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Paroles et Visages - Page 10

  • Ordre établi

    Lorsque les contestations se déclinent en mouvements – de foule, de groupe – et en manifestations, en expressions violentes et en crispations exacerbées, s’imposent dans l’espace public – et notamment sur les réseaux sociaux les plus utilisés – deviennent épuisantes polémiques entre interlocuteurs inconciliables et figés dans leurs convictions ; et qu’elles s’invitent dans les débats et dans les entretiens de plateaux et émissions de télévision ; elles contribuent à l’émergence de nouvelles dominations dans un ordre établi qui se renforce…

    Et ce sont alors les strates en décomposition et en brisures éparpillées de la société toute entière – locale ou à l’échelle de toute la planète- qui se heurtent en un grand han de haines et de violences que l’éclat des paillettes, la volerie des masques et les cérémonies ne parviennent pas à dissimuler…

     

  • Petit conte "sans-dents-tique"

    C’est Gautier, il a, en face de lui assez souvent, lors de repas festifs de l’ association dont il fait partie, Fulbert, un peu plus jeune que lui de quelques années, qui met à peine cinq minutes pour finir de manger son entrecôte ou sa tranche de rôti de veau accompagnée de flageolets ou de petits pois…

     

    Gautier, quant à lui, met « un temps fou » pour parvenir au dernier tout petit morceau de l’entrecôte ou de la tranche de rôti de veau qu’il découpe peu à peu en morceaux de la taille d’un comprimé d’aspirine…

     

    C’est que Gautier, avec son « coefficient masticatoire »… Et notamment depuis que ses incisives du dessus, complètement usées, sont devenues inexistantes, éprouve de réelles difficultés pour absorber des aliments devant être mâchés plus ou moins longuement…

     

    Fulbert, en face, ayant « négocié en deux temps trois mouvements » son entrecôte ou sa tranche de rôti de veau, après avoir soigneusement saucé son assiette, croise ses mains, ses avant-bras devant lui sur le bord de la table, incline légèrement son visage et son regard en direction de l’assiette devenue « aussi propre qu’un sou neuf »… Se tient coi, ne dit mot, demeurant « pensif » alors qu’autour de lui fusent les propos, les conversations, les rires, de la trentaine de participants au repas festif…

     

    Pour Gautier qui, durant près d’une demi-heure, « bataille avec sa tranche de viande » il est hors de question, qu’il y aille de sa voix, de ses propos, de quelque répartie que ce soit ; il ne peut en effet à la fois mastiquer et causer…

     

    « En général » - pour ne pas dire « à tous les coups » - Gautier, 79 ans, de coefficient masticatoire inférieur à 30 %, et ayant depuis peu vu disparaître, complètement érodées, ses incisives du dessus ; lorsqu’il se rend au restaurant avec son fils et sa belle fille, ou en famille ou avec des amis, opte rarement pour le menu du jour qui comporte en plat principal, le plus souvent, une viande… Il « étudie » le menu – juste le temps qu’il faut afin de ne pas trop faire attendre ses voisins- et choisit automatiquement des plats ou des préparations qui ne nécessitent pas de devoir effectuer un « dur travail de mastication »…

    C’est que Gautier, outre son coefficient masticatoire déficient, n’a jamais été un « rapide à table » et en dépit de sa « bonne volonté », de son souci des autres (de ne pas les faire trop attendre), il est toujours « bon dernier » à finir…

     

    Ah, c’est que quand il est seul chez lui devant son assiette, que personne n’a à l’attendre, alors il prend son temps en toute liberté…

     

    Vingt ans plus tôt, Gautier avait un meilleur coefficient masticatoire et surtout, des incisives du haut pour commencer à entamer sans devoir au préalable « coupototer » avec son opinel en petits morceaux à introduire entre ses lèvres l’un après l’auttre…

     

    Mais… À 79 ans, et vu le temps qu’il lui reste à passer sur cette Terre, Gautier n’envisage point de dépenser une fortune – quelque chose, peut-être, comme dix mille euro tout compris – pour se faire poser une dentition équivalente à celle d’une personne de trente ans…

     

    Disons qu’il pourrait – à la limite – Gautier, opter pour le dentier amovible conventionné par la Sécurité Sociale et entièrement pris en charge avec sa mutuelle… Ce serait- là, en effet, une solution…

     

    Un dentier ? Il y a pensé, Gautier… Il en avait trouvé un sur Internet… Mais l’essai n’a pas du tout été concluant : ça collait pas à la gencive, ça se barrait au moindre mouvement de la langue… Et en plus, la commande par internet, c’était pas sur un site sécurisé, mais de fiabilité douteuse, et le produit a mis un mois et demi pour arriver à destination (made en China)…

     

    À noter aussi que Gautier, au petit déjeûner, ne prend jamais de pain grillé…

     

     

     

  • Serons nous bientôt en ce siècle présent, des "consommateurs de l'Intelligence Artificielle"?

