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Paroles et Visages - Page 6

  • Créateur, créatrice d'atmosphère

    C’est ce que chacun peut-être à sa manière : un créateur, une créatrice d’atmosphère, d’ambiance, de cette projection de ce qui émane de soi, que l’on en prenne conscience ou non, ou que cela vienne d’instinct et qui a été construit depuis le moment où l’on est né, issu des nuées de ceux et de celles qui nous ont précédé avant que nous ne venions au monde, nos ancêtres directs du côté maternel et du côté paternel, auquel s’est ajouté ce qu’il y a de nouvellement particulier en l’être que nous sommes qui n’existe qu’une seule fois dans le temps et dans l’espace tout comme tout être vivant fût-ce un papillon dont l’existence ne dure qu’une heure…

     

    Et c’est ce que nous diffusons, ce que nous transmettons autour de nous, une sorte de lumière ou d’aura, cette émanation de nous-même rejoignant les êtres qui nous entourent, qui fait le monde dans lequel nous ne vivons qu’une seule fois dans toute l’éternité…

     

    Demain ou dans cent ans ça n’existe pas mais ce demain nous le portons en nous…

     

    Tu peux te dire : j’aurais aimé vivre à telle époque – du passé (peut-être pas tout de même australopithèque) – tu peux même souhaiter ne pas encore être né (en imaginant être sûr de naître un jour)… Mais ce qu’il y a de sûr, de sûr et certain, c’est que « si c’était à refaire, s’il fallait renaître, revivre sa vie depuis le début, repasser par son enfance, son adolescence, et au-delà jusqu’à aujourd’hui… En ce qui me concerne je saute à pieds joints dans le bain quitte à devoir subir de nouveau le pire de ce que j’ai vécu »…

     

    La vie est « une drôle d’expérience » mais « intéressante » et… Etre perpétuellement parmi les non nés, ça c’est une sorte d’enfer…

     

    Et partir, ne plus pouvoir observer et témoigner (quant à faire on fait ce que l’on peut) c’est ça qui m’emmerde… De m’en aller cessant de voir et de dire…

     

    Ces années où je serai mort depuis longtemps, c’est toi qui les verra de quoi elle seront faites, toi né trente, quarante, cinquante ans avant moi, et après toi d’autres…

     

    Il y aura toujours des atmosphères à créer…

     

     

  • La religion dans la vie du pays, hier et de nos jours

    C’est une pensée iconoclaste en laquelle entre une profonde et manifeste déconsidération, de la moquerie et de l’insolence, qui m’est venue à la lecture dans « Marie des brebis » de Christian Signol, de ces pages au début du livre où est évoquée la place centrale de la religion dans les campagnes, en ce « bon vieux temps » du début du 20 ème siècle dont les croyants fervents et nostalgiques d’aujourd’hui – presque tous des « vieux »- sont en revisitation répétitive du souvenir de cette époque qu’ils regrettent en déplorant ce monde actuel qu’ils ne comprennent pas, qu’ils rejettent et trouvent « impie » et où les « valeurs » et les « repères » ont disparu selon eux…

     

    À cette époque là, de l’enfance et de la jeunesse de cette « Marie des brebis » c’étaient les fêtes et les manifestations religieuses qui rythmaient la vie du pays – du terroir- avec la Sainte Aghate le 5 février où l’on célébrait à la messe de 11h les futures récoltes de l’année ; où avant de rompre la tourte de pain l’on traçait une croix au couteau, où le dimanche des rameaux l’on portait à l’église du buis et du laurier pour les faitre bénir avant de les suspendre au dessus de la porte des chambres et à les accrocher à côté du crucifix au dessus du lit ; au début de l’été juste avant l’Ascension où s’allongeaint sur les routes et les chemins les processions des rogations, où à la Saint Roch le lendemain du 15 août le curé bénissait les troupeaux de ferme en ferme , où l’on se rendait à vêpres, où l’on sanctifiait et vénérait la période de l’Avent qui se terminait par la veillée de Noël à l’église où l’on se rendait en sabots…

     

    Pour le mécréant, l’athée, l’iconoclaste que je suis, insolent, irrespectueux ; j’aime mieux notre époque même avec tous les défauts qu’elle a… Et il me sied peu – à vrai dire ça me choque, ça me dérange – de voir encore chez des gens dans leur chambre où ils dorment seul ou en couple, un crucifix au dessus du lit (le pire étant dans une maison d’hôtes – mais là, j’en ai pas encore vu – du moins jusqu’à présent – le jour où ça m’arrive je fous le camp illico)…

     

    Cependant, de nos jours perdure le mariage et l’enterrement à l’église, le baptême, la communion solennelle (qui implique le catéchisme)… Ainsi que les rameaux, pâques, le 15 août, l’Avent, Noël… Croyant – fervent ou seulement « par principe ou d’habitude ou de tradition » - ou même ne se rendant jamais à l’église et ne pratiquant pas… Pour une majorité d’entre nous en France et dans les pays de religion catholique apostolique et romaine… « On n’y coupe pas » au baptême, au mariage et à l’enterrement à l’église « à tout le moins »…

