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Paroles et Visages - Page 8

  • L'aberration écologique

    C’est

     

    Des vaches « boostées » pour produire de la merde (de la bouse) en quantité du double ou du triple de la normale, toute leur vie durant jusqu’à ce qu’elles en crèvent à force de « merdoyer », laquelle merde fermente dans des citernes cylindriques recouvertes d’un dôme, installées par des éleveurs reconvertis en producteurs de méthane, lequel méthane est utilisé comme énergie pour faire rouler les bus dans les villes ; ainsi tout un chacun d’entre nous, peut voir partout en ville « je roule au biogaz » tous ces bus ; mais aussi aux pompes à essence de l’éthanol (biocarburant donc méthane) prix au litre inférieur au prix du diésel et du 95 avec ou sans plomb…

     

    Afin que les vaches chient les plus grandes quantités possibles, il faut les nourrir en conséquence :

    Avec du maïs ensilé (feuilles de maïs et tiges et épis n’étant pas arrivés à maturité), fermenté dans des silos hermétiques, pour une conservation naturelle préservant les nutriments et améliorant la digestibilité ; ainsi que des herbes, des luzernes, du trèfle, de la pulpe de betterave ; auquels est ajouté du bicarbonate de sodium, des levures vivantes, des vitamines, des sels minéraux, des acides aminés, des huiles végétales ou lipides, des tanins ou des extraits végétaux.

     

    Pour les vaches uniquement élevées pour la production de méthane (un certain nombre d’éleveurs – en général d’exploitations importantes, pour une question de rentabilité et de profit accrus-) fournissent à leurs vaches « méthanières » des rations riches en fibres et amidon, ce qui favorise et donc accroit la production de bouse et donc de méthane.

    Il y a aussi, introduites dans le maïs ensilé et fermenté, en plus de tout ce qui est mentionné ci dessus, des hormones de croissance, certains additifs et composants , pesticides… Mais dont l’usage est interdit en Union Européenne (en production en Union Européenne et en échange, transport, achat et vente entre pays de l’Union Européenne)…

     

    Néanmoins, en importation de hors Union Européenne, avec le traité Mercosur, des bovins – consommation de viande de boucherie – arrivent en Europe, d’élevages industriels du Brésil, d’Argentine, du Canada, des USA ; où les vaches sont nourries avec du maïs ou du soja transgénique ensilé et « boosté » aux hormones de croissances, pesticides, additifs et composants autorisés dans les pays hors Union Européenne… Toutes ces viandes d’importation, de bovins, de porcs, d’agneaux, de poulets, que l’on retrouve dans les supermarchés, les grandes surfaces commerciales alimentaires, et même chez votre boucher du coin (s’il y a encore un boucher dans votre localité), et aussi au menu du restau du coin menu du jour et dans tous les « fast-food » (sauf peut-être Mac Donald qui se targue en France, d’acheter Français)…

     

    Et pour ce qui est, pour les agriculteurs et éleveurs Français, Européens, de l’achat hors Europe, de maïs et de soja, pour nourrir leurs bêtes – bovins, porcs, poulets… Le maïs et le soja qu’ils font venir d’en dehors de l’Union Européenne (avec le traité Mercosur) sont en général transgéniques (OGM) bien que, selon les termes du traité Mercosur, ils ne peuvent faire venir directement des hormones de croissance ou des produits ne figurant pas dans les termes du traité… (il existe des transactions « occultes » et indirectes, de « marché parallèle »)…

     

    Lorsque vous « bouffez » du poulet dans un restaurant menu entre 15 et 30 euro, et plus encore en « fast food » ou acheté en Grande Surface sous emballage plastique et conditionné, c’est forcément du poulet brésilien ! Et idem pour toutes les viandes de boucherie d’importation hors Union Européenne… Cela pour une question d’argent : acheter du bœuf brésilien ou argentin, du poulet brésilien, c’est moins cher pour le consommateur à « petit budget » !