    Quels seront dans la seconde moitié du 21ème siècle, les principaux – et les plus nombreux- consommateurs de l’Intelligence Artificielle Générative ?

     

    L’on pense tout de suite aux très grandes entreprises multinationales des différents secteurs de l’économie de marché, d’industrie, d’agro-alimentaire, de commerce, du transport, des loisirs, des offres de services, de la communication, de la médecine, de la biologie… Qui vont remplacer sur des postes de travail, les salariés (les humains) par des robots… Ainsi que les postes de gestion, de ressources humaines, bureaux d’étude, informaticiens, cadres, ingénieurs, créateurs, concepteurs de projets, etc. … Par de l’Intelligence Artificielle…

    L’on pense donc à tout ce que des robots pourront réaliser à la place des humains – et qui fera entrer le monde du travail dans une dimension nouvelle…

    Et il deviendra évident qu’il ne sera plus nécéssaire de former des gens (des jeunes notamment) dans de grandes écoles, universités et centres de formation… Puisque l’Intelligence Artificielle dans ses évolutions et son développement, dans la généralisation de son utilisation en tous domaines de l’activité humaine ; fera désormais de l’humain, jadis un salarié, un travailleur, un producteur ; une « valeur inutile » (mais faite, cette valeur inutile, tout de même, de plusieurs milliards d’individus que les dominants de la société numérisée-intelligence-artificialisée devront gérer selon ce qui sera prévu à cet effet – l’on se demande bien à quoi pourrait alors ressembler le « monde et la société de demain » - c’est assez effrayant…

     

    Mais je ne sais pas dans quelle mesure se serait là le pire à venir, avec l’intelligence artificielle dans la technologie et dans la robotique, et avec comme cela est évoqué à la fin du 21ème siècle jusqu’à plus de 4 milliards de robots humanoïdes et de drones, de machines accomplissant toutes sortes de tâches et rendant de nombreux services)… 4 milliards de robots qui coexisteraient avec 9 ou 10 milliards d’humains devenus « valeur inutile mais cependant présente et ayant les mêmes besoins élémentaires de nourriture, d’habillement, de soins, d’espace, d’environnement de vie au quotidien, que du temps où les milliards d’humains étaient encore des « valeurs utiles » (ou « utilisables » ou « ajustables »)…

    Personnellement j’ai peine à imaginer un tel monde en devenir : est-ce là « enthousiasmant et heureux » et est-ce bien là un destin, une finalité, un objectif à atteindre pour l’Homme, pour la civilisation humaine ?

     

    Le pire c’est peut-être aussi à mon avis le fait que 45 % de la population américaine (USA), et autant de la population mondiale, n’ayant bénéficié que d’une instruction élémentaire, n’ayant pas été éduquée pour penser, réfléchir, mais en réalité formatée, conditionnée, lobotomisée, se verra « invitée » (en plus grand nombre possible d’individus sur cette planète) à « consommer de l’intelligence artificielle » et qu’en conséquence le « commun des mortels », utilisant les outils d’IA mis à sa disposition, aura la possibilité sans effort, sans travail, sans talent inné et ou acquis, de se promouvoir créateur, artiste, écrivain, penseur, de se « fabriquer artificiellement un statut social, une représentativité, un rayonnement…Une existence en somme, qu’il n’avait pas avant l’arrivée de ces outils de l’IA générative…

     

    Autrement dit l’ intelligence artificielle générative est comme une super béquille standardisée, conçue pour répondre et suppléer à tous les handicaps, à toutes les incapacités, selon ce que prévoient, organisent les dominants et les décideurs d’un « nouvel ordre du monde »…

     

    Et en somme – ou au final – c’est l’humain avec ses capacités et son intelligence naturelles qui disparaît – et qui devient un humanoïde robotisé…

     

    Si c’est « cela » le « Projet »… Espérons qu’il y aura des résistances, du refus… Ou alors -peut-être encore mieux – une « captation et une appropriation » de l’outil IA, du numérique, (et de ses pouvoirs) par la « force des peuples et de la démocratie » au détriment de ceux qui, actuellement, détiennent les pouvoirs et décident…

     

     

  • La traversée du monde

    La traversée du monde de Jean Claude Guillebaud né le 21 mai 1944 à Alger, journaliste, écrivain et essayiste, vingt ans de voyages et d’écriture, de 1976 à 1998…

    N’est assurément pas la même traversée du monde que celle du Pape François de 2013 à 2025…

    Même si, autant le pape François que Jean Claude Guillebaud ont été l’un et l’autre des « arpenteurs de terres et des sondeurs d’âmes » dans la marche et dans l’actualité d’un monde en évolution…

    À lire la traversée du monde de Jean Claude Guillebaud – de 1976 à 1998 – et à se livrer à cette lecture aujourd’hui en 2025, c’est prendre conscience, prendre la mesure de ce qui différencie « vertigineusement » une traversée du monde telle qu’elle fut de 1976 à 1998, et telle qu’elle devient depuis le début du 21ème siècle ( et à plus forte raison encore lors des derniers déplacements dans le monde du pape François)…