     

    Dans ces processions de rogations, dans ce geste consistant à tracer une croix sur le pain, dans toutes ces manifestations religieuses, dans tout signe religieux croix autour du cou crucifix au dessus du lit, dans l’eau bénite, dans toutes ces simagrées du genre « cela est juste et bon » (dans les messes d’enterrement), balancement d’enscensoir, processions encore parfois, cérémonies avec curés et évêques en habits sacerdotaux, « nananges » qui dodelinent de la tête au contact d’une pièce d’un euro introduite dans une fente sur le crâne, fontaines miraculeuses, exhorcismes, et j’en passe de bien d’autres béniteries… J’y vois de l’obscurantisme…

     

    Je ne suis guère choqué de l’époque de la Révolution Française entre 1792 et 1795 notamment, où l’on avait transformé des églises en écuries… Soit dit en passant, les intérieurs des églises ont aussi servi d’hôpitaux de campagne sur les fronts de guerre d’invasion et dans les batailles où l’on s’engageait pour la « patrie en danger » (la République Française)…

    Re-soit dit en passant, encore… De nos jours, la Gauche « ne sait plus parler de la Nation au peuple : c’est le Rassemblement National qui s’est approprié l’idée de Nation – et le drapeau tricolore bleu blanc rouge… (En 1792, la République – ou « Les Rouges » si l’on veut- « savaient parler au peuple de Nation!)

     

    Bon… Pour en revenir à « Marie des brebis » et plus spécialement à Christian Signol, je « reconnais » que cet auteur parmi tous les autres auteurs du même genre – de terroir – et « de littérature populaire » est à mon sens « l’un des meilleurs du genre » … Mais pour moi « ça s’arrête là » autant dire que je l’apprécie pour sa langue, pour son style, ses descriptions, son vocabulaire assez riche et imagé… Mais sans toutefois le « porter aux nues »…

     

    « Lou bon’diou au poto et la curaille baiseuse de mômes à la guillotine » ! (rire)…

     

    Mais ne vous méprenez point : la guillotine je suis contre et quand je dis « les curés baiseurs de mômes à la guillotine » c’est une « façon de parler » !

     

    Et que la Gauche d’aujourd’hui se ré-empare de l’idée de Nation plutôt que de la laisser au Rassemblement National !

    La Nation au fond, n’est -elle pas… Un petit bout du grand pays de la Terre entière et de toute l’humanité ? Avec tout ce qui relie ce petit bout de pays ou même de terroir à tout ce qu’il y a autour d’autres pays et d’autres gens partout dans le monde ?

     

     

     

  • Tu lèves la crête, hein ?

    Doucement et longuement pété

    Costardé recueilli

    En face du catafalque

     

    Uchamboulé le Rastaquouère

    Mal retranché dans son abri multi hula-hopé

    Auréolé d’essaim de mites

     

    Servi au ptidèje de l’ogre du kremlin

    Des petits petons de mômes zukréniens

     

    Hackalpagués les zarcanes les neugorghiens les endocrines

    Décrypté tout le néo-akkadien des Silicum-valoneys des schangaillisés

    Les Aliens octopodes téléportés de Proxima du Bélier

     

    Bus busses et buselets

    À l’affront qui leur fut fait

    Au franchissement du cheek-point

    Pilèrent sur leurs pneus sertis de sabots arqués

    Et se concilialbulèrent

    Les descendus des bus busses et buselets

    Sans se regarder ni même s’entreregarder

    Tapototant sur leurs smartphones

     

    Uperkut Allo Maria des puces désamorcées de la bouse de cloporte

    De petits anchois carrés de l’escalope de limace

    Des hannetons à vapeur du grésil qui brûle

    De la pâte de mode dont on ne fait jamais de toutouchadoques

    Et

    Tu lèves la crête hein ?

     

     

  • La pensée du jour, mercredi 29 octobre

    « L’ignorance- surtout lorsqu’elle est aussi entretenue que délibérée- des noms des célébrités et des marques, de ce que sont et font les célébrités… Est -dis-je- une forme d’intelligence qui est loin d’être celle de tout le monde et qui ne court pas le monde…

    En revanche, l’ignorance du nom des plantes, des animaux, des choses du ciel et de la terre, des principes de base de la relation humaine… Ça -crie-je- c’est de l’imbécilité crasse qui court le monde ! »

     

     

  • Les chemins de fer, de Benoît Duteurtre

    Chemins-de-fer.jpg

    Dans les vingt dernières années du dernier siècle, l’ordre immuable des Chemins de Fer Français – la SNCF- s’est brisé :

    Les trains ont cessé de partir et d’arriver à l’heure exacte, des gares ont disparu – celles de petites villes ou bourgades dans les campagnes- alors que d’autres sont devenues comme des aéroports internationaux – dans un gigantisme futuriste… Les consignes à bagages ont été supprimées (à Paris il y en a encore une à la Gare Montparnasse)…

    Avant 1980 on disait « le train » et ce train pouvait être un express, un rapide, un omnibus, un autorail…

