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  • Uniformisation

    … L’uniformisation du paysage audiovisuel, des paysages urbains jusque dans les villages ; l’uniformisation dans la culture, dans les modes de vie, dans les habitats  ; l’uniformisation (et conditionnement) dans les produits alimentaires (pourtant aussi diversifiés et nombreux, et de toutes provenances qu’ils sont)  ; l’uniformisation dans les loisirs, l’uniformisation dans les équipements (ce dont on se sert partout dans notre vie quotidienne), l’uniformisation dans les habillements …

    L’uniformisation dans les procédures d’accès à ceci ou à cela, l’uniformisation dans tout ce qui nous met en relation avec les autres et avec des organismes, l’uniformisation dans les opinions, dans les comportements…

    Toutes ces uniformisations sont celles dans lesquelles vivent, n’ayant connu qu’elles depuis leur naissance, les enfants, les adolescents, les jeunes adultes…

    Pour les générations qui ont connu le monde d’avant ces uniformisations, il y a le souvenir de ce qu’était le monde avant que n’apparaissent ces mêmes paysages urbains jusque dans les villages, partout dans les régions de France et d’Europe et du monde ; le souvenir aussi, de tout ce qui se faisait avec les outillages, les appareillages, les savoir-faire, les connaissances, et le lien social de l’époque…

    Les uniformisations ont introduit dans la société les individualismes, les communautarismes, les isolements ; affaibli les résistances, réduit la pensée à de l’opinion, la réflexion à de l’émotion, et la liberté au choix de tel produit de consommation mis à notre portée…





  • Les forums ...

    … Dans les forums d’échange et de discussion tels qu’il en existe encore, peu de ces forums demeurent actifs…

    Quoiqu’il en soit, ces forums fonctionnent tous de la même façon : ils ont des administrateurs fondateurs qui filtrent, qui modèrent, qui éliminent (qui « séparent en quelque sorte le grain de l’ivraie)…



    Ils ont des membres inscrits, en général sous des pseudos et des avatars, ce sont donc des personnages dont on ne sait à quoi ils ressemblent et que très probablement l’on ne rencontrera jamais…

    Pour ma part je les ai quittés, ces forums à l’exception de quelques uns (disons de trois d’entre eux, l’un « assez actif et réactif » et les deux autres dont les membres inscrits ne se manifestent plus depuis plusieurs années)…



    Sur celui qui est « actif et réactif » j’hésite à poster des publications personnelles, à ouvrir des fils de discussion (après récente réflexion), envisageant de me résoudre à n’intervenir que dans des fils de discussion échange déjà ouverts, selon le sujet ou le thème abordé…

    Sur les deux dont les membres inscrits ne se manifestent pas, ne postent plus rien, n’ouvrent plus de fils de discussion ; alors j’occupe l’espace qui n’est plus, comme un champ, cultivé…



    La question des « productions personnelles » sur un forum géré par des administrateurs modérateurs et sur lequel les membres inscrits sont quasiment tous des personnages dont on ne sait à quoi ils ressemblent, est celle du sens et de l’impact, du pourquoi et du comment, de ce qui est produit, pour qui, dans quel but ou finalité ?



    Peut-être que transmettre, exprimer, montrer, partager, c’est « mieux » (ou plus facile) là où l’on voit les autres avec leur vrai visage et qui sont des personnes faisant partie de notre environnement de connaissances et de relations…



    Peut-être aussi que c’est plus dérangeant ou moins acceptable de recevoir des critiques de la part de personnes dont on ne sait à quoi elles ressemblent (ça génère plus de tension, plus de contestation), que de personnes dont on connaît le vrai visage ou qui sont des gens que l’on connaît dans la vie quotidienne, et dont on accepte mieux ce qu’elles peuvent nous reprocher…





  • Les amis que l'on perd...

    … Les amis que l’on perd, aussi longtemps qu’ils nous ont accompagnés, « porté aux nues » pour certains, que l’on rencontrait de temps à autre, avec lesquels nous échangions, partagions, réunis, chez l’un, chez l’autre ou en tel lieu…



    Et sans doute plus encore de ces amis que l’on perd, ceux qui dans des forums du Net et sur des réseaux sociaux, nous suivaient, nous lisaient, nous répondaient, nous soutenaient et nous accompagnaient depuis plusieurs années…



    Nous ont un jour quitté, se sont détournés de nous, pour un mot, pour un propos qui les a dérangés – alors qu’ils en avaient pourtant entendu de nous « des vertes et des pas mûres » et qu’ils avaient applaudi à ce ce que nous avions osé exprimer…



    Nous quittant, se détournant de nous – le mot ou le propos malheureux n’étant en vérité que prétexte à une rupture qui se préparait (peut-être parce que ces amis là, perdus, voyaient en nous davantage un concurrent ou un gêneur plutôt qu’un accompagnant ou un associé ; ou encore ne connaissaient de nous que ce qui leur plaisait de connaître, n’imaginant pas un seul instant que tel propos, que tel mot malheureux voire scandaleux, que telle idée dérangeante puisse venir de nous).