     

    L’aberration écologique c’est encore toutes ces voitures électriques dont les batteries contiennent des « métaux rares », du lithium, du cuivre, entre autres, dont les minerais sont extraits dans des conditions d’exploitation épouvantables pour des travailleurs (dont des enfants et des femmes) en Afrique, Asie, là où se trouvent des gisements forcément limités en quantité (alors que la demande explose, non seulement dans les pays développés mais aussi dans les pays dits émergeants à forte population…

     

    Pour résumer, l’aberration écologique c’est l’idée – de plus en plus actuelle et faisant l’objet d’un consensus concerté généralisé, soutenu par les lobbys industriels et agricoles, par « l’air du temps », l’ordre du monde, les gouvernements, l’opinion publique, la « morale » de notre époque érigée en « vérité incontournable »… Selon laquelle il n’y a pas d’autre choix ou orientation possible que de promouvoir une économie libérale de « croissance durable » compatible avec certaines contraintes écologiques relatives à la capacité de notre planète à fournir et encore fournir… Quitte à déroger en fonction d’impératifs de pur intérêt (profits, rentabilité)… Tout cela avec pour argumentation « en béton » la nécéssité de répondre à une demande de consommation de plus en plus importante – pour huit milliards d’êtres humains – bientôt neuf, dix milliards… L’épuisement des ressources de notre planète étant minimisé voire nié… Ainsi que pour des Trump, Musk et consorts (et des partis d’extrême droite) l’urgence de mesures concernant le changement climatique et des dispositions à prendre en conséquence – jugées « trop coûteuses » et inappropriées, exagérées, « fantasmées »…

     

    Avec une telle « politique », un tel consensus, une telle orientation, un tel développement (tout cela préservant des modes de vie, permettant de profiter plus – pour certains -) … « On va droit dans le mur , c’est le Titanic qui fait encore la Fête sur son grand pont avant de finir par sombrer en « deux heures et demi de temps qui sont comme 2 ou 3 générations d’humains du 21ème siècle »…

     

     

  • Falsification et surtout négation de l'Histoire à propos de l'holocauste ...

    Dont été victimes plus de six millions de Juifs en Europe durant la seconde guerre mondiale.

     

    Le 16 avril 1978 sortait en salles de cinéma, pour la première fois, le film documentaire Holocauste de Claude Lanzmann.

    À cette époque – nous étions sous la présidence de Valéry Giscard d’ Estaing – il y avait eu des élections législatives – 12 et 19 mars 1978 – qui avaient donné en voix au Parti Communiste 20 % de l’électorat Français, et environ 25 % au Parti Socialiste… Toutefois, au second tour le 19 mars, la Droite et le Centre l’avaient emporté à 51 ou 52 % en voix (en nombre de sièges une majorité assez large de Droite et du Centre)…

     

    C’est dire si, de 1978 à 1981 la Gauche – dont le Parti Communiste- avait pris de l’importance dans la société française, notamment avec le Programme Commun de Gouvernement…

     

    Dans cette « France d’alors, gauchisante » trônait dans les kiosques à journaux, acheté et lu par de « fervents gauchistes » dont des « révolutionnaires » et parmi tous ces « fervents gauchistes bon nombre d’intellectuels, d’étudiants et de jeunesse en général ; le quotidien Libération - « Libé » comme on l’appelait – qui était dans ses débuts, ce journal, un journal d’extrême gauche…

     

    Lorsque après la sortie du film documentaire Holocauste, parut à la Télévision le même film en série d’une durée de neuf heures de temps, voici ce que publiait dans ses colonnes le journal Libération :

    « Le téléfilm Holocauste est un crime contre la vérité historique…/… Il n’est pas établi sur le plan de l’histoire scientifique qu’Hitler a ordonné l’exécution d’un Juif par le seul fait qu’il fût Juif »…

     

    À peu près à la même époque – ou un peu plus tard – Jean Marie Le Pen du Front National (qui réunissait autour de lui 10 % de l’électorat Français) déclarait que les chambres à gaz c’était « un détail de l’Histoire »…

     

    Soit dit en passant (pour « être honnête » si l’on veut) le terme de « détail » implique tout de même quelque chose qui existe (et dont l’existence est minorée ou passée en arrière plan)…

    Alors que « crime contre la vérité historique » c’est carrément de la négation !

