la fin du 7ème siècle avant JC… Ne se sont aventurés en haute mer qu’à une distance inférieure à quelques centaines de kilomètres des rivages, avec des embarcations certes très bien conçues mais sans possibilité de traverser des océans sur des milliers de kilomètres…

    En effet, pour construire de très grands navires, il faut beaucoup de bois, et donc, que les pays de construction de grands navires soient des pays forestiers (les pays européens proches de l’océan dont le Portugal au XV ème siècle, la France et l’Angleterre)…

     

    La conclusion qui s’impose dans tout cela, c’est que les Blancs Européens n’ont pas loin s’en faut, à eux seuls, le monopole de la colonisation, de la conquête par la force des armes, de la prépondérance de leur vision du monde et de leur organisation de la société, du « bien fondé » de leur croyance religieuse… Et que les « autres » hors Europe, ont commencé bien avant les Européens, à guerroyer, à conquérir, à soumettre des peuples, à dominer par la force des armes et de la « propagande »… Et que « personne, absolument personne sur cette planète, n’a de leçon de morale à donner à qui que ce soit » !

     

    C’est la raison pour laquelle le « passé colonial et dominateur – et esclavagiste- des Blancs Européens du 16ème au 20ème siècle, et des Américains (USA) issus de pays d’ Europe du 17ème au 20ème siècle, est une « idéologie » inacceptable (même si ce fut une réalité) de la part des « anti occidentaux » qui ont à leur manière eux aussi, un « passé tout autant colonial, esclavagiste et dominateur » dans les parties du monde, en Afrique, en Asie, où ils ont conquis et guerroyé, et soumis des peuples…

     

     

  • Eglises, cathédrales et leurs bâtisseurs

    Si je suis fâché avec la religion – toutes les religions et, « par extension » avec aussi toute ce qui se rapporte à l’horoscope, à l’ésotérisme, aux « sciences occultes » et autres « sorcelleries »… Il n’en demeure pas moins que j’entre dans les églises, pour la beauté des vitraux, des tableaux réalisés par les artistes peintres, de l’architecture, et certainement parce que les édifices religieux, chrétiens ou autres, notamment nos grandes cathédrales, en France et en Europe, font partie intégrante de notre patrimoine architectural et culturel, et qu’en ce sens, la « dimension purement religieuse » n’entre pas dans mon « intériorité » si je puis dire…

    Une église, et sans doute plus particulièrement, une « petite » église, de village, est aussi pour le non croyant que je suis, un lieu de « recueillement » (de pensée, de méditation et de réflexion dans le silence, et, en même temps où vient à la mémoire le souvenir de personnes disparues que l’on a connues et aimées)…

    Fâché avec la religion, oui, mais cela ne m’empêche pas d’assister à des cérémonies de mariage, d’enterrement – puisqu’aussi bien de nos jours que par le passé, par « tradition ancestrale » presque tout le monde dans le monde de la chrétienté, se marie et s’enterre à l’église (je fais exception à cette « règle »)…

    Les églises, et en particulier les grandes cathédrales, me font penser aux bâtisseurs, aux manouvriers qui ont péri, nombreux il faut dire par le passé, lors d’accidents dans la réalisation des travaux.

    D’ailleurs – soit dit en passant – dans mes travaux et recherche en généalogie, je ne manque jamais lorsque je l’apprends à la vue du document d’archive découvert, de mentionner cette profession ou état si l’on veut : manouvrier ou cultivateur, qui fut en effet, bien souvent aux 17ème, 18ème et 19ème siècle, l’état de bien de personnes… Un état, manouvrier ou cultivateur, pour lequel j’ai une très grande considération…

    Toujours « soit dit en passant »… Les intellectuels de Gauche et de droite classique, mais aussi beaucoup de gens imbus de leurs « certitudes confortables », de ce qu’ils possèdent, soucieux de leur apparence, de leur visibilité et attachés à tout ce qui les conforte… Se sont détournés du peuple, des gens qui exercent des activités jugées « peu valorisantes »… Ce qui « explique » - en partie – la montée du Rassemblement National – ex Front National » lequel RN prétend « redonner l’argent et la dignité, et la reconnaissance, aux gens du peuple », mais lorsque ce parti sera au pouvoir, aura lui aussi ses élites, ses privilégiés, et sera « bien du côté du manche » (des grands patrons, des grands propriétaires)…

     

     

  • Une personne d'une très grande bonté qui disparaît, c'est plus terrible qu'une bibliothèque qui brûle

    De toutes les qualités humaines, celle qui m’interpelle, m’ émerveille le plus et pour laquelle j’ ai la plus grande considération – pour ne pas dire une vénération – c’est la bonté, une bonté associée à de l’humilité, mais une bonté qui « ne se laisse pas pour autant marcher sur les pieds » et qui est la marque d’une personne d’une grande dignité et en même temps qui ne se laisse pas circonvenir, abuser… Quoique ces personnes là, aussi bonnes, humbles et dévouées qu’elles sont, lorsqu’ elles sont attaquées, critiquées, déconsidérées, et que l’on profite un peu trop d’ elles, se défendent assez mal…

