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Paroles et Visages - Page 8

  • Portrait

    Il, elle, a 4, 5 maisons et appartements en la ville… Sans compter les terrains – à bâtir…

    Il, elle, vit seul(e)…

    Il, elle a « autour de 70ans »…

    Il, elle, n’a pas d’héritiers directs…

    Il, elle, fréquente et considère des gens « qui ont réussi dans la vie », qui possèdent des biens, qui ont « une position sociale »…

    Il, elle, vivra peut-être jusqu’à cent ans…

    Les maisons, les appartements, il, elle en loue 3, en a vendu une des maisons, vit dans une…

    Quand il, elle mourra, qui en héritera, de ses biens, de ses maisons, appartements, terrains ?

    Fera-t-il, elle, un don pour le cancer ? Est-ce la commune qui héritera ? Ou quelque neveu, nièce ?

    « Tout le bazar » en « vide maison », en brocante, aux Emaüs, à des associations locales ?

    Est-ce qu’on la ou le retrouvera tout de suite, mort dans sa maison ? Ou au bout de huit jours… Si c’est l’été… 40 degrés… Les mouches…

    Ça s’ra un « bel enterrement » ! Du genre « Grantenterrement Général »…

    Il, elle, ne lit que de l’aseptisé, autrement dit « sûrement pas du non aseptisé d’un anachiste pirate de l’Ecriture »…

    Il, elle est pour le IEL, pour le ...é-e…

    Si une Épeire pouvait avoir un visage il, elle aurait assurément un visage arachnéen ! D’ailleurs, autour de 70 qu’il, qu’elle a, il, elle « fait plus vieux, plus fripé, plus desséché, plus « arachnéen »…

     

     

  • Confusion déplorable

    Toutous gâtés.jpg

    Il y a manifestement dans la société actuelle, occidentalisée dans un monde de vie consumériste, une confusion déplorable entre  ouverture d’esprit d’une part, et  complaisance et tolérance d’autre part, à l’égard de toutes les dérives et de toutes les outrances de la « diversité culturelle »…

     

    Ainsi certains mouvements communautaires de minorités « déjantées », de « gays », de lesbiennes, de transexuels, de féministes, de végans, de toutes sortes de « félés », de fans de chiens, de chats, de lapins, de hamsters, d’animaux de compagnie et organisant des « shows », des salons d’exposition, des fêtes, des spectacles… Sont-ils ces mouvements communautaires, la « coqueluche » des réseaux sociaux avec « storie’s », « scoop du jour », « fan-clubs », plébiscités par un nombre de vues qui dépasse des « 10K »… Ce qui est surtout et notoirement vrai tout cela, pour les animaux de compagnie chiens et chats, « gâtés pourris » et « objets de toutes les attentions »… Boutiques spécialisées en habillement, toilettage, épicerie fine, joujous et gadgets et fanfreluches pour « toutous exotiques »…

     

    Autrefois, il n’y avait que des milliardaires déjantés pour gâter de la sorte des toutous et des minous… De nos jours, on voit des gens à modeste revenu qui dépensent le tiers de leurs ressources pour l’entretien de leur toutou !

    Passe encore tout ce que l’on voit sur les réseaux sociaux Tik-Tok et Instagram principalement ; mais des reportages de 10 minutes mettant en vedette des chiens et des chats hyper gâtés, au JT de 20h des Télés, c’est désolant, indécent !

    Non, ce n’est absolument pas de « l’ouverture d’esprit » que de mettre en avant et de « scénariser » - et de concevoir, tolérer, plébisciter, toutes les dérives et toutes les outrances d’une soit-disante « diversité culturelle » !

    Nous sommes là dans un monde qui « marche sur la tête » !