    Nous quittant, se détournant de nous, ils nous ont révélé une fois les rangs éclaircis, ceux de nos amis qui sans doute, ne nous quitteront jamais, ne se détourneront jamais de nous…



    La rupture, assez souvent soudaine, dont l’impact est comme celui d’une porte qui se ferme, brutalement claquée… Ou qui s’opère dans un silence qui vient et qui dure… Pour celui des deux qui n’en est point l’acteur, le décideur, mais qui la subit « de plein fouet », n’efface pas pour autant ce qui, de la relation, de ce qui a été partagé, de ce qui a été échangé, a existé…



    Alors demeure le souvenir, et, de temps à autre, cette question « qu’est-il, qu’est-elle devenu(e) »…



    Il est à peu près certain que celui qui a rompu, s’est fâché, nous a quitté, s’est détourné de nous, ami qu’il fut « de longue date », ne doit pas être « hanté par le souvenir », ne doit se poser non plus cette question « qu’est-il, qu’est-elle devenu(e) » …



  • Le sourire intérieur

    … Le sourire lorsqu’il est intérieur, ne se voit pas. S’il peut ressembler, invisible qu’il est, à celui, nettement et ostensiblement visible, de l’un ou l’autre de ces présentateurs d’émissions de télévision, ou de journalistes, d’intellectuels, invités sur des plateaux de télévision de débats publics… Ce « petit sourire narquois empreint de condescendance »… Parce qu’il peut s’apparenter à ce sourire là, des présentateurs d’émissions, journalistes, intellectuels invités sur des plateaux de télévision… Il se voit encore moins… Et la condescendance dont il est empreint, ne va pas dans le même sens que celle du « petit sourire » qui se voit, des présentateurs d’émissions, journalistes, intellectuels sur des plateaux de télévision ; ne s’adresse pas non plus, aux personnes habituellement ciblées – pour ne pas dire méprisées ( les « sans dents comme disait François Hollande) - par ces gens de plateaux télé qui « novlanguent » et à plus crû dire « se la pètent »…



    La condescendance dont est empreinte le sourire intérieur est celle qui s’adresse à ceux qui ont toutes leurs dents et un portefeuille bien garni et des milliers de likes sur Twitter… Et c’est une condescendance dans laquelle entre plus de moquerie que d’agressivité…





    Le sourire intérieur qui se moque des modes, de la dureté du monde, des grands vents de heurts, des rumeurs, des indifférences et des silences… Empreint de bienveillance sans complaisance, de gravité et de réflexion dans ce qu’il observe… Car le sourire intérieur tout comme le regard, observe et réfléchit…



    Qui parvient à le lire, ce sourire là, intérieur… A compris…



    Cependant, avoir compris est sans rapport avec « être sans dents » ou « avoir toutes ses dents »…Sans rapport avec « Être en capacité de mordre » ou « être seulement en capacité de cracholoter postillonner »… Quoiqu’en règle générale, être en capacité de mordre ou être seulement en capacité de cracholoter postillonner… Implique que l’on ne sache pas lire le sourire intérieur…





  • Sans rien sur le crâne

    Sans bonnet ni chapeau ni casquette ni lunettes de soleil

    Dans les torrents de lumière estivale

    Dans l’haleine glacée de la saison hivernale

    Par tous les temps et en tout lieu

    Sans marque sur aucun vêtement porté

    Un visage un sourire un regard et une allure sans fioritures

    Se moquant des modes

    Et de la dureté du monde

    Traversant les espaces d’indifférence

    Balayés d’un grand vent de heurts

    Se portant tout droit devant

    En ces lieux où ça clingue où ça bingue où ça circule où ça se croise

    Fiers et déterminés

    Mais plus déterminés que fiers

    Ce visage là ce sourire là ce regard là

    Qui te rentrent dedans

    Et ne se font jamais olive bien huilée bien profond dans le fondement