     

    L’on peut dire qu’en matière d’anti sémitisme, de haine des Juifs ; l’extrême gauche et la gauche en général « battent à la course » l’extrême droite !

     

    Cela dit ce n’est pas pour autant qu’il soit « séant » de se tourner -électoralement parlant- vers Jordan Bardella, Marine Le Pen, Jean Yves Tanguy et toutes ces personnalités du Rassemblement National… Tous « faisant peau neuve », se montrant et s’affichant crédibles, dédramatisés et trouvant devenu « irréel » voire péjoratif, inexact, le terme « d’extrême droite » pour les qualifier !

     

     

  • Crier les maux par les mots

    Crier les maux par les mots, par le dessin, la scuplture, la musique, la danse, et, à défaut de tout cela, dans les manifs qui ne sont pas des manoufs… Ou peut-être mieux encore en prenant un verre à la terrasse d’un café en compagnie de personnes différentes de soi avec lesquelles on ne se fâche pas… C’est le pouvoir de ceux et de celles qui n’ont pas le Pouvoir et ne détiennent pas les outils ou les armes du Pouvoir…

    Il y a bien sûr la vanité du Verbe, mais il y a aussi la mobilité du Verbe dans son espace de diffusion avec ce qu’il porte en lui…

     

     

  • La carpe et le péritoine

    C’est une belle, grosse et longue carpe, d’un bon mètre, qui tourne au fond d’une lessiveuse emplie à ras-bord de l’eau du Célé, affluent du Lot, où elle été péchée, cette énorme carpe…

    Pour un peu, elle se mordrait la queue, la carpe, tournant sans cesse rapidement au fond de la lessiveuse, regardée par Ursula, la fille cadette de la mère Tampone, qui lui jette des bourgeons d’œillets collés à des billes de terre que la carpe avale…

    L’imminent destin de cette carpe est de servir, au repas de mariage d’Aghatou la fille aînée de la mère Tampone qui avait initialement prévu du poisson chat aux œufs mimosa…

    Au jour de la noce et donc du grand repas festif avec pour plat principal la carpe frite accompagnée de pommes accordéon, de griottes vinaigrées et de câpres Maltais de Panterellia ; précédé le repas, d’un Grand Apéritif Géant de 400 invités… Le Marié dans son costume sur mesures mais dont le pantalon mal cousu entre les fesses se mettait à craquer… S’avançait d’un pas rapide, devant traverser entre la Mairie et le grand chapiteau sous lequel se tenait le Grand Apéritif Géant, un boulevard à 2 fois 3 voies sans barrière ou terre-plein médian…

    Voilà-t-il pas que le soulier gauche du Marié se met à perdre sa semelle qui, totalement décollée, se détache de la chaussure… Tout juste 2 mètres avant d’arriver à la double bande blanche médiane…

    Et que le Marié comme si rien n’était, droit dans son costume et ne ralentissant point en traversant les 2 fois 3 voies du boulevard, marchait sur le péritoine de sa chaussure, fine pellicule de feutre faisant en l’occurrence office de semelle…

     

     

  • Ce qu'est l'économie de marché

    La « morale » de l’économie libérale dérégulée – ou en grande partie dérégulée, ou encore dépendante de traités qui arrangent surtout les bénéficiaires privilégiés de ces traités (de libre échange)… Se fonde sur l’égoïsme et sur la cruauté, sur l’individualisme du plus fort, du mieux pourvu et du plus influent…

     