     

    L’ouverture d’esprit c’est avant tout et essentiellement de la capacité de réflexion, d’analyse, c’est de la clairvoyance, c’est « aller au plus profond des choses », c’est se poser la question du pourquoi et du comment, c’est être libre et indépendant de tout ce que l’on nous propose commes modèles, de tout ce qui fait un ordre d’opinion dominant… Ce n’est donc pas, être béat d’admiration et de tolérance ou de complaisance avec « effet de mode » pour les dérives et pour les outrances d’une « diversité culturelle cultualisée médiatisée résalsociée télététée festivitée – tout cela dans une société d’hyper consommation…

     

    Rôtis de porc ou de bœuf, joujoux et gadgets et impers sertis de perles sinon de diamants, pour des toutous adorés, autant des gros que des petits que des tondus que des oreilles taillées… C’est d’une indécence crasse, d’une obscénité absolument scandaleuse, quand il y a des millions de gens de par le monde (et chez nous en France) qui vivent dans la misère et dans le dénuement ; et quand on sait que meurent des enfants, des femmes, des civils, dans les bombardements, les guerres, les catastrophes naturelles…

     

     

  • Que manquerons nous d'être les témoins de ce qui sera et que l'on ne verra pas ?

    Dans ces années 2050, 2060 et au-delà, où nous aurons disparu, les générations des nés en 1940, 1950, 1960 ?

    Ce qui sera et que l’on ne verra pas, ne sera-t-il pas seulement un prolongement évolué – avec davantage de possibilités – des technologies qui existent depuis la fin du 20ème siècle, que nous avons vu apparaître et se développer, nous, les nés vers 1940, 1950, 1960… Technologies de la communication, de l’information, de la domotique, des équipements et appareils dont nous nous servons au quotidien ; technologies du transport – voiture, train, avion ; technologies de l’informatique, du numérique, de la robotique, de l’intelligence artificielle ; technologies de la médecine, de la biologie…

     

    La question est de savoir – et déjà de notre vivant, âgés que nous pouvons être de plus de 70 ans certains d’entre nous, d’imaginer – si oui ou non, surviendra une révolution technologique vraiment inovante et vraiment nouvelle, de même type que celle que fut au 15ème siècle l’apparition de l’imprimerie, et à la fin du 20ème siècle l’apparition d’internet…

     

    C’est la raison pour laquelle je pose cette question : les technologies de la seconde moitié du 21ème siècle et au-delà, ne seront-elles finalement rien d’autre ou de plus, que le prolongement évolué, plus diversifié, plus abouti, plus amélioré, de ce qui existe aujourd’hui ?

    Parce que dans ce cas, l’on ne pourra pas parler d’une révolution technologique aussi nouvelle et innovante, que celle de l’imprimerie au 15ème siècle, et que celle d’internet à la fin du 20ème siècle.

     

    En l’an 1000 et ce jusque au 18ème et même au 19ème siècle, prenons un jeune gardien de vaches, d’oies ou de chèvres, âgé de 10 ou 12 ans, illettré mais néanmoins pourvu d’une capacité d’imaginer hors du commun… Ce jeune garçon ou fillette, imagine, dans son « monde intérieur » une sorte de boîte de petite taille, en bois, ou en fer, ou d’un matériau indéfinissable, de laquelle sort de la voix, de la parole, de l’image, et qui permet aussi de commander à distance l’ouverture de la barrière d’un pré ; et que d’autres personnes habitant très loin, possédant une telle boîte, puissent se faire entendre de si loin…

    Nous nous sommes bien là dans de l’imaginaire – de l’époque – qui a une vraie réalité mille ans plus tard qu’en 1024, ou deux cents ans plus tard qu’en 1805…

     

    Alors en 2024 imaginons un jeune Geek de 25 ans, passionné de nouvelles technologies internet, informatique, numérique, jeux vidéos etc. … Ou même tout simplement le « commun des mortels » ayant eu une éducation « de base »… Que pourrait-il dans son imaginaire « particulièrement inventif », concevoir de vraiment nouveau, vraiment révolutionnaire, vraiment innovant, qui n’existe pas aujourd’hui et qui est même inimaginable ?