     

    Demeurant souvent à l’écart dans les réunions familiales et autres, ne se mettant jamais en avant, elles ne sont tout bonnement, parfois, pas invitées (oubliées) lors d’ événements familiaux… Alors même que pour rendre service, par exemple garder de jeunes enfants, ou encore pour leur demander de l’argent, là, elles sont sollicitées et mises à contribution par leurs proches, amis, connaissances…

     

    L’immense bonté de ces personnes parfois aussi, « te rentre dedans » en immobilisant en quelque sorte le temps que tu passes à leur côté, et il y a quelque chose de « cocasse » même dans leur bonté, dans leur manière de t’ accueillir… Et tu ne peux que te sentir bien en leur présence qui te semble intemporelle, immuable…

     

    Le jour où ces personnes disparaissent, quittent cette vie durant laquelle on les as connues, vues et revues… C’est pour ainsi dire plus terrible que de voir brûler une bibliothèque… Quoiqu’ une bibliothèque qui brûle c’ est tout de même dramatique !

     

    Cela dit, nous pensons, nous ressentons, nous jugeons les comportements des uns et des autres, tout ce que nous observons d’eux et dont nous sommes les témoins de ce qu’ils font ou ne font pas … Selon notre vision personnelle des choses et des êtres, selon notre sensibilité, nos valeurs, notre culture, autant dire que nous sommes dans notre peau mais jamais dans la peau des autres, de ce qu’ils ressentent eux, de ce qu’ils vivent…

     

    Alors, à cette heure grave qui est celle du deuil, de la disparition d’une personne d’ une très grande bonté que l’on a aimée et toujours soutenue et considérée ; dans l’assemblée qui réunit proches, amis, connaissances au moment de la cérémonie d’adieu – à l’église ou pas – c’est le silence dans le recueillement qui, en présence et parmi les assistants – proches, amis, connaissances – est de mise, s’impose et rend dérisoire, dédimensionné, tout ce que l’on a pensé des uns et des autres, que l’on a vu, observé, dont on a été témoin…

     

    Ce monde présent où dominent les apparences, l’individualisme, la dureté dans la relation, l’indifférence à ce que sont les êtres dans leur intériorité ; où entre principalement dans les préoccupations des uns et des autres, ce que l’on possède (argent et biens), ce qui nous rend visible aux autres, ce qui nous « place et nous conforte » aux yeux des autres et fait de nous des êtres référents… Ce monde là n’est pas fait, dans sa dureté, impitoyable qu’il est, pour les gens qui sont des rêveurs, des penseurs, des poètes à leur manière, ni pour les gens dont la bonté, dont l’humilité, dont le dévouement aux autres, dont la discrétion, sont les premières qualités…

     

     

  • Il n'y a pas de modèles

    Vu, de la part de «  Livres, auteurs et éditeurs francophones » ( un groupe parmi d’autres sur Facebook) :

     

    « Y-a-t-il des auteurs ici qui utilisent l’IA ( Intelligence Artificielle) pour créer leur livre » ?

     

    Je certifie formellement, résolument et publiquement, que je n’ utilise jamais l’IA pour mes écrits…

    Il m’arrive bien ( souvent) de rechercher des informations sur les moteurs de recherche, notamment sur « Bing » qui « carbure à l’Intelligence Artificielle », cependant, quoi que ce soit que je trouve ou apprenne – même « par la grâce de Bing » - « je ne le prends pas pour autant pour argent comptant »… Je le suppute, je le médite, je l’analyse, je le compare à d’autres données, et, en définitive je le « concocte » à ma manière, j’ en fais de que vous pouvez lire de moi…

    Bon, c’est vrai : il faut pour ça la capacité…

    Mais la capacité ça vient pas « tout seul », ça se travaille, ça s’ acquiert avec le temps, c’ est l’affaire de toute une vie… Car l’ inné, le talent, s’il y a oui, de ça, eh bien ça suffit pas ( même si ça aide beaucoup)…

    Si l’IA avait existé en 1935, Louis Ferdinand Céline ne s’en serait pas servi… Il faut lire pour s’en convaincre « Féerie pour une autre fois » publié chez Gallimard le 27 juin 1952… En effet, question vocabulaire, tournures, grammaire ( autant française que personnelle ) Céline aurait battu l’IA à la course !

