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Journal - Page 76

  • Il n'y a plus de mythes ...

    Au 21ème siècle dans les domaines de la littérature, de la musique et de la chanson, notamment…

     

    Qu’est-ce qu’un mythe dans ces domaines qui sont ceux de la littérature, de la musique et de la chanson ? …

    Un mythe n’est-il pas une « construction » imaginaire et collective en lien avec des valeurs humaines et sociales, une « construction » qui porte en elle certains aspects fondamentaux, collectivement ressentis comme tels, du monde, de la société, des événements – heureux ou malheureux – de la vie des gens au quotidien…

    Et qui par son assise, par ce qu’il y a de « monumental » dans ce qui se voit d’elle ; marque durablement les esprits, fonde et véhicule une culture populaire…

    Une « construction » imaginaire et collective, également, en lien avec l’imaginaire de chaque personne…

     

    En tant que « construction » imaginaire et collective, l’on peut dire qu’il en est surtout ainsi pour la musique et pour la chanson, davantage que pour la littérature, parce que la littérature quant à elle, ne marque durablement les esprits que dans la mesure où elle est « populaire » -tout en étant « de qualité et de sens », et donc, accessible à un grand nombre de personnes de toutes générations…

     

    Au 20ème siècle – et notamment dans la seconde moitié du 20ème siècle, l’on pouvait qualifier de « mythes » en littérature, des personnages tels que Louis Aragon, Albert Camus, André Malraux, François Mauriac, Louis Ferdinand Céline, Marcel Pagnol, Jean Paul Sarthe… Entre autres…

    Et en musique et chanson, l’on pouvait qualifier de « mythes », en seconde moitié du 20ème siècle : Jean Jacques Goldman, Johny Halliday, Claude François, Serge Gainsbourg, Charles Aznavour, Edith Piaf, Françoise Hardy, France Gall, Marc Lavoine, Florent Pagny, Dalida, Sheila, Sylvie Vartan, Mireille Mathieu, Georges Brassens, Alain Souchon, Jacques Brel, Léo Férré, Jean Ferrat… Entre autres…

     

    Il n’y a plus, aujourd’hui… De « mythes » …

    Mais il y a – comme on dit « des bêtes de scène » (du moins pour certains)- et des artistes (chanteurs, rappeurs, musiciens – en solo ou en groupes ou formations) … Qui  remplissent des Zénith, des salles de spectacles plus ou moins importantes… Et qui ont des milliers, des dizaines de milliers de « followers » ou de « fans » sur Youtube et sur les réseaux sociaux…

    Mais ce ne sont plus des « mythes » parce que, à la « construction » imaginaire et collective s’est substituée l’appartenance identitaire et communautaire (ce qui ne fait pas l’unanimité dans l’ensemble d’une population toutes cultures, origines et milieux sociaux confondus)…

     

    Plus de « mythes » donc…

    Mais oui, des « bêtes de scène », des plébiscités sur Youtube, des vedettes de « talk-shows » télévisés…

    Il faut dire que l’« époque » (la nôtre) ne s’y prête pas, à l’émergence de « mythes »…

     

    En littérature il n’y a plus de « mythes » non plus…

    Mais il y a des « best-sellers » de gros tirages médiatisés, des « premier roman » en vogue, des « bêtes de salon du livre »… Et, comme pour la musique et pour la chanson, des « constructions » non plus d’imaginaire collectif, mais d’appartenance identitaire de culture, de genre, d’engouement, tout cela « de mode »…

     

     

     

  • Le mot du jour

    Loupés ratés zappés passés à côté de la plaque de toutes les Reconnaissances et de tous les Prix…

    Ces langages inouis et iconoclastes qui ne sont pas ceux des rappeurs en vogue plébiscités sur Youtube…

    Mais ceux des défenseurs des misérables…

    Et ceux des froisseurs de bannières…

    Louis Ferdinand Céline et François Rabelais ressuscités…

    Ça ferait pas de mal à une planète bouffie d’hypocrisies…

    Et toute emplie de grands hôtels du merdier…

     

  • Vacances d'hiver

    Nul besoin d’un grand effort d’imagination pour savoir quel million et demi de Français se sont retrouvés récemment dans les gares parisiennes et autres grandes villes de notre pays, ont pris des Ouigo ou des Inoui à destination des lieux de vacances d’hiver, avec valises, sacs à dos, paire de skis… Et quels autres deux millions de mêmes Français sont partis en voiture, ont été pris dans des embouteillages sur les autoroutes à destination des mêmes lieux de vacances d’hiver en région de montagne ayant été fin novembre début décembre impactée par des inondations record, des affaissements de terrain et de ruptures de voies de communication…

     

    Ces Français là, pour ainsi dire trois millions et demi de personnes dont beaucoup en famille, ne sont certes pas -l’on l’imagine – ceux et celles, très nombreux, qui ont vu leur maison envahie par les eaux, dont les maisons et leurs intérieurs ont été endommagés, notamment dans les régions Haut de France, charente, Saintonge et autres dans les vallées alpines ou ailleurs partout où les rivières en crue ont noyé des paysages et inondé entièrement des villes… En effet le principal souci de ces gens n’était pas loin s’en faut celui d’un projet de vacances d’hiver…

     