     

    Peut-être que le « summum » c’est – mais ça existe déjà- par exemple un lieu ou un espace de « virtualodrome » de technologie tactile et de reproduction sorte de copie ou de clône d’un corps humain, avec des capteurs, tout un appareillage adapté…

     

    Que peut-on aujourd’hui « inventer » (en l’imaginant) quelque chose qui soit aussi sinon même plus « révolutionnaire », plus radicalement nouveau, encore, que l’imprimerie au 15 ème siècle, que l’internet à la fin du 20ème siècle ?

     

    Il y a bien tout ce qu’imaginent et écrivent les romanciers de science-fiction avec des découvertes et des visites de planètes lointaines, des déplacements qui ne dépendent pas du temps et de l’espace, des guerres spatiales, des univers « parallèles » etc. … Le problème est celui de la crédibilité… Parce que, sorti des lois de la physique, de la chimie, des mathématiques, de la logique, de la mécanique de fonctionnement de l’Univers – galaxies, étoiles, planètes, atomes, particules, mouvements, enfin toutes les lois et principes naturels universels – il n’y a plus de crédibilité…

     

     

  • Crèches de Noël

    Les crèches de Noël dans les mairies et dans les espaces publics tels que des salles des fêtes, des marchés, des expositions, des lieux de spectacles… Cela m’indispose, me gonfle, autant que de voir dans un lieu public, un lieu de travail, ou d’école, des femmes voilées…

     

    Une crèche de Noël, traditionalistes que vous êtes – et chrétiens « par tradition ancestrale et sociale » (et tenant à le faire savoir, et le revendiquant haut et fort en public), que vous le vouliez ou non, une crèche de Noël c’est un signe religieux, tout comme un crucifix au dessus du lit dans une chambre (une chambre dite d’amis, ou une chambre d’hébergeant)…

     

    Une crèche de Noël n’a donc absolument pas sa place dans le hall d’une mairie, d’une Préfecture, Sous-préfecture, bâtiment administratif, école, marché, salle de spectacle…

    C’est avec « ce genre de confusion » entre ce qui a un caractère religieux (purement religieux) et qui a un caractère disons « extensif » (évoquant la tradition) – sinon le « mélange des deux » (le religieux et la tradition)… Qui fait « l’entorse à la Laïcité »…

     

    Certains espaces de vie et de séjour, comme par exemple, des maisons d’hôtes, des lieux d’hébergement de tourisme, ou même chez vous lorsque vous recevez un ami, un proche… Sont à la fois des espaces privés (privés parce que vous y vivez vous-même) et en même temps des lieux d’accueil (donc devenant publics à l’occasion)… Et en ces espaces de vie et de séjour que sont les maisons d’hôtes et les lieux d’hébergement, il ne « sied pas » dis-je, de voir au dessus d’un lit un crucifix, et en période d’Avent et de Noël, une crèche de Noël…

     

    Cependant, une crèche ou des éléments (personnages, animaux, « santons » et autres petits objets « artistiques ») sur des étals de marché, de salle d’exposition – de caractère commercial – tout cela destiné à la vente, à être acheté comme on achète un objet façonné, artistique, en tant que collectionneur, passionné, ou amateur d’objets décoratifs fabriqués par des artisans ou par des artistes créateurs – fûssent ces objets, des objets religieux tels que des anges, des « sainte-vierge », des « Jésus » etc. … Des « bouddahs » des « mahomet »… Et tout ce que l’on veut de « sacré » et de « religieux » … Oui, puisque « produits ou objets façonnés » commercialisés au même titre que n’importe quel autre produit ou objet de toute sorte…

     

    Certes, un amateur « athée » voire « anti religions », d’objets religieux en tant que collectionneur, « aimant les belles choses bien faites », ça existe (mais c’est peu fréquent)… Tout comme est possible d’être « anti corrida de toros » et aimer, apprécier un beau tableau de peinture de tauromachie (pour sa valeur et pour sa facture artistique)…

