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Paroles et Visages - Page 10

  • Sans filtre

    De Ruben Östlund, sorti le 28 septembre 2022, Palme d’Or au Festival de Cannes de mai 2022, Prix du meilleur film Européen 2022… Diffusé sur Arte le dimanche 17 novembre 2024 à 21h, durée 2h 25…

    Avec Harris Dickinson dans le rôle de Carl

    Charlbi Dean dans le rôle de Yaya

    Dolly De Léon dans le rôle d’Abigail

    Vicki Berlin dans le rôle de Paula, la chef du personnel du Yacht

    Zlatko Buric dans le rôle de Dimitri, le milliardaire russe qui « vend de la merde » selon ses dires

    Et Woody Harrelson dans le rôle du capitaine Thomas Smith

     

    Sur un yacht de luxe en compagnie de personnages possédant de grandes fortunes et dirigeant des multinationales, deux jeunes mannequins de la « Fashion » Carl et Yaya, sont sélectionnés et invités à passer un agréable séjour en croisière…

    Une terrible tempête survient, le pire se produit, et les richissimes clients sont malmenés…

     

    Ce film met en évidence dans un humour ravageur, dans une insolence assumée et « sans filtre » donc ; tout ce qu’il y a d’exécrable dans le monde des ultras riches, notamment dans la scène du repas-soirée du capitaine qui tourne au cauchemar lorsque le yacht est secoué par les vagues gigantesques de l’océan en furie, ainsi que dans la scène des toilettes qui débordent et de la merde liquéfiée qui se répand partout… Car toute cette « merde » déversée est bien celle que produisent dans leurs œuvres les ultra riches pollueurs, arrogants, puants et assassins de notre planète, et « verrues » de la civilisation humaine…

     

    Cependant « un bémol » toutefois – à mon sens – en ce qui concerne la dernière partie du film : l’épisode de l’échouage sur une île… « un peu simpliste » dis-je, et « peu convainquant » (frisant la « morale à deux balles)…

    À l’exception peut-être de la scène de l’abattage de l’âne par assènement d’un rocher sur la tête de l’âne (plusieurs essais, l’âne n’arrive pas à mourir et émet des braiements de souffrance)… Scène qui « symbolise » à mon avis, la violence extrême et la cruauté des ultra riches… Sans commune mesure avec la violence manifestée par les « subissants » du « commun des mortels » qui, elle, cette violence là, est toujours condamnée, stigmatisée, sévèrement punie par les Tenants de l’Ordre du Monde et leurs polices et leurs armées « à la solde des dominants et des décideurs tous des milliardaires »…

     

    Ma conclusion ? « Merde à ceux et à celles qui concevraient que ce film soit censuré, considéré comme une « inepte caricature »… Voire une «réalisation terroriste » !

    Si « terrorisme » il y a, par la réalisation et par la diffusion de ce film, alors c’est un « terrorisme » auquel j’adhère pleinement…

     

     

  • Louise Violet, film de Eric Besnard

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    Sorti le 6 novembre 2024, drame historique, film réalisé par Eric Besnard, avec Alexandra Lamy, Grégory Gadebois, Jérôme Kircher

     

    Dans la « France profonde – et campagnarde » de 1889, huit ans après la Loi de Jules Ferry (1881) imposant partout en France l’école publique, républicaine, gratuite, laïque et obligatoire ; il est certain que, dans de nombreux bourgs et villages des campagnes et selon les régions de notre pays, il n’existait pas encore en 1889, de locaux adaptés, ni de « matériel scolaire »…

     

    Louise Violet qui « débarque » dans le village se voit attribuer par le Maire une grange dans un bâtiment de ferme, qui sert à la fois de logement pour l’institutrice et de salle de classe pour les élèves…

     

    Le décor, l’atmosphère, l’environnement… Ainsi que l’accueil fait par les gens du village (froid, indifférent, hostile) à Louise, cette Parisienne rescapée de la Commune de 1871 (et qui avait été emprisonnée, prise sur les barricades) sont d’un réalisme cru et dur, à la mesure exacte de ce qu’était la France rurale et sociale de 1889… Un réalisme qui, à nos yeux de citoyens Français de 2024, nous paraît « exagéré » et « non crédible »… Mais c’était cependant la vérité de l’époque où dans les campagnes – et même dans les villes – régnaient obscurantisme, ignorance, supersticions et religion rythmant la vie quotidienne du pays…

     

    Rappelons que, dans la France d’alors, en 1889, pour des millions de gens de tous milieux sociaux, la Commune de 1871 « n’avait pas bonne presse » et que l’on disait « La Commune ç’a a été un ramassis de voyous, d’alcooliques, de feignants » … Et qu’en est-il, d’ailleurs, du jugement sur la Commune, de nos jours ?…