    C’est l’idéologie de l’individu libre – d’agir comme il l’entend au détriment de la plupart des autres- qui lutte pour plus de pouvoir, plus de bien être matériel contre tous ceux et celles qui cherchent à l’empêcher d’agir à son profit…. Mais aussi contre ses semblables du même ordre de pouvoir et de puissance qu’il veut battre, éliminer… Quitte à devoir parfois traiter avec lui ou à rechercher des alliances opportunes avec l’un ou l’autre ou plusieurs de ses adversaires…

     

    À noter que le terme d’individu se substitue à celui d’homme, de femme… En somme un individu perd sa qualité d’être humain (ce qu’il est en somme mais déchu de son statut d’être humain)…

     

    Dans l’économie libérale de marché mondialisé, l’individu devient une « valeur ajustable » et la dimension de la vie est réduite - dans ce qu’elle a de relation à l’autre, d’esprit, d’âme, de beauté, de poésie si l’on veut même, de culture, de partage, d’émotions naturelles… En ces deux seules dimensions que sont en vertical la rationalité – et ou l’efficience- et en horizontal l’argent… Et avec l’argent le « coût social » qui est la mesure ou l’étalon de l’économie de marché…

     

    Au déclin du Christianisme – et l’on peut en dire autant de l’Islam, du Judaïsme, du Bouddhisme et de toutes les religions monothéistes – dans sa version originelle ( dans sa pureté originelle si l’on peut dire qui incluait une dimension d’humanité, de fraternité, de bonté, de partage, de solidarité, de charité)… Est apparu peu à peu siècle après siècle et encore davantage au 21ème siècle, l’Ordre religieux, celui des grands dignitaires, des papes, des popes, des mandarins, des évèques, des califes et de leurs serviteurs, avec leurs messes, leurs rites, leurs écritures sujettes à interprétations, leurs commandements, leurs interdictions, leurs apostats, leur morale en somme, la charia pour les musulmans, la bible pour les chrétiens… Et tout cet Ordre religieux s’est allié aux possédants, aux puissants, aux détenteurs du pouvoir et de l’autorité, aux rois, aux empereurs, aux chefs d’états, aux gouvernements…

     

    Pour le grand écrivain Russe que fut Dostoievski, la souffrance des personnages qu’il évoque dans ses livres, est liée à la mort de Dieu (Dieu dans le sens de sa dimension universelle en tant qu’énergie et puissance naturelle, intemporelle, « cosmique » si l’on veut -et qui, en quelque sorte rejoint le Dieu auquel croient des hommes de Science) ; la mort de Dieu également, dans le sens de ce qui est « humain, profondément humain en Dieu »…

     

    Pour cet autre écrivain, celui là Français, du début du 21ème siècle qu’est Michel Houellebecq, la souffrance des personnages héros de ses romans, personnages « tirés de la vie réelle », est liée à la violence perpétuelle de l’économie de marché…

     

    Si l’économie libérale a fait de la femme et de l’homme un individu, une « valeur ajustable » - ce qu’elle n’était pas dans sa « pureté et dans sa vérité originelle » (définie notamment dans la Déclaration d’Indépendance des États Unis d’Amérique du 4 juillet 1776) … Le communisme – notamment celui du régime de Staline et de ses successeurs jusqu’à la Pérestroïka de Gorbatchev- a fait tout autant de la femme et de l’homme un individu (un élément de la collectivité dirigée planifiée organisée formatée normalisée soumis à la loi de l’Ordre, et éliminé en cas de contestation ou de critique de l’Ordre)… Ce que n’était pas le communisme dans sa « pureté et dans sa vérité originelle » (qui date d’ailleurs d’avant, de bien avant la révolution d’octobre 1917 en Russie et qui, en quelque sorte rejoint la révolution de 1789 des cahiers de doléance, de l’abolition des privilèges, de la déclaration des Droits de l’Homme et de la constitution de la 1ère République du 22 septembre 1792 en France dans sa dimension humaine et sociale (mais dont les principes premiers ont été très vite bafoués, dénaturés, piétinés dans la violence et dans les tueries que l’on sait (réalité historique)…