     

    En littérature et en art, nous sommes (enfin nous « devrions être ») dans une dimension toute autre que celle de la religion ou de l’idéologie… Ou de quelque morale que ce soit liée à un « ordre du monde, de société, de civilisation selon un modèle…

     

    Avant le 16ème siècle les œuvres de peinture, de tapisserie, de sculpture, des grands artistes de l’époque, étaient quasiment toutes de représentation religieuse ; il n’en demeure pas moins que ces œuvres sont de toute beauté, et d’une facture absolument remarquable et constituent – avec tout ce qui a été produit depuis, avec tout ce qui a été produit, aussi, du temps des Solutréens du Paléolithique Supérieur, sur les parois de cavernes… Jusqu’à Picasso, Dali, les surréalistes et sans doute dans le futur les œuvres du 22ème, 23ème siècle… Le patrimoine de l’humanité…

     

    Les religions et les idéologies avec leurs pratiques, leurs signes distinctifs, leurs modèles… Passeront… Mais la littérature et l’art demeureront, qu’ils coexistent ou non avec les religions et avec les idéologies…

     

     

  • En tongs au pied de l'Himalaya, film de John Wax

    Avec Audrey Lamy, Nicolas Chupin, Eden Lopes…

     

    Présenté comme étant une « comédie », ce n’est point à vrai dire une comédie mais plutôt une comédie dramatique sinon un drame…

     

    Andréa, un petit garçon de 6 ans et demi – soit dit en passant l’enfant qui joue le rôle d’Andréa dans le film, a plutôt le physique d’un enfant plus âgé que 6 ans et demi – scolarisé en classe de maternelle, est atteint d’un « trouble du spectre autistique », il est « hyper actif » dans ses gestes et comportements – sans cesse la « bougeotte »…

    Il doit faire sa rentrée en grande section de maternelle, mais il n’est pas au niveau en ce sens que son état, et que ses comportements ne s’améliorent pas.

    Pour Pauline (Audrey Lamy), sans revenus fixes, séparée de Fabrice le père d’Andréa, la vie quotidienne est difficile, une succession d’échecs, avec alcoolisme en plus… Et c’est donc pour Pauline la maman d’Andréa, comme le dit le titre du film «  gravir l’Himalaya en tongs »…

     

    En France actuellement, 700 000 personnes dont 100 000 de moins de vingt ans, sont atteintes de « troubles du spectre de l’autisme » et 1 enfant sur 100 vient au monde avec ce trouble de l’autisme… Dans certains départements et régions de notre pays c’est même 2,3 enfants sur 100, qui sont atteints d’autisme…

    Sans compter aussi les trisomiques (1 enfant sur 1000 nait trisomique)…

    Il n’existe pas en France – ou très peu et disons « embryonnaire » - de structure éducative adaptée pour les enfants autistes ou trisomiques, de telle sorte que ces enfants sont, par manque d’établissement adapté, intégrés dans des classes de maternelle, puis dans des classes d’école primaire, de collège… Dans les conditions difficiles que l’on connaît…

     

     

    700 000 personnes atteintes de « troubles du spectre de l’autisme », aggravé par une hyper activité se manifestant par crises dans les comportements et gestes pouvant être violents et difficiles à supporter pour les parents, les frères et les sœurs quand il y en en a, pour les accompagnants de ces enfants… Cela donne une idée de l’état de la société dans laquelle nous vivions au quotidien, puisque souvent livées à elles mêmes ces personnes inadaptées socialement, sont disséminées partout dans notre pays, avec tous les problèmes que cela pose…

     

    Ce film c’est à le voir, « une plongée dans l’enfer que vivent au quotidien, des mères élevant seule leur enfant difficile, des parents, des familles, des éducateurs ; dans une société fracturée et abîmée »…