    Je ne dis pas que Céline est un « modèle »… Pas plus d’ailleurs qu’ un autre auteur – d’hier ou d’aujourd’hui – quelque soit sa « faconde » ou sa « patte »… Est un modèle… Il n’ y a pas de modèle… Il y a juste « quelque chose qui ne ressemble à rien d’autre » ( et qui n’ est en aucune façon une référence)…

    C’est comme pour l’ anarchie : il n’ y a pas de modèle d’ anarchie…

     

     

  • "Silence radio" sur la condition des femmes en Afghanistan

    Une suggestion à l’intention des étudiants de Science Po, mais aussi à tous les humanistes adhérents d’organisations affiliées à des partis de Gauche, aux intellectuels préoccupés par le sort des démunis, des exclus, de la condition des femmes, etc. … :

     

    Une manifestation de genre « sit in » d’une durée indéterminée avec blocage entrée sortie porte d’accès, devant l’ambassade d’ Afghanistan située 32 avenue Raphaël à Paris dans le 16 ème arrondissement, introduction dans les locaux de cette ambassade, d’ une délégation de leaders bien déterminés, interpellant Mohammad Humayoon représentant de la République Islamique d’Afghanistan auprès de la République Française…

     

    Une manifestation « sit in » de plusieurs centaines de personnes venues des Universités, des Grandes Ecoles, médiatisée « en boucle »… Afin de protester contre ce qui est imposé aux femmes en Afghanistan depuis que les Talibans ont pris le pouvoir en août 2020…

    En effet, nul ne sait - « silence radio » des médias – quoi que ce soit au sujet de la manière dont sont traitées les femmes, en Afghanistan (l’on s’en doute : elles sont enfermées, isolées, torturées, les filles et jeunes filles interdites d’ école)…

     

    Il est absolument inadmissible qu’au 21ème siècle il puisse y avoir dans le monde -en Afghanistan en l’occurrence – une condition de vie pour les femmes aussi atroce…

    Depuis août 2020, oui, ( et nous sommes bientôt en été 2024) « silence radio » sur ce qui se passe en Afghanistan pour les femmes ! « Silence radio » généralisé sur toute la planète, pas un mot de la part des gouvernants qu’ils soient de pays occidentaux ou de pays anti occidentaux…

     

    En revanche, la haine du Juif, l’antisémitisme et l’antisionisme, le soutien aux islamistes du Hamas, les manifs pro palestiniennes avec « levée de boucliers » des campus universitaires, « ça » ça marche et c’est amplement médiatisé !

     

    Bon c’est vrai : 35 000 gazaouis morts depuis le 7 octobre, c’est pas rien ! MAIS… Des trois cent mille morts dans les villes rasées en Allemagne en 1945, des milliers de victimes civiles et d’ habitations détruites lors du débarquement allié du 6 juin 1944… À l’époque cela n’a pas fait l’objet d’ une indignation se traduisant par des manifestations médiatisées, de la part d’ étudiants en université ou d’associations humanitaires protestant contre la cruauté de ces bombardements massifs sur les villes allemandes ! Et, quand aux bombardements des Alliés en juin 1944 sur les villes de la côte Normande, c’ était pour l’essentiel, des Français fidèles au gouvernement de Vichy, qui déploraient ces destructions et ces victimes causées par les bombardements et par les combats des Alliés pour repousser les Allemands occupants…

    Si ces 35 000 tués gazaouis sont « supposés » être « pro Hamas » (sans nul doute oui, le sont-ils mais forcés), alors les trois cent mille habitants de Dresde morts dans les bombardements en 1945, devaient être « pro Hitler pro nazi » ! (bon nombre d’ entre eux en effet, l’ étaient, et donc complices du régime nazi)…

    Et que dire des morts Français dans les bombardements alliés en juin 1944 ?

     

    Si on veut « pas de victimes civiles » il ne faut plus faire de guerre ! Si on veut faire de l’omelette sans casser des œufs, alors il ne faut plus faire d’omelette !

     

     

    Pourquoi certaines causes mobilisent-elles plus que d’ autres ? Les deux millions de Gazaouis plus que les sept millions de femmes Afghanes ? D’autant plus que, par rapport à d’autres populations dans le monde, dans les zones de guerre, au Moyen Orient (Syrie) et en Afrique Sahélienne, populations qui elles, ont la possibilté de fuir, de migrer… Les femmes Afghanes et les Gazaouis, eux, n’ont ni les unes ni les autres la possibilité de quitter l’endroit où ils vivent, et se trouvent enfermés, piégés, prisonniers… Les Talibans ayant barricadé leur frontière avec les pays voisins, et les Gazouis tous piégés avec la méditerrannée d’un côté, inaccessible, Israël de l’ autre côté, et à peine une très étroite porte de sortie vers l’Egypte, d’ailleurs très contrôlée (et, soit dit en passant, les Egyptiens, les pays Arabes voisins – du moins leurs gouvernements – ne feraient rien pour accueillir des réfugiés de Gaza qui parviendraient à s’enfuir, et même les repousseraient!)…

    C’est cela, la vérité : les pays Arabes contre Israël oui, mais la solidarité à l’égard des populations victimes – tout comme eux des Arabes- non ! C’est ça, la « fraternité musulmane » ?

     

    Il avait bien raison Jean Ferrat : « ce monde dégueulasse qui pue la haine et la bombe à neutrons »…