     

    À notre époque, du numérique, de l’internet, de l’Intelligence Artificielle, des Facs, des Grandes Ecoles, de l’info accessible à tous et instantanée, de tous ces équipements et appareils technologiques hyper sophistiqués, de toutes ces applis sur smartphone, de la bagnole, du TGV, de l’avion, des autoroutes et des Grandes Surfaces commerciales, de milliers de bouquins, des télés, des magazines, d’un mode de vie au quotidien de robotique, de domotique… Les obscurantismes, l’ignorance, les croyances empiriques, les préjugés, les modèles proposés, les clivages, les haines, les violences, les exclusions et rejets… Tout cela en vérité est à deux pas de nous, nous talonne, nous ratrappe…

    Et les ordres dominants avec leurs codes, leurs procédures, leurs principes, leur formatage, leur manière de gérer et de niveler la société… Portails électroniques et programmés de contrôle, caméras de vidéosurveillance, profils algorythmés… Tout cela nous écrase, nous conditionne…

    Et le pire dans tout ça, c’est que l’École est bien plus celle des Ordres dominants, que celle de la transmission des savoirs, de la liberté de penser et de réfléchir par soi-même !

     

     

     

  • Douter ou nier

    Entre « douter d’une capacité de réflexion » et « nier l’existence d’une capacité de réflexion », il y a une différence…

     

    L’on peut douter, oui, de la capacité de réflexion d’un certain nombre de personnes – dont en particulier de quelques jeunes de 15 à 20 ans plus ou moins nombreux autour de nous … Mais nier l’existence d’une capacité de réflexion, qui peut-être existe, de qui que ce soit… Est pérempoire, et c’est comme déclarer formellement une porte fermée…

    Douter ce n’est pas nier…

    Douter c’est considérer difficile que puisse s’établir une communication, un dialogue, un échange avec telle ou telle personne…

    Nier c’est considérer impossible l’établissement de tout échange, communication, dialogue…

    Reste cependant la pesée qu’exerce le doute sur la possibilité d’un échange, d’un dialogue, d’une communication.

    La capacité de réflexion est dépendante de l’environnement familial, social et culturel en lequel chacun vit et évolue… Et donc, plus cet environnement est défavorable, et moins existe et se manifeste la capacité de réflexion… Quoique parfois, un environnement défavorable tout au contraire, peut contribuer à ce qu’une capacité de réflexion se développe…

     

  • De quels jeunes faut-il se soucier, pour leur avenir?

    Les citoyens – Français, de chacun des pays de l’UE, et, plus généralement de chacun des autres pays en dehors de l’Europe - « conscients et responsables » dans leurs comportements et choix de consommation (on va dire « vertueux » selon un Ordre du genre « c’est bon pour la planète »)…

    De quels jeunes – de moins de 30 ans et plus encore de 10-20 ans – doivent-ils se préoccuper, se soucier – pour leur avenir ?

     

    Certainement pas – ou peu – à mon sens, de ces « jeunes générations » de 10-20 ans dont les parents, les familles, sont attachés, conditionnés (et à l’aise de l’être) à ce mode de vie de « consommation de masse » en alimentation, équipements technologiques, bagnole, baraque, pognon, apparence, « tout tout de suite le moins cher possible et à gogo »… Car tous ces jeunes là, élevés et éduqués comme ils le sont, seront, jeunes adultes devenus et plus tard « s’ils y arrivent », « rassis » puis futurs retraités… Encore moins « conscients et responsables dans leurs comportements » que ne le sont de nos jours des millions de « seniors », de trentenaires, de quadras et de quinquas, tous attachés, conditionnés et « à l’aise de l’être », à ce mode de vie d’hyper consommation, de l’accessible immédiatement, et qui sont peu soucieux voire « je-m’en-foutistes » de l’avenir du monde…

     

    Cependant – il faut le dire – ces jeunes là, d’aujourd’hui, des années 2010-2020, adultes devenus, disons qu’ils auront alors « quelques difficultés » (que nous connaissons déjà nous les plus de 30/40/50 ans mais qui pour les futurs jeunes adultes seront plus accentuées, plus « dures »)… Et, j’ose le dire « tant pis pour eux »… En effet, la « gamelle » leur sera « moins garnie » et habitués comme ils le sont, à 15 ans, à 20 ans, à « avoir tout à gogo » ils ne pourront que « déchanter » !