    En 2025 on dit encore « le train » mais ce train est un TGV, un INOUI, un OUIGO… Pour les plus rapides – plus de 300 km heure… Et des Intercités ou des TER – inter -grandes villes et en Régions…

     

    Benoît Duteutre dans ce livre « Chemins de Fer » - sorti en 2008 – évoque à sa manière les contradictions d’une humanité égarée dans les pièges de la société contemporaine – qui était celle alors, de 2008 mais qui en 2025, plus de 15 ans après, est devenue – j’emploie ce terme - : « numéri internétisée kafkaienne » …

     

    Benoît Duteutre dans ce livre se pose en narrateur : une femme d’une cinquantaine d’années qui partage sa vie entre son activité professionnelle à Paris et des séjours dans un village de montagne…

    Le village n’est pas nommé dans ce livre, mais quand on connaît et que l’on a lu plusieurs livres de Benoît Duteurtre, on « devine » que le village c’est Le Valtin, dans la vallée de la Haute Meurte dans les Vosges… Où Benoît Duteurtre dans les dernières années de sa vie habitait une maison au bout d’un chemin en face de l’église du Valtin… Il est mort le mardi 16 juillet 2024 âgé de 64 ans…

     

    Florence dans le livre – la narratrice- évoque une « altercation » dans un bistrot du village à propos d’un réverbère planté à l’entrée du chemin menant à sa maison, un échange pour le moins « inamical » avec les personnages présents au comptoir du bistrot… Ce passage du livre « ne met pas en valeur » les « gens du coin » … Et, connaissant Benoît Duteurtre comme je « crois le connaître » ayant lu presque tous ses livres, je doute fort que de son vivant et ayant aimé ce terroir – vallée de la Haute Meurte entre Plainfaing et le Grand Valtin et Gérardmer – comme il l’a aimé – et aimé aussi les gens du coin… Qu’il ait pu une seule fois durant ses nombreux séjours, déconsidérer quiconque dans le pays…

     

    Pour ma part – je tiens à le dire- en quel lieu que ce soit fût-ce le plus « reculé » ou « excentré » de la « France profonde » comme on dit – « les gens sont ce qu’ils sont » et je n’apprécie pas du tout que l’on les prenne pour des « demeurés » - esprits étroits et obtus – et enclins à se montrer vulgaires, grossiers, et qu’on les juge « incultes » et « de propos réducteurs »… Soit en passant lors de « l’affaire Grégory » dans les Vosges, en des villages tels que Aumontzey, Lépanges et Granges sur Vologne en 1984, il fallait entendre ce que racontaient les journalistes à propos des gens du coin ! C’était très peu flatteur !

     

    Il se trouve – j’en témoigne du fait de la connaissance que j’ai de cette région de Plainfaing Le Valtin et de ses habitants – que je porte aussi haut dans mon esprit que Benoît Duteurtre amoureux qu’il a été de ce pays – que les gens, jeunes ou vieux, dans ce pays de la Haute Meurtre, sont accueillants, ouverts d’esprit, généreux, amusants, truculants et imagés dans leur langage, « hauts en couleurs » et d’une authenticité à nulle autre pareille ! (et que personne ne s’avise à les dévaloriser en ma présence!)…

     

    Cependant – je tiens à le dire aussi- en ce qui concerne le fait de dévaloriser une personne en particulier, de dénoncer le comportement répréhensible voire abject, de cette personne dans un écrit rendu public… Cela me semble « de bonne guerre » et nécéssaire, et, autant que possible dans un langage iconoclaste, de propos acérés voire haineux, d’une violence laminante, délibérément exercée…

    Par exemple un fils ou une fille qui décide de ne plus voir sa mère ou son père à cause d’un différent, lequel différent n’impliquant nullement que la mère ou que le père ait eu pour son enfant un mauvais comportement et cela d’autant plus que cette mère ou que ce père ait été sa vie durant une « bonne personne »…

     

    Pour en revenir à la SNCF version 2025, le système de réservation achat de billets sur internet est de loin, le système le plus « kafkaien » de tous, comparé aux Impôts, à la Sécu, aux procédures administratives préfecture, mairie, gendarmerie, au voyagisme hôtels chambres d’hôtes location vacances, etc. …

    À la SNCF sur internet pour des billets comme par exemple Bordeaux Paris, Lyon Paris… « ça va encore » ! … Mais en revanche pour un trajet tel que Epinal Bruyères dans les Vosges, allez y par internet ! « Bonjour la galère » !

    Et en gare de Bruyères – pas de guichet, pas de personnel- juste une billetterie automatique TER : tu tournes une molette pour avoir en surbrillance bleue le nom de la gare de destination, et pour valider cette destination tu sais pas s’il faut appuyer sur le milieu de la molette ou autre chose, résultat tu mets un temps fou pour avoir un billet aller – rien que l’aller donc pas le retour en même temps- et pour 1 personne (si t’es en couple, il faut refaire)… Et y’a personne pour t’aider si tu n’y arrives pas ! Sans compter le prix du billet (ça te coûte plus cher que l’essence d’une voiture américaine des années 50 entre Bruyères et Epinal) !