    L’on peut d’ailleurs se demander par quel « miracle » autant de nos concitoyens – qui ne sont pas forcément des personnes très aisées question « compte en banque » - ont pu envisager une location d’une semaine en chalet ou résidence en station de ski, plus les équipements, plus la restauration, plus les frais de train et de voiture, entre autres dépenses tout cela représentant un budget conséquent, bien plus élevé que lors des années précédentes, dans un contexte d’augmentation généralisée des prix et donc de réduction de pouvoir d’achat…

     

    Cela dit, trois autres millions et demi – et davantage – de Français sont eux, « invisibles » en ce sens que l’on ne les voit pas dans les grandes surfaces commerciales, dans les trains, sur les autoroutes, en vacances d’hiver ou d’été, dans les salles de cinéma et encore moins de théâtre, ni dans les lieux où l’on dépense de l’argent pour s’acheter des produits qui ne sont pas de « première nécessité »…

     

    Il faut croire que « la France qui va et se porte bien » est encore une France assez conséquente en consommateurs, pour convenir aux grands groupes, grands lobbies de l’économie de marché, et aux actionnaires… Sinon, l’on ne verrait pas autant de gens dans les centres commerciaux, dans les lieux de vacances d’hiver ou d’été, dans les embouteillages sur les autoroutes, en foules immenses dans les gares et dans les aéroports…

     

     

  • Les nouvelles technologies

    Les nouvelles technologies du 21ème siècle, de l’information, de la communication, de l’acquisition de connaissances et de savoirs, du numérique, de l’informatique, de l’intelligence artificielle…

    Dont nous déplorons à juste titre les dérives notamment la déshumanisation, le développement de la personnalité dans l’individualisme…

    Et qui nous incitent, toutes ces technologies de plus en plus performantes, au moindre effort en nous rendant rapidement accessible tout ce qui est complexe et qui nécessite d’accomplir un travail dans la durée, chose désormais possible puisque les « outils » technologiques nous le permettent…

     

    Toutes ces technologies cependant, nous ouvrent en nous les élargissant, les portes de la créativité, nous offrent ce que l’intelligence purement humaine, concurrente de l’intelligence artificielle – mais pas « ennemie »- a de meilleur, de plus prometteur en elle, pour que nous devenions non pas ce que l’Ordre du Monde actuel veut faire de nous, de chacun de nous, mais ce qu’un autre, tout autre Ordre, celui là universel et naturellement évolutif, peut faire de nous, de chacun de nous…

    Et de surcroît ces nouvelles technologies nous permettent de nous rendre plus visibles dans l’espace public où tout s’exprime, même si cette visibilité demeure aléatoire et dépendante de « courants porteurs de la rivière monde »…

     

    En somme, ce ne sont pas les nouvelles technologies qu’il faut combattre – du fait de leurs dérives – (ce à quoi s’emploient les réfractaires dans leur fanatisme et leur déterminisme résistants)… Mais ce que l’Ordre du Monde veut accomplir avec les nouvelles technologies et qui d’ailleurs élimine autant les réfractaires aux nouvelles technologies, que ceux et celles qui se servent des nouvelles technologies dans un sens qui n’est pas celui de l’Ordre du monde…

     

     

  • Une société fracturée

    Ce qui s’est passé à l’Assemblée Nationale récemment au sujet de la loi sur l’immigration, est le reflet de ce qui se passe dans la société française actuellement sur ce même sujet qu’est l’immigration…

    Tout comme est à présent fracturée l’Assemblée Nationale, notamment en ce qui concerne les députés du LERM et du MODEM ainsi que d’une partie de la NUPES ; la société française dans ses diverses composantes et au sein même de chacune de ses composantes, est également fracturée…

    Mais fracturée en blocs inégaux, le bloc le plus gros étant celui constitué des gens partisans d’une politique migratoire plus restrictive, sélective- et discriminante disons le… (Gens qui ne sont pas forcément des électeurs ou des sympathisants du Rassemblement National)…

    Fracturée aussi, la société française dans toutes ses composantes (culturelles, d’origines, de conditions de vie au quotidien), dans ses sensibilités, dans ses perceptions et visions d’un environnement proche ou élargi…

    C’est, au sujet de l’immigration mais aussi sur bien d’autres sujets de société « sensibles », que la physiologie (si l’on peut employer ce terme) des flux migratoires ainsi que celle des autres sujets « sensibles » de société, n’est plus du tout la même de nos jours, que celle des années 1950/1960, ou que celle encore, des années 1920/1930…

    Nous sommes de nos jours dans une « physiologie des flux migratoires et des problèmes de société » beaucoup plus difficile à gérer parce que plus complexes, et générant des crispations, des colères, des contestations, des violences, de la radicalité dans les prises de position des uns et des autres ; tout cela relayé par les médias, par les réseaux sociaux, par les ordres d’opinion publique dominants…

    En ce qui concerne l’emploi (le monde du travail et des activités professionnelles dans le commerce, dans l’industrie, dans l’agriculture et dans les services), en ce qui concerne l’habitat, la sécurité des personnes et de leurs biens, les aides sociales à apporter ( dans les pays où existe de l’aide sociale)… Il est certain, de nos jours, que des flux migratoires accrus et mal gérés ne peuvent que fracturer encore davantage une société déjà fracturée par d’autres causes que l’immigration…