     

    Les jeunes – de 10/20 ans – dont il faut assurément, et quasi essentiellement se soucier, sont ceux qui « éduqués » par des parents et des familles « conscients et responsables » sont déjà à leur jeune âge, eux-mêmes « conscients et responsables » : ceux là devenus adultes, dans le monde de demain, souffriront davantage en ce sens qu’ils seront pénalisés alors qu’il ne mériteront pas de l’être…

     

    Aussi, ces « Jules, Léa, Sophie, Habib, Kévin, Brice, David, Estelle, Boris, Sylvain, Philippe etc. ... » qui ont aujourd’hui 15 ans, 12 ans… De parents d’aujourd’hui du genre « tout est permis tout à gogo des tonnes de joujoux à Noël smartphone Tik-Tok Instagram et qu’à l’école on éduque dans le sens du développement individualiste personnalisé et non plus dans l’acquisition des savoirs… Je me fous et contrefous de leur avenir comme eux ces jeunes là se foutent complètement de ma vieillesse : entre eux et moi le fossé est pire que la faille du grand rift africain ! D’ailleurs je comprends que dalle à leur langage, à leurs pokémons, leurs lapins et leurs nounours, leurs toutous et autres bestioles virtuels sur applis, leur univers de gosses gâtés et capricieux… Et je fais un « bras d’honneur à m’en bleuir le creux du coude » à leurs parents qui font des « pendaisons de crémaillère » et qui divorcent au bout de 2, 3, 5 ans la baraque pas finie d’être payée le toutou on peut pas le couper en deux ! (rire iconoclaste, insolent et sarcastique)…

     

     

  • Mercosur, une calamité pour le consommateur et pour le producteur local, Français, ou d’un pays de l’Union Européenne

    En France l’indication de l’origine des produits alimentaires est obligatoire pour la viande bovine, porcine, ovine, caprine et volaille…

    Sur l’emballage doit apparaître nettement le lieu de naissance de l’animal, le lieu d’élevage et le lieu d’abattage de l’animal…

     

    Dans le cadre de l’accord de Libre échange avec les pays hors Europe, Mercosur ; il est certain que le « bœuf Argentin – ou Américain USA, Canada- et que le « poulet brésilien » et d’une manière générale toutes les viandes bovines, porcines, ovines, caprines, et volaille provenant d’Amérique, d’Asie ou d’Afrique, proviennent d’animaux d’élevage nourris sans principe de précaution pour la sécurité alimentaire…

     

    Toutes ces viandes importées – sur ordre des patrons, PDG, directeurs de Grandes Surfaces Leclerc, Intermarché, Carrefour et Discount… Soit disant pour vendre moins cher aux consommateurs, reviennent effectivement, notamment avec des « promos » bien moins cher aux consommateurs à « petits budgets » qui achètent en quantité afin de mettre dans les congélateurs…

     

    Et ce sont ces mêmes viandes conditionnées en barquettes sous emballage, ou vendues « en gros » par des fournisseurs intermédiaires, que l’on retrouve dans les cantines des écoles, collèges, lycées ; dans les restaurants à « menu du jour », dans les collectivités assurant des repas, dans les maisons de retraite, les EHPAD et les hôpitaux…

     

    L’on ne peut que comprendre et soutenir la lutte, la colère, les manifestations d’agriculteurs et d’éleveurs en France et dans l’Union Européenne, contre cet accord « scélérat » - quasi « assassin » du Mercosur !

     

    Aussi, l’on doit s’attendre à voir survenir des manifestants en colère, dans des mouvements organisés, investir des Grandes Surfaces, se saisir des produits venus d’Amérique, d’Asie et d’Afrique notamment les viandes et charcuteries en emballages, les retirer brutalement des rayons et les jeter en vrac, en tas, sur les parkings à l’extérieur… Et que toute cette « barbaque scélérate » demeure exposée à l’air libre, au vu des consommateurs – dont certains seraient « médusés » (et peut-être outrés) mais d’autres, applaudiraient !

     

    Nous Français, avec nos produits – alimentaires et d’équipements – de très bonne qualité et donc « forcément assez onéreux », dans cet accord de Libre Echange à l’exportation – Mercosur – nous sommes perdants, car, dans les pays de Mercosur, il est certain que seuls, les acheteurs « aisés » peuvent se procurer nos produits de qualité !

     

    En revanche ce qu’exportent vers la France les pays du Mercosur, du fait de leur bas coût, est acheté par nos « pauvres » qui sont légions !

    De toute évidence, pour prendre un exemple, dans un restaurant « sélect » de Buenos Aires, ce n’est pas le « péon du coin » qui va se payer une entrecôte bordelaise ou charolaise !

    Et en France, le « smicard » du coin, lui, quand il va à LIDL ou à Aldi ou dans un Discount, il prend des côtes de porc à 1,90 euro ou du poulet brésilien étiquetté « conditionné en Union Européenne » à 6,50 euro le kg !

    Voilà la « vérité » sur le Mercosur !