    L’arpenteur de terres et le sondeur d’âmes que fut Jean Claude Guillebaud dans l’actualité et dans l’évolution du monde du dernier quart du 20ème siècle, ne s’est pas trouvé en face des mêmes défis, des mêmes problématiques, que le pape François entre 2013 et 2025… Quoique ces défis et que ces problématiques, du temps des voyages de Jean Claude Guillebaud, « préfiguraient » ce qui allait survenir du temps du pontificat de François… Avec le numérique, la robotique, l’intelligence artificielle, l’internet, les réseaux sociaux, le nouvel ordre du monde de Trump et de Poutine et de Xi Jinping…

    Le témoignage de l’un – celui de Jean Claude Guillebaud – a porté, a impacté, s’est inscrit dans l’histoire de la pensée et des idées, a nourri des débats, contribué à encourager les « bonnes volontés »…

    Le témoignage de l’autre – celui du pape François- a lui aussi porté, impacté, et fut, ce témoignage, une parole forte…

    Mais les deux témoignages n’ont pas infléchi la « ligne (l’axe) de force » qui gouverne le monde… Cet « axe de force » qui est celui de la domination, de la prédation, de la violence, de l’iniquité, de l’hypocrisie, de la barbarie, de ceux qui détiennent et conservent le Pouvoir – et de leurs associés, collaborateurs, pourvoyeurs…

    La différence est « vertigineuse » entre la traversée du monde de 1976 à 1998 ; et la traversée du monde qui vient de commencer et sera celle d’après les années vingt du 21ème siècle…

    Mais viendront les témoins, les successeurs de Jean Claude Guillebaud, de François, et de toutes les bonnes volontés encore présentes…

     

     

     

  • Notre environnement

    Comment peut-on définir un environnement de vie ? Qu’est-ce qu’un environnement de vie pour un être vivant en particulier l’humain ? De quoi est fait un environnement de vie ; que contient un environnement de vie ?

     

    Déjà une première réponse vient à l’esprit : un environnement de vie d’un humain n’est pas le même présentement en 2025, que celui de 1950, de 1910, de 1790, de 1101, de 70 avant Jésus Christ, de telle époque de l’antiquité Égéenne, Grecque, Romaine ; ou de telle époque du Paléolithique Supérieur…

    Et non seulement un environnement de vie d’un humain n’est pas le même entre tel ou tel moment ou période de l’Histoire, entre chacune des nombreuses périodes de l’Histoire ; mais il n’est pas le même non plus d’un lieu à l’autre de la Terre – sauf dans la période de l’Histoire qui commence vers la fin du 19ème siècle et où l’environnement de vie tend de plus en plus à s’uniformiser partout sur notre planète à mesure que l’on avance jusque dans le temps présent… (Soit dit en passant, l’uniformisation dans le temps à venir est appelée à se renforcer et cela même dans un environnement de vie qui se différenciera encore davantage qu’ entre par exemple 2030 et 2080 par rapport à entre 1990 et 2020)…

    Autrement dit plus on avance dans le temps, et plus s’accélèrent les changements, les modifications de l’environnement de vie d’un humain…

     

    La réponse qui vient à l’esprit à cette question : « de quoi est fait un environnement de vie » ou « que contient un environnement de vie » peut être la suivante :

    Un environnement de vie est celui en lequel on vit en un lieu, en un habitat, dans un milieu familial, un milieu social… Un environnement de vie contient tout ce qui d’extérieur à nous-mêmes nous fait être, vivre au quotidien, nous impacte, nous fait réagir… C’est ce dans quoi on est comme « immergé »… Qui se traduit par notre mode de vie, notre manière d’appréhender le monde et la société, notre manière de penser, de se servir de ce que l’on utilise en fonction de nos besoins…

     

    L’environnement de vie d’un humain peut se définir ainsi :

    C’est l’ensemble des conditions dans lesquelles la vie se déroule : environnement familial, social, culturel ; mode vie, consommation, besoins, aspirations… Tout cela dans un rapport de relation soit fusionnel, soit conflictuel, soit de nécessité, soit de symbiose ou d’association, d’échange, de communication, de partage, d’union, de désunion…

    Le rapport de relation pouvant être émotionnel dans l’empathie ou dans la colère, et dans la violence ou dans la conciliation, dans le lien qui s’établit durablement ou occasionnellement…

     

    Nous portons en chacun de nous l’empreinte de l’environnement qui est le nôtre à tel moment et à telle époque de l’Histoire...

     

    Mais l’environnement qui est celui en lequel on est comme « immergé » à tel moment et à telle époque de l’Histoire, est lui aussi empreint de toutes les empreintes individuelles et collectives dont nous marquons cet environnement…